Abou Jaber
Nom de naissance Hachem al-Cheikh
Naissance (55-56 ans)
Maskana (Syrie)
Origine Syrien
Allégeance Harakat Fajr al-Cham al-Islamiyya (2011-2012)
Bataillon Moussab Ibn Omaïr (~2012-2013)
Ahrar al-Cham (2014-2016)
Jaych al-Ahrar (2016-2017)
Hayat Tahrir al-Cham (depuis 2017)
Commandement Chef d'Ahrar al-Cham (2014-2015)
Chef d'Hayat Tahrir al-Cham (2017)
Conflits Guerre civile syrienne

Hachem al-Cheikh (en arabe : هاشم الشيخ), plus connu sous le nom de guerre de Abou Jaber (en arabe : أبو جابر), né en 1968, à Maskanah, en Syrie, est un rebelle syrien, chef d'Ahrar al-Cham, puis de Hayat Tahrir al-Cham.

Biographie modifier

Hachem al-Cheikh naît en 1968[1], à Maskanah, une petite ville de l'est du gouvernorat d'Alep, en Syrie[2]. Il est diplômé en génie mécanique à l'université d'Alep[2].

Selon des sources djihadistes, Abou Jaber aurait rejoint Al-Qaïda en Irak au début de la guerre d'Irak et aurait facilité le passage de combattants étrangers de la Syrie vers l'Irak[1],[2].

Il est arrêté en 2005 et emprisonné à la prison de Saidnaya[1],[2]. Il est relâché par le régime le , au début de la guerre civile syrienne, ainsi que de nombreux leaders islamistes[3],[2].

Il rejoint les rebelles et combat d'abord au sein du Harakat Fajr al-Cham al-Islamiyya, puis du bataillon Moussab Ibn Omaïr, avant de rejoindre Ahrar al-Cham[2]. En , après la mort d'Abou Khaled al-Souri, Abou Jaber lui aurait succédé à la tête des forces d'Ahrar al-Cham dans l'ouest du gouvernorat d'Alep[2].

Après la mort le de Hassan Aboud, le fondateur d'Ahrar al-Cham, Abou Jaber est nommé dès le lendemain pour lui succéder[4],[5]. Cependant il démissionne un an plus tard et Abou Yahia al-Hamawi, est élu à la tête d'Ahrar al-Cham le , après un vote de la choura du groupe[6].

Idéologiquement, Ahrar al-Cham est tiraillé entre des courants « modérés » et « radicaux »[7],[8]. Abou Jaber se place plutôt dans la tendance la plus radicale, il désapprouve les choix pris par la branche politique du mouvement de participer à des négociations avec le régime syrien et de coopérer avec l'armée turque dans le cadre de l'opération Bouclier de l'Euphrate[7],[8]. Bien qu'allié au Front al-Nosra, il déclare dans une interview à Al Jazeera qu'il désapprouve l'allégeance de ce groupe à Al-Qaïda[2]. Le , Abou Jaber fait défection avec seize factions locales d'Ahrar al-Cham et fonde un nouveau groupe : Jaych al-Ahrar[7],[8].

En , Abou Jaber prend la tête d'un nouveau mouvement formé par la fusion de l'ex-Front al-Nosra et de plusieurs groupes rebelles islamistes : le Hayat Tahrir al-Cham[9]. Cependant, Abou Jaber démissionne le , Abou Mohammed al-Joulani prend alors provisoirement la tête du groupe[10],[11]. Abou Jaber devient alors chef du conseil de la choura du groupe.

Notes et références modifier