Basilique Saint-Sauveur de Dinan

basilique située dans les Côtes-d'Armor, en France
Basilique Saint-Sauveur
Présentation
Type
Diocèse
Paroisse
Paroisse de Dinan (Vallée-Rance) (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Dédicataire
Style
Roman et Gothique.
Religion
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Site web
Localisation
Pays
Région
Département
Commune
Adresse
Place Saint-SauveurVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
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La basilique Saint-Sauveur de Dinan est un édifice religieux catholique romain situé à Dinan, en France. Elle est historiquement l'une des deux églises paroissiales de la ville, l'autre étant l'église Saint-Malo.

Les parties les plus anciennes de l'édifice ont été construites au XIIe siècle. Une campagne de reconstruction commencée en a ajouté à la nef un bas-côté septentrional et complètement rebâti le chevet et le transept. Les parties hautes de la façade ont également été reconstruites. Les travaux ayant dû être interrompus, ont subsisté de l'église romane le mur sud de la nef et les parties basses de la façade.

Cette campagne de reconstructions est un bon indicateur du dynamisme de la ville à la fin du Moyen Âge. La décoration des chapelles rayonnantes, qui en est l'un des fruits, témoigne du métissage des formes gothiques et renaissantes en Bretagne au début du XVIe siècle. Cependant, l'effondrement du clocher en conduit à des modifications de l'église, et en particulier à renoncer au voûtement du chœur qui est donc couvert d'une charpente lambrissée.

L'église est également devenue un lieu de dévotion mariale à Notre-Dame-des-Vertus, bas-relief du XVe siècle autrefois conservé au couvent des Cordeliers de la ville. Objet d'une vénération locale, cette représentation de l'Assomption de la Vierge a permis que l'édifice soit érigé en basilique mineure par le pape Pie XII le .

Outre ce relief, l'édifice conserve un mobilier assez riche, dont le cénotaphe du cœur de Bertrand du Guesclin.

Localisation modifier

La basilique Saint-Sauveur de Dinan est située dans le département français des Côtes-d'Armor, commune de Dinan, au cœur du secteur sauvegardé. Elle surplombe la Rance. Derrière le chevet se trouve le Jardin anglais, ancien cimetière[1].

Histoire modifier

Légende de la fondation modifier

Plan de Dinan montrant l'enceinte médiévale, les deux églises et la délimitation entre le territoire des paroisses.
Délimitation des paroisses de Dinan au Moyen Âge
1 Église Saint-Malo
2 Église Saint-Sauveur
A Territoire de la paroisse Saint-Sauveur
B Territoire de la paroisse Saint-Malo

D'après la légende, Riwallon le Roux, seigneur de Dinan, aurait fondé en , à son retour de Terre sainte, le prieuré Saint-Sauveur de Dinan. Fait prisonnier au cours de la première croisade, ce chevalier, petit fils de Josselin Ier de Dinan, fils d'Olivier Ier de Dinan et frère de Geoffroy Ier de Dinan, aurait fait vœu d'édifier une église dédiée au Saint-Sauveur et à la Sainte-Trinité s'il revoyait un jour son pays. Il ne subsiste aucun document qui viendrait confirmer cette histoire. Cependant, une charte de , instituant le partage de la ville entre Olivier II et Alain de Dinan, neveux du fondateur, rappellerait que l'édifice et son cimetière appartenaient déjà alors à l'abbaye de Saint-Jacut[2], à moins que le prieuré n'ait été donné à l'abbaye en par un fils de Geoffroy Ier de Dinan[3]. Les archives anciennes ayant été perdues, ces éléments sont issus de la tradition locale et sujets à caution[3]. Quoi qu'il en soit, Saint-Sauveur de Dinan était à partir de l'une des deux paroisses de la ville, l'autre étant Saint-Malo. La première dépendait de l'abbaye Saint-Jacut et l'autre de celle de Marmoutier. Toutes deux relevaient du diocèse de Saint-Malo[4]. Des conflits de juridiction ayant émergé entre les deux églises, il est alors décidé que Saint-Sauveur desservirait une partie de la ville, au sud de la voie reliant le pont de la Rance à la porte Jerzual, tandis que Saint-Malo desservirait la partie nord. La limite correspond aux actuelles rue du Petit Fort, rue Jerzual et rue La Lainerie, ainsi que la Grande Rue[5].

Reconstruction de la fin du Moyen Âge modifier

L'église du XIIe siècle fait l'objet d'une campagne d'importants travaux à partir de  : un bas-côté doté d'une file de chapelles est construit au nord de la nef romane ; le niveau supérieur de la façade est reconstruit. Au sud de la nef, un bas-côté était prévu mais n'est pas construit ; à la place une petite chapelle à trois pans est bâtie à l'ancien emplacement d'une porte, à partir de .

