François Heisbourg

diplomate français
François Heisbourg
Francois Heisbourg en 2015.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (74 ans)
LondresVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
français et luxembourgeois
Formation
Activité
analyste
Père
Georges Heisbourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions

François Heisbourg, né le à Londres (Royaume-Uni), est Senior adviser pour l'Europe de l'International Institute for Strategic Studies (IISS), basé à Londres[1]. Il est conseiller spécial de Bruno Racine, président du conseil d'administration de la Fondation pour la recherche stratégique (en) (FRS)[2].

Biographie modifier

François Heisbourg est le fils du diplomate et historien luxembourgeois Georges Heisbourg (1918-2008). Ancien élève de l'ENA, il a été membre du Centre d'analyse et de prévision du ministère des Affaires étrangères (1978-79), premier secrétaire à la représentation permanente de la France à l'ONU (1979-1981), conseiller pour les affaires internationales au cabinet du ministre de la Défense (1981-1984), directeur-attaché à Thomson-CSF (1984-1987), directeur désigné de l'Institut universitaire de hautes études internationales de Genève, directeur du développement stratégique de Matra Défense Espace (1992-1997), responsable d'une mission interministérielle sur la recherche et l'enseignement sur les questions internationales et de défense (1998-2000) et directeur de la Fondation pour la recherche stratégique (2001-2005). De 1998 à 2018, il préside le Conseil de Fondation du Centre de politique de Sécurité de Genève[source secondaire nécessaire]. Il a fait partie du groupe des personnalités chargé par la Commission européenne de créer le programme européen de recherche de sécurité (PERS), de la Commission internationale pour les Balkans[3], du comité de pilotage du Livre Blanc gouvernemental La France face au terrorisme[4], de la Commission du Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale (Livres blancs de 2008 et 2013), de la Commission internationale sur la non-prolifération et le désarmement nucléaires (ICNND). Il appartient à la Global Commission for Post-Pandemic Policy créée après l'apparition de la Covid 19 [5]

Il a assuré le cours magistral sur l'espace mondial à l'Institut d'études politiques de Paris.

François Heisbourg est directeur de l'IISS (un think-tank britannique spécialisé dans les conflits internationaux) de 1987 à 1992, puis il devient en septembre 2001 président du conseil de l'IISS, responsable de la due diligence intellectuelle et du travail stratégique de mise en réseau[6] jusqu'en 2018[7]. En automne des années 2015, 2016 et 2017, il a été Richard von Weizsäcker Fellow dans le cadre de la Bosch Academy à Berlin[8]. En janvier 2019[7], il est nommé conseiller pour l’Europe de l'IISS.[source secondaire nécessaire]

Distinctions modifier

Il est officier dans l'ordre de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre national du Mérite, commandeur de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne, commandeur de l'Ordre de la Couronne de chêne (Luxembourg), commandeur de l'Ordre du Lion (Finlande), chevalier du Mérite militaire espagnol, officier de l'ordre du Mono (Togo).

Controverses modifier

Dans le cadre de la polémique sur les armes de destruction massive irakiennes, il est critiqué pour avoir affirmé dans Le Monde du , au lendemain de la publication par l'IISS du dossier Iraq's Weapons of Mass Destruction: A Net Assessment[9], que « les armes biologiques et chimiques existent bel et bien »[10]. Le rapport de l'IISS, largement diffusé et présenté par François Heisbourg lui-même, notamment à Bruxelles où l'IISS a une forte audience, et à une période particulièrement critique dans le débat international, sera utilisé par Tony Blair, mais aussi par l'administration américaine pour justifier la guerre d'Irak[11]. De plus, le 17 septembre 2002, François Heisbourg explique que « la France, quant à elle, ne pourra pas, au moment de passer au vote, conduire une politique différente de celle de la majorité du Conseil, c'est-à-dire de celle des États-Unis »[12]. François Heisbourg s'est cependant clairement élevé, dans un deuxième temps, contre la guerre d'Irak avant que celle-ci n'ait commencé [13].

Positionnement politique modifier

En 2016-17, lors de la campagne présidentielle, François Heisbourg participe à l'équipe du candidat Emmanuel Macron à partir de l'été 2016 et fait partie du groupe d'experts qui conseillent le président de la République sur les questions de défense [14]. Il fait partie des 60 diplomates qui ont signé une tribune en soutien à ce dernier[15].

Ouvrages modifier

Prix modifier

* Prix Castex 1987[16].
  • Prix Edmond Fréville Académie des Sciences Morales et Politiques 2002 [17].
  • Prix Akropolis Association Nationale des Auditeurs de l'Institut des Hautes Etudes de la Sécurité et de la Justice 2012 [18].

Notes et références modifier

  1. (en) « IISS », sur iiss.org via Wikiwix (consulté le ).
  2. Notice individuelle sur le site de la Fondation pour la Recherche Stratégique
  3. commission émanant de fondations européennes et américaines
  4. http://www.ladocumentationfrancaise.fr/docfra/rapport_telechargement/var/storage/rapports-publics/064000275/0000.pdf
  5. http://www.https.globalcommissionfor postpandemicpolicy.org
  6. Lien web |langue=eng |titre=François Heisbourg |url=https://www.iiss.org/governance/the-council/francois-heisbourg |site=https://www.iiss.org/ |consulté le=3 février 2019
  7. a et b « François Heisbourg », sur frstrategie.org (consulté le ).
  8. Cf. son livre Cet étrange nazi qui sauva mon père..., p. 299.
  9. The IISS Strategic Dossier, Iraq's Weapons of Mass Destruction: A Net Assessment, 9 septembre 2002
  10. Armes irakiennes : l'embarras des spécialistes du désarmement, Yann Laurent, Le Monde, 17 juillet 2003
  11. Thomas Deltombe, « armer les esprits », Les Mots Sont Importants.
  12. François Heisbourg, « L'avenir du Conseil de sécurité de l'ONU se jouera sur la guerre d'Irak », Le Temps,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. Nouvel Observateur intitulé 'Non à cette guerre', 13 février 2003
  14. « Des experts à la télé, et de leurs accointances politiques », sur arretsurimages.net, (consulté le ).
  15. « Soixante ambassadeurs s'engagent en faveur d'Emmanuel Macron », sur lefigaro.fr, .
  16. « Tous nos vœux », sur defnat.com (consulté le ).
  17. « Académie des Sciences Morales et Politiques », sur Académie des Sciences Morales et… (consulté le ).
  18. « Akropolis », sur ana-inhesj.fr (consulté le ).

Liens externes modifier