Lapin

espèce de petits mammifères (famille des Léporidés)
Lapin
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Lapin » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Description de cette image, également commentée ci-après

Taxons concernés

Plusieurs espèces dites « lapins »,
classées dans la famille des Leporidae,
dans les genres suivants :

Le mot lapin (/lapε̃/) est un terme très général qui désigne en français certains animaux lagomorphes à longues oreilles. On les différencie des lièvres par une silhouette moins élancée et par les petits qui naissent aveugles et nus, cachés dans un nid creusé au sol. Ces animaux ne correspondent donc pas à un niveau précis de classification scientifique.

« Lapin » est en fait un nom vernaculaire ambigu, désignant une partie seulement des différentes espèces de mammifères classées dans la famille des Léporidés, une famille qui regroupe à la fois les lièvres et les lapins. Longtemps classés dans l'ordre des rongeurs, ils sont maintenant regroupés dans un ordre à part : les Lagomorphes.

En employant le terme « lapin », on fait toutefois référence le plus souvent au lapin domestique issu du lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus), l'espèce sauvage d'origine européenne qui s'est répandue un peu partout, puisqu'elle est à la base des multiples races de lapins élevées à présent dans le monde entier, y compris des lapins nains. Cependant, les lapins ne se limitent pas à cette seule espèce européenne : il existe en effet plus d'une vingtaine d'espèces de lapins sauvages dans le monde, réparties dans dix genres biologiques, mais dont plusieurs sont menacées d'extinction et protégées au XXIe siècle.

Le lapin est un gibier traditionnel, classé en cuisine avec les volailles et il est un mets apprécié dans de nombreux pays. C'est aussi un animal très présent dans de nombreux domaines culturels. L'« animal aux longues oreilles » est évoqué dans l'art et la littérature tout autant que dans la culture populaire, la mythologie et la symbolique de plusieurs continents. De nombreux personnages de fiction célèbres sont des lapins, notamment dans l'univers enfantin. Le mot « lapin » est par ailleurs utilisé aussi bien comme patronyme que comme marque commerciale.

Terminologie modifier

Le substantif masculin[1],[2],[3] lapin (prononcé [lapɛ̃][2]) est dérivé de lapereau[1],[2] par changement de suffixe[2]. Il est attesté au XVe siècle[1],[2].

Les différentes espèces modifier

Les lapins sont présents un peu partout sur la planète et se répartissent en dix genres, tous classés dans la famille des léporidés, avec leurs proches parents les lièvres. Ce ne sont donc pas des rongeurs mais des lagomorphes, une branche cousine qui comprend les lièvres, les lapins et les pikas.

Remarque : Les lapins domestiques sont tous issus de l'espèce Oryctolagus cuniculus, qui est à l'origine de toutes les races de lapin sélectionnées en élevage : voir la Liste des races de lapins.

Les lapins sont répartis dans les genres suivants de la famille des Leporidae : Brachylagus, Bunolagus, Caprolagus, Nesolagus, Oryctolagus (lapin commun), Pentalagus, Poelagus marjorita, Pronolagus, Romerolagus et Sylvilagus (ou lapins d'Amérique). C'est-à-dire que les Léporidés sont presque tous des lapins, à l'exclusion du genre Lepus qui rassemble les lièvres. Sept de ces genres ne comprennent qu'une seule espèce de lapin, on dit que ce sont des genres monospécifiques. Le genre Nesolagus regroupe deux espèces, le genre Pronolagus en compte trois et le genre Sylvilagus rassemble quinze espèces, soit au moins 27 espèces différentes de lapins en tout.

Caractéristiques des lapins modifier

Dessin ancien montrant un lapin et en dessous son squelette
Planche zoologique : le squelette du lapin.

Les lapins sont des mammifères herbivores. Leurs caractéristiques générales sont celles des Léporidés, avec des nuances pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations sur leur comportement ou leur physiologie respective.

Morphologie du lapin.

Description modifier

Ces mammifères sont des proies plus grosses que la plupart des rongeurs, donc très recherchées par de nombreux carnivores. Ils tentent en permanence d'échapper à quantité de prédateurs, dont l'homme, grâce à une excellente vue à 360°, leurs grandes oreilles à l'ouïe fine et une morphologie particulièrement adaptée à la course. Leurs longues et puissantes pattes arrière repliées sous le corps leur permettent en outre de bondir ou de se tenir assis pour observer leur environnement.