Le chevet est entièrement reconstruit à partir de , sous la direction d'un maître d'œuvre nommé Roland Bougnard[6]. L'ensemble du chevet est probablement achevé vers , date à laquelle la tour de croisée s'effondre. Après cet événement, un chantier de reconstruction est lancé, qui prévoit le contrebutement du haut chœur par des arcs-boutants[7]. Ces parties sont achevées en par une charpente lambrissée, remplacée par une fausse voûte en plâtre au XVIIIe siècle[6].

Église et paroisse à l'époque moderne modifier

À l'époque moderne, Saint-Sauveur de Dinan dessert, avec l'autre paroisse de la ville, Saint-Malo, une population qui oscille entre 5 000 et 8 000 habitants[8] et dont la pratique religieuse est importante : on compterait au XVIIIe siècle jusqu'à 4 000 communiants pour la seule paroisse de Saint-Sauveur[9].

À partir de la fin du XVIe siècle, dans le mouvement de la Réforme catholique, de nombreuses confréries se développent dans la paroisse, pour atteindre au XVIIIe siècle le nombre de douze confréries de métier, placées sous le patronage des saints Clément, Fiacre, Barbe, Jean Baptiste, Joseph, Crépin, Cécile, Éloi et Laurent, ainsi que l'Ascension et la Trinité. La confrérie des marchands forains n'a pas de patronage. Il faut également compter quatre confréries de dévotion, dédiées à sainte Catherine, au Saint Sacrement, aux agonisants sous l’invocation de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont-Carmel, ainsi que l'archiconfrérie de l'Annonciation de la Glorieuse Vierge Marie[10]. S'y ajoute la confrérie dite des prêtres en l'honneur de l'Assomption et de la Nativité de la Vierge, qui accueille également des notables laïcs en nombre important[11]. Cette dernière confrérie est l'héritière d'ancêtres médiévales, fusionnées en  : la confrérie de l'Assomption de la paroisse Saint-Sauveur et celle de la Nativité de la Vierge à l'Hôtel-Dieu[12].

La vie liturgique de l'édifice est riche et comprend, outre les offices paroissiaux, ceux qui sont célébrés par les confréries. La plus présente, celle des prêtres, assure la célébration d'une messe chantée avec diacre et sous-diacre au grand autel tous les matins. S'y ajoutent deux messes solennelles chaque année, ainsi que les services funèbres solennels pour les confrères défunts[13].

La Révolution française et ses suites modifier

La Révolution transforme l'église en Temple de la Raison, puis en grenier à foin, avant qu'elle ne soit rendue au culte en . En 1808, un orage emporte la toiture, avant qu'une fenêtre ne s'écroule en 1820[14].

L'architecte Hippolyte Béziers-Lafosse conduit en - une campagne de restauration. Il refait notamment les ouvertures de la façade occidentale et du bras sud suivant le dessin des anciennes baies[6]. Victor Ruprich-Robert lui succède entre et . L'édifice est classé au titre des monuments historiques en [15]. La façade et le transept nord font l'objet d'une nouvelle campagne de restauration en . En , l'église reçoit le titre de basilique mineure, en raison du culte qui y est rendu au relief de Notre-Dame des Vertus qui provient du couvent des Cordeliers de la ville[16].

Vie de l'édifice aujourd'hui modifier

Une campagne de travaux permet la restauration de la chapelle méridionale de la nef en - ; au premier semestre , les toitures du chœur sont restaurées à leur tour[17].

En , la place située devant l'église et le Jardin anglais font l'objet de fouilles archéologiques préventives, dans le cadre d'un projet de réaménagement des lieux. Les chercheurs de l'Inrap découvrent à cette occasion des sépultures dans le Jardin anglais, connu pour occuper les lieux d'un ancien cimetière. La plus importante est celle d'une femme de l'époque moderne, inhumée avec son chapelet. Du côté de la place Saint-Sauveur, les archéologues mettent au jour quatre niveaux successifs d'occupation. Le plus ancien présente des trous de poteaux ; cependant, rien ne permet de le dater. Des restes de boucherie suggèrent que les halles attestées à cet endroit au XVe siècle pourraient avoir existé dès avant cette date ; enfin, les traces d'un calvaire attesté aux XVIIIe siècle et au XIXe siècle et une canalisation oubliée sont mises au jour. Sous le parvis, les chercheurs n'ont pas découvert d'objet marquant, mais ils ont montré que le niveau du sol était près d'un mètre plus bas que le seuil actuel de la basilique, ce qui interroge sur l'histoire du de la basilique : le niveau en aurait peut-être été rehaussé[18].

Après l'incendie de Notre-Dame de Paris le , la basilique et en particulier ses combles font l'objet d'une visite de contrôle de sécurité incendie, réalisée à la demande du maire[14].

L'église appartient aujourd'hui à la paroisse de Dinan, qui regroupe les communes de Dinan (avec l'église Saint-Malo), de Léhon, Aucaleuc, Quévert, Lanvallay, Saint-Solen et Tressaint[19].

Architecture modifier

Plan d'une église en croix latine, avec un seul bas-côté et un chevet à cinq chapelles rayonnantes
Plan de l'édifice.

