Hadj Ghermoul

militant des droits humains algérien et parmi les premiers manifestants du Hirak

Hadj Ghermoul (né vers 1980–1982[1],[2]) est défenseur des droits humains algérien, membre du Comité national pour la défense des droits des chômeurs et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme[1],[3]. Fin , Ghermoul et Rezouane Kada sont parmi les premiers à dénoncer le cinquième mandat d'Abdelaziz Bouteflika[4]. Ils brandissant en lieu public une pancarte « Non à un cinquième mandat » et l'image de l'événement circule sur Facebook[5]. Ghermoul est condamné à six mois de prison et une amende[3]. Il est libéré le après avoir purgé sa peine[6] et est à nouveau condamné, à 18 mois de prison ferme, le [4].

Conflit local en 2014 modifier

Le , Hadj Ghermoul souhaite discuter avec le chef de la daïra de Tizi, où il habite. Le chef refuse. Selon la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), dont Ghermoul est membre[3], Ghermoul et son cousin « [protestent] à leur manière le refus du chef de daïra de les recevoir le jour même des audiences ». Hadj Ghermoul est condamné à trois mois de prison ferme et une amende pour « outrage à une institution officielle »[1].

Hirak en 2019 modifier

Micro-manifestation et arrestation modifier

Fin , Ghermoul et Rezouane Kada dénoncent le cinquième mandat présidentiel auquel Abdelaziz Bouteflika se porte candidat[4]. Ils brandissent une pancarte « Non à un cinquième mandat » dans un lieu public à Tizi[5]. L'image de l'événement circule sur Facebook[5]. Ghermoul est écroué le et condamné le dans un tribunal de la Wilaya de Mascara à six mois de prison et une amende de 30.000[6],[7] ou 300.000 dinars[5],[3], modifié en appel à 100.000 dinars[2].

Les autorités justifient l'arrestation en déclarant que Ghermoul était ivre et a insulté les policiers lorsqu'ils s'étaient approchés de lui à la suite d'une plainte de tapage. La famille de Ghermoul nie la version policière, et dit que la police avait intimidé Ghermoul afin de le provoquer[2]. Selon Front Line Defenders, c'est la police qui aurait insulté Ghermoul. Ghermoul a demandé en réponse qu'ou bien il est détenu formellement ou bien on le laisse tranquille. Les officiers l'ont amené au commissariat[7].

Ghermoul est d'abord détenu à la Prison Sidi Mhammed à Mascara[7] puis transféré à une prison à Reggane. Une marche de rue est organisée le devant la Cour de Mascara pour le soutenir[2].

Prisonnier d'opinion du Hirak modifier

Ghermoul et Kada sont vus alors par les manifestants comme étant parmi les premiers activistes du Hirak[8]. Ghermoul est prisonnier d'opinion selon le Hirak et son portrait est brandi pendant des marches du vendredi du Hirak[2],[9]. La distance de Reggane et Tizi des grands centres urbains algériens rend difficile le soutien des activistes du Hirak[8].

Ghermoul est libéré le après avoir purgé sa peine. Il est « très fatigué » à sa sortie de prison et ne s'exprime pas[6].

Le , le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) annonce que Ghermoul est condamné à nouveau, à 18 mois de prison ferme[4].

Références modifier

  1. a b et c « Mascara : Deux chômeurs condamnés à la prison » [archive du ], sur El Watan, (consulté le )
  2. a b c d et e Fayçal Métaoui, « Hadj Ghermoul, l’un des premiers à avoir dénoncé le 5e mandat, est toujours en détention », sur TSA (site web), (consulté le )
  3. a b c et d (en) « Algeria: Activist jailed over anti-government placard must be released » [« Algérie : l'activiste détenu pour une affiche anti-gouvernement doit être libéré »] [archive du ], sur Amnesty International, (consulté le )
  4. a b c et d « Hadj Ghermoul condamné à 18 mois de prison ferme », sur TSA (site web), (consulté le )
  5. a b c et d Souag Abdelouahab, « Le militant des droits de l’homme Hadj Ghermoul écroué à Mascara », sur El Watan, (consulté le )
  6. a b et c « Hadj Ghermoul purge sa peine et retrouve la liberté » [archive du ], sur Liberté, (consulté le )
  7. a b et c (en) « Hadj Ghermoul sentenced to six months imprisonment » [« Hadj Ghermoul condamné à six mois de prison »] [archive du ], sur Front Line Defenders, (consulté le )
  8. a et b (en) Nourredine Bessadi, « Mobilization for Hadj Ghermoul » [« Mobilisation pour Hadj Ghermoul »] [archive du ], sur Algiers Herald, (consulté le )
  9. « Qui est Hadj Gharmoul le premier marcheur de la révolution ? » [archive du ], sur Algérie 360, (consulté le )