Le dimorphisme sexuel est peu apparent entre le mâle et la femelle, même si la femelle est de constitution plus fine avec un bassin plus large. Seul un examen des parties génitales permet de différencier les jeunes individus entre eux. Toutefois, un fanon - sorte de double menton qui sert de réserve de graisse - est parfois bien visible chez la femelle adulte tandis qu'il est quasi inexistant chez le mâle, à moins d'être atteint d'obésité[4].

Le poids et la taille des lapins adultes varient grandement selon l'espèce biologique : un Lapin pygmée (Brachylagus idahoensis) fait en moyenne 25 cm de long (de 23,5 à 29,5 cm[5]) et pèse 400 g environ (entre 246 et 462 g[5]), tandis qu'un Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) peut mesurer jusqu'à 50 cm (de 38 à 50 cm[6]) pour un poids maximal de 2,5 kg (de 1,5 à 2,5 kg[6]). La différence est encore plus considérable si on considère les races d'élevage de lapins domestiques puisqu'une race comme le géant des Flandres peut faire plus de 10 kg à l'âge adulte et même certains individus dépasser les 20 kg pour plus d'un mètre de long[7].

Mode de vie modifier

Contrairement aux lièvres, tous les lapins vivent en groupe et creusent des terriers qui peuvent être complexes quand le terrain, ou garenne, est favorable. Ils se distinguent aussi de leurs cousins lièvres par le fait que les lapereaux naissent nus et aveugles. Les petits doivent rester cachés dans un nid tapissé du poil ventral de leur mère, creusé à même le sol ou au fond d'un terrier. Ils sont soignés et allaités par la lapine[8] durant plusieurs semaines, en début et en fin de journée, avant d'être capables de se débrouiller seuls. Vers deux semaines, ils commencent à grignoter des végétaux puis, vers quatre à cinq semaines, ils suivent leur mère avant de prendre leur indépendance. Une femelle peut avoir de trois à cinq portées par an, après une durée de gestation qui dure environ un mois. Le nombre ou le poids à la naissance des lapereaux est très variable en fonction de la taille de la portée et selon les espèces ou les races[9].

Strictement herbivores, les lapins se nourrissent à la belle saison surtout d'herbes diverses et de plantes fourragères. En hiver, les lapins n'hibernent pas, ils grignotent en revanche un peu tout ce qu'ils peuvent trouver comme végétation comestible. Le Lapin de Nuttall est même capable de grimper sur des troncs d'arbres inclinés pour trouver un peu de verdure en zone désertique. Comme tous les léporidés, ils pratiquent la cæcotrophie qui consiste à ingérer certaines de leurs déjections partiellement digérées pour en récupérer les derniers nutriments et micro-organismes. Les autres crottes forment des groupes de boulettes très sèches, abandonnées sur leurs lieux de pâturage. Une autre pratique d'hygiène commune avec les lièvres consiste à prendre des bains de poussière dans une dépression du sol, sec et gratté[9].

La stratégie de survie des lapins consiste à rester toujours en vue d'un refuge possible. De son côté, la hase ne rejoint le nid qu'à l'aube ou au crépuscule, restant loin des lapereaux le reste du temps afin de ne pas signaler ses petits aux prédateurs. Si l'un des membres de la colonie repère un danger, il ne crie pas mais tape rapidement le sol du pied pour alerter ses congénères, mais quand il est capturé et craint pour sa vie, il pousse un glapissement, sorte de puissant cri aigu. En cas d'alerte, les lapins sont capables de rester très longtemps immobiles pour passer inaperçus, ne prenant la fuite qu'au dernier moment, en zigzaguant pour dérouter le poursuivant[9].

Ces animaux sont surtout actifs à l'aube et au crépuscule. Durant le jour, ils se cachent par exemple dans les buissons, sous les souches ou les tas de bois ou encore les vieux bâtiments agricoles. Ils n'hibernent pas et par grand froid cherchent refuge dans un terrier qu'ils creusent eux-mêmes ou abandonné par un autre animal[9].