L'édifice tel qu'on peut le voir aujourd'hui est construit sur un plan en croix latine, avec une nef dotée d'un seul bas-côté au nord, un transept saillant et un chevet à cinq chapelles rayonnantes.

Sur le plan stylistique, l'architecture de la basilique Saint-Sauveur de Dinan se partage en deux ensembles bien distincts : une partie romane du XIIe siècle constituée par le rez-de-chaussée de la façade occidentale et le mur sud de la nef, et une partie gothique, c'est-à-dire le reste de l'édifice : le haut de la façade occidentale, le mur nord du bas côté de la nef, le transept et le chevet).

Extérieur modifier

Photo d'une façade d'église dont le bas est roman et le haut gothique
Façade ouest

La façade modifier

Les parties basses de la façade sont romanes. Elles montrent une forte influence des constructions du sud de la Loire, notamment du Poitou et de la Saintonge. Plusieurs historiens trouvent des similitudes avec l'église Saint Nicolas de Civray[20], voire avec celle de Saint-Martin de Chadenac[21]. D'autres y voient des échos de l'architecture byzantine, une influence qui serait le fruit de la participation de Riwallon à la première Croisade[22], mais cette interprétation est peu probable[23].

Cette partie basse se divise en trois arcades en plein cintre et à triple voussure. L'arcade centrale est ornée d'un tympan sculpté du XIXe siècle, qui surmonte les portes qui donnent accès à la nef. Autour de ce tympan, les voussures sont richement sculptées : la première porte les vieillards de l'Apocalypse et des travaux des mois ; la seconde porte des motifs végétaux stylisés faits de rubans perlés, peut-être d'inspiration byzantine[22].

Photographie d'un bas de façade d'église avec trois arcades romanes
Parties romanes de la façade.

Les arcades gauche et droite sont aveugles et subdivisées en deux arcades géminées plus petites, supportées par des colonnes torsadées sur les côtés et une colonne lisse au centre. Ces quatre arcatures sont occupées par des statues méconnaissables, car totalement érodées ou mutilées à une époque inconnue, surmontées d'un dais sculpté. Colonnes et statues reposent sur des lions couchés également très érodés[3].

Au-dessus des trois arcades, un bœuf et un lion tous deux ailés et tenant un livre, sont sans doute les symboles des évangélistes Marc et Luc. Ces sculptures pourraient être des remplois d'un édifice plus ancien[24].

Photo d'un chapiteau en granite, avec une femme dont les seins sont dévorés par un crapaud
Chapiteau de la façade : la luxure.

Les sculptures des chapiteaux des arcades et du porche central évoquent des thématiques diverses. De gauche à droite, on peut voir une scène de dévoration, peut-être d'un orgueilleux, puis un pélican se perçant le flanc, suivi d'un homme cornu écartelé par des démons et de deux chapiteaux à lions affrontés, puis d'une sirène à double queue. De l'autre côté de l'arcade de gauche, une autre série semble présenter un récit hagiographique qui s'achève par une scène de martyre. Après trois sculptures modernes, les chapiteaux de l'arcade droite montrent un dragon attaquant un pèlerin, la luxure aux seins dévorés, un motif végétal dégradé, puis des représentations animalières : oiseaux adossés, sphinx, lions affrontés. La dernière série présente le châtiment de l'avare et des serpents entrelacés, mêlés à des éléments aujourd'hui illisibles. Le dernier chapiteau de la façade est refait[25].

Au-dessus du premier niveau roman, le second niveau d'élévation a été reconstruit, probablement après l'abandon du projet de construction du bas-côté sud. L'objectif était sans doute de compenser la perte d'éclairage induite par l'adjonction du bas-côté nord à partir de . La partie haute de la façade est donc largement ouverte par une grande baie au remplage flamboyant qui occupe la majeure partie du pignon et éclaire la nef. Les contreforts latéraux qui soutiennent la façade sont couronnés d'accolades et de pinacles qui présentent des similarités avec les butées du chevet de l'église Saint-Malo, ce qui permet de dater cette phase de la reconstruction de l'église au début du XVIe siècle[26].

Le mur méridional modifier

Photographie d'un mur d'église romane très orné
Mur sud

Le mur sud, comme la façade, est un vestige de l'édifice roman. Il est divisé en six travées par des contreforts-colonnes, sauf à la troisième travée où ils sont remplacés par des pilastres. Un cordon horizontal sépare la paroi en deux niveaux. La partie basse est ornée d'arcatures doubles aveugles, qui retombent au centre sur une console et à l'extérieur sur des colonnettes. En partie haute, trois niches ornent chaque travée du mur ; celle du centre est percée d'une fenêtre. Au sommet du mur, une corniche moulurée est supportée par des modillons sculptés de figures ou d'éléments ornementaux, palmettes ou feuilles d'acanthe[24].

