Enseignement dans la région autonome du Tibet

La région autonome du Tibet a été officiellement fondée en . La République populaire de Chine a commencé à mettre sur pied un enseignement moderne au Tibet au début des années 1950. Selon l'agence Xinhua, en 2005, la région autonome du Tibet comptait 1 010 écoles où étudiaient 486 000 élèves et étudiants. Selon le site English.news.cn, en 2011 on comptait plus de 31 000 étudiants, pour la plupart Tibétains de souche, dans l'enseignement universitaire au Tibet. En 2002, Robert Barnett fait remarquer que selon les statistiques officielles, 97 % de la population est tibétaine dans la région autonome, alors que seul un écolier sur trois est d'origine tibétaine dans l'éducation secondaire et supérieure, ce qui suggère une inégalité dans l'accès à l'éducation des enfants tibétains.

Instauration d'un enseignement moderne modifier

Selon Asianinfo, la Chine commença à instaurer un système éducatif laïc au début des années 1950[1].

Période 1951-1959 modifier

Dans la seconde moitié de 1951, l'armée populaire de libération mit sur pied un cours de langue tibétaine pour ses personnels à Lhassa. Un des enseignants en était Qangngoiba Doje Ngoizhub (Dorje Ngodup Changngopa), un ancien responsable du gouvernement tibétain[2].

En 1952 s'ouvre l'école primaire de Lhassa. Elle comportait 20 administratifs, 30 enseignants et 300 élèves, chiffre par la suite porté à 500. Lorsque le comité préparatoire à l'établissement de la Région autonome du Tibet vit le jour en 1956, l'école comptait plus de 1 000 élèves. Par la suite, d'autres écoles primaires s'ouvrirent dans diverses villes du Tibet, notamment à Chamdo et Xigaze[2]. Le premier collège de la région, le collège de Lhassa, ouvrit ses portes en , accueillant plus de 50 professeurs et 650 élèves dont les frais de scolarité étaient entièrement pris en charge[2].

Selon Rong Ma, professeur de sociologie à l'université de Pékin, après la promesse faite au dalaï-lama en 1956 par le gouvernement central de repousser toute réforme sociale, politique et surtout agraire pendant six autres années ainsi que de réduire ses activités, le nombre de cadres et d'ouvriers (aussi bien Han que tibétains) envoyés au Tibet, régressa de 45 000 à 3 700 en un an. Le nombre d'écoles primaires publiques se trouva ramené de 98 à 13 en 1958 et le nombre d'élèves de 6 360 à 2 400. Par la même occasion, les institutions responsables de l'éducation au niveau de la préfecture et du comté furent abolies[3].

Fin 1958, il y avait 13 écoles primaires publiques au Tibet, avec un effectif de 2 600 élèves[2].

Selon Michael Harris Goodman, les habitants de Lhassa constatèrent que les écoles primaires chinoises nouvellement ouvertes étaient des instruments de propagande communiste anti-tibétaine[4].

Période 1959-1965 modifier

La période 1959-1965 fut marquée par de nouvelles réalisations. À la date de 1965, la région comptait plus de 1 800 écoles primaires accueillant 66 000 élèves, 4 collèges et une école normale accueillant plus de 1 500 élèves. Une étape importante de cette période fut la création de l'école des nationalités du Tibet, forte de plus de 3 000 étudiants et dispensant, entre autres, des cours de langue tibétaine, de comptabilité et d'agriculture. Une autre étape fut l'édition de manuels en langue tibétaine[2].

Révolution culturelle (1966-1976) modifier

Selon Rong Ma, le nouveau système, mis en place entre 1959 et 1966, fut toutefois interrompu pendant la révolution culturelle. Ce n'est qu'en 1976 qu'il fut rétabli[5]. Alors que les cours dans les écoles se faisaient en tibétain dans les années 1950 et au début des années 1960, la pratique en fut discontinuée pendant la révolution culturelle[6].

De même, l'enseignement monastique, qui jusque-là avait continué en parallèle avec les écoles publiques, fut fermé par les gardes rouges (Han aussi bien que tibétains) en 1966 lorsque la révolution culturelle gagna la région autonome du Tibet[7].