Malgré toutes ces précautions, un lapin vit rarement très vieux dans la nature. Quand ils ne meurent pas en bas âge, dévorés par des serpents et des petits carnivores comme les Mustélidés, les chatsetc. ou bien broyés dans leur nid par les engins agricoles, les adultes sont capturés bien avant d'atteindre un âge avancé par des prédateurs plus costauds (rapaces nocturnes ou diurnes, Canidés, Félins, , etc.). Les hivers trop rigoureux ou au contraire sans neige suffisante pour s'enterrer leur sont fatals, à moins qu'ils ne soient décimés par les zoonoses. Les lapins sont également chassés par l'homme ou écrasés le long des routes, si bien que leur espérance de vie moyenne est d'une année dans la nature, même s'ils peuvent vivre deux ans ou plus en théorie[9].

Pour leur part, les lapins domestiques de compagnie peuvent vivre une dizaine d'années, s'ils sont bien soignés. Certains individus battent des records de longévité en dépassant une quinzaine d'années[10].

Impact écologique modifier

gravure ancienne montrant un renard avec un lapin dans la gueule et des chasseurs au loin
Les renards et les hommes sont parmi les principaux prédateurs des lapins.
Cactus aux raquettes grignotées et sectionnées
Opuntia saccagé en hiver dans un désert par des lapins affamés.
un grand félin tacheté, vu de face
Le Lynx ibérique est directement menacé par l'épidémie décimant les lapins dont il se nourrit dans cette péninsule.

Les lapins ont une capacité de reproduction importante avec plusieurs portées par an de plusieurs petits. Certaines espèces peuvent même se montrer très envahissantes quand les conditions leur sont favorables. Avec cinq portées par an pouvant compter chacune jusqu'à douze petits, on a calculé que la descendance théorique d'un seul couple de lapins de garenne pourrait atteindre le chiffre de 1 848 individus à la première génération, si tout facteur de mortalité précoce était écarté[11]. C'est ainsi que 24 lapins de garenne introduits en 1874 ont suffi à submerger l'Australie qui a compté jusqu'à trente millions d'individus, faute de prédateurs et de virus pour limiter leur prolifération[12].

Oryctolagus cuniculus Tasmania 2

Même dans le cas d'une espèce volontairement introduite et qui se reproduit modérément, celle-ci peut perturber l'écosystème. Elle peut être un vecteur de maladies, ou de parasites, et occuper la niche écologique des espèces indigènes en causant notamment des dégâts sur la végétation. Ce fut par exemple le cas lors des essais d'introduction en Europe de lapins américains (Sylvilagus sp.) et en particulier du Lapin de Floride (Sylvilagus floridanus). En 1989, l'Union européenne a finalement mis fin à l'expérience en préconisant l'éradication totale des spécimens survivants déjà introduits[13].

Toutefois, les maladies comme la myxomatose ou la fièvre hémorragique virale, la réduction ou la dégradation de leur habitat naturel, que ce soit sous l'action de l'homme ou des changements climatiques[14], ou bien la chasse excessive ont progressivement réduit certaines populations de lapins, faisant craindre la disparition locale ou totale de bon nombre d'espèces. Le Lapin riverin par exemple a perdu 60 % de ses effectifs entre 1990 et 2010 environ, par perte de son habitat. Or ces léporidés font partie des espèces clé de voûte, d'importance vitale pour bon nombre de prédateurs qui se retrouvent affectés par leur déclin. Même le prolifique Lapin de garenne est menacé dans sa péninsule Ibérique d'origine depuis la fin du XXe siècle, à cause de l'épidémie de fièvre hémorragique, mettant en danger du même coup le Lynx ibérique (Lynx pardinus) ainsi que l'Aigle ibérique (Aquila adalberti). On comprend donc les enjeux qu'il y a à mettre en place des mesures de protection de ces animaux comme le préconise l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN)[15].

Dénominations modifier

Le lapin domestique est la forme domestiquée du Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus) et le Lapin nain un lapin domestique de moins de 2 kg.

Pour le nom des races de lapins domestiques voir la Liste des races de lapins.

Noms en français des espèces et noms scientifiques correspondants modifier

Liste alphabétique de noms vernaculaires attestés[16] en français.

Note : Cette liste exclut les races de lapins domestiques. Certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones.

