Athéna

déesse de la sagesse, de la guerre et des artistes dans la religion grecque antique et la mythologie grecque

Athéna
Déesse de la religion grecque antique présente dans la mythologie grecque
Athéna pensive, bas-relief (vers 460 avant notre ère), musée de l'Acropole d'Athènes. Avant une épreuve sportive, la déesse semble réfléchir à la meilleure stratégie à adopter pour remporter la victoire[1].
Athéna pensive, bas-relief (vers 460 avant notre ère), musée de l'Acropole d'Athènes. Avant une épreuve sportive, la déesse semble réfléchir à la meilleure stratégie à adopter pour remporter la victoire[1].
Caractéristiques
Nom grec Ἀθηνᾶ
Fonction principale Déesse de la guerre et de la sagesse[2]
Fonction secondaire Déesse de la stratégie et des inventions[3], protectrice des héros, patronne des artisans ainsi que des arts et des lettres
Résidence Mont Olympe
Lieu d'origine Grèce
Période d'origine Antiquité
Groupe divin Divinités olympiennes
Équivalent(s) par syncrétisme Minerve, Menrva
Famille
Père Zeus
Mère Métis
Symboles
Attribut(s) L'égide, la lance, le casque, le sarment, le serpent et la victoire ailée
Animal Chouette

Athéna (en attique Ἀθηνᾶ / Athēnâ), ou Athéné (en ionien Ἀθήνη / Athḗnē), est une déesse grecque antique, identifiée à Minerve chez les Romains. Elle joue un rôle important dans la mythologie grecque. Elle est également appelée « Pallas Athéna », déesse de la sagesse, de la stratégie militaire, des artisans[4], des artistes et des maîtres d'école.

Athéna est le type achevé de la divinité poliade[5] : elle était considérée comme la patronne et protectrice de plusieurs cités de Grèce, notamment celle d'Athènes. Elle est généralement montrée dans l'art portant un casque et tenant une lance. Ses principaux symboles incluent la chouette, l'olivier, l'égide et le Gorgonéion.

Athéna, avec Aphrodite et Héra, est l'une des trois déesses dont la querelle provoque la guerre de Troie. Elle joue un rôle actif dans l'Iliade, où elle assiste les Achéens, et dans l'Odyssée, où elle est la conseillère divine d'Ulysse.

Athéna est également la déesse protectrice des héros ; elle apporte son soutien à Persée, Héraclès, Bellérophon et Jason.
En tant que patronne de l'artisanat et du tissage, Athéna était connue sous le nom d'Ergane.
Elle est également une déesse guerrière et elle menait les soldats au combat sous le nom d'Athéna Promachos.

Le Parthénon sur l'acropole d'Athènes lui est dédié, ainsi que de nombreux autres temples et monuments.
Son festival principal à Athènes était les Panathénées, célébrées pendant le mois d'Hécatombéon en plein été ; c'était le festival le plus important du calendrier athénien.

Étymologie

Le nom d'Athéna, attesté en mycénien, n'a pas d'étymologie certaine[6].

Une première hypothèse est que le nom Athéna tiendrait son origine de la cité d'Athènes[7]. Le nom de la cité en grec ancien est Ἀθῆναι (Athenai). Ce nom au pluriel désigne le lieu où, selon le mythe, la déesse a présidé l'Athenai, une fraternité consacrée à son culte[8].

L'Acropole, située au sommet de la colline du même nom, constituait probablement le « noyau fondateur » de cette cité, dont Athéna était devenue la protectrice.
Des témoignages provenant de différentes cités de la Grèce antique attestent que des déesses étaient également adorées dans d'autres cités. Comme Athéna, elles tiraient leur nom des cités où elles étaient adorées. À Mycènes, il y avait par exemple une déesse appelée Mykene, tandis qu'à Thèbes, une divinité analogue était appelée Thebe[8].

Une autre hypothèse est donnée par le philosophe grec Platon. Dans le Cratyle, celui-ci avance une autre explication originale du nom Athéna :

« Je crois que les anciens ont eu sur Athéné la même idée que ceux qui se piquent aujourd’hui de bien entendre Homère. La plupart d’entre eux disent que leur auteur a fait de cette divinité la pensée et l’intelligence même. […] Peut-être aussi ne l’a-t-il appelée Théonoé que parce qu’elle possède excellemment la connaissance des choses divines, θεῖα νοούση. Il n’est pas impossible non plus qu’on ait voulu l’appeler Êthonoé, comme étant la raison, l’intelligence dans les mœurs, νοήσις ἐν τῷ ἤθει[9]. »

Dans cet extrait, Platon reprend les mots d'un autre philosophe, Socrate, pour qui il est possible de nommer les choses au travers de leur nature[10]. Athéna aurait été nommée ainsi car elle serait la personnification de l'intelligence parmi les dieux[11].

Selon d'autres sources, son nom viendrait de la racine indo-européenne ath- qui signifierait « tête » ou « sommet », car née de la tête de Zeus[12].

