Henri de Baillet-Latour

aristocrate et dirigeant sportif belge, troisième président du Comité international olympique

Henri de Baillet-Latour
Illustration.
Fonctions
Président du Comité international olympique

(17 ans)
Prédécesseur Pierre de Coubertin
Successeur Sigfrid Edström
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bruxelles
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Ixelles
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Père Ferdinand de Baillet-Latour
Conjoint Comtesse Elisabeth de Clary
Diplômé de Université catholique de Louvain
Profession Aristocrate

Henri de Baillet-Latour

Le comte Henri de Baillet-Latour, né le à Bruxelles et mort le à Ixelles, est un aristocrate et dirigeant sportif belge. Il est le troisième président du Comité international olympique (CIO) de 1925 à sa mort.

Biographie modifier

Études et jeunesse modifier

Comité international olympique modifier

Le comte Henri de Baillet-Latour entouré par Adolf Hitler et Rudolf Hess lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de 1936.

Baillet-Latour devient membre du CIO en 1903, et fonde plus tard le Comité olympique belge. Il est l'un des organisateurs des Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers, qui ne sont attribués qu'en 1919. Malgré ce très court délai de préparation dû à la Première Guerre mondiale, ces Jeux sont un succès.

Lorsque le fondateur des Jeux olympiques modernes, le baron Pierre de Coubertin, démissionne de son poste de président en 1925, Baillet-Latour est élu pour lui succéder. Il dirige le CIO jusqu'à sa mort en 1942.

Son fils unique, le comte Guy de Baillet-Latour meurt en service commandé en Grande-Bretagne le . Son neveu, Alfred de Baillet-Latour (1901-1980) est le dernier représentant masculin de la lignée comtale.

Garant de l’esprit olympique, Baillet-Latour aura fort à faire pour le préserver lors de l’organisation des Jeux d’hiver à Garmisch-Partenkirchen et des Jeux d’été à Berlin par l'Allemagne nazie (1936). À la tête du CIO et présent sur de nombreuses photos aux côtés des dignitaires nazis, Baillet-Latour prête le flanc aux critiques. Son attitude et certains de ses propos sont mis en évidence pour souligner son admiration pour la culture germanique, son anticommunisme voire une forme d’antisémitisme. Dans le même temps, il convient de constater que les athlètes juifs ou de couleur ont pu concourir à Berlin.

En 1940, il doit se résoudre à supprimer les Jeux de Helsinki et n’assistera pas à la renaissance de la flamme olympique, étant emporté par la mort en , à Ixelles. Immédiatement les autorités allemandes s’employèrent à faire un événement de ses funérailles : au drapeau olympique aux cinq anneaux qui recouvre le cercueil, Hitler, von Ribbentrop, von Halt et notamment, von Falkenhausen font ajouter chacun une couronne de fleurs plus impressionnantes les unes que les autres. Loin de cette mise en scène et beaucoup plus discrètement, la famille placera le corps dans le petit village de Latour.

Hommages modifier

En 2008, une chaire olympique Baillet-Latour est soutenue par le fonds Inbev-Baillet-Latour. Créé en 1974 par Alfred de Baillet-Latour (neveu de Henri), ce même fonds contribue à aider financièrement de nombreuses initiatives culturelles, de rénovation du patrimoine ou de recherches médicales.

Bibliographie modifier

  • Florence Carpentier, Le Comité international olympique en crises : la présidence de Henri de Baillet-Latour, 1925-1940, , 441 p. (BNF 39213765)

Liens externes modifier

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