Juan Guaidó

homme d'État vénézuélien

Juan Guaidó
Illustration.
Juan Guaidó en 2020.
Fonctions
Président de la république bolivarienne du Venezuela[note 1]
(autoproclamé, intérim)

(3 ans, 11 mois et 13 jours)
Nommé par Assemblée nationale
Président de l'Assemblée nationale du Venezuela[note 2]

(2 ans)
Élection
Réélection (contestée)
Vice-président Edgar Zambrano (2019)
Stalin González (2019)
Juan Pablo Guanipa (2020)
Carlos Berrizbeitia (2020)
Prédécesseur Omar Barboza
Successeur Luis Parra (contesté)
Jorge Rodríguez
Dinorah Figuera (en exil)
Biographie
Nom de naissance Juan Gerardo Antonio Guaidó Márquez
Date de naissance (40 ans)
Lieu de naissance La Guaira (Venezuela)
Nationalité Vénézuélienne
Parti politique Volonté populaire (2009-2020)
Conjoint Fabiana Rosales
Diplômé de Université catholique Andrés Bello
Université George-Washington

Signature de

Juan Guaidó
Présidents de l'Assemblée nationale du Venezuela
Présidents de la république bolivarienne du Venezuela

Juan Gerardo Guaidó Márquez [ xwaŋ xeˈɾaɾðo ɣwajˈðo ˈmaɾkes][1] Écouter, né le à La Guaira, est un homme d'État vénézuélien.

Membre du parti Volonté populaire de 2009 à 2020, il est président de l'Assemblée nationale depuis le . Alors que l’investiture de Nicolás Maduro pour un second mandat est contestée, invoquant la Constitution, il s'autoproclame président de la République par intérim le suivant, sans toutefois posséder de pouvoir effectif. Cette crise présidentielle provoque une série de manifestations et de conflits. Il reçoit la reconnaissance de l'Assemblée nationale et d'une cinquantaine de pays.

En 2020, il est réélu à la tête du Parlement dans un vote qui ne réunit qu'une partie des députés, et est contesté par Luis Parra, élu par d'autres députés. L’élection de ce dernier est cependant reconnue par le Tribunal suprême de justice.

Le 4 janvier 2022, il est réélu président par intérim pour un mandat d'un an par l'Assemblée nationale vénézuélienne, élue en 2015 et dont les fonctions ont légalement pris fin en 2020[2]. Les États-Unis, qui reconnaissent l'autorité de cette assemblée, soutiennent Juan Guaido, comme « président par intérim »[3]. Il est cependant progressivement contesté par la majeure partie de l'opposition, qui vote la fin de son mandat en 2022.

Biographie modifier

Situation personnelle modifier

Juan Guaidó avec sa femme et sa fille.

Il est originaire de l'État de La Guaira, dans lequel a lieu en 1999 la tragédie de Vargas, une catastrophe naturelle à laquelle il survit[4].

Marié à Fabiana Rosales, une diplômée en communication qui l'accompagne dans son combat politique, il est père d'une fille[5],[6].

Parcours politique modifier

Membre du parti Volonté populaire depuis 2009[7], il est député fédéral à l'Assemblée nationale pour l'État de La Guaira depuis le . L'homme politique Leopoldo López est considéré comme son mentor[8] et d'après le spécialiste de l'Amérique latine Christophe Ventura il est celui qui a permis son ascension politique[9].

Président du Parlement et crise présidentielle de 2019-2020 modifier

Le , l'Assemblée nationale le désigne à sa tête et refuse de reconnaître le nouveau mandat présidentiel de Nicolás Maduro, déclaré vainqueur de l’élection présidentielle contestée de 2018[10],[11]. Sans succès, le groupe de Lima annonce ne pas reconnaître le nouveau mandat de Nicolás Maduro, l'appelant à transférer le pouvoir à l'Assemblée nationale[12].

Juan Guaidó est dès lors poussé par sa majorité à assumer la réalité du pouvoir en tant que chef d'un gouvernement de transition. Juan Guaidó affirme alors que la Constitution lui donne ce pouvoir d'assumer la conduite d'un gouvernement de transition[13],[14] notamment sur la base des articles 233, 333 et 350, qui prévoient le transfert provisoire des pouvoirs au président de l'Assemblée nationale lorsque le président est déclaré indisponible avant sa prise de fonction[15]. Selon ce même article 233, Il doit être par ailleurs procédé à une nouvelle élection dans un délai de 30 jours après l'indisponibilité déclarée[15].

