Jeanne-Marie Bonomo

bénédictine italienne, stigmatisée, reconnue bienheureuse par l'Église catholique (1606-1670)

Jeanne-Marie Bonomo
Image illustrative de l’article Jeanne-Marie Bonomo
Bienheureuse
Naissance
Asiago
Décès  
Bassano del Grappa
Ordre religieux Ordre de Saint-Benoît
Béatification 9 juin 1783
par Pie VI
Fête 1 mars

Jeanne-Marie Bonomo (Asiago, - Bassano del Grappa, ) est une bénédictine italienne stigmatisée reconnue bienheureuse par l'Église catholique.

Biographie modifier

Elle naît le 15 août 1606 à Asiago. En 1615, son père la met en pensionnat dans le monastère des clarisses de Trente pour parfaire son éducation. À 15 ans, le 21 juin 1621, elle entre au monastère bénédictin de Bassano[1]et prononce ses vœux le 8 septembre 1622[2].

Ses biographes racontent dès son enfance plusieurs faits merveilleux mais c'est surtout sa vie monastique qui est hagiographique, relatant plusieurs expériences mystiques, vision, extase, mariage mystique, bilocation, stigmates, guérisons, prophétie, ou vue à distance. En 1643, le cardinal Marcantonio Bragadin, évêque de Vicence, fait une visite pastorale à Bassano et entend parler défavorablement de Jeanne-Marie. Il lui interdit alors de devenir abbesse, d'aller au parloir, d'écrire des lettres et nomme un nouveau confesseur pour les bénédictines, hostile à sœur Bonomo[3].

Après sept ans, elle est autorisée à reprendre sa correspondance ; elle est élue abbesse en juin 1652 puis élue prieure le 1er août 1655, jusqu'en 1664, date à laquelle elle est de nouveau élue abbesse. Elle décède à Bassano del Grappa le 1er mars 1670[4]. Sa spiritualité est surtout franciscaine et bénédictine, mais possède aussi des influences carmélitaines et ignatiennes, centré sur le Christ contemplé dans sa vie terrestre[5].

Culte modifier

Son procès de béatification est demandé par les bénédictines de Bassano en 1699 ; il est ouvert le 6 mars 1706 par Clément XI. Elle est reconnue vénérable le 28 novembre 1758 par Clément XIII et béatifiée par Pie VI le 9 juin 1783[4],[6]. Lors de la Première Guerre mondiale, les bombardements détruisent tout Asiago sauf la statue qui lui est dédiée depuis 1908 ; certains fidèles y voyant un miracle[5].

Notes et références modifier

  1. Léon-Paul Piolin, O.S.B, Supplément aux vies des saints, t. I, Bloud & Barral, (lire en ligne), p. 444 & 445
  2. (it) Girolamo Lombardi, Compendio della vita della beata Giovanna Maria Bonomi, (lire en ligne), p. 8 & 85 à 90
  3. M.C de Ganay, La Vie spirituelle, ascétique et mystique : La bienheureuse Jeanne-Marie Bonomo, t. II, Lethieulleux, (lire en ligne), p. 310 à 319
  4. a et b (it) « Bonomo Giovanna Maria, beata », sur treccani.it (consulté le ).
  5. a et b (it) « Beata Giovanna Maria Bonomo », sur santiebeati.it (consulté le ).
  6. (it) Componimenti Poetici in Lode della Beata Giovanna Maria Bonomi dell' Ordine di S. Benedetto in Occasione che nella Chiesa de Monaci Casinesi di S. Pietro di Perugia il dii' primo febbrajo dell'anno MDCCLXXXIV si Celebra la Solennità della Di lei Beatificazione, Perugia : Mario Riginaldi, (lire en ligne)

Liens externes modifier