Au niveau de la troisième travée de ce mur roman est venue s'encastrer une petite chapelle privée aux alentours de 1500. Elle forme par rapport au mur une excroissance à trois pans surmontés de pignons à gâbles aigus, qui rappellent les chapelles rayonnantes de l'église Saint-Malo, construites à la même époque[26]. Elle remplace probablement une porte romane qui était flanquée de deux pilastres[6].

Le mur nord modifier

Transept nord, tour de croisée, mur nord.

Le bas-côté nord ayant été reconstruit à partir de , le mur qui existe aujourd'hui est de style gothique flamboyant. Sa construction s'est achevée en [20]. Il est percé de cinq vastes baies à remplage flamboyant, qui permettent l'éclairage de la nef à travers le bas-côté[27].

Le transept modifier

Mur sud et transept

Entre la nef et le chevet s'élève un transept aux bras très saillants, surmonté d'une tour de croisée remplaçant une précédente tour construite dans la première moitié du XVIe siècle, qui s'est effondrée le , avant même l'achèvement du chantier. Sur la tour sont inscrites plusieurs dates : elles montrent que la reconstruction a duré jusqu'en au moins[28].

Le chevet modifier

Photo montrant un chevet d'église gothique tardif, avec des chapelles rayonnantes et au-dessus le haut chœur puis le clocher construit sur la croisée du transept
Chevet de l'église

Le chevet, demeuré inachevé, est un exemple particulièrement réussi du gothique du XVIe siècle : un haut chœur surmonte cinq chapelles rayonnantes. Un garde-corps qui court le long du chevet structure le décor très horizontal[29]. Les chapelles rayonnantes et le déambulatoire sont couverts par un comble en appentis, surmonté de toits polygonaux. Ce couvrement a remplacé un extrados formant terrasse, susceptible de porter des pièces d'artillerie[30].

L'ornementation hérite des formes flamboyantes, faites d'arcs incurvés, de décors végétaux, de volumes prismatiques ; elle comprend des éléments de la Renaissance : rinceaux sculptés en méplat, colonnes torsadées[30]...

Les arcs-boutants sont le fruit du chantier de reconstruction mené après l'effondrement de . Les parties basses avaient été construites, mais le reste n'a pas été monté, car leur action de contrebutement était devenue inutile après que le choix a été fait de renoncer au voûtement de pierre au profit d'une charpente lambrissée[30].

Intérieur modifier

La nef modifier

Bénitier et pierre tombale de Jean IV de Beaumanoir dans l'église Saint-Sauveur de Dinan (dessin de Léon Gaucherel, 1843).
Photographie d'un mur d'église, décoré par des arcades murales
Le mur sud de la nef.

Le revers de la façade, comme le côté extérieur, est composé d'un premier niveau roman et d'un second gothique. Cependant, la partie romane est en partie masquée par des aménagements ultérieurs. On observe la reprise de la tripartition extérieure, avec trois arcades qui retombent sur des piliers à chapiteaux, auxquels s'ajoutent deux colonnes pour encadrer la porte centrale[31]. Le mur sud de la nef est entièrement roman, à l'exception de la petite chapelle gothique qui y est ouverte. Séparé en deux niveaux, comme à l'extérieur, par un cordon torique horizontal[24], il est divisé dans sa partie basse par des arcades géminées. Chaque couple d'arcades retombe de chaque côté sur un chapiteau décoré de feuilles à crochets, la retombée centrale reposant sur une simple console. Dans la partie haute alternent arcatures ouvertes et arcatures aveugles. Chacune d'entre elles retombe de chaque côté sur un chapiteau identique à ceux de la partie basse. La première arcade, à l'ouest, repose sur une colonne engagée dont le chapiteau est orné de palmettes. À l'intérieur de la façade occidentale, plusieurs chapiteaux sculptés subsistent, l'un représente des serpents entrelacés, l'autre deux chameaux affrontés. Deux chapiteaux sont en outre déposés dans une des chapelles rayonnantes. Il pourrait s'agir de copies d'originaux datant de l'époque romane. L'un représente le péché originel, l'autre l'Annonciation[32].

Photographie d'une nef d'église prise en direction du chœur, avec un mur à droite et des arcades à gauche
La nef.

Les constructeurs du XVe siècle ont adjoint un bas-côté nord à la nef et reconstruit celle-ci. Le bas-côté sud, bien que projeté, n'a jamais été construit. Il en subsiste des traces des débuts de construction au niveau de la jonction nef-transept sur le mur sud, à l'extérieur. Nef et bas-côté nord comportent cinq travées, ils communiquent entre eux par de grandes arcades supportées par de puissantes colonnes dont la base a disparu à la suite d'un relèvement du sol au XVIIIe siècle. La nef est lambrissée et ne comporte pas de fenêtres hautes. Elle est éclairée de manière indirecte par le bas-côté voûté d'ogives et bordé de chapelles éclairées par de grandes fenêtres de style gothique flamboyant, suivant un agencement courant dans les églises bretonnes du XVIe siècle[33].

Le transept modifier

Photographie montrant un bras de transept d'église, couvert d'un lambris et éclairé par un vitrail
Bras sud du transept.

