John Travolta

acteur américain
John Travolta
Description de cette image, également commentée ci-après
John Travolta au Festival de Cannes 2018
Nom de naissance John Joseph Travolta
Naissance (70 ans)
Englewood, New Jersey, États-Unis
Nationalité Drapeau des États-Unis Américaine
Profession Acteur
Chanteur
Danseur
Producteur
Films notables Blow Out
La Fièvre du samedi soir
Grease
Pulp Fiction
Broken Arrow
Volte-face
Get Shorty
Séries notables American Crime Story
Site internet www.travolta.com

John Travolta [ d͡ʒɑn tɹəˈvoʊltə][1], né le à Englewood (New Jersey), est un acteur, chanteur, danseur et producteur américain.

Il devient célèbre grâce aux films musicaux La Fièvre du samedi soir et Grease. Il retrouve la notoriété dans les années 1990 avec Allô maman, ici bébé (Look Who's Talking) et surtout Pulp Fiction (qui lui vaut une nomination à l'Oscar du meilleur acteur en 1995), puis enchaîne les succès tels que Get Shorty et Volte-face.

Biographie modifier

Jeunesse modifier

John Travolta est le benjamin de six enfants (il a deux frères et trois sœurs : Joey, Margaret, Sam, Ellen et Ann). Son père Salvatore, footballeur semi-professionnel qui deviendra commerçant et collaborateur d'une firme de pneus, est fils d'un immigré sicilien. Sa mère, Helen Cecilia (née Burke), est quant à elle d'origine irlandaise. Elle fut actrice, réalisatrice et chanteuse (dans un groupe de radio locale, les Sunshine Sisters) puis professeur d'anglais et d'art dramatique.

En 1970, il abandonne les études à l'âge de 16 ans pour se consacrer à la comédie musicale. Il prend des cours de claquettes avec Fred Norbert Kelly (en), le frère de Gene Kelly, et obtient différents petits rôles dans des comédies musicales de Broadway à New York (dont un petit rôle dans Grease en 1972) et le spectacle de music-hall rétro des Andrews Sisters.

Carrière modifier

Révélation fulgurante et passage à vide modifier

En 1975, John Travolta débute dans la série télévisée Welcome Back, Kotter où il incarne le rôle d'un jeune homme désinvolte qui lui colle à la peau et le rend populaire aux États-Unis. En 1976, à la fin de la saison de cette série, il interprète le single Let Her In (en), atteignant la dixième place du Billboard Hot 100 en juillet de la même année.

En 1977, il atteint la consécration mondiale grâce à La Fièvre du samedi soir avec le rôle de Tony Manero suivi en 1978 de l'immense succès de l'adaptation au cinéma de la comédie Grease, où il joue Danny Zuko et chante avec sa partenaire Olivia Newton-John (Sandy Olson). Ces films sont parmi les films les plus rentables de la décennie. Grâce à leur don pour la danse et leur charisme, sa partenaire Olivia Newton-John et lui deviennent des phénomènes de société planétaires, des icônes et légendes vivantes du disco au succès duquel ils contribuent au niveau mondial. La bande originale du film accumule les premières places des hit-parades avec les titres You're the One That I Want, Summer Nights, Hopelessly devoted to you. Pour La Fièvre du samedi soir, Travolta gagne une nomination pour l'Oscar du meilleur acteur. De fait, à 24 ans, il devient un des acteurs les plus jeunes à avoir été nommé à l'Oscar du meilleur acteur. Sa mère et sa sœur Ann font des apparitions dans La Fièvre du samedi soir et sa sœur Ellen fait une apparition en tant que serveuse dans Grease.

En 1979, il connaît un de ses premiers échecs commerciaux avec le film Le Temps d'une romance de Jane Wagner[2]. Resté en contact avec Brian De Palma, il demande à jouer, en 1981 dans son film Blow Out, ce que le réalisateur accepte[2]. Comme John Travolta est à l'époque une véritable star, le film, au départ à petit budget, devient un « film énorme », qui coûte 18 millions de dollars[2]. Mais c'est un échec commercial qui affecte durablement la carrière de John Travolta[2]. De Palma jugera que l'échec de Blow Out provient en partie du fait qu'avec une star comme Travolta, les spectateurs s'attendaient à une histoire d'amour et non à une fin aussi dure que celle du film[2].

John Travolta en 1983.
La princesse Diana et John Travolta, le à la Maison-Blanche.

Les années 1980 marquent la fin du disco et l'acteur enchaîne les demi-échecs jusqu'à la comédie familiale Allô maman, ici bébé ! en 1989 et ses suites Allô maman, c'est encore moi et Allô maman, c'est Noël, qui le font renouer avec le succès au box-office international.