Maduro raille un « coup d’État twittesque » tandis que la ministre des Services pénitentiaires le menace d’emprisonnement[13].

Juan Guaidó est brièvement arrêté par les services de renseignement vénézuélien (Sebin) le , alors qu'il se rend à un meeting[16]. Après sa libération, la justification de celle-ci reste très confuse (acte incontrôlé du Sebin selon le ministre de la Communication Jorge Rodríguez, protection contre un attentat selon une autre source gouvernementale)[17]. Christophe Ventura, directeur de recherche à l'IRIS, affirme : « Cette arrestation, cette libération, c'est en fait une forme d'avertissement. Le gouvernement n'est pas complètement idiot, il l'a manifestement libéré pour ne pas donner à ses opposants ce qu'ils attendent »[18].

Autoproclamation modifier
Carte illustrant, lors de la crise présidentielle, le soutien à :
Nicolás Maduro ;
Juan Guaidó ;
l'Assemblée nationale;
Neutralité;
Sans déclaration officielle;
Venezuela.

Le , Juan Guaidó s'autoproclame « président en exercice » du Venezuela et prête serment au cours d'une manifestation organisée à Caracas[19]. Il obtient immédiatement la reconnaissance des États-Unis, du Canada, du Brésil, de la Colombie et du Pérou[20],[21]. Après l'expiration d'un ultimatum lancé à Nicolás Maduro pour convoquer des élections libres, plusieurs pays de l'Union européenne reconnaissent officiellement Juan Guaidó comme « chef de l'État par intérim »[22]. D'autres pays, notamment la Chine, la Russie ou la Turquie, assurent leur soutien à Nicolás Maduro après l'autoproclamation de Guaidó[23],[24].

Le , Guaidó dit ne pas exclure de demander une intervention militaire américaine pour renverser le régime, invoquant la crise humanitaire en cours[25],[26].

Il effectue une tournée en Amérique latine du au , malgré l'interdiction de sortie du territoire dont il fait l'objet pour avoir discuté avec Donald Trump fin [27],[28].

Selon Ronal Rodríguez, professeur de sciences politiques à l'université du Rosaire de Bogota, « s'il est vrai que Guaidó a obtenu une reconnaissance internationale, la réalité du pouvoir est toujours entre les mains de Maduro »[29]. Juan Guaido contrôle en revanche les immenses actifs vénézuéliens de l’extérieur, comme les réserves d’or à Londres[30].

Poursuites judiciaires modifier

Le , il est visé par une enquête du parquet vénézuélien pour « sabotage » concernant une panne électrique dont le pays a été victime pendant plusieurs jours[31].

Le , le contrôleur général, Elvis Amoroso, décide d'interdire à Guaidó d'occuper son poste de président du Parlement et le déclare inéligible à tout poste public pour 15 ans[32]. Le contrôleur, explique qu'« il a effectué plus de quatre-vingt-onze voyages hors du territoire pour un coût supérieur à 310 millions de bolivars [quelque 84 000 euros au taux actuel], sans justifier l’origine de ces fonds »[32]. Guaidó rejette cette sanction en considérant que l'Assemblée nationale est le seul organisme qui peut désigner un contrôleur et considère la décision d'Amoroso comme illégitime[32]. Les États-Unis, les gouvernements européens et de l'Amérique latine du Groupe de contact international (CGI) sur le Venezuela condamnent la décision du contrôleur[32]. Les juristes constitutionnels Juan Manuel Raffalli (en) et José Vicente Haro remarquent que la décision va à l'encontre de l'immunité diplomatique de Guaidó et expliquent que le contrôleur général est un organisme administratif incapable de prendre ce type de décisions sans la validation d'un organisme juridique[33].

Le 1er avril, le président du Tribunal suprême de justice de Venezuela, Maikel Moreno, demande à l'Assemblée nationale constituante (ANC), qui est exclusivement composée de partisans de Maduro et non reconnue par l'Assemblée nationale, de lever l'immunité de Guaidó[34],[35]. Le , l'ANC lève l'immunité de Guaidó et autorise les poursuites pénales pour usurpations de fonctions[36]. L'Union européenne condamne la décision prise par l'ANC[37].