Un transept existait avant les modifications du XVe siècle : on peut observer des traces d'arrachement, à l'extérieur, au niveau du mur sud de la nef[34]. La nef et le chœur étaient séparés par un arc triomphal dont on devine les traces au niveau des arcs supportant la voûte du carré du transept. Au-dessus devait s'élever une tour carrée dont témoigne une différence d'appareil entre les parties basses et hautes du clocher actuel[35].

Les bras du transept ont été édifiés plus tardivement que le bas-côté nord, au milieu du XVIe siècle, après la reconstruction des parties basses du chevet. Ils sont lambrissés et éclairés par de grandes fenêtres. Seule la croisée du transept est voûtée[36].

Le déroulement du chantier (nef, puis chevet, puis transept) explique un décalage entre la file de colonnes entre la nef et le bas-côté et celle qui sépare le chœur du déambulatoire. Pour compenser ce décalage, la pile nord-ouest de la croisée a une forme différente des piles orientales, côté chevet ; la quatrième pile est engagée dans le mur sud de la nef[28].

Le chœur modifier

Photographie d'un chœur d'église avec des murs en pierre beige surmontés de voûtes en pierre blanche
Le chœur.

Le chœur est composé de trois travées droites et d'une abside, entourées de bas-côtés puis d'un déambulatoire continu ouvrant sur cinq chapelles rayonnantes. Dans les deux bas-côtés s'ouvrent des chapelles latérales peu profondes, voûtées en berceau brisé transversal. Le déambulatoire est voûté d'ogives qui retombent sur des piles circulaires presque similaires de part et d'autre de l'espace de circulation, ce qui donne une grande unité plastique à l'ensemble du chevet[37]. Les voûtes d'ogives du sanctuaire, construites après 1570, retombent sur des pilastres de plan carré que reçoivent, au-dessous du départ des grandes arcades, des culots reliés par des agrafes à rinceaux aux corps des piles cylindriques[38].

Les chapelles rayonnantes sont couvertes de voûtes d'ogives à liernes et à tiercerons, ornées de clés sculptées de dimensions généreuses figurant les emblèmes de la Passion. Elles abritent des crédences imposantes, très ornées, munies de dais et de niches, dans le goût du gothique du XVIe siècle[37]. Les deux chapelles méridionales présentent un décor caractéristique des environs de en Bretagne, avec des retombées en pénétration ou des crédences surmontées de choux.

La chapelle d'axe a reçu dans ses parties basses le même type de décor, mais y juxtapose des clés de voûtes sculptées d'anges portant des écus et des décors végétaux stylisés. Enfin, les deux chapelles septentrionales s'éloignent progressivement de l'ornementation gothique : dans la plus proche de la chapelle d'axe, on trouve des clés de voûte à spirale et un profil de chérubin dans un médaillon ; dans la chapelle la plus au nord, les voûtes ne retombent plus en pénétration dans les supports, mais sont portées par des culots sculptés de figures fantastiques[39].

Vitraux modifier

Les vitraux de la basilique datent majoritairement de la seconde moitié du XXe siècle. Cependant, plusieurs baies accueillent des vitraux anciens, soit appartenant dès leur création à la basilique, soit conçus pour un autre édifice et installés dans l'église plus récemment. D'autres, attestés jusque dans l'entre-deux-guerres, sont aujourd'hui perdus, sans qu'on sache bien dans quelles circonstances ils ont disparu[40].

Les vitraux anciens modifier

La baie 29, ou Verrière des Évangélistes modifier

Photographie d'un vitrail gothique flamboyant
La verrière des Évangélistes.

Le principal vitrail ancien de l'église Saint-Sauveur est situé dans la quatrième chapelle du bas-côté nord. Composé de quatre lancettes trilobées surmontées d'un tympan à 22 ajours, il représente, au registre inférieur, quatre saints bretons, Mathurin, Armel, Yves et Brieuc, réalisés en sur des dessins de Pierre Hawke, et au registre supérieur, les quatre évangélistes, Jean, Luc, Marc et Matthieu, qui eux sont anciens. Au tympan, des anges musiciens et thuriféraires entourent un Couronnement de la Vierge ; cette partie est très refaite[40].

Immeuble par destination, ce vitrail est classé avec le bâtiment en 1882[41].

Les baies 112 et 114 modifier

Deux fenêtres du mur roman, les baies 112 et 114, accueillent des éléments de vitraux anciens, remployés dans des vitraux plus récents. À la baie 112, il s'agit de bordures à motifs décoratifs et de châteaux de Castille, de rinceaux plus ou moins naturalistes et de quadrilobes. À la baie 114, il s'agit également de motifs décoratifs. Les éléments anciens, datant probablement du XIIIe siècle, ont été donnés à l'église par un collectionneur dans les années et remontés en par l'atelier d'Hubert de Sainte-Marie[42].

Les vitraux anciens perdus modifier

Photographie d'un vitrail contemporain
Vitrail de Louis Barillet.

