André Thirion

écrivain français
André Thirion
Naissance
Baccarat, Meurthe-et-Moselle, Drapeau de la France France
Décès (à 93 ans)
Levallois-Perret, Hauts-de-Seine, Drapeau de la France France
Activité principale
écrivain, théoricien, militant politique
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture français
Mouvement surréalisme
Genres

André Thirion, né le à Baccarat et mort le à Levallois-Perret, est un écrivain français, membre du groupe des surréalistes, théoricien et militant politique.

Biographie modifier

Après avoir été syndicaliste, il devint communiste, parti auquel il adhéra en 1925. Son caractère le mène vers le groupe des surréalistes qu'il intègre en 1928[1]. Ami de Louis Aragon et Georges Sadoul, il participe aux activités des surréalistes entre 1928 et 1934. Sa photo compose le cadre de l'œuvre de René Magritte, Je ne vois pas la [femme] cachée dans la forêt (1928). Il y figure en dixième position en partant, dans le sens des aiguilles d'une montre, du coin supérieur gauche. En , avec André Breton, il rédige les statuts de l' A.A.E.R. (Association des artistes et écrivains révolutionnaires) que le parti communiste français reprend à son compte, en 1932, en changeant l'acronyme en A.E.A.R. et en excluant les surréalistes[2].

Publié en 1972, sous le titre Révolutionnaires sans révolution, son témoignage se « double sans cesse d'un commentaire critique qui ravive la pensée surréaliste en même temps qu'il en corrige les illusions[3]. » Il participe à la revue Le surréalisme au service de la révolution, appuie le film de Luis Buñuel[1] et Salvador Dalí l'Âge d'or[1]. Il s'éloigne du communisme durant les années 1930. Il milite contre Aragon lors de son départ du surréalisme vers le Parti Communiste Français en 1932[1].

Durant la Seconde Guerre mondiale, il intègre la résistance gaulliste[1]. De 1945 à 1953, il est conseiller municipal de Paris, inscrit au groupe du Rassemblement du peuple français.

Il meurt le 4 janvier 2001 à Levallois-Perret[4]..

Œuvre modifier

Son œuvre se divise en deux groupes : le premier est constitué d'ouvrages autobiographiques ; l'autre de romans politiques et érotiques. Révolutionnaires sans révolution est l'œuvre principale du premier groupe. C'est une autobiographie qui relate cette période et analyse le groupe des surréalistes[1].

Textes autobiographiques modifier

  • Révolutionnaires sans révolution,1972 (Prix Roger-Nimier)
  • Révisions déchirantes, 1987

Romans modifier

  • Le Grand Ordinaire, 1943, publié clandestinement par Robert Godet, illustration de Oscar Dominguez
  • Béatrice, 1975

Recueil de nouvelles modifier

  • Œdipe au bordel, suivi d'autres contes inconvenants et fantasques, 1993

Théâtre modifier

  • Défense de : divertissement en 42 scènes, 1976
  • L'Ange et les Homards, 1988

Autres publications modifier

  • L'Automne sur la mer, 1953
  • Les éboueurs ne sont plus en grève, 1973
  • Éloge de l'indocilité, 1973
  • Le Vocatif, 1981
  • Le Charme éprouvé de la bourgeoisie : à propos d'Aragon, 1983
  • Le Tombeau de René Char précédé de Mon ami Louis Scutenaire, 1988
  • La Paranoïa dans la gloire…. Souvenirs de Dali, 1989
  • Portrait d'André Breton suivi de Bavardages et Parodies, Bruxelles, 1989 (avec reproduction du portrait d'André Breton par Roger Van de Wouwer).

Références modifier

  1. a b c d e et f Eric Loret, « André Thirion, le dernier surréaliste », Libération,‎ (lire en ligne)
  2. Biro Passeron, LVII.
  3. Bonnet, p. 11 et 403.
  4. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )

Bibliographie modifier

Liens externes modifier