Le , le parquet vénézuélien lance à son encontre des poursuites pour « haute trahison »[38].

Tentative de soulèvement militaire modifier
Juan Guaidó prononçant un discours le (photo de Voice of America).

Pendant le mois d’avril, Guaidó annonce l'Opération Liberté, une série de protestations ayant pour objectif de chasser Maduro du pouvoir le 1er mai[39],[40]. La veille, Leopoldo López, homme politique arrêté en 2014 et en résidence surveillée, apparaît à côté de Guaidó devant la base aérienne de La Carlota à Caracas. Guaidó publie une vidéo en ligne où, accompagné de López et d’un nombre réduit de forces policières, il appelle les Vénézuéliens et l'armée à le soutenir pour mettre fin « définitivement à l'usurpation » de Nicolas Maduro[41],[42]. Le ministre de l’intérieur Jorge Rodríguez s'exprime : « Nous informons le peuple du Venezuela qu'en ce moment, nous affrontons et neutralisons un petit groupe de traîtres de l'armée qui a pris position sur l'échangeur autoroutier d'Altamira pour mener un coup d'État »[42]. Le ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, dément qu'il s'agit d'une « tentative de coup d’État militaire » et accuse les États-Unis d'organiser l'opération[43].

Guaidó obtient le soutien de quelques militaires et du chef du Sebin, Manuel Cristopher Figuera (en), mais le chef des forces armées ne brise pas sa fidélitié envers Nicolas Maduro[44]. Les manifestations et les confrontations continuent pendant deux jours encore ; au total, au moins quatre personnes sont mortes et 200 autres sont blessées[45]. 25 militaires rebelles demandent l’asile à l’ambassade du Brésil[46], et López trouve refuge à l'ambassade d'Espagne[47]. Guaidó finit par reconnaître son échec à rallier la majorité des militaires[48] et appelle à une grève générale et à une poursuite des manifestations en mai[49],[50].

À partir du soulèvement raté, les manifestations baissent en intensité. Le rassemblement le plus important dès lors a lieu le , avec 5 000 personnes, soit beaucoup moins qu'en début d'année[51].

Accusation de liens avec un groupe paramilitaire de narcotrafiquants modifier

En , le procureur général Tarek William Saab dévoile des photos prises en où Guaidó est identifié aux côtés des membres de Los Rastrojos, un groupe narcotrafiquant et paramilitaire colombien. Ces photos suscitent une polémique en Colombie et au Venezuela[52]. Elles ont été prises en février, alors que Guaidó, sous le coup d'une interdiction de quitter le Venezuela après s’être proclamé président, était passé clandestinement en Colombie pour superviser un envoi d'aide humanitaire au Venezuela[53]. Guaidó ne nie pas avoir été pris en photo avec ces personnes, mais affirme ne pas avoir connu leur identité[52]. Wilfredo Cañizares, propriétaire des photos et membre d'une ONG colombienne, repousse l'explication de Guaidó. Il ne « croi[t] pas que Juan Guaidó ait négocié directement son entrée sur le territoire colombien avec les Rastrojos » : il estime que l'opération a été coordonnée par les autorités colombiennes et demande à celles-ci de « dire la vérité »[52]. Le président colombien, Iván Duque, soutient la version de Guaidó[52].

Soupçons de corruption envers son entourage modifier

En , neuf députés d'opposition sont accusés de corruption par le site d'information vénézuélien armando.info, avec des entrepreneurs colombiens qui participent au programme d'aide alimentaire « Clap », mis en place par Maduro[54]. Guaidó annonce l'ouverture d'une commission d'enquête parlementaire, écrivant sur Twitter : « Je ne permettrai pas que la corruption mette en péril tout ce que nous avons sacrifié »[54]. Les principaux partis d'opposition, Primero Justicia et Volonté populaire, excluent les cinq députés concernés par l’enquête des commissions auxquels ils appartenaient au Parlement[54].

Réélection contestée à la tête du Parlement modifier

Le député d'opposition Luis Parra est élu président du Congrès par les députés chavistes et une partie minoritaire des députés de l'opposition le [55]. De son côté, Juan Guaidó, qui déclare avoir été empêché par la police d'accéder aux locaux du Parlement, est réélu par une centaine de députés de l'opposition dans les locaux du journal El Nacional[56].

