Constance (Allemagne)

ville d'Allemagne

Constance
(de) Konstanz
Constance (Allemagne)
Blason de Constance
Armoiries
Drapeau de Constance
Drapeau
Administration
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Drapeau du Bade-Wurtemberg Bade-Wurtemberg
District
(Regierungsbezirk)
Fribourg-en-Brisgau
Arrondissement
(Landkreis)
Constance
Nombre de quartiers
(Ortsteile)
15
Bourgmestre
(Oberbürgermeister)
Ulrich Burchardt (de)
Partis au pouvoir CDU
Code postal 78462, 78464, 78465 et 78467
Code communal
(Gemeindeschlüssel)
08 3 35 043[Note 1]
Indicatif téléphonique +49-7531, +49-7533,
Immatriculation KN
Démographie
Gentilé Constançois/e
Population 85 859 hab. ()
Densité 1 587 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 39′ 48″ nord, 9° 10′ 32″ est
Altitude 402 m
Superficie 5 411 ha = 54,11 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
Voir sur la carte topographique d'Allemagne
Constance
Géolocalisation sur la carte : Bade-Wurtemberg
Voir sur la carte topographique du Bade-Wurtemberg
Constance
Liens
Site web www.konstanz.de

Constance (en allemand : Konstanz ; en alémanique : Koschtez ou Choschtez) est une ville d'Allemagne, située dans le sud du Land de Bade-Wurtemberg.

Il s'agit de la plus grande ville au bord du lac de Constance. Elle est également le chef-lieu de l'arrondissement de Constance (Landkreises Konstanz). Son centre historique est enclavé sur la rive méridionale du lac de Constance (ou Bodensee).

Géographie modifier

Vue de la promenade du lac (Seestraße) vers l'hôtel de l'île (Inselhotel).
Scène du lac de Constance.

La ville est située sur la rive occidentale de l'Obersee (partie supérieure du lac de Constance) et du Seerhein (« Rhin du lac », c'est-à-dire la portion du fleuve faisant la liaison entre Obersee et Untersee, la partie inférieure du lac).

Le climat est modéré par la présence du lac ce qui permet de cultiver la vigne (vins blancs).

Au sud de la ville passe la frontière entre l'Allemagne et la Suisse qui franchit le milieu des rues et des maisons. La ville voisine suisse de Kreuzlingen, située dans le canton de Thurgovie, s'est d’ailleurs développée parallèlement à Constance.

Sur la rive sud du Seerhein, se trouvent le centre historique et le quartier Paradies (ancien quartier des cloîtres de moniales), et connu pour avoir abrité durant le Concile le quartier des prostituées et des bordels, et sur la rive nord, se trouvent les anciennes communes qui ont été progressivement rattachées à la ville (Allmannsdorf (de), Wollmatingen (de), Litzelstetten (de), Dingelsdorf (de), Dettingen-Wallhausen (de)).

Histoire modifier

Appartenances historiques

Blason de la Principauté épiscopale de Constance Principauté épiscopale de Constance 1155-1192
Drapeau du Saint-Empire Saint-Empire (Ville libre) 1192-1548
Drapeau de l'Autriche Archiduché d'Autriche 1548–1806
Drapeau du Grand-duché de Bade Grand-duché de Bade 1806–1918
Drapeau de l'Empire allemand Empire allemand 1871–1918
Drapeau de la république de Weimar République de Weimar 1918–1933
Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand 1933–1945
Drapeau de l'Allemagne occupée Allemagne occupée 1945–1949
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest 1949–1990
Drapeau de l'Allemagne Allemagne 1990–présent

Fondée par les Romains au IVe siècle, et tenant son nom de l'empereur Constance Chlore, elle était importante au Moyen Âge (on y comptait 40 000 habitants). Constance fut à la fin du VIe siècle le siège d'un évêché (diocèse de Constance), l'église faisait partie de province ecclésiastique de Mayence. La ville était le siège d'un archidiaconat. Elle fut ville impériale et eut un évêché souverain, lequel fut sécularisé en 1802.

Frédéric Barberousse y signa en 1183 la paix de Constance, qui reconnaissait l'indépendance des villes lombardes.

Hussenstein, monument commémoratif élevé à l'endroit du bûcher de Jan Hus.

Il s'y tint de 1414 à 1418 un concile œcuménique (concile de Constance) qui mit fin au grand schisme d'Occident en déposant les papes Jean XXIII et Benoît XIII, en acceptant la démission du pape Grégoire XII puis en nommant le pape Martin V. C'est dans ce même concile que furent jugés et condamnés au bûcher Jean Hus et Jérôme de Prague. Le clergé français y était représenté par Pierre d'Ailly, archevêque de Cambrai, et par Jean de Gerson, chancelier de l'université de Paris. Une stèle appelée Hussenstein est érigée à l'endroit même où était le bûcher. La ville forma la « Tétrapolitaine » avec Strasbourg, Lindau et Memmingen, confession de foi protestante rédigée en 1530 et répondant au désir de paix et de concorde politique et religieuse.

