Faylaq al-Cham
Image illustrative de l’article Faylaq al-Cham

Idéologie Islamisme sunnite, nationalisme syrien
Objectifs Renversement du régime de Bachar el-Assad
Fondation
Date de formation
Pays d'origine Syrie
Actions
Zone d'opération Gouvernorats d'Alep, Idleb, Homs et Hama
Organisation
Chefs principaux • Mondher Saras
Yasser Abdel Rahim
Membres 4 000 à 10 000[1],[2],[3],[4]
Fait partie de Armée syrienne libre
Chambre d'opérations de Marea (2014-2016)
Armée de la conquête (2015-2016)
Fatah Halab (2015-2017)
Armée nationale syrienne (depuis 2017)
Front national de libération (depuis 2018)
Soutenu par Turquie, Qatar
Guerre civile syrienne
Deuxième guerre civile libyenne

Faylaq al-Cham (arabe : فيلق الشام, la « Légion du Levant » ou la « Légion du Cham ») est un groupe rebelle de la guerre civile syrienne, formé en 2014.

Histoire modifier

Fondation modifier

Faylaq al-Cham est créé le à Idleb[5],[6],[3].

Affiliations et alliances modifier

Faylaq al-Cham est affilié à l'Armée syrienne libre[7],[8],[9]. Le , il fait partie des groupes qui forment l'Armée de la conquête dans le gouvernorat d'Idleb[10],[11]. Il se retire cependant de cette chambre d'opérations le , mais sans faire état de tensions avec les autres groupes, et annonce qu'il se redéploie à Alep afin de lutter contre les forces du régime qui progressent sur ce front[12].

En septembre 2014, il intègre la Chambre d'opérations de Marea[13].

Le , Faylaq al-Cham forme avec une trentaine d'autres groupes rebelles la chambre d'opérations Fatah Halab, active à Alep[14],[15].

Le , Harakat Nour al-Din al-Zenki intègre le Hayat Tahrir al-Cham, cependant sa branche active dans l'opération Bouclier de l'Euphrate, au nord d'Alep, décide de rejoindre Faylaq al-Cham[16],[17].

Fin 2017, la branche locale du groupe située dans le gouvernorat d'Alep intègre l'Armée nationale syrienne[18].

Le , Faylaq al-Cham fusionne avec dix autres groupes de l'Armée syrienne libre pour former le Front national de libération[19].

Défection modifier

Le , la branche du groupe présente dans le gouvernorat d'Alep décide de se dissoudre et de former le Liwa Fursan al-Thawra (Brigade des chevaliers de la révolution)[20].

Idéologie modifier

Le groupe est islamiste, proche des Frères musulmans[1],[5],[6],[2]. Il est classé comme modéré par Charles Lister, chercheur américain au Middle East Institute (en) et par Raphaël Lefèvre et Ali el Yassir, analystes à la Fondation Carnegie pour la paix internationale[1],[5],[6].

Organisation modifier

Le major Yasser Abdel Rahim, chef militaire de Faylaq al-Cham, et plusieurs de ses combattants préparant des tirs d'artillerie contre les positions tenues par les YPG à Alep, le 2 octobre 2015.

Commandement modifier

Le groupe est commandé par Mondher Saras[5] et son chef militaire est le major Yasser Abdel Rahim[21],[3].

Effectifs modifier

Faylaq al-Cham dispose de 19 brigades[5],[2]. Vers fin 2015 et début 2016, la légion compte environ 4 000 hommes selon Charles Lister, chercheur américain au Middle East Institute (en) et Jennifer Cafarella et Genevieve Casagrande, analystes pour the Institute for the Study of War[1],[2]. À la fin de 2016, les effectifs du groupe sont estimés à 7 000 hommes par Archicivilians[3]. En septembre 2018, Faylaq al-Cham compte 8 500 à 10 000 hommes selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) qui affirme qu'« Il s'agit du deuxième groupe le plus puissant dans le nord syrien en termes d'équipements militaires et le troisième au niveau du nombre de combattants »[4].

Zones d'opérations modifier

En 2015, la légion est surtout présente dans les gouvernorats d'Idleb, Homs, Hama et Lattaquié[5],[1],[3],[2]. Elle se redéploie dans le gouvernorat d'Alep en janvier 2016[12]. Elle est également présente, mais de façon bien moins importante, dans la région de Damas[5].