Naissance

Athéna est la fille de Zeus et de Métis (une Océanide), déesse de la raison, de la prudence, de la stratégie militaire et de la sagesse. Ouranos, le Ciel étoilé, prévient Zeus qu'un fils, né de Métis, lui prendrait son trône. Par conséquent, dès qu'il apprend que Métis est enceinte, Zeus prend le parti de l'avaler[13].
Quelques mois plus tard, il ressent de terribles maux de tête sur les bords du lac Triton[14],[15]. Il demande alors à Héphaïstos de lui ouvrir le crâne d'un coup de hache, pour le libérer de ce mal : c'est ainsi qu'Athéna jaillit de la tête de Zeus en poussant un puissant cri de guerre, brandissant sa lance et son bouclier.

Par la suite, Athéna est considérée comme la fille de Zeus seul. Ainsi, chez Eschyle, déclare-t-elle : « Je n'ai pas eu de mère pour me donner la vie[16]. »

Exaleiptron attique à figures noires montrant la naissance d'Athéna de la tête de Zeus (vers 570–560 avant notre ère) par le peintre C.


Les versions sont cependant contradictoires car Héphaïstos est le fils de Zeus et d'Héra qui s'unirent bien après la naissance d'Athéna, ou même d'Héra seule, sans l'aide d'aucun mâle, qui l'aurait enfanté par dépit après la naissance d'Athéna[réf. nécessaire].

Très vite, elle rejoint les divinités olympiennes parmi lesquelles elle prend une place importante.
L'Iliade, l'Odyssée et les Hymnes homériques la représentent comme la favorite de Zeus, celle à qui il ne peut rien refuser. Tout comme Zeus, elle tient l'égide et peut lancer la foudre et le tonnerre. On invoque son nom à côté de ceux de Zeus et Apollon dans les serments solennels. Elle est la déesse de la Cité, mais c'est en tant que déesse de la sagesse, représentée par la chouette et par l'olivier, qu'elle s'impose et en vient à symboliser la civilisation grecque au cours des siècles, jusqu'à nos jours[réf. nécessaire].

À l'instar d'Hestia, Athéna est une déesse vierge ; on ne lui connaît aucune aventure. Pour autant, elle est l'objet des avances d'Héphaïstos : alors que celui-ci la poursuit, son sperme se répand sur la cuisse de la déesse qui l'essuie avec de la laine (ἔριον / érion) qu'elle jette à terre (χθών / khthốn) ; la terre ainsi fécondée donne naissance à Érichthonios qu'Athéna recueille et élève[17].

Généalogie

Ascendance

L'arbre ci-dessous décrit l'ascendance d'Athéna. Celui-ci est basé sur les écrits du poète grec Hésiode ainsi que sur la Bibliothèque d'Apollodore.

Selon Homère, Athéna aurait par ailleurs adopté un fils nommé Érichthonios, né de la semence d'Héphaïstos répandue sur la terre Gaïa[18].

 
 
 
 
 
 
 
 
Gaïa
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Ouranos
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Cronos
 
Rhéa
 
Océan(os)
 
Théthys
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Zeus
 
Métis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Athéna
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Érichthonios
(fils adoptif)
 
 
 
 
 
 

Rôles

Poussée par Héra, Athéna participe au complot visant à ligoter Zeus pour le punir de son orgueil. Héra et elle sont elles-mêmes sanctionnées et ligotées à leur tour par Zeus, tandis que les autres comploteurs, Poséidon et Apollon, sont contraints de travailler pour le roi Laomédon qui les utilise pour bâtir le mur de Troie[19],[20].

Protectrice d'Athènes

Décadrachme attique d'Athènes vers 465 avant notre ère.
Tétradrachme athénien représentant Athéna.

Selon la légende de Cécrops, Athéna et Poséidon se sont disputé la possession de l'Attique. Ils choisissent comme arbitre Cécrops, le premier roi du territoire. Poséidon frappe l'Acropole de son trident et en fait jaillir un étalon noir invincible au combat, ou, dans d'autres légendes, une source d'eau salée. Athéna, quant à elle, offre un olivier symbolisant la sagesse. Cécrops juge le présent de la déesse bien plus utile pour son peuple. Athéna devient alors la protectrice d'Athènes[21].

Selon Varron[22], Cécrops demande aux habitants d'Athènes (les femmes comprises) de choisir eux-mêmes leur protecteur. Les hommes préfèrent le cheval, susceptible de leur apporter la victoire dans la bataille. Les femmes préfèrent l'olivier. Les femmes, plus nombreuses d'une voix, font pencher la balance en faveur d'Athéna. Furieux, Poséidon submerge l'Attique sous les flots. Pour apaiser sa colère, les Athéniens doivent imposer aux femmes trois punitions : elles n'auront plus le droit de vote, aucun enfant ne portera le nom de sa mère et elles ne seront plus appelées Athéniennes.