Retour au premier plan modifier

En 1994, il est contacté par Quentin Tarantino, dont Blow Out est un des trois films préférés, pour jouer dans Pulp Fiction, ce qui lui permettra de voir sa carrière renouer avec la gloire[2]. Il est nommé pour ce film à l'Oscar du meilleur acteur en 1995. Le film obtient la Palme d'or du festival de Cannes 1994 et relance définitivement la carrière de John Travolta. Il redevient l'un des acteurs les plus demandés, les plus garants de succès au box-office et les mieux payés du monde avec 20 millions de dollars par film.

En 1995, il continue le film de gangsters avec Get Shorty, puis incarne l'archange Michael. À nouveau sollicité dans le domaine des films d'action, il tourne sous la direction de John Woo dans Broken Arrow et Volte-face, où il affronte Nicolas Cage dans un étonnant échange de rôles. Travolta joue ensuite face à Dustin Hoffman dans le drame Mad City de Costa-Gavras. Il fait également partie de la distribution impressionnante de La Ligne rouge de Terrence Malick.

Échecs et passage au second plan modifier

John Travolta (1991).

Au début des années 2000, John Travolta tourne dans le film Battlefield Earth d'après le roman en trois volumes de L. Ron. Hubbard. Il en est même le producteur, car ce film lui tient à cœur en raison de son engagement scientologue, mais le public ne suivra pas et le film sera un énorme échec. C'est la fin de sa seconde période prolifique qui a commencé en 1994.

Il revient cependant l'année suivante avec un rôle de terroriste patriote dans Opération Espadon, aux côtés de Hugh Jackman et Halle Berry. En 2002, il fait une apparition à la fois dans son propre rôle et dans celui du méchant Goldmember dans le troisième épisode de la saga Austin Powers, Austin Powers dans Goldmember. En 2003, neuf ans après Pulp Fiction, il retrouve Samuel L. Jackson dans Basic. En 2004, il joue le rôle d'Howard Saint, le « méchant » du film The Punisher, adaptation du comic Marvel. Il retrouve en 2005 son rôle de Chili Palmer qu'il tenait dans Get Shorty dix ans plus tôt pour sa suite, Be Cool.

En 2007, il revient à la comédie musicale avec Hairspray puis tourne dans le thriller d'action L'Attaque du métro 123 aux côtés de Denzel Washington. En 2010, il revient à l'action pure et dure en incarnant Charlie Wax dans From Paris with Love aux côtés de Jonathan Rhys-Meyers sous la direction de Pierre Morel. Le film est un échec commercial[3]. En 2012, il joue un agent de la DEA corrompu dans le thriller d'Oliver Stone, Savages, qui obtient un succès modeste au box-office[4].

En , il sort avec Olivia Newton-John un album caritatif de chants de Noël This Christmas. Les bénéfices de cet album collaboratif sont donnés pour The Olivia Newton-John Cancer & Wellness Center et la Jett Travolta Foundation[5].

En 2013 il reçoit un prix d'honneur à l'occasion du 48e festival de Karlovy Vary, en République tchèque. Le réalisateur Oliver Stone le reçoit également[6],[7].

Cette même année, il joue aux côtés de Robert de Niro dans le thriller Face à face qui sera un échec au box-office. Son incursion dans le western avec In a Valley of Violence ne trouve pas non plus son public.

En 2016, après plusieurs longs-métrages passés inaperçus, John Travolta rebondit avec succès à la télévision grâce à la série American Crime Story : L'Affaire O.J. Simpson, dans lequel il incarne l'avocat Robert Shapiro. Également producteur de la série, Travolta obtient un Primetime Emmy Award de la meilleure série limitée.

En 2018, il interprète un parrain de la mafia italo-américaine dans Gotti, un film qui lui tient à coeur mais qui est massacré par la critique.

Vie privée modifier

L'acteur avec son épouse Kelly Preston, au Festival de Cannes 2014, à l'occasion des 20 ans de Pulp Fiction.

John Travolta, comme son collègue Tom Cruise, est un membre actif de la scientologie. Il vit actuellement à Ocala en Floride, où il possède une villa dont l'architecture, à la mode des années 1960, comporte un aéroport avec des pistes privées[8]. Il possède également des résidences à Santa Barbara, en Californie, à Islesboro dans le Maine et à Hawaï.

Le , il épouse l'actrice américaine Kelly Preston, avec qui il a trois enfants : Jett Travolta (né le , mort le d'une crise cardiaque consécutive à la maladie de Kawasaki)[9],[10], Ella Bleue Travolta (née le ) et Benjamin Travolta (né le ). Le 12 juillet 2020, sa femme Kelly Preston meurt des suites d’un cancer du sein.

Aviation modifier

Ancien Boeing 707-138B de Qantas appartenant à John Travolta, au salon du Bourget de 2007

Passionné d'aviation, il a passé son brevet de pilote privé et se déplaçait partout dans le monde avec son Boeing 707 : N707JT, qui a appartenu à la compagnie australienne Qantas (dont l'ensemble des frais est payé par son studio de production)[réf. nécessaire] et son jet Gulfstream G500 personnel qu'il pilote lui-même. Par ailleurs, il est l'ambassadeur de la compagnie Qantas[11]. Il est l'auteur du livre Propeller One-Way Night Coach, qui raconte le premier vol du jeune Jeff à huit ans[12].