Il faut en outre mentionner plusieurs vitraux aujourd'hui perdus, mais dont l'existence est attestée. Un vitrail de la fin du XVIe siècle, daté de , se trouvait dans le transept ; il semble avoir disparu pendant la Seconde Guerre mondiale. S'y ajoutaient le tympan de la baie de la troisième chapelle du déambulatoire, côté nord, où un Christ-Juge de la première moitié du XVIe siècle était attesté jusqu'en , ainsi que le tympan de la baie de la troisième chapelle du bas-côté nord, qu'occupaient encore en 1931 des anges portant les instruments de la Passion remontant aux années -[43].

Les vitraux modernes modifier

Les autres vitraux de l'édifice ont tous été créés à partir du XIXe siècle. Plusieurs avaient été commandés et posés dès cette époque, mais la Seconde Guerre mondiale infligea à l'édifice des dégâts qui en firent disparaître le plus grand nombre. La plupart des vitraux actuels sont issus d'une commande faite à l'atelier de Louis Barillet en , réalisée à partir de et jusqu'en [40].

Mobilier modifier

Le mobilier classé modifier

La basilique Saint-Sauveur contient trente-huit objets classés ou inscrits aux monuments historiques : des tableaux, retables et sculptures, ainsi que divers objets et mobiliers liturgiques.

Le maître-autel et son baldaquin modifier

Photographie montrant un maître-autel surmonté d'un baldaquin doré
Le maître-autel.

L'église Saint-Sauveur de Dinan a été dotée en d'un maître-autel dessiné par l'architecte Siméon Garangeau (1647-1741), avec une intervention de Jules Michel Alexandre Hardouin (?-1737), contrôleur des bâtiments du Roi. Le dessin fut de nouveau retouché par Jacques le Bonhomme, architecte malouin, avant que la réalisation ne soit confiée à François Lamandé et Jean Lemonnier. Cet autel est déplacé en et on décide alors d'y ajouter un baldaquin en bois doré, réalisé de nouveau par François Lamandé, cette fois en compagnie de Thomas Maisonneuve. La dorure est posée en par Thomas Durocher et Pierre Morillon, qui y ajoutent deux anges. Cet ensemble, restauré en , est classé au titre des monuments historique par arrêté du [44].

Les retables modifier

Photo d'un retable baroque en bois sculpté dans une église
Retable du martyre de sainte Barbe.

L'église compte de nombreux retables dont onze sont protégés au titre des monuments historiques. Deux sont classés. Le plus ancien des deux est celui de sainte Barbe, dont le tableau représente le Martyre de sainte Barbe. Réalisé au XVIIIe siècle, il est appuyé à la pile nord-est de la croisée du transept. Juste en face, appuyé à la pile sud-ouest de la croisée du transept, se trouve l'autre retable classé, consacré à saint Éloi. Le tableau représente Saint Éloi en évêque, peint par Loyer, peintre et professeur à Rennes, en . Ils ont tous deux été classés au titre des monuments historiques par arrêté du [45],[46].

S'y ajoutent neuf retables inscrits monuments historiques : le retable du Rosaire, réalisé en  ; le retable de saint Mathurin, situé dans l'une des chapelles du bas-côté nord et daté de  ; le retable des saints Anges, daté de la même année et situé dans l'une des chapelles nord du déambulatoire ; le retable de saint Jean Baptiste, également daté de , qui se trouve dans une autre des chapelles nord du déambulatoire ; le retable du Sauveur, lui aussi situé dans une chapelle nord du déambulatoire, daté soit de soit du XVIIIe siècle ; le retable de saint François, qui pose les mêmes problèmes de datation que le précédent et se trouve dans la chapelle consacrée au saint dédicataire de l'autel, dans le déambulatoire ; le retable du Saint Esprit, qui se trouve dans l'une des chapelles sud du déambulatoire et dont la datation est aussi incertaine que les deux précédents, et enfin le retable du transept sud, daté de . Ils ont tous été inscrits au titre des monuments historiques le [47],[48],[49],[50],[51],[52],[53], sauf le retable du Rosaire, inscrit le de la même année[54].

Les lutrins modifier

Photographie d'un lutrin orné d'un pélican qui se perce la poitrine
Lutrin en forme de pélican.

Deux lutrins sont classés au titre d'objets. Réalisés en bois sculpté au XVIIIe siècle, ils ont la forme l'un d'un aigle, l'autre d'un pélican. Le premier se trouve dans le transept nord. Il a fait l'objet d'une restauration en en même temps que le maître-autel et son baldaquin et a été classé au titre des monuments historiques le [55]. Le second est placé dans le chœur. Il a été classé au titre des monuments historiques [56].

Le relief de Notre-Dame des Vertus et le relief de saint Eustache modifier

Photographie d'un bas-relief en partie doré derrière une grille
Le relief de Notre-Dame des Vertus.