Par la suite, Athéna élève un autre roi mythique, Érichthonios. Il lui dresse l'Érechthéion, le plus ancien sanctuaire de l'Acropole, dont les premières prêtresses ne sont autres que les filles de Cécrops, Aglaure, Pandrose et Hersé, c'est-à-dire respectivement le beau temps, la rosée et la pluie, tous trois dons d'Athéna. Il crée également en son honneur les Panathénées, destinées à fêter l'anniversaire de la déesse, la plus grande fête religieuse d'Athènes. En tant que divinité civilisatrice, les Athéniens la vénèrent également pour leur avoir appris à utiliser l'araire et l'attelage des bœufs.
Athéna est la divinité poliade (Πολιάς / Poliás, « protectrice de la cité ») d'Athènes ; on la retrouve sur les monnaies de cette cité.

Athéna est, comme Hestia, vierge et tient beaucoup à sa virginité ; elle fut donc surnommée Parthénos (jeune fille), d'où le nom du grand monument d'Athènes sur l'Acropole, le Parthénon.

Protectrice de Pella, en Macédoine hellénistique

À l'époque hellénistique, Athéna Alkidemos, protectrice du peuple, était vénérée à Pella, en Macédoine. Une épithète macédonienne similaire d'Athéna était Alcis. Athéna Alkidemos avec la foudre et le bouclier (égide) était une représentation habituelle sur les tétradrachmes hellénistiques.

Conseillère des héros

Héraclès entrant dans l'Olympe accompagné par Athéna, olpé attique à figures noires, 550-530 avant notre ère, musée du Louvre.

Comme Hermès, son demi-frère, Athéna se charge souvent de protéger les héros. Elle et Héra sont les deux alliées de Jason et des Argonautes dans leur quête de la toison d'or relatée dans les épopées des Argonautiques (la plus ancienne conservée étant les Argonautiques d'Apollonios de Rhodes qui date du IIIe siècle av. J.-C.). Athéna conseille les Argonautes par l'intermédiaire de la figure de proue de l'Argo.

Athéna aide également Persée à tuer Méduse, dont la tête coupée orne ensuite son égide. C'est elle qui conseille Cadmos, le fondateur de Thèbes, lui enjoignant de tuer le dragon puis de semer ses dents pour susciter une armée hors de terre. Elle indique à Bellérophon comment dompter Pégase. Athéna aide parfois Héraclès (Hercule) à accomplir ses douze travaux.

Dans le mythe de la guerre de Troie relaté par le Cycle troyen, Athéna fait partie des trois déesses qui convoitent la pomme d'or d'Éris (la Discorde), mais Pâris remet la pomme à Aphrodite lors de son jugement du mont Ida. Au cours de la guerre de Troie, Athéna prend parti pour les Achéens contre les Troyens. Elle protège tout particulièrement Diomède. Après la guerre, elle protège Ulysse, et surtout Télémaque sous les traits de Mentor. Elle apaise la colère des Érinyes et fait acquitter Oreste par l'Aréopage.

Déesse de la Guerre, de la Pensée, des Armes et de la Sagesse

Tétradrachme Stépanophore représentant Athéna coiffée du casque attique à cimier et aigrette.

Il peut sembler étrange que la déesse de la Sagesse naisse en armes et soit également la déesse du Combat. Pourtant, ses épiclèses le montrent : elle est Athéna Πρόμαχος / Prómakhos, celle qui combat au premier rang, ou encore Athéna Νίκη / Níkê, déesse de la Victoire — bien des représentations la montrent d'ailleurs tenant Nikê, personnification de la Victoire, dans la main, tout comme c'est le cas de Zeus.
L'Hymne homérique à Athéna indique ainsi :

« Je chanterai Pallas Athènaiè, puissante protectrice des villes, et qui s'occupe, avec Arès, des travaux guerriers, des villes saccagées, des clameurs et des mêlées. Elle protège les peuples qui vont au combat ou qui en reviennent. Salut, Déesse ! Donne-moi la bonne destinée et la félicité[23]. »

Ce sont ses conseils qui guident les dieux lors de la Gigantomachie. Selon certaines traditions, c'est au cours de cet affrontement qu'elle tue elle-même le Géant Pallas dont elle utilisera la peau comme armure, et, parfois, orne ses épaules des ailes du géant vaincu. Ceci lui aurait valu son nom de « Pallas Athéna »[réf. nécessaire].

Pallas Athéna (1657) par Rembrandt, qui rappelle ses attributs de déesse de la guerre.

Il n'est pas anodin que les sages grecs aient revêtu Athéna d'attributs guerriers : la guerre est omniprésente dans le monde des cités grecques ; la sagesse implique que la cité soit protégée non seulement spirituellement, mais aussi physiquement[24]. Athéna, par son côté guerrier représente davantage l'art de bien se protéger et de prévoir les combats à venir, que l'art du combat lui-même, incarné par Arès dans sa sauvagerie meurtrière. Athéna incarne l'aspect plus ordonné de la guerre, la guerre qui obéit à des règles, celle qui se fait en certains lieux, à certaines périodes, et entre les citoyens.