Luis Parra a été exclu de Primero Justicia en décembre 2021 après avoir été accusé de corruption[56]. Les États-Unis décident en de placer Luis Parra, ses deux vice-présidents ainsi que quatre autres députés d’opposition qui lui sont proches sur leur liste noire. Leurs actifs sont bloqués et ils ne peuvent plus faire affaire avec des entreprises ou des citoyens américains. Les autorités américaines précisent que ces sanctions « pourraient être retirées s'ils se rangeaient aux côtés du peuple vénézuélien et de Juan Guaido »[57].

Le , Juan Guaidó quitte Volonté populaire[58]. Le lendemain , alors que les forces policières lui faisaient barrage, il parvient à l'intérieur de l'hémicycle de l'Assemblée et prête serment comme président de l'Assemblée nationale après la fin de la séance présidée par son rival Parra[59].

Fin mars 2020, les États-Unis proposent, en échange de la levée des sanctions, la mise en place d'un Conseil d'État composé de membres du Parlement issus des deux camps, afin d’organiser un scrutin législatif et présidentiel dans les six à douze mois et auquel Guaidó et Maduro pourraient participer[60].

Mis en cause par le général à retraite et opposant Cliver Alcala, qui préparait un putsch contre le gouvernement, Juan Guaidó est convoqué par la justice vénézuélienne le 2 avril 2020 pour des accusations de tentative de putsch et de tentative d'assassinat de Nicolas Maduro et Diosdado Cabello, après la découverte en Colombie d'un arsenal militaire appartenant à Cliver Alcala[61].

Fin de mandat constitutionnel et contestations modifier

Après la tenue des élections législatives vénézuéliennes de 2020, la législature sortante décide de se maintenir au pouvoir pour une année supplémentaire sous la forme d'une commission déléguée pour assurer la continuité législative. La nouvelle législature, dominée par le PSUV et ses alliés, s'installe le 5 janvier 2021[62].

Après la fin du mandat de l'Assemblée nationale élue en 2015, l'Union européenne cesse de reconnaître Guaidó comme président par intérim. La Colombie et l'administration Biden continuent à soutenir celui-ci[63]. Il perd aussi le soutien de pays comme l’Argentine, le Mexique, le Pérou et la Colombie, après le basculement de ces pays de la droite à la gauche[64].

En 2021, Juan Guaido a perdu une grande partie de son leadership sur l'opposition vénézuélienne et apparait très impopulaire auprès de la population (environ 10 % de soutien dans les enquêtes d’opinion locales). Une partie de l'opposition lui désobéit et participe aux élections législatives de 2020, et aux régionales et municipales de 2021. Henrique Capriles et Henri Falcon, favorables à la voie électorale contre le chavisme, critiquent la stratégie du boycott, la considérant « stérile, incapacitante et démobilisatrice »[65].

Des figures marquantes de l'opposition lâchent Juan Guaidó, lui demandant de mettre fin à une « présidence intérimaire » trop discréditée dans la population[30]. En décembre 2021, Julio Borges, qui était son ministre des Affaires étrangères, démissionne à son tour et demande la fin du cabinet intérimaire, affirmant que « nous ne pouvons plus continuer avec une bureaucratie, qui l’an dernier a atteint les 1 600 personnes » et dénonçant trop « d’erreurs et de scandales »[30].

En décembre 2022, 69 des 112 députés d'opposition réclament la fin du « gouvernement par intérim »[64]. Le 27 décembre, trois partis d'opposition (le G3 : Action démocratique, Justice d’abord et Un nouveau temps) se prononcent en faveur de la fin de ce gouvernement[66].

En octobre 2023, Le Vénézuela émet un mandat d'arrêt international contre Juan Guaidó accusé de trahison, d’usurpation de fonctions, de blanchiment d’argent et d’association en vue de commettre un crime[67].

Prises de position modifier

Dans un entretien accordé au Monde en , Juan Guaidó définit ainsi son positionnement politique : « Je suis de centre gauche sur les questions sociales. Je partage une grande partie des valeurs de la social-démocratie, en particulier sur les questions liées à la diversité, les avancées en matière de droits. Sur le plan économique, on peut dire que je suis du centre, tendance libérale »[68]. Il affirme alors que ses priorités dans le domaine social sont « la mise en place de politiques d’assistance sociale, d’inclusion, d’autonomisation et d’égalité des sexes » et dans le domaine économique « la libre entreprise de marché, l’autonomisation de l’entrepreneuriat et la compétitivité »[68].

