Gagnon (Québec)

localité canadienne

Gagnon
Regroupée à Rivière-Mouchalagane
Gagnon (Québec)
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Statut de la municipalité Ville
Démographie
Gentilé Gagnonais, aise
Population 2 000 hab. (1984)
Densité 80 hab./km2
Géographie
Coordonnées 51° 53′ 24″ nord, 68° 09′ 54″ ouest
Superficie 2 511 ha = 25,11 km2
Divers
Date de constitution
Date de dissolution [1]
Code géographique
(fusion antérieure à 1991)
97040
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Canada
Voir sur la carte administrative du Canada
Gagnon

Gagnon est une ancienne ville minière du Québec (Canada), située à 300 km au nord de Baie-Comeau sur la Côte-Nord. Elle doit son nom à Onésime Gagnon, ministre des mines et lieutenant-gouverneur du Québec. Constituée le , elle est fermée et démolie en 1985, après que le principal employeur historique de la ville (la compagnie minière Québec-Cartier) puis Sidbec-Normines ont cessé leurs activités dans les mines du lac Jeannine et de Fire Lake.

Historique modifier

Construction modifier

La ville fut fondée en 1960 à la suite de la découverte de minerai de fer dans la région du lac Jeannine en 1957. On désigna les rives du lac Barbel comme emplacement idéal pour construire la future ville de Gagnon. La ville prit rapidement de l'ampleur ; on construisait environ 25 maisons par mois. Les infrastructures telles l'hôpital, l'aréna, le centre commercial Brodeur, l'aéroport, les églises, les écoles primaire et secondaire et autres commerces furent construits rapidement pour faciliter la vie des nouveaux habitants qui se chiffraient déjà à 1 250 en 1960.

Période d'activité modifier

La ville est isolée du reste du Québec : elle n'était accessible que par chemin de fer ou par avion.

Comme Schefferville située à la frontière du Québec et du Labrador, l'économie de Gagnon repose uniquement sur l'extraction du minerai de fer. Le principal employeur de la ville était la compagnie minière Québec-Cartier.

Au début des années 1980, la ville comptait environ 4 000 habitants.

De 1973 à 1985, en étant élu maire de Gagnon, René Coicou a été le premier maire noir du Québec[2].


Démolition modifier

Dès 1977, les ressources de la mine du lac Jeannine se sont épuisées et l'on put transférer les opérations à la mine de Fire Lake, située à environ 90 km au nord-est de Gagnon, grâce à l'arrivée de l'entreprise Sidbec-Normines. Toutefois, la crise du fer de 1982 eut raison de la ville de Gagnon et du hameau de Fire Lake qui durent fermer et être démolis. Ainsi, le , l'on annonça que les opérations à la mine de Fire Lake allaient être interrompues (ce qui fut effectif le ), et que la ville de Gagnon allait être rasée et les habitants indemnisés[3]. En 1985, l'on procéda à la démolition de la ville. Un à un les services furent interrompus et les gens commencèrent à quitter la ville. Les travaux de démolition commencèrent cet été-là.

Aménagements postérieurs modifier

Ce n'est qu'en 1987, soit 2 ans après la fermeture de la ville que fut achevée la route 389 reliant Baie-Comeau au Labrador.

Aujourd'hui l'ancien territoire de la ville fait partie du territoire non organisé de Rivière-Mouchalagane dans la municipalité régionale de comté (MRC) de Caniapiscau[4],[5].

Il ne reste que les vestiges de ce que fut la rue #1. Le lac Barbel, quant à lui, continue d'attirer des campeurs durant la belle saison.

Centrale électrique modifier

La Centrale de la Hart-Jaune, avec une puissance installée de 45 mégawatts fut mise en service en 1960. Sa production d'électricité servait à l'origine à alimenter la ville minière de Gagnon et les installations de la Compagnie Minière Québec Cartier. Avec la fermeture de la mine ainsi que de la ville, la centrale devint propriété d'Hydro-Québec. Elle est maintenant raccordée au réseau Québécois via une ligne à 161 kilovolts la reliant aux installations de Fermont.

Bibliographie modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. « C'est arrivé en octobre 1984 : Annonce de la fermeture de la ville de Gagnon », sur Bilan du siècle
  2. Annabelle Blais, « L'Improbable destin du premier maire noir du Québec », Le journal de Montréal,
  3. « Gagnon, la ville enfouie sous la terre », sur Archives de Radio-Canada
  4. « Banque de noms de lieux du Québec », sur Gouvernement du Québec
  5. « Modifications aux municipalités du Québec 1991 » [archive du ] (consulté le )