Années 1980 modifier

Selon Dorje Ngodup Changngopa, le système scolaire tibétain connut des développements importants au début des années 1980. En 1984, le gouvernement central exigea que les écoles de la région se concentrent sur la langue tibétaine en accord avec le développement économique et culturel local. De même, il décida de créer, dans des provinces et municipalités de l'intérieur, trois collèges et 16 classes spéciales pour les Tibétains[2]. À la fin des années 1980, en dépit d'une plainte du 10e panchen-lama sur le manque d'action en la matière après une déclaration mensongère sur l'incompétence linguistique en tibétain des cadres chinois au Tibet, Dorje Ngodup Changngopa, alors directeur adjoint du département de l'éducation du Tibet, déclara que le ministère élaborait des plans pour mettre en œuvre progressivement l'enseignement de la langue tibétaine pour tous les enfants tibétains du primaire au secondaire, en conservant l'étude du chinois comme langue secondaire[8].

Selon Robert Barnett, les inscriptions scolaires au Tibet ont fortement diminué au début des années 1980 et n'ont commencé à remonter qu'en 1987[9]. Les déclarations des autorités chinoises selon lesquelles dans les années 1980 la presque totalité des communautés rurales disposaient d'une école se sont révélées fausses, car il n'y avait que très peu d'écoles rurales au Tibet[10],[11]. Katia Buffetrille indique dans l'ouvrage Le Tibet est-il chinois ?, qu'en 1985, Ngabo Ngawang Jigme critiquait le ministère de l'Éducation « qui n'attachait aucune importance à la langue tibétaine ». Il constatait que, lors de la révolution culturelle, celle-ci avait été « sérieusement sinistrée » et que depuis rien n'avait vraiment changé[12].

L'année 1985 vit la fondation d'une université du Tibet avec, comme sections ou départements, langue et littérature tibétaines, langue et littérature chinoises, langue et littérature anglaise, histoire, art, médecine tibétaine traditionnelle, physique et chimie[2].

Selon le journaliste Tsewang Chodron, à partir de 1985, les frais de scolarité ainsi que la nourriture et le logement devinrent gratuits dans le primaire et le secondaire pour les élèves issus de familles d'éleveurs tibétains[13].[pertinence contestée]

En 2002, Robert Barnett écrivait que les affirmations selon lesquelles l'éducation est gratuite se sont avérées inexactes. En effet, des droits d'inscription et des frais scolaires de plus en plus élevés ont été instaurés par les gouvernements locaux dans l'ensemble du Tibet, comme en Chine. La qualité de l'enseignement primaire est d'une médiocrité extrême. Près de la totalité des écoles rurales n'offrent que 2 à 3 ans d'une éducation rudimentaire. En conséquence, il y a un taux d’abandon très élevé dans les écoles tibétaines. Près de 87 % des enfants tibétains abandonnent le système éducatif avant le niveau secondaire. Alors que 64 % des enfants non-tibétains (la plupart étant des Han) vont en secondaire dans la région autonome, seulement 13 % des enfants tibétains vont à l'école secondaire[10].

La loi de 1986 instaura le principe d’une scolarité obligatoire de 9 ans.[réf. nécessaire] Cependant, selon Robert Barnett, en 2001, seuls 5 des 24 comtés de la région autonome avaient pu appliquer ce programme[14].

En , s'ouvrit un nouvel institut d'enseignement supérieur, l'école de médecine tibétaine du Tibet.

Années 1990-2010 modifier

En 2000, il y avait plus de 2 500 écoles primaires, dispensant un enseignement principalement en tibétain. Mais les élèves étudiaient également le chinois. Le nombre de collèges était monté à 68, et celui de lycées techniques à 18. Les élèves sortant d'un lycée technique doivent maîtriser le tibétain et bien connaître le chinois[2].

En 2009, selon Françoise Robin 15 % des Tibetains ont un niveau supérieur au collège, en 2001 le taux d'illettrisme est de 45 % aussi bien pour les Tibetains vivant en ville que ceux résidant à la campagne[15].