Patronne des artisans et des techniques

Athéna est une déesse civilisatrice. Athènes la vénère, entre autres, pour le don des techniques agricoles. C'est elle qui montre à Érichthonios comment fabriquer un char[25], et à Danaos, à Rhodes, comment concevoir un navire à cinquante rames — son rôle est similaire dans la légende des Argonautes, c'est elle qui montre comment construire l'Argo. Elle est la protectrice des artisans et des travailleurs sous son épithète d'Ἐργάνη / Ergánê, « la travailleuse ». Tout ce qui est filé ou cousu est de son domaine, comme le montre par ailleurs la fable d'Arachné[26].

Athéna et Arachné

Minerve (Athéna) et Arachné, René-Antoine Houasse, 1706.

Dans son livre VI des Métamorphoses, le poète latin Ovide raconte l'histoire d'Athéna et d'une jeune tisseuse nommée Arachné[27].

Arachné était une jeune Lydienne qui s'était fait connaître pour ses talents de fileuse. La qualité de ses toiles forçait l'admiration de tous, à tel point que certains se demandaient si elle n'était pas l'élève d'Athéna. « Qu'elle vienne se mesurer avec moi » déclara Arachné[27].

Intriguée par la réputation grandissante d'Arachné, Athéna se déguisa en vieille femme et lui rendit visite. Elle demanda à Arachné de rester modeste et de ne pas offenser une déesse. Refusant d'écouter ce conseil, Arachné lui affirma qu'elle était la meilleure tisseuse du monde et qu'elle était prête à défier n'importe qui. Athéna abandonna alors ses traits de vieille femme et révéla à Arachné qui elle était réellement. Nullement intimidée, Arachné lui proposa alors de se mesurer à elle dans un concours de tissage. Athéna accepta. Arachné réalisa une toile représentant les fautes commises par les dieux, comme les amours de Zeus, tandis qu'Athéna représenta l'assemblée des dieux sur l'Olympe assistant à l'invention de l'olivier[26].

Lorsqu'elle se rendit compte que la tapisserie d'Arachné dépassait de loin la sienne, la déesse explosa de rage. Elle déchira la toile d'Arachné et la frappa. Dévastée, Arachné se pendit avec un lacet. Ayant pitié d'elle, la déesse décida alors de la transformer en araignée afin qu'elle puisse continuer à tisser sa toile pour l'éternité[27].

Le conte d'Arachné inspira le monde artistique. De nombreuses représentations la montrent tenant un fuseau ou un rouet[28].

Épithètes et attributs

Statue de la Pallas Athéna de Velletri au Louvre.

Épithètes homériques

  • γλαυκῶπις / glaukôpis : « aux yeux pers, gris, brillants » ou « aux yeux de chouette » selon les traductions[29] ;
  • πολύϐουλος / polýboulos : « de bon conseil » ;
  • θυγάτηρ Διὸς αἰγιόχοιο / thygátēr Diòs aigiókhoio : « fille de Zeus porte-égide » ;
  • Διὸς θυγατὴρ ἀγελείη / Diòs thygatḕr ageleíē : « fille de Zeus qui amène du butin »[30].

Épiclèses

  • Ἀλαλκομενηίς / Alalkomenēís[31] : « Alalcomènes » (cet épiclèse serait justifié soit parce qu'à Alalcomènes se situait un temple célèbre d'Athéna, soit parce que ce nom vient d'ἀλαλκεῖν / alalkeîn (« écarter, repousser, protéger ») ce qui explique que l'épithète soit parfois traduite par « protectrice ») ;
  • Ἀτρυτώνης / Atrytṓnēs : « Atrytoné » l'infatigable, l'Invincible[32] ;
  • Νίκη / Níkē : « Niké », la victorieuse, celle qui apporte la victoire ;
  • Παλλάς / Pallás : « Pallas », déesse de la sagesse, protectrice des arts et des sciences ;
  • Παρθένος / Parthénos : « Parthénos », la vierge ;
  • Πολιάς / Polias : protectrice de la cité[33] ;
  • Πρόνοια / Prónoia : « Pronoia », la prévoyante[34] ;
  • Τριτογένεια / Tritogéneia[35] : « Tritogénie », celle qui fait trembler les méchants[34].

Attributs

Athéna et son égide (sous la forme d'une cuirasse en peau de chèvre bordée de serpents), statue conservée au Musée de l'Acropole d'Athènes.

Tout comme la généalogie et les mythes entourant la divinité, les attributs de celle-ci sont des symboles qui permettent de représenter les principes de la création et de la marche de l'univers et d'entrer ainsi dans la connaissance de leur complexité. Les principaux attributs d'Athéna correspondent aux caractères suivants :

Athens Kotyle cup with an owl
  • La chouette, attribut de sagesse, symboliquement lié à sa vision perçante qui lui permet de se repérer dans l'obscurité là ou les autres sont aveugles.
Buste d'Athéna couronnée, protectrice des labeurs et des arts.
  • La couronne, souvent avec des fruits sur la tête, symbolise Athéna unificatrice protectrice des labeurs, des sciences et des arts fêtée aux panathénées.
  • L' olivier, symbole de paix et d'abondance, en lien avec le mythe qui lui fait affronter victorieusement Poséïdon et en fait la protectrice d'Athènes.
  • L'égide, symbole d'invulnérabilité partagée avec Zeus, est une arme sous forme de tunique simultanément protectrice et inspiratrice de terreur à ses adversaires.
  • Le Gorgonéion, masque de méduse souvent portée sur un bouclier ou sur l'égide, pétrifie ceux qui croisent son regard et fait d'Athéna une divinité guerrière redoutable.
  • Le casque, la lance et le bouclier, la déesse de la guerre protège les héros et leur inspire courage, intelligence et adresse.