Terminologie francophone modifier

La dénomination qui peut désigner ces animaux change selon les cas :

Le terme lapin est le terme générique le plus utilisé. Son étymologie est incertaine. Il pourrait venir de « lapereau »[25] et dériver d'une interférence entre le terme « laper » (manger avec avidité) et de « levraut » (petit lièvre), ce dernier provenant de « lapriel » (du latin : leporellus, levraut).

Avec un ou deux N, le terme con(n)in ou con(n)il, au féminin con(n)ille[26], désigne le lapin dans les textes anciens, il dérive du latin cuniculus, mot d'origine ibérique[26]. On retrouve cette racine ancienne dans le castillan conejo, le portugais coelho, le catalan conill, l'italien coniglio, l'occitan conilh (qui coexiste avec lapin), le breton konifl, l'alsacien Kénjele, le néerlandais konijn ou l'allemand Kaninchen. Ce terme a été remplacé en français, probablement au XIVe siècle, par celui de « lapin »[25]. De même en anglais le terme ancien coney a fait place à rabbit au XVIIIe siècle.

La femelle du lapin domestique est la « lapine » (/lapin/), tandis que la « hase » est celle du lapin de garenne, comme pour le lièvre. Le « bouquin » ou « bouquet » désigne le mâle lapin comme le lièvre (rare) et le « lapereau » est leur petit. « Lapiner » veut dire mettre bas[23].

Le cri de détresse du lapin se dit clapir (clapissement), glapir (glapissement), ou couiner (couinement).

Une « garenne » était autrefois une zone de chasse gardée pour le seigneur et désigne à présent l'espace où les lapins creusent leur terrier dans la nature[25], une « lapinière » est un élevage de lapins et un « clapier » un ensemble de cages à lapins[23].

La « cuniculture » désigne l'élevage du lapin domestique.

Les lapins et l'homme modifier

Domestication modifier

Le lapin a été domestiqué tardivement au XVe siècle, c'est le seul animal d'élevage originaire d'Europe[27].

Le lapin domestique est exclusivement issu de la domestication d'une seule espèce : le Lapin de garenne (Oryctolagus cuniculus)[28]. Son élevage, appelé cuniculture, s'est développé à partir du Moyen Âge.

À lui seul Oryctolagus cuniculus est à l'origine des multiples races de lapins domestiques élevées à présent dans le monde entier[29] mais stabilisées uniquement à partir de la seconde moitié du XIXe siècle[30].

Ces diverses races ont été progressivement développées grâce à l'élevage sélectif de ces animaux par l'homme. Elles présentent une très vaste gamme de tailles et de couleurs de robe et sont chacune adaptée à l'un de ces usages. Les grandes races (de 5 à 7 kg et plus) étaient destinées à la production de viande, bien que négligées par la suite dans l'élevage industriel. Les races moyennes (de 2,5 à 5,5 kg maximum) et petites races (idéalement de 2 à 3,5 kg) sont exploitées selon leurs qualités respectives, notamment les races à pelage spécial pour la fourrure ou le tissage (angora). Enfin, les races « naines » (de 0,8 à 2 kg maximum) sont généralement utilisées comme animal de compagnie[31].

Économie modifier

Chaque année, 320 millions de lapins sont élevés pour leur viande en Europe, et 99 % d’entre eux sont enfermés en cage[32].

Les conditions d’élevage sont parfois contestées : « Les cages les empêchent d’exprimer leurs comportements naturels, comme se mettre debout, faire des bonds, creuser, ronger, et leur causent des blessures et un stress permanent », selon le CIWF France. Les lapins d'élevage passent leur vie entière en cage, dans des espaces étroits : ils naissent dans de petites cages grillagées hors-sol et y restent jusqu’à leur mort, soixante à quatre-vingts jours plus tard. Les lapines reproductrices sont quant à elles maintenues isolées et confinées pendant 13 à 24 mois jusqu’à leur abattage. Compte tenu des zoonoses inhérentes à la fois à l’espèce et à ce mode d’elevage, le recours aux produits vétérinaires, dont les antibiotiques est fréquent (les lapins sont les animaux les plus exposés à ces médicaments, devant les volailles et les porcs)[32].

Les lapins sauvages de toutes espèces sont chassés (ou braconnés) depuis toujours pour leur chair très largement appréciée, dont rôtie, en pâté ou en civet.