Selon Xinhua, en 2005, la région autonome comptait 1 010 écoles où étudiaient 486 000 élèves et étudiants[16]. Cependant, en 2008, Robert Barnett fait remarquer que les statistiques concernent les enfants inscrits au premier jour de la rentrée scolaire, donnant une vision exagérée de la fréquentation de l'école durant l'année[17],[18].

Fin 2006, seuls 49 districts sur les 73 de la région autonome assuraient l'enseignement obligatoire sur 9 années, les autres n'en assurant que 6 années[19].

En 2007, Tashi Tsering est intervenu auprès des députés de la région autonome du Tibet pour protester de la trop faible place accordée à la langue tibétaine dans l'enseignement supérieur et dans l'administration[20]. Selon une étude effectuée par le Comité d'enseignement de la Région autonome en 2007, la langue d'instruction principale était le tibétain dans 95 % des écoles primaires. Par contre, seulement 13 % des collégiens et 5,7 % des lycéens tibétains suivaient une formation dont tous les sujets (à l'exception du chinois) étaient uniquement enseignés en tibétain[21].

Enseignement supérieur modifier

L'Université du Tibet, l'Institut des nationalités, l'Institut d'agronomie et de techniques d'élevage et l'Institut de médecine constituent les piliers de l'enseignement supérieur dans la région autonome du Tibet[22].

L'examen d'entrée national modifier

Les élèves de la région autonome du Tibet peuvent opter d'inclure l'épreuve de tibétain dans l'examen d'entrée national à l'enseignement supérieur. Contrairement à la situation des provinces voisines, les épreuves non linguistiques s'effectuent uniquement en chinois. Nicolas Tournadre souligne que la composition actuelle de cet examen n'incite pas les élèves à étudier le tibétain[23].

Épreuves de l'examen d'entrée national à l'enseignement supérieur dans la région autonome du Tibet et dans les provinces voisines
Choix 1 Choix 2
Poids Épreuve Épreuve (région autonome du Tibet) Épreuve (Qinghai, Sichuan, Gansu) Poids
150 Chinois Tibétain 75
Chinois (langue secondaire) 75
150 Mathématique (en chinois) Mathématique (en tibétain) 150
300 Sciences ou Sciences sociales (en chinois) Sciences ou Sciences sociales (en tibétain) 300
150 Langue étrangère (anglais, français, espagnol, allemand, russe ou japonais) 150

Université du Tibet modifier

Auditorium de l'Université du Tibet (2007)

L'université du Tibet est la principale université de la région autonome du Tibet. Ouverte officiellement en 1985, elle a son campus à Lhassa, capitale de la région autonome du Tibet. Elle est financée par le gouvernement central chinois.

En 2004, elle accueillait 8 000 étudiants, le plus grand nombre d'entre eux se rencontrant à la Faculté des études tibétaines[24].

Selon le site English.news.cn, en 2011 on comptait plus de 31 000 étudiants, pour la plupart Tibétains de souche, dans l'enseignement universitaire au Tibet. 718 d'entre eux étaient en troisième cycle. Par ailleurs, de nombreux étudiants tibétains étudiaient dans le reste de la Chine[25].

Selon Nicolas Tournadre (2002), l'ensemble des matières scientifiques et la majorité des sciences sociales sont enseignées en chinois[23].

Discrimination positive modifier

Selon Elisabeth Martens, le Tibet bénéficie de la politique institutionnalisée de discrimination positive mise en place pour les minorités ethniques en Chine : son application se traduit par « des taxes (droits) universitaires moins élevés et des examens d'entrée moins sévères[26] ». En 1997, Barry Sautman indiquait que la barre d'admission est placée plus bas pour les minorités ethniques que pour les autres étudiants[27].

En 2002, Robert Barnett fait remarquer que selon les statistiques officielles, 97 % de la population est tibétaine dans la région autonome, alors que seul un écolier sur trois est tibétain dans l'éducation secondaire et supérieure, ce qui suggère une inégalité dans l'accès à l'éducation des enfants tibétains[28].