L'église contient deux bas-reliefs classés. L'un des deux, en bois sculpté, représente l'Assomption de la Vierge entourée d'anges. Il a été classé au titre des monuments historiques le [57]. Connu sous le nom de Notre-Dame des Vertus, cet objet réalisé au XVe siècle provient du couvent des Cordeliers de la ville. Ce couvent portait le nom de Notre-Dame des Vertus, probablement d'après une statue de la Vierge qui aurait été rapportée vers le milieu du XIIIe siècle par le fondateur, Henri d'Avaugour, d'un pèlerinage à Assise où saint Bonaventure la lui aurait donnée. La statue est perdue, et les dévotions se sont transférées au relief plus tardif[58].

L'église abrite également un autre bas-relief, en pierre, de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle, représentant saint Eustache entre ses enfants emportés l'un par un loup, l'autre par un lion. Il a été classé au titre des monuments historiques le [59].

Le bénitier modifier

Photographie d'un bénitier en pierre
Le bénitier.

Le bénitier de l'église, en pierre taillée, date de la première construction de l'église au XIIe siècle. Il s'agit d'une cuve ronde, posée sur une base rectangulaire qu'ornent quatre personnages. Considéré comme immeuble par destination, il a été classé au titre des monuments historiques avec l'église, par la liste de 1862[60].

Les tableaux modifier

Deux tableaux de l'édifice sont protégés au titre des monuments historiques. Il s'agit de deux huiles sur toile. Le plus ancien, un tableau représentant saint Michel terrassant le dragon, est une copie du tableau de Raphaël conservé au Louvre. Elle a été réalisée en par Alfred Thompson Gobert (1822-1895), sur une commande de la Direction des Beaux-Arts[61]. Ce tableau est inscrit au titre des monuments historiques depuis le [62]. Le second, donné par le gouvernement du roi Louis-Philippe, représente Du Guesclin sur son lit de mort. Classé au titre des monuments historiques depuis le , il se trouve dans le transept nord[63].

L'édifice abrite également une copie de L'Ange gardien de Simone Cantarini, réalisée d'après une gravure au XIXe siècle, de provenance inconnue[64].

Les statues modifier

L'édifice compte également cinq statues et statuettes protégées au titre des monuments historiques. Une statue de saint Nicolas en bois sculpté du XVIIe siècle, située dans la chapelle du déambulatoire nord consacrée à saint Jean-Baptiste[65] et une statuette en albâtre représentant la Vierge à l'Enfant, du XVIe siècle, située au sommet du retable de la première chapelle nord du déambulatoire, sont toutes deux classées au titre des monuments historiques, la première depuis le et la seconde depuis le [66]. Trois autres sont inscrites : une statue de saint Fiacre en bois, sculptée au XIXe siècle[67] et une statue de saint Gilles, également en bois, mais du XVIIIe siècle, toutes deux depuis le [68], et une statue d'argent réalisée par l'orfèvre Renaud entre et , représentant de nouveau la Vierge à l'Enfant, inscrite au titre des monuments historiques depuis le [69].

Le sarcophage de Bertrand du Guesclin et les gisants modifier

Photographie d'une plaque tombale gravée fixée contre le mur par un socle maçonné
Monument du cœur de Bertrand du Guesclin.

L'église abrite le tombeau du cœur de Bertrand du Guesclin. Situé dans le transept droit, il s'agit d'une plaque gravée du XIVe siècle autour de laquelle a été construit au XVIIIe siècle un tombeau plus imposant. L'ensemble est en granite doré. Considérée comme immeuble par destination, elle est classée au titre des monuments historiques avec l'église, par la liste de 1862[70]. À côté se trouve une boîte renfermant les restes de Tiphaine Raguenel, première épouse de Du Guesclin. Les restes du connétable de France et de son épouse ont été transférés dans la basilique en 1810[71].

S'y ajoutent trois gisants : ceux de Rolland de Dinan, Guillaume de Lesquen et Berthelot d'Angoulevent. Initialement situés à la tour Coëtquen du château de Dinan avec quatre autres, ils ont été déplacés parce que le lieu ne permettait pas de les conserver dans de bonnes conditions, notamment climatiques, et à cause d'un projet de scénographie évoquant le rôle militaire de la tour Coëtquen, qui servait à l'artillerie. Les quatre autres gisants ont été déposés à l'église Saint-Malo[72].

L'orgue modifier

Photographie d'un orgue au revers de la façade, installé de part et d'autre de la grande baie qui éclaire la nef
L'orgue.

Le , le facteur Aristide Cavaillé-Coll livre son sixième instrument à la paroisse Saint-Sauveur de Dinan. Il compte alors 28 jeux répartis sur trois claviers manuels et un pédalier : douze jeux au grand-orgue, huit au positif, quatre au récit et quatre à la pédale[73]. L'instrument est placé au revers de la façade occidentale, porté par une lourde tribune classique érigée en -[74]. Quatre colonnes à chapiteaux corinthiens soutiennent cette construction dont les angles, en retour d'équerre, sont arrondis. Le buffet, d'un seul tenant, affecte une architecture néoclassique tempérée par des ornements renaissance. Présentant cinq plates-faces, couronné de volutes, il obstrue la fenêtre occidentale. La partie instrumentale est très proche de celle des orgues des églises Notre-Dame-de-la-Joie de Pontivy et Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle de Lorient. La conduite simultanée de ces trois chantiers permit au facteur d'orgues d'abaisser les coûts de fabrication tout en livrant des instruments, certes quasiment de série, mais à l'esthétique pré-romantique de haute tenue[75].