L'élevage familial en clapier a été pratiqué dès l'an 1000[33], puis s'est intensifié avec l'apparition de l'élevage industriel. Son but premier était la production de viande, mais il permet également la production de poils et de fourrures.

Par ailleurs, les lapins sont depuis plusieurs décennies et aujourd'hui encore employés comme modèles dans les laboratoires, pour tester l'innocuité de divers produits cosmétiques notamment, ou par exemple pour tester la reprotoxicité ou toxicité cellulaire de certains métaux tels que le cuivre[34],[35].

Les lapins (souches nanifiées notamment) peuvent également devenir des animaux de compagnie, du fait de leur caractère placide. Le marché du lapin nain, notamment, se développe à la fin du XXe siècle et en 2003 c'est le petit mammifère préféré des Français[36].

Leur peau a actuellement une valeur économique moindre que dans le passé où elle donnait lieu à un commerce traditionnel, récupérée par les chiffonniers, dits aussi « marchands de peaux de lapins » qui passaient à domicile collecter les peaux issues des élevages familiaux[30]. Elle forme une colle réputée la colle de peau de lapin.

L'introduction d'une nouvelle espèce de lapin dans des contrées où ils n'ont pas de prédateur, comme le lapin de garenne, d'origine européenne, provoqua en Australie de nombreux dégâts écologiques et en fait une espèce invasive difficile à contenir[12].

Les lapins dans la culture modifier

Un sachet et une bout de patte blanche
Patte de lapin porte bonheur

Le lapin, sans référence à aucune espèce précise, est très présent dans la culture populaire et enfantine, ainsi que dans la mythologie. Le lapin est aussi fortement associé à la fête de Pâques.

Redouté par les marins qui ne prononcent jamais son nom, sous peine de porter malheur, et le désignent par des périphrases comme « l'animal aux longues oreilles », « cousin du lièvre », il est au contraire adopté comme symbole dans des cultures et des professions très diverses, un peu partout dans le monde.

L'univers du marketing s'en est également emparé, créant des mascottes célèbres. Le multimédia est également touché, notamment avec les lapins crétins d'Ubisoft.

Dans les jeux vidéo, les lapins peuvent être des ennemis. Dans Super Mario Odyssey par exemple, les Broodals, des lapins aux différentes formes, sont les minis boss du jeu. On peut aussi les trouver dans des productions indépendantes comme Braid, créé par Jonathan Blow, où les lapins tueront le joueur au premier contact.

Dans la littérature, Richard Adams fait des lapins les protagonistes de son roman Les Garennes de Watership Down, et détaille leur société inventivement. Toutefois, Lewis Carroll avait déjà mis en scène des lapins, dans son roman Alice au Pays des Merveilles, qui remplissaient les rôles de laquais au service de la Reine de Cœur.

En motifs, en peluches ou en personnages de fiction, les lapins font partie des classiques de l'univers enfantin, notamment Bugs Bunny, personnage célèbre et mascotte de la compagnie Warner Bros.

Dans le calendrier républicain, Lapin était le nom donné au 15e jour du mois de nivôse[37].