Écoles professionnelles modifier

Notes et références modifier

  1. (en) Asianinfo.
  2. a b c d e f g et h (en) Qangngoiba Doje Ngoizhub, Tibetan education as I see it, site Witness to Tibet, c. 1999.
  3. (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 283 : « The central government responded by agreeing to new policies whereby it promised no social and political changes (especially land reform) for six years while also committing itself to reducing the central government's activities in Tibet. The Dalai Lama responded by returning voluntarily to Lhasa. As a consequence the planned land reform in Tibet was postponed. The number of cadres and workers (both Han and Tibetan) who had been sent to Tibet by the central government dropped fromm 45,000 to 3,700 in one year. The number of primary public schools declined from 98 to 13 by 1958, while the number of students in these schools, decreased from 6,360 to 2,400 (Table 9.1). As part of the overall reduction brought about by these policies, the institutions responsible for éducation at the prefectural and county levels were abolished. »
  4. Michael Harris Goodman, Le Dernier Dalaï-Lama ?, traduction de l'anglais Sylvie Carteron et Catherine Béranger, postface Jean-Paul Ribes, Editeur Claire Lumière, 1993, (ISBN 2905998261) p. 174 : « Les Chinois ouvrirent également plusieurs écoles primaires à Lhassa [...] Les Lhasséens qui allèrent dans les nouvelles écoles chinoises constatèrent qu'elles servaient surtout d'instruments de propagande communiste anti-tibétaine »
  5. (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 325 : « Education in Tibet has experienced great changes since 1952. [...]. The new school system was established from 1959 to 1966 but it was interrupted during the Cultural Revolution. The schools were rebuilt when the political riots ended in 1976. »
  6. (en) Cyril E. Black, Louis Dupree, Elizabeth Endicott-West, Eden Naby, The Modernization of Inner Asia, Center for International Studies, M. E. Sharpe, 1991, 424 p., pp. 319-320 : « Instruction in the Tibetan language was the practice in TAR schools in the 1950s and early 1960s ; during the Cultural Revolution, however, instruction in Tibetan was dropped. »
  7. (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p., p. 286 : « During this period, monastic education continued in parallel with public schools. It was closed by Red Guard (both Han and Tibetans) when the cultural revolution moved in the TAR in 1966. »
  8. (en) David Holley, Lhasa Seeks to Restore Use of Tibetan Language, Los Angeles Times, 13 mai 1988
  9. Robert Barnett, Authenticating Tibet: Answers to China's 100 Questions , 2008 : « and only began to recover in 1987 »
  10. a et b Robert Barnett, Le Tibet est-il chinois ? de Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, 2002, ed. Albin Michel, coll. Sciences des religions (ISBN 2226134263), p. 155-156.
  11. Robert Barnett, 2002, op. cit., p. 155 : « En fait, les chiffres d'inscription scolaire au Tibet ont baissé fortement au début des années 1980 [...] les déclarations faites par les autorités pendant les années 1980, affirmant que pratiquement chaque communauté rurale avait une école, se sont révélées fausses : il y a très peu d'écoles rurales au Tibet. »
  12. Ouvrage collectif Anne-Marie Blondeau et Katia Buffetrille, Le Tibet est-il chinois ?, Albin Michel, coll. Sciences des religions, 2002, page 357 et 358 (avec comme source initiale : Tséring Shakya, The Dragon and the Land of Snows. A History of Moderne Tibet since 1947, Londres, Pimloco 1999) (ISBN 2226134263).
  13. (en) Tsewang Chodron, More bilingual kindergartens in Tibet, chinatibetnews.com, 28-12-2011 : « Tuition fees, as well as food and lodging expenses on campus, have been free for all primary and secondary school students from Tibetan herders' families since 1985. »
  14. Robert Barnett, 2008, op. cit., p. 99 : « by 2001, only five of the seventy-four counties in the TAR had been able to implement the nine year compulsory education program »
