Forces armées arabes syriennes

forces armées officielles de Syrie
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Forces armées arabes syriennes
القوات المسلحة العربية السورية
Étendard des Forces armées syriennes
Étendard des Forces armées syriennes
Fondation 1946
Forme actuelle 1971
Branches Drapeau de l'Armée arabe syrienne Armée arabe syrienne
Drapeau de la Marine syrienne Marine syrienne
Drapeau de l'Armée de l'air syrienne Armée de l'air syrienne
Défense aérienne syrienne
Direction de l'Intelligence militaire
Quartier-général Damas, Alep
Commandement
Président de la République arabe syrienne Bachar el-Assad
Ministre de la Défense Général Ali Abdallah Ayyoub
Chef d'État-Major des armées Général Salim Harba
Main-d'œuvre
Âges militaires 18 ans
Actifs 125 000[1] (2015)
Réservistes voir actifs
Paramilitaires 100 000[2]
Budgets
Budget 3,5 milliards de $[3]
Pourcentage du PNB 7,5 %[4]
Industrie
Fournisseurs nationaux Industrie de la défense nationale syrienne
Fournisseurs étrangers Drapeau de la Russie Russie
Drapeau de la Biélorussie Biélorussie
Drapeau du Pakistan Pakistan
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie
Drapeau de la République populaire de Chine Chine
Drapeau de l'Iran Iran
Drapeau de la Corée du Nord Corée du Nord
Articles annexes
Histoire Guerre israélo-arabe de 1948-1949
Coup d'État de 1963 en Syrie
Guerre des Six Jours
Guerre d'usure
Septembre noir (événement)
Guerre du Kippour
Insurrection des Frères musulmans en Syrie
Intervention militaire israélienne au Liban de 1982
Guerre du Golfe (1990-1991)
Guerre civile syrienne

Les Forces armées arabes syriennes sont constituées de l'armée syrienne, la marine syrienne, l'armée de l'air syrienne et la défense aérienne syrienne.

Histoire militaire modifier

XIXe siècle modifier

Le , une armée égyptienne vainquit l'armée turque durant la bataille de Konya. Sous la pression diplomatique de la France et du Royaume-Uni craignant que la Russie impériale n'intervienne, un traité est signé et place la Syrie et la Palestine sous contrôle militaire de l'Égypte jusqu'à la mort de Méhémet Ali.

En 1839, l'intervention des forces armées britanniques allié à la Turquie et appuyé par l'Autriche débarquant à Beyrouth et à Acre en fit que Muhammad Ali ayant ses voies de communication coupées dut faire la paix et évacuer la Syrie en [5].

XXe siècle modifier

  • Pendant la Première Guerre mondiale
  • Sous le Mandat Français

Les Troupes spéciales du Levant étaient des unités militaires constituées durant la période du mandat français en Syrie en complément de l'Armée du Levant. Composées de personnel recruté localement, ces troupes constitueront la base des armées nationales de la Syrie et du Liban. Elles sont encadrées par des officiers et sous officiers français, libanais ou syriens formés à l'École militaire d'Homs.

  • L’armée après l'indépendance
T-62 syriens hors de combat sur les hauteurs du Golan lors de la guerre du Kippour

De 1948 à 1990, la Syrie fut en conflit quasi permanent avec Israël dans le cadre du contexte du conflit israélo-arabe.

L'armée syrienne, avec d'autres armées arabes, participa à la guerre israélo-arabe de 1948-1949. Malgré les 20 000 hommes déployés, elle fut repoussée par des contre-attaques efficaces de l'armée du futur État hébreu.

Durant la guerre des Six Jours en 1967, l'armée syrienne est bombardée par les forces aériennes et terrestres de Tsahal. Elle est évincée en une journée du plateau du Golan qu’Israël occupe encore aujourd’hui.

En dépit de ses échecs militaires, les services secrets de l'armée fournisse un appui logistique à l'OLP dans l’événement du Septembre noir.

Durant la guerre du Kippour en 1973, l'armée syrienne attaque Israël avec 30 000 hommes. Tsahal qui a dû transférer une grande partie de ses forces dans le Sinaï pour contrer l’offensive égyptienne, a les plus grandes peines à contenir l'assaut. Elle parvient enfin à repousser l'armée syrienne avec de lourdes pertes.

La guerre du Liban qui fait rage depuis plusieurs années amène la Ligue arabe à décider d'une intervention armée. Une force arabe de dissuasion (FAD) est créée en 1976 avec l'appui de 25 000 soldats syriens et envoyée sur place. En 1979, les effectifs de l'armée passent à 40 000 hommes, le retrait des autres pays de la coalition fait passer la FAD sous contrôle syrien exclusif. L’invasion israélienne en 1982 aboutit à la dissolution de la force arabe par les autorités libanaises en 1983. L'armée syrienne participe alors directement au conflit inter religieux que connaît le pays, en appui des milices chiites.

L'accord de Taef, négocié par l'ensemble des belligérants de conflit met fin à la guerre civile. Le Liban, complètement ruiné passe alors de facto sous contrôle syrien.

Le corps expéditionnaire syrien durant la deuxième guerre du Golfe envoyé pour libérer le Koweït entre 1990 et 1991 compta 21 000 hommes et s'acquitta avec succès de sa mission.