Sanctuaires

Le culte d'Athéna est célébré dans les sanctuaires des cités suivantes :

Syncrétisme

Des ressemblances entre Athéna et d'autres divinités du bassin méditerranéen ont été identifiées par certains chercheurs.

Dans l'Encyclopédie berbère, l'archéologue et préhistorien Gabriel Camps note ainsi des similitudes entre le culte d'Athéna et celui de la déesse Nit, une divinité libyque qui fut adorée en Libye antique (Berbérie)[36].

Il note également la présence d'une célébration annuelle chez les Auses et les Machlyes près du lac Triton, dédiée à une déesse assimilée à Athéna, bien qu'étant « née dans le pays »[36].

De manière générale, il note la présence d'analogies entre Athéna et les déesses Nît, Ashrat et Tanit bien qu'il soit « difficile de préciser leurs relations exactes »[36].

Interprétations

Pour autant qu'ils proposent une interprétation d'Athéna, presque tous les philosophes et allégoristes de l'Antiquité identifient la déesse à la Sagesse ou l'Intelligence personnifiée ; c'est le cas, entre autres, de Platon, Cornutus, Héraclide du Pont, Plutarque, Porphyre, Julien et Apulée[37].

Cette assimilation est maintenue au Moyen Âge, notamment par Psellos, Tzétzès et Eustathe, ainsi qu'à la Renaissance, par des humanistes et des alchimistes comme Rabelais, de Vigenère[38] et Maïer, ce dernier voyant en elle « la sagesse du magistère »[39] ; enfin, plus récemment par Pernety et d'Hooghvorst[40].

L'helléniste Félix Buffière base cette unanimité sur le texte même d'Homère : « Il est certain que l'auteur de l'Odyssée concevait déjà Athéna comme une sorte de personnage allégorique, la sagesse personnifiée. Cela est surtout frappant dans la Télémachie[41] ».

Dans les arts et la culture

Assimilation à la déesse romaine Minerve

Combat de Minerve contre Mars par Joseph-Benoît Suvée (Palais des beaux-arts de Lille). Le tableau représente un épisode de l'Illiade impliquant Athéna et Arès, nommés ici sous leur forme latine[42],[43].

Très tôt, les Romains adoptèrent les dieux grecs et leurs légendes[44]. La déesse Athéna fut ainsi assimilée à la déesse romaine Minerve[45].

Au Moyen Âge et à la Renaissance, le latin devient la langue dominante en Europe, notamment dans le domaine culturel[46]. Les noms mythologiques apparaissent alors très souvent sous la forme latine[47]. C'est la raison pour laquelle le nom latin de Minerve remplace couramment celui d'Athéna dans les représentations artistiques de cette dernière. Ainsi les deux déesses, originellement différentes, sont couramment unies dans leur représentation.

Peinture

Renaissance

La mythologie grecque devient un sujet de prédilection pour les peintres pendant la Renaissance, une période marquée par la redécouverte de la littérature, de la philosophie et des sciences de l'Antiquité.

En 1502, l'Italien Andrea Mantegna peint Minerve chassant les Vices du jardin de la Vertu. Comme pour marquer la fin du Moyen Âge, la déesse y est peinte en train de chasser les vices du médiévalisme qui ont envahi le jardin de la Vertu et de la connaissance[48],[49].

Personnification de l'apprentissage gréco-romain, Athéna est également utilisée par les peintres de l'époque pour marquer la victoire de la chrétienté sur l'islam. Peu après la bataille de Lépante en 1571, le peintre vénitien Titien réalise L'Espagne accourant au secours de la Religion. Dans ce tableau, le peintre représente l'Espagne sous la forme d'une jeune femme possédant certains attributs de la déesse Athéna. Elle tient dans sa main gauche une lance, et dans sa main droite un bouclier, à l'image de celui de la statue d'Athéna Parthénos de Phidias[50]. Le tableau fait écho à une autre composition de Titien, restée inachevée, qui représentait un homme s'inclinant devant Athéna mais qui est désormais perdue[51].

Peu à peu, les dieux grecs deviennent les sujets principaux des œuvres des artistes. Allégorie de la vertu, Athéna incarne le triomphe de la raison et de la sagesse dans l'esprit des peintres de la Renaissance. Dans son tableau, Pallas et le Centaure, le peintre italien Sandro Botticelli présente ainsi la déesse, vêtue d'une robe fleurie et armée d'une hallebarde, en train de dompter un centaure, un animal censé représenter la barbarie et les bas instincts[52]. Dans la même lignée, Bartholomeus Spranger lui dédie également un tableau intitulé Le triomphe de la sagesse ou Minerve victorieuse de l'ignorance[48].