Constance fut mise au ban de l'empire par Charles Quint en 1548 pour avoir refusé d'accepter l'intérim d'Augsbourg, et intégrée aux possessions autrichiennes. Elle fut cédée en 1806 par l'Autriche au grand-duc de Bade.

Durant la Seconde Guerre mondiale, la ville subit peu de dégâts car imbriquée avec Kreuzlingen, sa voisine suisse : comme les habitants de cette dernière n'avaient aucun couvre-feu à respecter, et illuminaient leur ville la nuit, les habitants de Constance prirent l'habitude de copier leurs usages — en ne respectant pas les ordres des autorités du Reich —, ce qui sauva la ville, les bombardiers américains ne voulant pas prendre le risque de bombarder par inadvertance un pays neutre[1],[2]. Avant l'arrivée des forces françaises, un dernier détachement de la Wehrmacht se rendit aux Suisses, qui les internèrent immédiatement.

Après la Seconde Guerre mondiale, l'armée française y tint garnison jusqu'en 1978.

Politique et administration modifier

Conseil de ville modifier

La ville de Constance est dotée d'un conseil de ville (Gemeinderat) de quarante membres élus au suffrage universel pour une période de cinq ans.

Composition du conseil de ville depuis 1999[3]
Année CDU SPD Verts FW FDP Linke Divers
1999 12 8 7 7 3 1 2
2004 11 7 10 6 3 1 2
2009 9 7 10 6 4 2 1
2014 10 7 10 5 3 2 3

Maire modifier

Le maire de Constance est élu tous les huit ans au suffrage universel.

Liste des maires de Constance depuis 1946

  • 1946-1957 : Franz Knapp, CDU.
  • 1957-1959 : Alfred Diesbach, SPD.
  • 1959-1980 : Bruno Helmle, CDU.
  • 1980-1996 : Horst Eickmeyer, FW.
  • 1996-2012 : Horst Frank, Verts.
  • 2012-actuellement : Ulrich Burchardt, CDU.

Jumelages modifier

Carte
Villes jumelées avec ConstanceVoir et modifier les données sur Wikidata
Villes jumelées avec ConstanceVoir et modifier les données sur Wikidata
VillePaysPériode
borough londonien de Richmond upon Thames[4],[5]Royaume-Unidepuis
Fontainebleau[6],[7]Francedepuis le
Lodi[8]Italie
Suzhou[9]Chine
Tábor[10]Tchéquie

Constance, Fontainebleau et Richmond constituent un cas de jumelage tripartite.

Constance, dans la cour de la mairie : sculpture du chien Bello. Symbole du jumelage entre Konstanz en Allemagne et Fontainebleau en France. Original dans le jardin du château de Fontainebleau. Part de la fontaine de Diane.

Arts modifier

Musique modifier

  • 1981 : Amnésie sur le Lac de Constance, chanson d'Yves Simon. Chanson extraite de l'album Une Vie comme ça.

Théâtre modifier

Sculpture modifier

Impéria de Peter Lenk.
La statue Impéria.

Impéria montre une femme tenant deux petits hommes assis sur ses mains. Les deux hommes représentent le pape Martin V et l'empereur Sigismond. Martin V a été élu pendant le Concile tandis que Sigismond représente la puissance séculaire. Tous les deux sont nus excepté les symboles de leur puissance. La femme représente une courtisane italienne née en 1485 à Ferrare. Impéria a été la maîtresse tant du pape que de l'empereur et passait pour la femme la plus influente de son temps.

Littérature modifier

Peinture modifier

Route touristique modifier

La route verte (Europe), — en allemand : Grüne Straße —, qui commence dans les Vosges à Contrexéville et traverse comme route transfrontalière le Rhin entre Neuf-Brisach et Vieux-Brisach passe dans son itinéraire sud par Radolfzell et se termine à Constance (Allemagne).

Musée modifier

Le musée archéologique retrace toute une période depuis le quatrième millénaire av. J.-C. (maisons sur pilotis) jusqu'au récent passé industriel.

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Références modifier

  1. (en-US) « Letter from Konstanz », sur The Canadian Jewish News, (consulté le )
  2. Site lesechos.fr, article de Karl de Mayer "Le lac de Constance, un faux calme", consulté le 2 novembre 2021.
  3. (de) Stadt Konstanz, « Kommunalwahlen - Stadt Konstanz », sur www.stadt.konstanz.de (consulté le )
  4. (de) « Richmond (GB) » (consulté le )
  5. (en) « Twinned towns and cultural links » (consulté le )
  6. (de) « Fontainebleau (F) » (consulté le )
  7. « Une ville jumelée » (consulté le )
  8. (de) « Lodi (I) » (consulté le )
  9. (de) « Suzhou (VR China) » (consulté le )
  10. (de) « Tábor (CZ) » (consulté le )

Notes modifier

Source partielle modifier