D'après the Institute for the Study of War, Faylaq al-Cham est le seul groupe armé syrien, avec Ahrar al-Sham, à être présent et actif sur plusieurs fronts en différents points du territoire syrien[22].

En 2020, des combattants du groupe sont engagés en Libye, où ils prennent part à la bataille de Tripoli[23].

Actions modifier

Comme d'autres groupes rebelles, Faylaq al-Cham organise des exfiltrations de déserteurs de l'État islamique. En août 2016, le groupe convertit un immeuble d'Azaz en centre de rétention. 300 déserteurs de plusieurs nationalité, dont 21 femmes, y sont assignés en novembre 2016[24].

Soutiens modifier

Le groupe est soutenu par la Turquie et le Qatar[2].

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. a b c d et e (en) Charles Lister, « Yes, there are 70 000 moderate opposition fighters in Syria. Here’s what we know about them », The Spectator,
  2. a b c d e et f (en) Jennifer Cafarella et Genevieve Casagrande, « Syrian Armed Opposition Forces in Aleppo », Institute for the Study of War,
  3. a b c d et e (en) « InfoGraphic: Sham Legion, Armed faction in Syria », Archicivilians,
  4. a et b AFP, « Accord russo-turc: début du retrait d'un premier groupe rebelle dans le nord syrien », Le Point,
  5. a b c d e f et g (en) Raphaël Lefèvre et Ali el Yassir, « The Sham Legion: Syria’s Moderate Islamists », Carnegie Endowment for International Peace,
  6. a b et c Alain Chemali, « Syrie : l'Armée de la conquête, une coalition hétéroclite contre Assad et Daech », Francetv info,
  7. (en) Charles Lister, « The Free Syrian Army: A decentralized insurgent brand » [PDF], Middle East Institute,
  8. Luc Mathieu, « Syrie, un conflit à multiples fractions », Libération,
  9. Pierre Magnan, « La Turquie entre en Syrie pour combattre l’EI… mais aussi les Kurdes », France Télévisions,
  10. Wassim Nasr, twitter.
  11. Hala Kodmani, « Syrie: qui se cache derrière l’Armée de la conquête ? », Libération,
  12. a et b Reuters, « Syrie : des rebelles quittent une coalition, se recentrent sur Alep », L’Orient-Le Jour,
  13. (en) @archicivilians, InfoGraphic+Map: Factions involved in North Aleppo's Opposition / SDF Conflict | #Syria.HD:, Twitter, .
  14. Luc Mathieu, « Syrie : l’Armée de la conquête sur le chemin de Damas », Libération,
  15. « "Infographic: "Fatah Halab" military operations room – coalition of 31 rebel factions" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Archicivilians,
  16. (en) Thomas Joscelyn, « Al Qaeda and allies announce ‘new entity’ in Syria », The Long War Journal,
  17. (en) Michael Horowitz, Nour al-Din al-Zinki fighters operating in northern Aleppo announce they are breaking away from the group and joining Faylaq al-Sham #Syria, Twitter, 28 janvier 2017.
  18. (ar) « فصائل الجيش الحر المشاركة في عملية غصن الزيتون انفوغراف »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), NORS Studies,‎
  19. (en) Burak Karacaoglu et Esref Musa, « 11 Syrian opposition groups form new front in Idlib », Agence Anadolu,
  20. (en) @Ivan Sidorenko, Rebels In Northern Syria who were under banner Harakat Nour al-Dine al-Zinki have merged w/ "Faylaq al-Sham now named "Liwa Fursan al-Thawra, Twitter, 28 février 2017.
  21. (en) Josh Wood, « Syrian rebels fighting ISIL have a new target in their sights – US-allied Kurds », The National,
  22. René Backmann, « Syrie: et si l’opposition avait aussi un projet d’Etat islamique? », sur Mediapart, (consulté le )
  23. (en) Bethan McKernan et Hussein Akoush, « Exclusive: 2 000 Syrian fighters deployed to Libya to support government », The Guardian,
  24. (en) Delphine Minoui, « En Syrie, la déradicalisation des déserteurs de Daech a commencé », Le Figaro,