XVIIe et XVIIIe siècles

Au XVIIe siècle, le peintre flamand Pierre Rubens s'empare du personnage d'Athéna dans une série de peintures consacrée à Marie de Médicis. Dans celle-ci, Rubens présente Athéna comme le mécène et mentor de la reine de France. La peinture finale de la série va même encore plus loin en faisant de Marie de Médicis l'incarnation mortelle de la déesse elle-même[53].

Le peintre flamand est également l'auteur de plusieurs tableaux représentant Le Jugement de Paris. Cette scène représente le moment où le prince troyen Paris offre la pomme d'or à Aphrodite, au détriment d'Athéna et d'Héra. Rubens est l'auteur d'au moins six versions de ce même tableau. Dans sa dernière version, datée de 1639, le peintre représente les trois déesses, toutes dénudées. Athéna se trouve à gauche, identifiée par ses armes qu'elle a déposées à terre[54]. Elle semble réaliser une sorte de révérence accompagné d'un pas de danse afin de convaincre Paris de la choisir, mais sans succès. Le peintre a choisi, ici, de représenter la déesse sous les traits de sa propre femme, Hélène Fourment[55].

En 1630, le traité de paix mettant fin à la guerre anglo-espagnole est l'occasion pour Rubens d'utiliser Athéna comme symbole de son attachement à la paix. Dans l'Allégorie de la Paix et de la Guerre, la déesse est présente en arrière-plan. Elle repousse les assauts du dieu de la guerre, Mars, et protège la paix représentée sous les traits d'une jeune femme en train de presser son sein pour nourrir un enfant[56]. Quelques années auparavant, le peintre vénitien Jacopo Tintoret avait, lui aussi, réalisé une allégorie similaire dans son tableau Minerve repousse Mars loin de la Paix et de la Prospérité[57].

Au cours du XVIIIe siècle, les mythes de l'Illiade et de l'Odyssée font l'objet de plusieurs tableaux, dont certains mettent en avant le rôle joué par Athéna. C'est le cas notamment du tableau La dispute d'Achille et d'Agamemnon de Johann Heinrich Tischbein. Dans celui-ci, le peintre représente le moment où Achille s'apprête à dégainer son épée pour tuer le roi. Descendant de l'Olympe, Athéna murmure à l'oreille du héros des mots apaisants qui range alors son arme[58].

En 1771, le peintre français Jacques-Louis David réalise le Combat de Mars contre Minerve, une toile elle aussi inspirée de l'Illiade et qui obtient le second prix lors du concours du Prix de Rome lors de la même année[59].

Personnage central de l'Odyssée durant laquelle elle assiste le héros Ulysse, la déesse fait également l'objet de deux tableaux du peintre italien Giuseppe Bottani qui illustrent son soutien au héros dans l'œuvre d'Homère : Athéna révélant Ithaque à Ulysse et Athéna transforme Ulysse en vieillard lors de son retour à Ithaque[60].

Dans la lignée des artistes de la Renaissance, certains peintres perpétuent par ailleurs l'image d'Athéna comme l'allégorie de la Vertu, par opposition à la déesse Aphrodite, symbole de la tentation. Ce constat est particulièrement frappant dans le tableau Hercule à la croisée des chemins entre le Vice et la Vertu de l'italien Pompeo Batoni. Dans celui-ci, le héros Hercule est assis entre les deux déesses. Assise à côté de lui, Aphrodite lui propose un chemin à priori facile mais parsemé de pièges. De l'autre se trouve Athéna, debout et reconnaissable à son casque d'or. Elle lui montre un chemin plus difficile mais qui le mènera jusqu'à l'Acropole[61].

De la sécession viennoise à l'époque contemporaine

À la fin du XIXe siècle, un groupe d'artistes organise un mouvement de contestation envers l'art académique officiel classique, appelé la Sécession viennoise[64]. Athéna devient alors un des sujets privilégiés par ces artistes pour représenter leur mouvement.

En 1898, Gustav Klimt lui dédie ainsi un tableau intitulé Pallas Athéna. La déesse y est dessinée en gros plan et occupe l'ensemble de l'espace de la toile[65].

La même année, Franz von Stuck brosse également le portrait d'Athéna dans un tableau du même nom. Dans ce dernier, le peintre demande à son épouse de lui servir de modèle afin de dessiner les traits physiques de la déesse[66].

Athéna est une des 1 038 femmes représentées dans l'œuvre contemporaine de Judy Chicago, The Dinner Party, aujourd'hui exposée au Brooklyn Muséum. Cette œuvre se présente sous la forme d'une table triangulaire de 39 convives (treize par côté), chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique. Les noms des 999 autres femmes figurent sur le socle de l'œuvre. Le nom d'Athéna figure sur le socle, elle y est associée à la déesse serpent, cinquième convive de l'aile I de la table[67].