En , l'instrument connaît une première transformation. Charles Mutin l'agrandit et ne conserve que douze jeux originaux[76]. À nouveau, en , Danion-Gonzalez modifie la composition. Il supprime le buffet et répartit les tuyaux de part et d'autre de la grande fenêtre occidentale. Il ne conserve alors que sept jeux de Cavaillé-Coll[75].

Aujourd'hui, les grandes-orgues de Saint-Sauveur de Dinan comptent trois claviers manuels et un pédalier. D'esthétique néo-classique, l'instrument, à transmission électrique, n'a plus grand-chose à voir avec l’œuvre de Cavaillé-Coll.

La composition est la suivante (en italiques, les jeux d'origine)[77] :

Composition de l'orgue
I Grand-Orgue

Ut1-Sol5

II Positif

Ut1-Sol5

III Récit

Ut1-Sol5

Pédale

Ut1-Sol3

Tirasses et copulas Pédale d'expression (Récit)
Bourdon 16′ Principal 8′ Quintaton 16' Soubasse 16' Copulas III/I, II/I, III/II
Montre 8′ Cor de nuit 8′ Diapason 8' Flûte 16' Tirasses I, II, III
Bourdon 8′ Salicet 4′ Flûte traversière 8' Bourdon 8' Appel Anches I, II, III
Flûte 8′ Doublette 2' Voix céleste 8' Flûte 4' Appel octaves 16 et 4 I, II, III
Violoncelle 8′ Sesquialtera 2 rangs Principal 4'
Prestant 4′ Cromorne 8′ Doublette 2'
Doublette 2' Plein-Jeu 4 rangs
Nasard 2'23' Basson 16'
Fourniture 4 rangs Trompette 8'
Cornet 5 rangs Basson-Hautbois 8'
Trompette 8' Voix humaine 8'
Clairon 4' Clairon 4'

Organistes modifier

  • Abbé Joseph Foutel, également organiste (parallèlement à ses études de lettres classiques à la Sorbonne, il a été à l’école César Franck, et a notamment suivi l'enseignement de Philippe de Brémond d'Ars,
  • Isabelle Fontaine[78],

Les cloches modifier

La basilique possède actuellement trois cloches, qui se trouvent à l'étage inférieur du clocher, dans la partie en pierre.

Avant la Révolution, la basilique en possédait quatre, mais elles furent vendues. Les cloches actuelles ont été placées successivement en , et , celle de 1873 ayant été remplacée en . Leurs caractéristiques sont les suivantes :

  • Le Bourdon, Élisabeth, sonne en La2 (haut) et pèse environ 2 516 kg. Son diamètre à la pince est de 1 620 mm. Elle a été coulée en par Viel-Tétrel à Villedieu-les-Poêles. Elle a été donnée par Mademoiselle Marie-Jospéhine Habrington et a pour parrain M. Henri-Pierre Flaud, maire de Dinan de à [79],[80].
  • La deuxième cloche, sans nom de baptême, sonne en Do#3 (haut) et pèse environ 1 250 kg. Son diamètre à la pince est de 1 285 mm. Fondue en par Viel-Tétrel, Marquet-Viel et Viel-Ozenne frères, de Villedieu-les-Poêles, elle a pour marraine Mademoiselle Célestine Bazin et pour parrain Monsieur Paul Paterne de Saint Pern de Couëllan, fils de Joseph, maire de Dinan de à [79],[80].
  • La troisième, Anne Cécile, sonne en Ré3 (haut) et pèse entre 845 et 900 kg. Son diamètre à la pince est de 1 150 mm. Elle fut fondue en par Cornille-Havard, de Villedieu-les-Poêles[79],[80]. Sur la face arrière, on peut y lire : « Nomée Anne Cécile, j'ai pour parrain M. Joseph Daniel et pour marraine Mme Aubert née Anne Fournis. Je remplace Louise-Pauline donnée par la famille Larere en . » Elle sonne l'Angélus trois fois par jour, à h 2 min, 12 h 2 min et 19 h 2 min[81].

Notes et références modifier

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  2. Vilbert 1986, p. 15-30.
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  7. Boccard 2017, p. 221.
  8. Cassigneul-Cohan 2019, n. 10.
  9. Cassigneul-Cohan 2019, § 34.
  10. Cassigneul-Cohan 2019, § 4.
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  12. Cassigneul-Cohan 2019, § 5.
  13. Cassigneul-Cohan 2019, § 36.
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  45. Notice no PM22001451, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  46. Notice no PM22001450, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  47. Notice no PM22002488, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
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Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

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Liens externes modifier