Anne Gaillard

journaliste française
Anne Gaillard
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (84 ans)
Nom de naissance
Anne FreyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint

Anne Gaillard, née le , est une journaliste et animatrice de radio française.

Biographie modifier

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Anne Frey se cache avec ses parents et sa sœur dans le village de Saint-Nicolas-de-Véroce (Haute-Savoie), accueillie par l'historien local Maurice Besson dans son chalet. Elle peut toutefois suivre les cours à l'école du village durant l'année scolaire 1942-1943[1].

Elle suit une carrière de journaliste jusqu’à son entrée à France Inter. Elle devient alors l’animatrice d’une émission (L'Émission d'Anne Gaillard , 1975-1978) où elle joue le rôle de porte-parole des droits des consommateurs.

Dans le cadre de son activité, elle fait l'objet de quelques procès. Simone Signoret gagne le procès en diffamation qu'elle lui a intenté pour l'avoir accusée à tort dans son émission du d'avoir eu recours à un nègre pour écrire ses mémoires La nostalgie n'est plus ce qu'elle était[2]. Simone Signoret écrira à la suite de cet incident Le lendemain elle était souriante.

En 1977, elle participe à une émission biographique présentée par Anne Sinclair, où elle révèle qu'elle est la femme d'un haut fonctionnaire : Yann Gaillard, directeur de cabinet d'Edgar Faure, lequel était à l'époque Président de l'Assemblée Nationale [3].

Lors de cette même émission, elle est vivement prise à partie par Jacques Séguéla et Katia Kaupp pour le caractère dictatorial de ses interviews à la radio. Les journalistes au Nouvel Observateur, tiennent des propos extrêmement accusateurs envers Anne Gaillard.

Séguéla l'accuse d'être "l'Hitler de France Inter". Katia Kaupp l'accuse de "terrorisme technique"[4]. Ce qui constitua un des moments culte des altercations à la télévision française.

Après la suppression de son émission en 1978, elle collabore au Nouvel Observateur, d’abord durant l’été 1978, ensuite régulièrement et avec le titre de grand reporter à partir de .

Spécialiste des gros dossiers, elle mène des enquêtes sur l’éducation (Parents, si vous saviez…, ), sur la lecture et les livres pour enfants, interviewant à ce sujet le spécialiste Jean Foucambert. Elle traite aussi un peu de l’édition et de la crise du cinéma français (). Mais son intérêt pour la défense des consommateurs reste intact ; elle couvre ainsi l’affaire Morhange en et différents sujets liés à la santé et à l’esthétique.

Si elle aborde la politique au travers de la question de la peine de mort pour laquelle elle interviewe Robert Badinter en , elle est mobilisée en pages politiques à l’approche de la campagne présidentielle de 1981. Elle en vient ainsi à interviewer des leaders gaullistes comme Jacques Chirac (le ), Marie-France Garaud (le ) et Michel Debré (le ).

En 1981, elle publie un livre autobiographique, Un combat perdu d’avance ?[5] avec le journaliste Barthélémy. En , elle quitte le journal Le Nouvel Observateur devenu le Nouvel Obs.

, candidate à la présidence de France-Télévision, elle dénonce un « système clanique » sur la « Télé publique » : « que ceux qui dirigent à tous les niveaux ne se distribuent pas à eux-mêmes la production, voire l'antenne »[6].

Mariée à Yann Gaillard, elle a deux enfants : Manuel (1973) et Prisca (1974).

Références modifier

  1. Gabriel Grandjacques, La Montage-Refuge, les Juifs au Pays du Mont-Blanc , La Fontaine de Siloé, 2007, p. 52.
  2. Huguette Bouchardeau, Simone Signoret, Flammarion, , 291 p. (ISBN 978-2-08-068749-4).
  3. Anne Sinclair, « Anne Gaillard - Archives vidéo et radio Ina.fr », Ina.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Institut National de l’Audiovisuel – Ina.fr, « Vive altercation entre Jacques Seguela, Katia Kaupp et Anne Gaillard », sur Ina.fr, (consulté le )
  5. Un combat perdu d’avance ?, Paris, Robert Laffont, coll. « Les Lettres nouvelles », 1981, 288 p. (ISBN 2-86231-034-4).
  6. « Anne Gaillard, candidate à la présidence de France-Télévision: Télé publique, «système clanique». », Libération,‎ (lire en ligne, consulté le ).

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