Dans un entretien accordé au Grand Continent en , Juan Guaidó refuse que l'on puisse considérer l'opposition entre Nicolás Maduro et lui-même comme l'expression d'un clivage entre la droite et la gauche : « Le Venezuela n’est pas une question de droite ou de gauche, mais de dictature ou de démocratie. Ce n’est pas non plus une question d’aspiration ou de caprice personnel. C’est le désir d’un peuple de pouvoir respirer librement »[69].

D'après le professeur émérite de civilisation américaine, Pierre Guerlain, dans une chronique publiée dans la revue Recherches internationales, « Guaidó est le visage avenant qui cache ses soutiens d’extrême-droite : son projet politique n’est pas humanitaire ou démocratique mais proche de Bolsonaro et d'Abrams »[70]. Selon l'analyste Phil Gunson de l'International Crisis Group, Juan Guaidó est un modéré[71]. Le gouvernement de Maduro classe selon Libération Volonté populaire, le parti de Guaidó jusqu'en 2020, à l'extrême droite, une classification qui est contestée par l'opposition (comme le député et militant LGBT Rosmit Mantilla) et plusieurs médias (Le Monde, Le Huffington Post) qui le placent parfois au centre gauche. Libération précise finalement : « D'après plusieurs spécialistes interrogés pour l’occasion, le terme d’extrême droite est avant tout européen, et n’est effectivement pas approprié a fortiori pour décrire adéquatement l'opposition vénézuélienne »[72].

Pour la politologue Julia Buxton, qui identifie trois grandes tendances au sein de l'opposition vénézuélienne, celle emmenée par Juan Guaidó et son parti Volonté populaire (VP) incarne « l’aile la plus radicale, la plus proche de Washington et la moins ouverte au compromis ». Soutenue financièrement par l'Agence des États-Unis pour le développement international (Usaid) et la Fondation nationale pour la démocratie (NED), elle bénéficie d'un accès privilégié aux médias américains et européens. Elle refuse généralement de participer aux élections afin de ne pas donner de légitimité à un « régime autoritaire » et mise sur le renversement du gouvernement par des méthodes musclées[73].

Juan Guaidó se rend à Lima lors des élections de 2021 au Pérou pour faire campagne avec la candidate de la droite populiste Keiko Fujimori, appelant à « sauver le pays » du candidat de gauche Pedro Castillo[74].

Il envoie une vidéo de soutien à Jair Bolsonaro pour la présidentielle de 2022 au Brésil[75].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. En concurrence avec Nicolás Maduro.
  2. Pendant cette période, Juan Guaidó se considère toujours en fonction comme président de l'Assemblée nationale, ainsi que la majorité des députés élus en 2015. En concurrence avec Luis Parra à partir du 5 janvier 2020.

