Commerzbank

banque allemande

Commerzbank AG
logo de Commerzbank
Logo de Commerzbank
illustration de Commerzbank
Commerzbank Tower, le siège de la Commerzbank à Francfort

Création 26 février 1870
Forme juridique Société anonyme
Action Bourse de Francfort (CBK) et bourse de Londres (CZB)Voir et modifier les données sur Wikidata
Slogan "Die Bank an Ihrer Seite" : "La banque à vos côtés"
Siège social Francfort-sur-le-Main
Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Direction Martin Zielke [1]
Actionnaires 17,00 % État Allemagne
14,00 % Allianz SE
8,80 % Assicurazioni Generali
Activité Service financier et Activités de services financiers, à l’exception des assurances et des caisses de retraite. (d)[2]Voir et modifier les données sur Wikidata
Produits Banque
Filiales Dresdner Bank, Eurohypo, comdirect
Effectif 49 000 (2018)
TVA européenne DE114103514Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.commerzbank.de

Capitalisation 7,276 milliards d’€ (février 2020)[3]
Fonds propres 29,411 milliards d’€ (2018)
Dette 432,958 milliards d’€ (2018)
Chiffre d'affaires 8,600 milliards d’€ (2018)[4]
Bilan comptable 462,369 milliards d’€ (2018)
Résultat net 0,968 milliard d’€ (2018)
en augmentation+ 336 % [5]

Commerzbank ou Commerzbank AG est une importante banque universelle allemande, dont le siège social est officiellement situé à Francfort-sur-le-Main depuis 1990, après avoir été successivement implantée à Hambourg (1870-1905), Berlin (1905-1945), une période de fragmentation d'après-guerre (1945-1958), puis à Düsseldorf (1958-1990). Elle fait partie des plus grandes institutions financières d'Allemagne. Commerzbank est la deuxième plus grande banque d'Allemagne[6].

Depuis sa fondation en 1870, elle s'est développée grâce à plusieurs acquisitions, notamment celle de Dresdner Bank en 2008-2009, une opération de sauvetage grâce à laquelle le gouvernement allemand est devenu l'actionnaire de référence de l'entité combinée [7].

Commerzbank est présente dans plus de 50 pays dans le monde. Elle emploie 48 500 employés, dont 8 100 en dehors de l'Allemagne qui s’occupent de plus de 8 millions de clients à travers le monde, notamment en Europe, en Asie et aux États-Unis. La banque compte plus de 11 millions de clients privés et de petites entreprises en Allemagne et plus de 70 000 entreprises, multinationales, prestataires de services financiers et clients institutionnels dans le monde entier. La banque finance près d'un tiers du commerce extérieur allemand[8]. En Allemagne, Commerzbank dispose d’un réseau d'environ 800 agences[9].

Histoire modifier

La Commerzbank Tower à Francfort

Commerzbank a été fondée en 1870 par des marchands et des banquiers de Hambourg. Après sa fusion avec la Berliner Bank, elle a déménagé son siège social à Berlin en 1905. En 1920, elle fusionnera ensuite avec la Mitteldeutsche Privatbank AG de Magdebourg, présente en Saxe prussienne, Saxe et en Thuringe. S'ensuit une autre fusion en 1929, cette fois-ci avec la Mitteldeutsche Creditbank. En 1931, durant la Grande Dépression, il est décidé par la chancellerie de Heinrich Brüning pour aider la Commerzbank en difficulté, de la fusionner avec le Barmer Bankverein présente en Allemagne de l'Ouest et en Amérique du Nord. Et après la Seconde Guerre mondiale et la perte sans indemnité de ses opérations en Allemagne de l'Est et d'une série de scissions et fusions liées à occupation de l'Allemagne de l'Ouest en 3 zones, le siège s'installe à Düsseldorf, puis enfin en 1958, il est déplacé à Francfort.

Depuis l'achat d'Eurohypo, Commerzbank AG est la plus grande société européenne de financements immobiliers et de projets publics.

En 2008, Commerzbank acquiert pour 5,5 Md€ la Dresdner Bank, une banque allemande qui éprouvait des difficultés, pour devenir un spécialiste des prêts destinés aux petites entreprises[10]. En échange de quoi, le groupe Allianz entre dans son actionnariat.

Le , Commerzbank a affirmé qu'elle recevrait 10 milliards du gouvernement fédéral allemand, une partie servant à acquérir 25 % de son capital, l'autre étant reçu sous forme de prêt. Auparavant, elle avait profité du programme de sauvetage financier allemand[10].

