Bataille de Boukamal (2014)

Bataille de Boukamal

Informations générales
Date 10
Lieu Boukamal
Issue Victoire des rebelles
Belligérants
Front al-Nosra
Ahrar al-Cham
Armée syrienne libre
Drapeau de l'État islamique État islamique en Irak et au Levant
Forces en présence
inconnues inconnues
Pertes
60 morts[1] 26 morts[1]

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 34° 26′ 47″ nord, 40° 55′ 16″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Bataille de Boukamal

La bataille de Boukamal a lieu les 10 et lors de la guerre civile syrienne.

Prélude modifier

Le , les djihadistes de l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL) attaquent Boukamal, une ville peuplée en 2011 de 70 000 habitants, située près de la frontière irakienne. L'objectif de l'EIIL, depuis la perte du gouvernorat de Deir ez-Zor, est de rétablir une jonction avec le reste de ses forces restées en Irak[1],[2].

Cependant, la ville est tenue par des groupes rebelles, principalement par le Front al-Nosra, mais d'autres groupes islamistes ainsi que des forces de l'Armée syrienne libre sont également présents. Non loin, l'armée irakienne renforce de son côté son poste-frontière en installant notamment, sur plusieurs centaines de mètres, des barrières de protection en béton hautes de trois mètres[1],[2].

Déroulement modifier

L'EIIL lance l'assaut à l'aube et s'empare de plusieurs quartiers, les combats ont lieu dans trois secteurs à 15 km du centre de la ville. Cependant les rebelles finissent par recevoir des renforts qui parviennent à repousser les assaillants hors de la ville le . Ces derniers se replient au sud-ouest, vers un site pétrolier nommé T2, situé à une soixantaine de kilomètres de Boukamal. Au cours de la retraite, les hommes de l'EIIL exécutent sept prisonniers, issus d'une brigade rebelle islamiste[1],[3].

Les pertes modifier

Le , selon les déclarations de Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), les combats « ont fait 68 morts, y compris 53 combattants du Front Al-Nosra et des brigades islamistes, dont certains ont été exécutés par l'EIIL »[3]. Le bilan est ensuite revu à la hausse et par la suite Rami Abdel Rahmane annonce que les affrontements « ont fait 86 morts, y compris 60 combattants du Front al-Nosra et des brigades islamistes »[1].

Suites modifier

Boukamal, tombe finalement aux mains de l'État islamique en Irak et au Levant le , lorsque Abu Yusuf Al Masri, commandant du Front al-Nosra dans cette ville fait défection et rallie l'EIIL avec ses hommes[4]. En réaction, le Front al-Nosra lance une attaque pour reprendre la ville le , mais sans succès[5].

Notes et références modifier

  1. a b c d e et f AFP, « Syrie: un assaut jihadiste repoussé dans l'est, environ 90 morts »,
  2. a et b AFP, « Syrie: les jihadistes de l'EIIL entrent dans une ville frontalière avec l'Irak », sur www.romandie.com, (consulté le )
  3. a et b Le Monde avec AFP, « rebelles islamistes repoussent un assaut djihadiste dans l'Est syrien »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?),
  4. Le Monde avec AFP et Reuters, « Fusion de l'EIIL et du Front Al-Nosra à la frontière irako-syrienne », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. avec AFP, « Irak: l'armée lance une offensive sur Tikrit », L'Express, (consulté le )