Front Moro islamique de libération

Front Moro islamique de libération
Image illustrative de l’article Front Moro islamique de libération

Idéologie Islamisme
Nationalisme Bangsamoro
Objectifs Indépendance du Bangsamoro
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Fondation
Date de formation 1978
Pays d'origine Philippines
Actions
Zone d'opération Mindanao, aux Philippines
Organisation
Chefs principaux • Hashim Salamat
• Murad Ebrahim
Membres 10 000 (en 2017)[1]
Insurrection moro aux Philippines

Le Front Moro islamique de libération (FMIL, en arabe : جبهة تحرير مورو الإسلامية, Jabhat Tahrir Mooroo al-Islamiyyah) est un groupe islamiste fondé en 1978, résultant d'une scission du Front Moro de libération nationale, et actif dans le sud des Philippines, insurgé contre le gouvernement philippin.

Historique modifier

Rebelle du Front Moro islamique de libération armé d'une mitrailleuse M60.

L'organisation prône l'autonomie des Moros et une démocratie islamique. Elle dément toute affiliation avec Al-Qaïda et Jemaah Islamiyah, bien qu'elle admette avoir envoyé 600 volontaires dans les camps d'entraînement d'Al Qaïda en Afghanistan[2]. Elle est actuellement dirigée par Murad Ibrahim.

Le groupe serait responsable d'attentats à la bombe (dont un contre l'aéroport de Davao en 2003), d'assassinats et d'attaques terroristes contre les autorités philippines.

Un cessez-le-feu a été signé en 1997 entre le gouvernement central de Manille et le Front Moro islamique de libération, mais il a été aboli en 2000 sous la présidence de Joseph Estrada. Depuis, des négociations sont toujours en cours pour tenter de mettre fin au conflit dont l’objectif est mettre en place une région autonome d'ici à 2016[3].

À partir du , de 200 à 300 membres du Front Moro de libération nationale opposés aux négociations de paix entre le gouvernement philippin et le Front Moro islamique de libération, qui marginalise selon eux leur mouvement, lancent une attaque dans la région de Zamboanga[4],[5]. Le FMIL leur demande de « prendre le chemin de la paix » et le gouvernement déclare que cela n’affecte pas les négociations[6].

Le , un accord de paix est conclu à Manille entre le gouvernement philippin et le Front Moro islamique de libération. Le groupe rebelle dépose les armes en échange de la création d'une région autonome sur l'île de Mindanao[7].

En septembre 2017, l'armée philippine et les anciens rebelles du Front Moro islamique de libération concluent une alliance pour combattre les djihadistes de l'État islamique et du Jama'at al-Muhajirin wa al-Ansar bi al-Filibin[1].

En février 2019, est fondée la région autonome Bangsamoro[8].

Zones d'opérations modifier

Le Front Moro islamique de libération est basé dans l'île de Mindanao, tandis que le Front Moro de libération nationale est surtout actif dans les provinces de Sulu, Basilan et Tawi-Tawi[9].

Notes et références modifier

  1. a et b Marianne Dardard, Philippines: l’armée s’allie avec une ancienne rébellion contre les jihadistes, RFI avec AFP, 6 septembre 2017.
  2. Tentacles of terror: Al Qaeda’s Southeast Asian network, Abuza, Contemporary Southeast Asia 24(3), 2002
  3. « Quelque 170 otages entre les mains des rebelles philippins », sur Romandie, (consulté le )
  4. « Philippines: les rebelles musulmans prennent des dizaines d'otages supplémentaires », sur Romandie, (consulté le )
  5. « Des rebelles prennent 300 otages aux Philippines », sur Métro, (consulté le )
  6. « Philippines : le MILF appelle le MNLF à « prendre le chemin de la paix » », sur Réseau de recherche sur les opérations de paix, (consulté le )
  7. Aux Philippines, un accord de paix historique entre le gouvernement et la rébellion musulmane, AFP, 27 mars 2014.
  8. Le Point, magazine, « Philippines: des ex-rebelles musulmans nommés à la tête d'une région autonome », sur Le Point (consulté le )
  9. François-Xavier Gomez, «Duterte est dépassé par la nouvelle génération de musulmans radicaux», Libération, 24 mai 2017.

Liens externes modifier