Sculpture

Statue de Pallas Athéna devant le bâtiment du Parlement autrichien. Tout au long de l'histoire occidentale, Athéna fut utilisée comme un symbole de liberté et de démocratie.[68].

En 1774, le sculpteur allemand Jean-Pierre-Antoine Tassaert réalise un buste de l'impératrice russe Catherine II, intitulé Catherine la Grande en Minerve. Ce dernier est une allusion au surnom de l'impératrice, également appelée « la Minerve des arts[69] », en référence à son image de souveraine éclairée[48].

Pendant la Révolution française, les statues de dieux païens sont démolies dans toute la France, à l'exception de celles d'Athéna[53]. Durant cette période, Athéna devient en effet la personnification de la liberté et de la république. Une statue de la déesse se tenait d'ailleurs au centre de la place de la Révolution à Paris[53][source insuffisante].

Pendant plus d'un siècle, une réplique à grande échelle du Parthénon se tenait également à Nashville dans le Tennessee[70]. En 1990, les conservateurs ajoutent une réplique dorée de 12,5 m de haut de la statue d'Athéna Parthénos de Phidias, construite en béton et en fibre de verre[70].

Aujourd'hui, une statue d'Athéna se dresse devant le bâtiment du Parlement autrichien à Vienne[71]. La déesse étant associée à la liberté et à la démocratie, ses représentations ont influencé celles d'autres symboles de la liberté en Occident, comme la statue de la Liberté et celles de Britannia[71].

Littérature

Avec l'essor du christianisme durant les premiers siècles de notre ère, les divinités grecques et romaines sont peu à peu oubliées, voire dénigrées par les auteurs. Les premiers écrivains chrétiens, comme Clément d'Alexandrie et Firmicus, décrivent ainsi Athéna comme une déesse « impudique et immorale »[72]. Pour eux, elle représente tout ce qui est détestable dans le paganisme[72].

L'image d'Athéna évolue cependant au Moyen Âge. Certaines maisons nobles utilisent son image pour décorer leurs emblèmes familiaux[73]. Durant cette période, de nombreux attributs d'Athéna sont par ailleurs donnés à la Vierge Marie. Au IVe siècle, plusieurs représentations de la Vierge Marie la montrent portant le Gorgoneion (le masque de Méduse qu'Athéna portait sur son égide)[72]. Certains auteurs font d'ailleurs de la Vierge Marie une vierge guerrière, à l'image d'Athéna[72]. On dit que lorsque Constantinople fut assiégée par les Avars en 626, la Vierge Marie serait apparue sur les murs de la ville, tenant une lance et encourageant le peuple à se battre[74] : l'hymne acathiste est depuis lors chantée en son honneur.

Au cours des XVIe et XVIIe siècles, la déesse est couramment utilisée comme symbole pour désigner certaines femmes dirigeantes[75]. Dans son livre A Revelation of the True Minerva, publié en 1582, Thomas Blennerhassett décrit la reine d'Angleterre Élisabeth Ire comme la « nouvelle Minerve » et « la plus grande déesse du monde sur terre »[75].

À la même époque, Athéna apparaît dans Les Aventures de Télémaque, un roman publié en 1699 et rédigé par l'abbé Fénelon. Athéna étant un symbole de l'opposition à la tyrannie, Fénelon voit en celle-ci la figure parfaite pour critiquer la politique de Louis XIV. Dans le roman, la déesse met ainsi en garde Télémaque contre ce qui est néfaste pour le gouvernement des peuples : « la première est une autorité injuste et trop violente dans les rois ; la seconde est le luxe qui corrompt les mœurs ». Athéna devient ainsi la porte-parole des idées humanistes qui se développeront plus tard durant le siècle des Lumières[76].

Plus récemment, Athéna est apparue fréquemment dans les romans de fantasy inspirés de la mythologie grecque. Dans les années 2000, la déesse a notamment été mise en lumière dans la suite romanesque Percy Jackson de Rick Riordan, qui imagine les aventures d'adolescents confrontés à une guerre entre les dieux grecs et les Titans dans les États-Unis contemporains[77].

Bande dessinée

Athéna apparaît tout d'abord dans des mangas.
Dans la série Saint Seiya de Masami Kurumada, publiée en français sous le titre Les Chevaliers du Zodiaque en 1986, Athéna apparaît sous les traits d'une jeune femme nommée Saori Kido. Celle-ci occupe un rôle très important parmi les principaux personnages de l'intrigue. En effet, les chevaliers liés aux différentes constellations ont été créés dans l'Antiquité pour la servir et la protéger, et c'est elle qui les dirige[78].

La déesse fait également partie des nombreux dieux cités dans la série de bande dessinée Astérix, en particulier dans le numéro Astérix aux Jeux Olympiques. Dans celui-ci, Astérix et Obélix se rendent en Grèce afin de participer aux célèbres Jeux olympiques. Après avoir pris leurs quartiers à Athènes, les gaulois visitent le temple d'Athéna Nikè. La célèbre statue en or d'Athéna suscite l'admiration d'Astérix[79].

