Jean Boucher (sculpteur)

sculpteur français
Jean Boucher
Jean Boucher en 1921, devant la maquette de son Monument aux volontaires américains,
agence de presse Meurisse.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Jean Marie Théodore Joseph Boucher
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Arme
Grades militaires
Conflit
Maître
Distinction
Second prix de Rome en sculpture de 1894 et 1898
Archives conservées par
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 1181-1185, 5 pièces, -)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Tombe familiale de Jean Boucher.

Jean Marie Théodore Joseph Boucher, né le à Cesson-Sévigné et mort le à Paris, est un sculpteur français.

Biographie modifier

Victor Hugo en exil (1913), Candie Garden, Saint-Pierre-Port, Guernesey.
L'Union de la Bretagne et de la France, monument conçu en 1911, représentait la Duchesse Anne et le roi Charles VIII. Situé dans une niche de la façade de l'hôtel de ville de Rennes, il fut détruit par des séparatistes bretons en 1932.

Jean Boucher est né au lieu-dit La Vallée à Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), de Joseph Boucher et de son épouse Marie Blanchard.

Après des études primaires, il apprend le métier de serrurier rue des Carmes à Rennes, mais il est rapidement attiré par le dessin et la sculpture. Charles Joseph Lenoir, professeur à l’École des beaux-arts de Rennes, lui conseille de prendre des cours de dessin et il s'inscrit aux cours du soir de La Halle aux Toiles[2]Félix Roy lui enseigne les rudiments de cet art, et s’aperçoit rapidement des progrès de son élève particulièrement doué. Il intègre ensuite l'École des beaux-arts de Rennes où il est le condisciple d'Albert Bourget, Émile Armel-Beaufils, Louis-Henri Nicot, Paul Le Goff, Pierre Lenoir, Francis Renaud et Eloi Robert.

Jean Boucher se lie d'amitié avec Jules Ronsin (1867-1937), peintre portraitiste et futur directeur de l'École des beaux-arts de Rennes de 1917 à 1921, et avec lequel il partage une chambre au numéro 48 de la rue de Seine à Paris[3].

Il obtient une bourse départementale pour poursuivre ses études à Paris, et il est admis en 1889 à l’École des beaux-arts de Paris dans l'atelier d'Alexandre Falguière, puis dans celui d'Henri Chapu à l’Académie Julian en 1888. Il suit également les cours d'Antonin Mercié qu'il remplacera.

En 1893, il est huitième logiste pour le concours du prix de Rome sur le sujet de l'Âge d'or, et termine second prix de Rome pour Caïn après la mort d'Abel.

Jean Boucher est mobilisé pendant la Première Guerre mondiale comme sergent dans l’infanterie. Il termine avec le grade de lieutenant décoré de la croix de guerre, et gazé au front.

Professeur à l’École des beaux-arts de Paris, il poursuit son œuvre, et réalise des monuments aux morts pour la France. Il est le créateur des monuments dédiés aux Saints-Cyriens, au maréchal Gallieni, de Verdun, aux volontaires américains morts pour la France, à l'aviateur Édouard Le Mounier, ainsi qu’à Yves Guyot, à Charles Le Goffic au poète André Rivoire et à la femme de lettres Daniel Lesueur.

Il est élu à l’Académie des beaux-arts le , en remplacement d'Hippolyte Lefèbvre.

Mort à Paris en 1939, il est enterré au pays natal, dans le cimetière de l’Est de Rennes, auprès de son fils.

Œuvres modifier

Sculptures modifier

Céramiques modifier

  • Guerrier à l'épée.
  • Guerrier casqué et vêtu d'une cape.
  • Le Viking.
  • Masque de Victor Hugo.

Galerie modifier

Récompenses modifier

  • 1891 : troisième médaille pour une figure modelée d'après l'antique.
  • 1893 : médaille du concours Lemaire.
  • 1894 : second prix de Rome.
  • 1898 : second grand prix de Rome.

Élèves modifier

Hommages modifier

Plusieurs villes de Bretagne ont donné son nom à une rue, on peut citer notamment Cesson-Sévigné, Combourg, Rennes, Tréguier, Vitré[4].

Notes et références modifier

  1. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom BOUCHER Jean (consulté le )
  2. Bâtiment construit sous la Restauration pour produire les toiles de la marine à voiles. Elle fut transformée en école de dessin au XIXe siècle, puis devint école primaire et fut détruite en 1923.
  3. Ronsin exécute un portrait de la mère de Jean Boucher : Marie Blanchard, épouse Boucher (voir : RMN photo musée d'Orsay).
  4. a et b Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne.
  5. Article sur le site Jean-boucher.org.
  6. Jean Boucher, « Masque de Victor Hugo, étude pour le 'Monument de Victor Hugo en exil', Ile de Guernesey », sur artcurial.com, vers 1908 (consulté le ).
  7. Site jean-boucher.org
  8. François Reynaert, « La leçon des monuments », L'Obs n°2765, semaine du 2 novembre 2017, pages 26-27.
  9. [1]
  10. memorial14-18.paris.fr.
  11. Construit par l'artiste peintre Jean-Julien Lemordant, architecte de formation, ancien élève d'Emmanuel Le Ray (Antoine Goissaud, « Un hôtel particulier pour un artiste peintre au 48 avenue du Parc Montsouris à Paris », dans La Construction moderne, Paris, 4 octobre 1931, pp. 8-15, cité p. 350 par Hélène Guéné et François Loyer dans L'Église, l'État et les architectes Rennes, 1870-1940, éditions Norma, 1995, 366.p.

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Louis-Aimé Lejeune, Notice sur la vie et les œuvres de Jean Boucher (1870-1939), Institut de France, Académie des beaux-arts, 1943.
  • Miroir de l’Histoire, no 228, .
  • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs, graveurs, Gründ, 1999.

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