Une polémique est née le lorsqu'on a appris que l'acteur avait débarqué la veille à Port-au-Prince, avec son propre jet et de l'aide humanitaire, ainsi qu'une équipe de secours composée de médecins et de « ministres volontaires » issus de la scientologie[13].

Filmographie modifier

John Travolta au festival de Cannes 1997.

Cinéma modifier

Années 1970 modifier

Années 1980 modifier

Années 1990 modifier

Années 2000 modifier

Années 2010 modifier

Années 2020 modifier

Documentaires modifier

  • 1996 : Orientation: A Scientology Information Film (court métrage) : lui-même
  • 1997 : Off the Menu: The Last Days of Chasen's : lui-même
  • 1998 : Junket Whore : Lui-même
  • 1999 : Our Friend, Martin de Rob Smiley et Vincenzo Trippetti : Papa de Kyle (voix)
  • 2005 : Magnificent Desolation: Walking on the Moon 3D de Mark Cowen : James Benson « Jim » Irwin (voix)

Télévision modifier

Clips

Distinctions modifier

Voix françaises modifier

En France, John Travolta a été doublé par vingt-sept comédiens différents. Parmi les plus fréquents, Renaud Marx[16],[17],[18] et Antoine Tomé[16],[18] l'ont doublé à six reprises chacun. Dominique Collignon-Maurin[18], Patrick Béthune[16], François Leccia[16] et Thierry Hancisse l'ont aussi doublé respectivement à cinq, quatre et trois occasions pour les deux suivants. Par ailleurs, Daniel Russo[18] a également été sa voix lors de la trilogie de films Allo maman, ici bébé et dans Broken Arrow. Dans Blow Out, c'est Gérard Depardieu qui assure le doublage. Dans Pulp Fiction le doublage est assuré par Michel Vigné.

Au Québec, Jean-Luc Montminy est la voix québécoise régulière de l'acteur depuis 1990[19].

Notes et références modifier

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API.
  2. a b c d e et f Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Brian de Palma : Entretiens avec Samuel Blumenfeld et Laurent Vachaud, Paris, Calmann-Lévy, , 214 p. (ISBN 2-7021-3061-5), p. 96-97.
  3. From Paris With Love - Box Office Mojo.
  4. Savages - Box Office Mojo.
  5. « John Travolta et Olivia Newton-John reviennent avec le duo I Think You Might Like It ! », jukebo.fr.
  6. « John Travolta va recevoir un prix d'honneur lors d'un festival de cinéma en République tchèque », jeanmarcmorandini.com.
  7. « John Travolta va recevoir un prix d'honneur », Le Matin, 18 juin 2013.
  8. weirdgoogleearth.com
  9. (en) « Jett Travolta, Son of Actors, Dies at 16. », CNN.com, 2 janvier 2008.
  10. « Décès soudain du fils de John Travolta âgé de 16 ans », dépêche AFP.
  11. (en) « John Travolta in South Africa »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur qantas.com.
  12. (en)Propeller One-Way Night Coach (ISBN 978-0446522571).
  13. « Travolta débarque en Haïti avec son jet », Le Figaro, 26 janvier 2010.
  14. Diffusé en téléfilm sous le titre Un cri du cœur.
  15. (en) « John Travolta Takes Starring Role in FX's American Crime Story: The People v. O.J. Simpson », sur The Futon Critic, .
  16. a b c d e f g h i j k l m n o et p « Comédiens ayant doublé John Travolta en France » sur RS Doublage.
  17. a et b « Doublages effectués par Renaud Marx » sur La Tour des Héros.com.
  18. a b c d e f g h i j k et l « Comédiens ayant doublé John Travolta en France » sur Doublagissimo.
  19. a b c et d « Comédiens ayant doublé John Travolta au Québec » sur Doublage.qc.ca.
  20. « Fiche du doublage français du film Basic » sur AlloDoublage.
  21. « Fiche du doublage français du film Be Cool » sur AlloDoublage.
  22. « Fiche du doublage français du film L'Attaque du métro 123 » sur AlloDoublage.
  23. « Fiche du doublage français du film Broken Arrow » sur Cineclap.
  24. « Article sur François Leccia », sur Objectif-cinema.com, .
  25. « Doublages effectués par François Leccia » sur La Tour des Héros.com.
  26. a b c d e f g et h Carton du doublage français sur le DVD zone 2.
  27. « Fiche du doublage français du film Pulp Fiction » sur AlloDoublage.
  28. « Fiche du doublage français du film Love Song » sur Voxofilm, consulté le 14 février 2014.

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :