Fernando Cardenal

prêtre catholique jésuite et homme politique nicaraguayen
Fernando Cardenal
Le père Fernando Cardenal en 2009.
Fonction
Ministre de l'Éducation (en)
-
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Fernando Cardenal MartínezVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Fratrie
Autres informations
Ordre religieux
Parti politique
Distinctions
Docteur honoris causa de la Vrije Universiteit Brussel ()
Medalha Chico Mendes de Resistência (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Fernando Cardenal Martínez, né le à Granada (Nicaragua) et mort le à Managua[1], est un prêtre jésuite et personnalité politique du Nicaragua. Il est durant quelques années ministre de l'Instruction publique du premier gouvernement sandiniste de Daniel Ortega.

Biographie modifier

Né dans une famille aisée de Granada, Fernando Cardenal est le frère du prêtre, poète et homme politique Ernesto Cardenal et le cousin du critique littéraire Pablo Antonio Cuadra (es). Il est ordonné prêtre en 1967, dans la Compagnie de Jésus. Entre 1973 et 1977, il enseigne la philosophie à l'université nationale autonome du Nicaragua (es)[2].

D'abord grand artisan de la campagne d'alphabétisation mise en place lors de la révolution sandiniste (Croisade nationale d'alphabétisation (es))[2] (où l'analphabétisme fut réduit de 50,35 % à 12,96 %), il devient vice-coordinateur de la jeunesse sandiniste, puis responsable des Comités de défense sandinistes.

Mais son engagement pose problème à l'Église catholique et, le [3], dans le contexte de la guerre froide, le pape Jean-Paul II suspend a divinis[4] les prêtres Ernesto Cardenal, Fernando Cardenal, Miguel d'Escoto Brockmann et Edgard Parrales (es) en raison de leur soutien à la théologie de la libération[3],[5],[6].

En juillet de la même année, Cardenal est nommé ministre de l'Instruction par Daniel Ortega. En acceptant cette responsabilité politique, il contrevient aux règles de l'ordre religieux auquel il appartient, lesquelles interdisent tout engagement politique direct. Il est contraint dès lors de quitter les Jésuites, avec lesquels il reste en bons termes[7].

Vers la fin de sa vie, Il réintégre l'ordre des jésuites et il, refait son noviciat[8], il est réadmis en 1996 dans la Compagnie de Jésus puis dirige à Managua à partir de 2011 le mouvement d'éducation populaire Fe y Alegria.

Publications modifier

Notes et références modifier

  1. (en) « Priest who defied pope, Fernando Cardenal, dies at 82 », sur abcnews.go.com, .
  2. a et b (es) « Fallece Fernando Cardenal SJ a los 82 años », entrecultures.
  3. a et b (es) « Nicaragua : dos modelos de Iglesia (agosto de 1984 a julio de 1985) », dans Envío (Managua), août 1985.
  4. Ils n'ont plus le droit de célébrer la messe.
  5. Trente ans après, le 4 août 2014, le pape François lève cette suspension.
  6. (es) Juan G. Bedoya, « Caso D'Escoto, el Vaticano y la teología de la liberación », août 2014, dans El Nuevo Diario (Managua).
  7. Réginald Léandre Dumont, Les Prêtres subversifs, éditions Labor, 2002, p. 226.
  8. (es) « Un niño sin escuela es una bomba de relojería » dans El País, 1 décembre 2003.

Liens externes modifier