Références modifier

  1. Prononciation en espagnol d'Amérique retranscrite selon la norme API.
  2. (es) Infobae, « La Asamblea Nacional opositora ratificó a Juan Guaidó como presidente encargado de Venezuela y del Parlamento », (consulté le )
  3. (es) Agencia EFE, « EEUU afirma que aún reconoce a Guaidó como "presidente interino" de Venezuela », sur swissinfo.ch, (consulté le )
  4. « 5 choses à savoir sur Juan Guaido, président autoproclamé du Venezuela », sur L'Obs (consulté le )
  5. « Juan Guaido, le "gamin" qui défie Maduro au Venezuela », sur FranceSoir (consulté le )
  6. Laurence Debray, « Venezuela : La main tendue au peuple », Paris Match, semaine du 31 janvier au 6 février 2019, p. 48-53.
  7. (es) Prensa VPA, « Diputado por Vargas Juan Guaidó » (consulté le )
  8. « Au Venezuela, l’opposition devient bicéphale avec la libération de Leopoldo Lopez », sur France 24, (consulté le )
  9. « Leopoldo López, l'opposant vénézuélien derrière l'ascension de Juan Guaido », sur Le Figaro, (consulté le )
  10. (es) Clarín.com, « Quién es Juan Guaidó, el nuevo presidente del Parlamento venezolano que desafía a Nicolás Maduro », (consulté le )
  11. « Venezuela: le Parlement déclare illégitime le nouveau mandat de Maduro », sur Libération.fr (consulté le )
  12. « Venezuela : quatorze pays ne reconnaîtront pas le second mandat de Nicolas Maduro », sur Le Monde.fr (consulté le )
  13. a et b « Venezuela : le Parlement appelle à la mobilisation pour un « gouvernement de transition » », Le Monde (journal), (consulté le )
  14. « Vénézuela - Le parlement déclare Nicolas Maduro illégitime », (consulté le )
  15. a et b Anne Denis, « Quatre questions pour comprendre la crise au Venezuela », Slate, (consulté le )
  16. (en) « Venezuela opposition leader briefly detained », sur BBC News (consulté le )
  17. Patrick Bèle, « Venezuela : le président du parlement brièvement arrêté », Le Figaro, (consulté le )
  18. « Venezuela: brève arrestation du président de l'Assemblée nationale - Amériques - RFI », sur RFI (consulté le )
  19. Venezuela : le président du Parlement s’autoproclame « président en exercice », Le Monde, 23 janvier 2019.
  20. « Venezuela : Guaido se proclame président et obtient la reconnaissance de Trump », Le Figaro, (consulté le )
  21. « Venezuela : Brésil, Colombie, Pérou et Canada reconnaissent le président par intérim », Le Figaro, (consulté le )
  22. « Venezuela : la France, l’Allemagne et l’Espagne reconnaissent Juan Guaido comme président par intérim », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  23. (es) « Rusia y China le expresan su respaldo a Nicolás Maduro », sur CNN, (consulté le )
  24. « Venezuela : ces pays qui soutiennent toujours Maduro », sur Europe 1 (consulté le )
  25. « Venezuela: Guaido n'écarte pas une intervention militaire des États-Unis », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  26. Le Point, magazine, « Venezuela : Guaidó ne ferme pas la porte à une intervention militaire américaine », sur Le Point (consulté le )
  27. AFP, « Juan Guaido interdit de quitter le Venezuela », La Tribune de Genève,‎ (lire en ligne).
  28. « Venezuela : Juan Guaido de retour à Caracas malgré les risques d'arrestation », sur France 24 (consulté le )
  29. Reuters, « Venezuela: Guaido ne relâche pas la pression sur Maduro », Challenges,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  30. a b et c « Au Venezuela, la farce de la présidence intérimaire », sur LEFIGARO, (consulté le )
  31. « Visé par une enquête pour « sabotage », Guaido promet de « sortir le Venezuela de la pénombre » », sur Radio-Canada.ca (consulté le )
  32. a b c et d « Venezuela : Guaido révoqué de son poste de président du Parlement et déclaré inéligible », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  33. (es) Jackelin Díaz Larrazábal, « Inhabilitación de Juan Guaidó podría desencadenar medidas ante el CNE », El Nacional, (consulté le )
  34. « Venezuela : la Cour suprême réclame la levée de l’immunité parlementaire de Guaido », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  35. (es) « El Tribunal Supremo de Venezuela solicita revocar la inmunidad parlamentaria de Juan Guaidó », BBC Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  36. « Venezuela : l’Assemblée constituante lève l’immunité de Juan Guaido », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  37. « Venezuela: l'UE condamne la levée de l'immunité de Guaido », Le Figaro, (consulté le )
  38. Le Point, magazine, « Venezuela : le parquet ouvre une enquête contre l'opposant Guaido pour "haute trahison" », sur Le Point (consulté le )