  15. Françoise Robin Les nouveaux villages socialiste en région autonome du Tibet Perspectives chinoises, 2009 « Mais seuls 15 % des Tibétains ont un niveau scolaire supérieur au collège, le taux d’illettrisme tant en ville qu’à la campagne était de 45 % en 2001 et la plupart des Tibétains n’ont qu’une très faible connaissance du chinois. »
  16. Source : Chine : développement de l'enseignement au Tibet, Les nouvelles à travers la Chine et le monde, Xinhuanet, 2005-08-27.
  17. Robert Barnett, 2008, op. cit. « some experts believe that the enrollment figures may only show those who attend the first day of a term. »
  18. Robert Barnett, 2002, p. 155 : « En premier, ces chiffres concernent probablement les enfants inscrits le premier jour de la rentrée plutôt que ceux qui assistent aux cours pendant toute l'année scolaire ; ils donnent donc une idée exagérée de l'assistance à l'école dans la région »
  19. (en) Tibet Facts & Figures 2007, Education.
  20. Mon combat pour un Tibet moderne, Récit de vie de Tashi Tséring, par Melvyn Goldstein, William Siebenschuh et Tashi Tsering, postface du traducteur : André Lacroix, page 235 et suivantes, Édition Golias, octobre 2010.
  21. (zh) 自治区教委双语教育调研组, « 我区双语教育的基本现状及对策研究 », dans 西藏少数民族汉语教学论文选编, 中国藏学出版社,‎ , p. 34
  22. (en) Xiaoming Zhang, China's Tibet, Éditeur 五洲传播出版社, 2004, 148 p., (ISBN 7508506081 et 9787508506081), p. 118.
  23. a et b Nicolas Tournadre, Le bilinguisme tibétain-chinois : situation et enjeux, in Perspective chinoises, n° 74, novembre-décembre 2002.
  24. (en) University of Tibet brought into China's key education project, in People's Daily Online, 17 décembre 2008.
  25. (en) China pledges to send 3 out of every 10 Tibetan students to college, English.news.cn, 18 juillet 2011 : « More than 31,000 students, mostly ethnic Tibetans, currently study in Tibet's six universities and junior colleges. Of them, 718 are pursuing post-graduate degrees. In addition, many students from Tibet are studying in universities outside the region, officials said. »
  26. Benito Perez, Les coulisses de la révolte tibétaine, Le Courrier, 28 mars 2008 : « A contrario, Elisabeth Martens vante la politique de discrimination positive menée, selon elle, par Pékin, qui « facilite l'enseignement aux minorités ethniques par des taxes universitaires moins élevées et des examens d'entrée moins sévères ». »
  27. (en) Barry Sautman, Preferential Policies for Ethnic Minorities in China: The Case of Xinjiang, ln Working Papers in the Social Sciences, No 32, The Hong Kong University of Science and Technology, 30 septembre 1997, p. 14 : « Universities are adjured to "give ethnic minorities priority over others with equal qualifications." In fact, minorities are eligible for admissions with lower entrance examination scores as a matter of course. »
  28. Robert Barnett, 2002, op. cit., p. 156 « Ainsi, dans l'éducation secondaire et supérieure de la RAT, seulement un écolier sur trois est tibétain, bien que les statistiques disent que 97 % de la population est tibétaine. Cela suggère une inégalité dans les possibilités offertes en matière d'éducation, au détriment des enfants tibétains. »

Bibliographie modifier

  • (en) Aiming Zhou, Tibetan education, Series of basic information of Tibet of China, China Intercontinental Press (五洲传播出版社), 2004, (ISBN 7508505700 et 9787508505701), 167 p.
  • (en) Nicolas Tournadre, The Dynamics of Tibetan-Chinese Bilingualism. The Current Situation and Future Prospects, in China perspectives, 45, 2006.
  • (en) Protection and Development of Tibetan Culture (White Paper), China Daily, (fr) La protection et le développement de la culture tibétaine (livre blanc), Beijing Information, .
  • (en) Rong Ma, Population and Society in Tibet, Hong Kong University Press, 2010, 350 p.
  • Livre blanc publié par le Bureau d'information du Conseil des affaires d’État en .
  • (en) Gerard Postiglione, « Making Tibetans in China: Educational Challenges for Harmonious Multiculturalism », Educational Review, Routledge, vol. 60, no 1,‎ , p. 1-20 (ISSN 0013-1911, e-ISSN 1465-3397, DOI 10.1080/00131910701794481, lire en ligne)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier