Camp Bucca

ancienne prison américaine en Irak

Camp Bucca (en arabe : سجن بوكا) est une ancienne prison gérée par les États-Unis près du port d'Umm Qasr en Irak lors de la Guerre d'Irak. Employée également comme camp de prisonniers dès 2003 par les forces britanniques en Irak, elle est progressivement transformée en centre de détention et héberge jusqu'à 26 000 détenus[1]. Les conditions de détention au sein de Camp Bucca sont décrites par les prisonniers comme particulièrement sévères. Après le scandale de la prison d'Abu Ghraib en 2004, les conditions sont améliorées et Camp Bucca sert alors d'exemple à l'armée américaine qui y autorise l'instruction et la visite des familles.

Des familles attendent pour voir leurs proches, détenus dans la prison de Camp Bucca, en 2008.

Elle fut l'un des terreaux de la création de l’organisation de l'État islamique (EI), certains de ses réseaux se sont créés au moment où étaient concentrés neuf des dirigeants de l'organisation dans la prison, dont Abou Bakr al-Baghdadi, Abou Muslim al-Turkmeni, Abou Mohammed al-Adnani[2],[3],[4] et Abou Mohammed al-Joulani. Le fondateur du Front al-Nosra, affilié un temps à Al-Qaïda, a aussi séjourné dans cette prison[5].

Abandonnée en 2009, elle doit être transformée en pôle de développement économique avec l'implantation d'hôtels et de dépôts logistiques pour l'industrie pétrolière[6].

Notes et références modifier

  1. (en) Martin Chulov, « Largest of America's two prisons in Iraq to shut », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  2. « Camp Bucca: la prison américaine qui a fait naître Daesh », Les Inrocks,‎ (lire en ligne, consulté le )
  3. (en-GB) « The American prison that became the birthplace of Isis », The Independent,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Comment l'Etat islamique est né, dans un camp de prisonniers américain », L'Obs,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en-US) « Elusive Al-Qaeda leader in Syria stays in shadows », Times of Israel,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (en) Andrew E. Kramer, « A New Hotel, Where the Stay Used to Be Mandatory », New York Times,‎ (lire en ligne)