L'assassinat de Rafiq Hariri en 2005, attribué à la Syrie, met le président Bachar el-Assad dans une position difficile, et le contraint a évacuer prématurément les 14 000 soldats restants, mettant fin à près de 30 ans d'occupation syrienne du Liban.

XXIe siècle modifier

L'armée joue encore un rôle prédominant dans la vie politique syrienne. Le président actuel, Bachar el-Assad, a été colonel dans l'armée de terre et l'ancien président, Hafez el-Assad, était chef d'état major de l'armée de l'air.

La guerre civile que connait le pays depuis 2011 a durement éprouvé l'ensemble des forces armées syriennes. La désertion de nombreux soldats de confession sunnite et les violents combats urbains qu'a subie l'armée depuis 4 ans ont réduit considérablement les capacités militaires de la Syrie, qui se voit obligée de demander le soutien et l'appui de forces armées étrangères (Hezbollah, Russie, Iran...). On estime que les forces armées gouvernementales sont passés de 400 000 hommes en 2011 à 150 000 hommes en 2015[6].[source insuffisante].

Selon Le Monde, en 2015, avant l'intervention militaire de la Russie, la situation de l'armée syrienne est catastrophique : « Des trente-six brigades régulières que comptait l’armée, vingt-deux ont disparu corps et biens depuis 2011. Seules quelques compagnies disparates des forces spéciales, la Garde républicaine et la 4e division, des unités quasi exclusivement alaouites, ont survécu au cataclysme, sans être épargnées par la saignée démographique après des années de guerre : elles ne comptent plus qu’un tiers de leurs effectifs et elles étaient alors dispersées aux quatre coins de la Syrie »[7].

Le , un avion de reconnaissance électronique Iliouchine Il-20 avec 15 personnes à bord est abattu par un missile sol-air S-200[8], imputé par la Russie à Israël alors qu'il s'agit d'un tir ami syrien[9].

Le poids de l'armée dans l'économie modifier

L'armée, comme dans la plupart des pays arabes, a toujours représenté un important facteur de cohésion nationale, supplantant les divisions ethniques ou religieuses. Elle symbolise à bien des égard la colonne vertébrale des régimes nationalistes arabes qui l'utilise pour réaliser une union de la population autour des valeurs défendues par eux. L'armée syrienne a notamment été utilisée par la régime pour faire valoir ses revendications irrédentistes sur le plateau du Golan, après son occupation par les israéliens en 1967.

L'armée syrienne a été par le passé un des moteurs arabes de la guerre contre les Israéliens. Elle est fréquemment intervenue dans les nombreux conflits opposants Israël aux pays arabes.

Elle a également été, depuis la prise du pouvoir par le parti Baas en 1963, l'un des principaux outils de répression de ce dernier. Majoritairement constitué d'Alaouites, elle est l'un des piliers, social et économique, sur lequel Hafez El-Assad, puis son fils Bachar Al-Assad, vont construire leur domination sans partage sur la Syrie.

Aujourd'hui, la Syrie connait une guerre civile opposant le régime à des groupes rebelles et djihadistes. Ce conflit a accru le poids (déjà important) de l'armée au sein de l’État, ce qui aboutit a une mise sous tutelle militaire des différents corps de l'administration publique (fonctionnaires administratifs, professeurs, médecins...) et à l'accaparement de la majorité des ressources de l'économie syrienne par les forces de sécurité.

L'industrie de la défense nationale syrienne modifier

Femmes dans l'armée modifier

En 2013, dans le contexte de la guerre civile syrienne et pour pallier la baisse des effectifs dans l'armée (morts, fuites vers l'Europe, désertions, etc.), le président Bachar el-Assad autorise les femmes à combattre sous uniforme[10].

Budget modifier

La Syrie consacrait 6,2 % de son PIB aux dépenses d'armement en 2004, contre 2,6 % pour la France la même année. En 2011, les dépenses militaires représentaient 2,5 milliards de dollars.

Depuis le début de la guerre civile syrienne, les données concernant le budget de la défense ne sont plus communiqués. On peut néanmoins estimer que le budget a été majoré pour augmenter les capacités militaires d'une armée qui subit de très nombreuses attaques des rebelles et des groupes armés, dont Daech.

Armée de terre en 2011 modifier

Organisation modifier

  • 3 Corps d'Armée (Damas, Zebdani...)
  • Commandement des missiles (Alep)
  • Garde Républicaine
  • Autres unités indépendantes
  • Unités de réserve

Principaux matériels en service en 2011 modifier

Marine de guerre modifier

Elle dispose d’une aptitude aux opérations de lutte anti-sous-marine et de surface.

Principaux matériels en 2011 modifier

Armée de l'air syrienne modifier

Principaux matériels en service en 2011 modifier

Notes et références modifier

  1. [1]
  2. [2]
  3. IISS 2011, pp. 272–273
  4. IISS 2010, pp. 272–273
  5. Nezib Et Beyrout, Souvenirs d'Orient de 1833 à 1841, Baron d'Armagnac
  6. [3]
  7. Madjid Zerrouky, « Le Tigre » à la reconquête de la Syrie, Le Monde, 8 juillet 2018.
  8. « L'avion russe disparu abattu par la défense anti-aérienne syrienne », sur ladepeche.fr, (consulté le )
  9. La Syrie abat un avion russe et fait flamber la tension entre Moscou et Israël
  10. Nigina Beroeva, « Dans Damas assiégée », Le Figaro Magazine, semaine du 11 décembre 2015, pages 58-70.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier