Congestion (médecine)

augmentation subite de la quantité de sang contenue dans les vaisseaux d'un organe ou d'une partie d'organe

En médecine, la congestion (du latin congestio, amas, de congerere, accumuler) est l'augmentation subite de la quantité de sang contenue dans les vaisseaux d'un organe ou d'une partie d'organe.

Elle s'accompagne d'une dilatation des vaisseaux sanguins, surtout artériels. Le terme est appliqué à différents accidents vasculaires, pulmonaires, cérébraux ou cardiaques, non précisés comme étant hémorragiques ou par infarctus.

Elle peut aussi être physiologique : la congestion vasculaire des trompes utérines participe à les rapprocher de l'ovaire pour récupérer l'ovocyte.

Le terme est aussi utilisé dans la pratique de la musculation : la « congestion musculaire », qui désigne un afflux sanguin dans les muscles lors d'un exercice physique important.

Par abus de langage, le terme de congestion nasale peut désigner une obstruction nasale.

Synonymes et termes associés (parfois désuets) modifier

Hyperémie, stase, œdème, accident (cérébro-)vasculaire, apoplexie (basilaire / cérébrale / congestive), attaque cardiaque, attaque cérébrale, collapsus vasculaire (périphérique / cérébral)

Étiologie modifier

Elle peut avoir diverses origines comme une simple réaction inflammatoire ou des réactions liées à des émotions.

On distingue :

La congestion vasculaire peut être mortelle en entraînant une hémorragie interne, l'obstruction (thrombose d'une artère (infarctus)). La mort par congestion était souvent désignée par le terme apoplexie, c'était le sort prévisible de ceux qu'on appelait les « bons vivants », mangeurs excessifs ou amateurs de « bonne chère ».

Références modifier

WOILLEZ, Eugène Joseph. - De la congestion pulmonaire, considérée comme élément habituel des maladies aiguës, in : Archives générales de médecine, 1854,Vol. 3, p. 385-400 (c) Bibliothèque interuniversitaire de médecine (Paris) Archives de médecine