Athéna apparaît dans la série La Sagesse des Mythes scénarisée par Clotilde Bruneau et publié depuis 2016, qui consiste en adaptations de mythes grecs en bandes dessinées[80],[81].

Cinéma

Isabella Rossellini incarne la déesse Athéna dans la mini-série L'Odyssée en 1997.

Dans les années 1950-1960, la mythologie grecque suscite l'intérêt des cinéastes qui y consacrent plusieurs films. Néanmoins, le personnage d'Athéna n'y apparaît pas encore. Son rôle est remplacé par celui d'autres dieux.
En 1963, le péplum américain Jason et les Argonautes de Don Chaffey adapte ainsi librement le mythe des Argonautes. Alors que dans l'œuvre d'Apollonios de Rhodes, Jason et ses compagnons peuvent prévoir l'avenir grâce à une poutre construite par Athéna, dans le film ceux-ci sont guidés par une figure de proue animée par laquelle leur parle la déesse Héra[77].

Il faut attendre 1981 et la sortie du film Le Choc des Titans de Desmond Davis pour voir Athéna occuper un rôle notable. Dans celui-ci, Zeus ordonne à sa fille de donner sa chouette préférée au héros Persée afin de l'assister dans sa quête pour sauver la belle Andromède. La déesse, interprétée par l'actrice écossaise Susan Fleetwood, refuse. Souhaitant cependant aider Persée, elle demande à Héphaïstos de construire une chouette mécanique, nommée Bubo, qu'elle confie au héros et qui l'aidera dans les moments difficiles[77].

En 1997, le réalisateur Andreï Konchalovsky accorde une place centrale à la déesse dans la mini-série L'Odyssée, inspirée de l'œuvre écrite par Homère. L'actrice italienne Isabella Rossellini y incarne une déesse bienveillante. Dotée de pouvoirs surnaturels, elle protège Ulysse durant ses aventures et inspire courage à ses proches[77].

En 2010, Izabella Miko joue la déesse dans le remake du Choc des Titans réalisé par Louis Leterrier ; Athéna n'y tient qu'un rôle de figurante. La même année, la déesse apparait dans Percy Jackson : Le Voleur de foudre, adaptation du premier volet de la série Percy Jackson écrite par Rick Riordan. Le rôle est alors confié à l'actrice Melina Kanakaredes[82].

En 2011, le péplum Les Immortels de Tarsem Singh, qui s'inspire des mythes de la Titanomachie et de Thésée, donne un rôle secondaire notable à Athéna aux côtés du héros. La déesse y est incarnée par l'actrice Isabel Lucas[83].

La déesse apparaît enfin dans le film d'animation japonais Les Chevaliers du Zodiaque : La Légende du Sanctuaire sorti en 2014. Transportée dans l'époque moderne, la déesse s'est réincarnée sous les traits d'une jeune japonaise nommée Saori Kido qui a le pouvoir de guérir ceux qu'elle touche[77].

Télévision

La série documentaire « Les Grands Mythes » diffusée en 2016, la chaîne Arte lui consacre un épisode intitulé « Athéna, la sagesse armée »[84].

Musique

Camille Saint-Saëns : Pallas Athéné, cantate pour soprano et orchestre, op. 98

Autres évocations

Annexes

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Bibliographie

Sources primaires

Sources secondaires

Sources radiophoniques

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le dieu Pan apparaît devant un lagobolon (bâton de jet), au centre d'un bouclier macédonien. Athéna Alkidemos est vue de dos, elle avance vers la gauche, son écu est décoré d'un égide au bras gauche, elle est prète à lancer le foudre qu'elle tient en l'air dans la main droite ; on distingue un casque macédonien à crête, en bas à gauche.

Références

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  17. Premières mentions dans les Catastérismes du pseudo-Ératosthène (13), qui cite Euripide dans une pièce perdue ; ensuite Bibliothèque (III, 14, 6) et Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne], CLXVI, 3-4.
  18. « Enfant de la terre du blé » : Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], II, 548, trad. Philippe Jaccottet.
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  29. Voir notamment la traduction de Louis Bardollet (qui explique son choix dans l’Iliade et l’Odyssée, éditions Bouquins chez Robert Laffont, page 728 et suiv.) ou celle de Philippe Brunet (dans l’Iliade aux éditions du Seuil). Sur l'histoire de la traduction de ce terme, voir [1].
  30. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 127. Cette épithète est rarement traduite
  31. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], IV, 6 et V, 908.
  32. Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne], II, 157 et Homère, Odyssée [détail des éditions] [lire en ligne] IV, 762 et VI, 324.
  33. Notons un usage limité à l'époque hellénistique : « Athéna Alkidemos », ou « Alcis » : qui défend le peuple (seulement attesté pour la déesse protectrice de Pella, en Macédoine). Reproduite au revers de nombreuses monnaies hellénistiques.
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