En , Commerzbank annonce la suppression de 9 000 postes, entre 2016 et 2020, sur les 51 000 qu'elle possède[11].

En 2017, des perquisitions sont menées dans les locaux de Commerzbank pour évasion fiscale[12].

En crise depuis plusieurs années, Commerzbank annonce en la suppression de 4 300 emplois dans le monde et de 200 agences[13].

En , la banque annonce qu'à compter du le directoire de la banque Commerzbank sera présidé par Manfred Knof, actuel directeur chargé de la clientèle privée de la Deutsche Bank[14].

En , Commerzbank annonce la suppression de 10 000 postes à l'horizon 2024 et la suppression de 340 agences sur les 790 qu'il détient[15].

Activités en France modifier

Installée à Paris depuis 1976, Commerzbank propose aux grandes entreprises françaises ainsi qu'aux filiales françaises de groupes internationaux une gamme complète de services tant de banque commerciale et que de banque d'affaires en liaison avec les équipes spécialisés de son siège à Francfort et de l'ensemble du réseau du groupe.

Commerzbank propose également en France aux investisseurs particuliers et professionnels une gamme complète de warrants et de certificats cotés sur Euronext Paris. Il se situe au 3e rang des émetteurs de warrants en 2007 en termes de volume de transactions derrière BNP Paribas et Société générale.

Actionnariat modifier

Répartition de l'actionnariat en 2019[7] :

Répartition de l'actionnariat en jan 2009 :

  • 25,00 % État Allemagne (en KfW groupe)
  • 14,00 % Allianz
  • 8,80 % Generali
  • 36,02 % flottant

Répartition de l'actionnariat en 2005 :

Condamnations modifier

Violation d'embargos américains modifier

En , Commerzbank, sous le coup d'enquêtes de plusieurs autorités américaines (Department of Financial Services, Department of Justice...) pour d'éventuelles violations des sanctions économiques américaines visant l’Iran et le Soudan et des transactions frauduleuses avec une société japonaise, a conclu avec celles-ci des accords en vertu desquels elle s'engage à verser une amende totale d'1,45 milliard de dollars, à licencier les employés incriminés et à mettre en place un système de monitoring indépendant[16]. Les autorités ont notamment critiqué les différents stratagèmes de contournement et d'ignorance des alertes utilisés par la banque.

Références modifier

  1. (de) « Commerzbank Vorstand », sur Commerzbank AG (consulté le )
  2. Pressearchiv 20. Jahrhundert, (organisation), [lire en ligne], consulté le Voir et modifier les données sur Wikidata
  3. COMMERZBANK Cours Action CBK, Cotation Bourse XETRA - Boursorama
  4. https://www.commerzbank.com/en/hauptnavigation/konzern/commerzbank_im__berblick/commerzbank_ueberblick.html
  5. https://www.commerzbank.com/media/aktionaere/service/archive/konzern/2019_1/Geschaeftsbericht_2018_Konzern_EN.pdf
  6. (en) Olaf Storbeck, « Commerzbank expects €1bn windfall by 2024 from rising interest rates », sur ft.com,
  7. a et b (en) Commerzbank AG - Christina Peric, « Commerzbank AG - Commerzbank's shareholders », sur www.commerzbank.com, (consulté le )
  8. « How Germany Might Sell Its Commerzbank Stake: Four Scenarios », Bloomberg.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. (en) « Press release - Q4 / FY 2019 results », sur www.commerzbank.com, (consulté le )
  10. a et b (en) personnel de rédaction, « Commerzbank's mixed blessing », The Economist,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. Commerzbank va supprimer 9000 postes, Le Figaro, 27 septembre 2016
  12. « Perquisition dans une grande banque allemande pour évasion fiscale », L'Orient-Le Jour,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. « Plus de 44.000 suppressions de postes annoncées par les banques européennes », sur FIGARO, (consulté le )
  14. « Commerzbank se dote d'un nouveau patron », sur Les Echos, (consulté le )
  15. « Commerzbank veut supprimer 10.000 emplois d'ici 2024 et fermer 340 filiales », sur Le Figaro,
  16. (en) « Press Release - March 12, 2015: NYDFS Announces Commerzbank to pay $1.45 Billion, Terminate Employees, Install Independent Monitor for Banking Law Violations », sur Department of Financial Services (consulté le )

Voir aussi modifier

Liens externes modifier