Notes et références modifier

  1. a b et c « Lapin », dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 19 novembre 2016].
  2. a b c d et e Informations lexicographiques et étymologiques de « lapin » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales [consulté le 19 novembre 2016].
  3. Entrée « lapin », sur Dictionnaires de français en ligne, Larousse [consulté le 19 novembre 2016].
  4. « Un fanon de compétition » (consulté le )
  5. a et b Brachylagus idahoensis sur le site Animal Diversity Web (ADW), consulté le 25 nov. 2013
  6. a et b Oryctolagus cuniculus sur le site Animal Diversity Web (ADW), consulté le 25 nov. 2013
  7. (en) Tara Brady, It's the B-easter bunny! Meet the world's biggest rabbit who is 4ft 4inches and weighs a whopping 3.5 stone, dans le Daily mail du 7 April 2012, consulté le 25 nov. 20113.
  8. Appelée aussi « hase » pour le Lapin de garenne, comme la femelle du lièvre
  9. a b c d et e (en) Rabbits, sur le site du Washington Department of Fish & Wildlife, consulté le 24 novembre 2013
  10. Soins du vieux lapin, sur le site Marguerite & Cie, consulté le 28 novembre 2013.
  11. (es)Conejo, www.sierradebaza.org.
  12. a et b Jean Demangeot, Les milieux « naturels » du globe, Paris, Armand Colin, 10e édition, 2002, p. 105.
  13. Recommandation no R (85) 14 du Comité des ministres aux états membres relative à l'introduction du lapin américain (sylvilagus sp) en Europe, par le Conseil de l'Europe, Comité des ministres.
  14. (en) Rabbit Species Threatened By Climate Change, Huffpost Green, consulté le .
  15. (en) Year of the Rabbit – species hopping out of view?, , www.iucn.org, consulté le .
  16. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  17. a b c d e f g h i j k l m n o p q et r Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  18. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0-444-51877-0), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  19. a b c d e f et g William H. Burt et Richard P. Grossenheider (trad. de l'anglais), Les Mammifères d'Amérique du Nord (au Nord du Mexique), La Prairie, Broquet, , 295 p. (ISBN 2-89000-331-0), p. 209-212
  20. « Protéger la nature c’est respecter la vie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), document pdf de Act for Nature, 2010.
  21. Sandra Besson, UICN : Près d'une espèce de lapin sur quatre est menacée publié le 09/02/2011 sur Actualites news environnement, consulté le 20 mars 2018.
  22. Parfois par traduction littérale de l'anglais European rabbit. Exemple d'usage dans un document scientifique : Description des principales causes des maladies digestives chez le lapin européen (Oryctolagus cuniculus)..
  23. a b c et d Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  24. a et b Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
  25. a b et c Informations lexicographiques et étymologiques de « lapin » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  26. a et b Informations lexicographiques et étymologiques de « connil » dans le Trésor de la langue française informatisé, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales
  27. Achilles Gautier, Alfred Muzzolini, La Domestication, Errance - 1990
  28. European (Domestic) Rabbit site Comparative Mammalian Brain Collection(en)
  29. (en) Référence Animal Diversity Web : Leporidea
  30. a et b Origine du lapin et domestication sur cuniculture
  31. Le classement des races sur le site de la Fédération Française de Cuniculiculture, consulté le 23 novembre 2013
  32. a et b Audrey Garric, « Le Parlement européen se prononce pour la fin des lapins en cage » Accès libre, Le Monde, (consulté le ).
  33. Cécile Callou, De la garenne au clapier : étude archéozoologique du Lapin en Europe occidentale, Éd. Mémoires du Muséum d'Histoire Naturelle - 2003 Lire un résumé de ce document.
  34. Roychoudhury, S., Massanyi, P., Bulla, J., Choudhury, M. D., Straka, L., Lukac, N.,... & Bardos, L. (2010). In vitro copper toxicity on rabbit spermatozoa motility, morphology and cell membrane integrity. Journal of Environmental Science and Health Part A, 45(12), 1482-1491|résumé
  35. Slivkova, J., Massanyi, P., Pizzi, F., Trandzik, J., Roychoudhury, S., Lukac, N.,... & Almasiova, V. (2010). In vitro toxicity of mercuric chloride on rabbit spermatozoa motility and cell membrane integrity. Journal of Environmental Science and Health Part A, 45(6), 767-774.
  36. S.P. Farjou, L’activité nouveaux animaux de compagnie et ses perspectives d’évolution dans les cliniques vétérinaires françaises : résultats d’une enquête en haute-garonne, thèse de doctorat vétérinaire présentée et soutenue publiquement en 2005 devant l’université Paul-Sabatier de Toulouse, p. 27.
  37. Ph. Fr. Na. Fabre d'Églantine, Rapport fait à la Convention nationale dans la séance du 3 du second mois de la seconde année de la République Française, p. 19.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

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Bibliographie modifier

Sciences modifier

  • (fr) Callou C. (1995), Modifications de l'aire de répartition du Lapin (Oryctolagus cuniculus) en France et en Espagne, du Pléistocène à l'époque actuelle. État de la question. Anthropozoologica, 21 : 95-114.
  • Societé d'ethnozootechnie, Le lapin : aspects historiques, culturels et sociaux, Paris (no 27), (1re éd. 1981), 118 p. (lire en ligne).

Littérature modifier

Liens externes modifier