  39. Gilles Biassette, « Venezuela : l’opposition lance l’« Opération Liberté » », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  40. « Au Venezuela, pro-Maduro et pro-Guaido poursuivent la guerre d'usure », France 24, (consulté le )
  41. « Venezuela : confusion à Caracas après le soulèvement de militaires contre Maduro », Le Figaro, (consulté le )
  42. a et b « Venezuela : Juan Guaido revendique un soutien militaire, Caracas dénonce "une tentative de putsch" », France 24, (consulté le )
  43. « Venezuela. Le ministre des Affaires étrangères accuse les États-Unis d’un coup d’État « organisé à Washington » », Ouest France, (consulté le )
  44. Angeline Montoya, « Quatre questions sur l’opération « Liberté » de Juan Guaido au Venezuela », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  45. « Au Venezuela, Guaido courtise l’armée, à laquelle Maduro demande de se tenir prête », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  46. « Venezuela : Maduro à l’offensive contre les « putschistes » », L'Obs, (consulté le )
  47. « Venezuela : ce qu’il faut savoir après deux jours d’affrontements », Le Parisien, (consulté le )
  48. « Venezuela: Guaido appelle à poursuivre les protestations après une tentative de soulèvement », Le Point, (consulté le )
  49. « Venezuela, Juan Guaido appelle à une grève générale », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
  50. « Venezuela : une manifestante tuée par balle », Le Parisien, (consulté le )
  51. « Venezuela: Guaido mobilise plusieurs milliers de manifestants contre Maduro », sur Le Point, lepoint.fr, (consulté le ).
  52. a b c et d « Colombie: Juan Guaido photographié aux côtés de paramilitaires, la polémique enfle », sur RFI, (consulté le )
  53. Agence France-Presse, « Venezuela: enquête contre Guaidó pour des 'liens' avec des narcotrafiquants colombiens », La Presse, 13 septembre 2019, en ligne.
  54. a b et c « Venezuela : des proches de Juan Guaido soupçonnés de corruption », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  55. « Au Venezuela, Nicolas Maduro divise le camp de Juan Guaido », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  56. a et b « Imbroglio autour de la présidence du Parlement », sur 24heures.ch/ (consulté le ).
  57. « Les sanctions américaines contre le Venezuela, une politique peu efficace », sur RFI,
  58. (es) « Guaidó se separa de Voluntad Popular para enfocarse en la presidencia interina », sur EL NACIONAL, elnacionalfb, (consulté le ).
  59. Le Figaro avec AFP, « Venezuela: Guaido prête serment comme président du Parlement depuis le perchoir », sur Le Figaro.fr, (consulté le )
  60. Zone International - ICI.Radio-Canada.ca, « Venezuela : Washington renonce à renverser le président Nicolas Maduro », sur Radio-Canada.ca, (consulté le ).
  61. « Venezuela: Juan Guaido appelé à comparaître devant le procureur général », sur RFI, RFI, (consulté le ).
  62. « Venezuela : Nicolas Maduro installe son pouvoir au Parlement, Juan Guaido promet de résister », sur Le Monde.fr, Le Monde, (ISSN 1950-6244, consulté le ).
  63. « L'UE ne reconnaît plus Juan Guaido comme président légitime du Venezuela », sur LEFIGARO, lefigaro (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  64. a et b « Au Venezuela, Juan Guaido lâché par une grande partie de ses soutiens », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  65. « Les prémices d’une sortie de crise pour le Venezuela ? », sur IRIS,
  66. « Au Venezuela, l’opposition met fin au “mandat” de Juan Guaidó », Le Monde, 28 décembre 2022.
  67. « Le Venezuela émet un mandat d’arrêt contre le chef de l’opposition Juan Guaido », Le Monde, 06 octobre 2023.
  68. a et b Jean-Pierre Bricoure, Juan Guaido : « Personne au Venezuela ne s’immolera pour Maduro », Le Monde, 8 février 2019.
  69. Marine Torrent, Florent Zemmouche, « « Notre principale victoire a été de résister », une conversation avec Juan Guaidó », sur Le Grand Continent, (consulté le ).
  70. Pierre Guerlain, « Le Venezuela dans le brouillard de la guerre de l'information »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), Le Média, (consulté le )
  71. Claire Meynial, « Les États-Unis n'ont aucune envie d'intervenir militairement au Venezuela », sur Le Point (consulté le )
  72. Emma Donada, « Venezuela: Juan Guaidó est-il de droite, voire d'extrême-droite ? », sur Libération.fr, (consulté le )
  73. (de) Julia Buxton, « Was will die Opposition in Venezuela? »
  74. Sudouest fr avec AFP, « Le chef de l'opposition vénézuélienne appelle à « sauver le Pérou » », sudouest,‎ (ISSN 1760-6454, lire en ligne)
  75. (pt-BR) « Em vídeo a Bolsonaro, Guaidó diz esperar que Brasil não seja aliado de uma ditadura », sur R7.com

Voir aussi modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Article connexe modifier

Liens externes modifier