Lens (Pas-de-Calais)

commune française du département du Pas-de-Calais

Lens
De haut en bas et de gauche à droite : vue panoramique, le centre-ville depuis le parc de la Glissoire d'Avion, le Racing Club de Lens, les Grands Bureaux de la Compagnie des mines de Lens (patrimoine mondial de l’UNESCO), la cité des corons (patrimoine mondial l’UNESCO) et la Galerie du Temps du Louvre-Lens.
Blason de Lens
Blason
Lens (Pas-de-Calais)
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Département Pas-de-Calais
(sous-préfecture)
Arrondissement Lens
(chef-lieu)
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Lens-Liévin
(siège)
Maire
Mandat
Sylvain Robert (PS)
2020-2026
Code postal 62300
Code commune 62498
Démographie
Gentilé Lensois
Population
municipale
32 618 hab. (2021 en augmentation de 7,25 % par rapport à 2015)
Densité 2 788 hab./km2
Population
agglomération
503 966 hab. (2017)
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 56″ nord, 2° 50′ 00″ est
Altitude Min. 27 m
Max. 71 m
Superficie 11,7 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Douai-Lens
(ville-centre)
Aire d'attraction Lens - Liévin
(commune-centre)
Élections
Départementales Canton de Lens
(bureau centralisateur)
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Lens
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Lens
Liens
Site web villedelens.fr

Lens (prononcé : /lɑ̃s/[1]) est une commune française, sous-préfecture du département du Pas-de-Calais en région Hauts-de-France.

Si elle n'est que la 4e ville du département et la 18e de la région avec ses 32 618 habitants, son agglomération est l'un des territoires les plus densément peuplés de France. La commune est le siège de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 241 268 habitants en 2019. L'aire urbaine de Douai-Lens est la quinzième aire urbaine du pays avec 539 322 habitants. Elle est également directement sous l'influence de l'« aire métropolitaine de Lille », ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants dont le centre, la ville de Lille, ne se trouve qu'à trente kilomètres.

La ville est surtout connue pour avoir été l'un des principaux centres urbains du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais (avec la Compagnie des mines de Lens), qui marque encore aujourd'hui économiquement, socialement, paysagèrement et culturellement l'agglomération, pour son équipe de football, le Racing Club de Lens (RCL), et plus récemment pour le musée du Louvre Lens ouvert en .

Lens comprend de nombreux équipements d'enseignement et de santé. C'est aujourd'hui une ville universitaire : on y trouve le pôle science, technologie et tertiaire de l'université d'Artois, une école d'ingénieurs, l'institut de génie informatique et industriel (IG2I) et plusieurs IUT. La faculté Jean-Perrin, installée dans les anciens bureaux des mines de Lens depuis le début des années 1990, est le pôle scientifique de l'université d'Artois. On y étudie la biologie, la biochimie, la physique, la chimie, les mathématiques et l'informatique. La ville est également dotée d'un tribunal d'instance et d'un théâtre.

Géographie modifier

Localisation modifier

La commune est située dans le nord de la France, dans la plaine de l'Artois, à environ 15 km au nord d'Arras, 20 km à l'ouest de Douai, 27 km au sud-ouest de Lille, 90 km au sud-est de Calais et 180 km au nord de Paris, à vol d'oiseau.

Carte
Carte interactive (cliquer sur la carte).

Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de sept communes :

Géologie et relief modifier

Au XIXe siècle, la richesse de son sol en houille en a fait la principale ville de l'ouest du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.

Hydrographie modifier

Le territoire de la commune est situé dans le bassin Artois-Picardie.

Lens, sur les bords de la rivière Souchez, qui est le cours amont de la Deûle, se jetant dans le canal de Lens en aval de la ville, est la principale ville de la Gohelle. Les communes traversées par la Souchez sont : Ablain-Saint-Nazaire, Angres, Avion, Éleu-dit-Leauwette, Lens, Liévin et Souchez[2],[3].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (°C)[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 708 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Douai à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 729,2 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Milieux naturels et biodiversité modifier

Panorama de Lens depuis le site Écopôle 11/19 à Loos-en-Gohelle.

La commune a souffert de lourdes séquelles physiques et environnementales de deux guerres et de l'activité industrielle induite par l'activité minière. Mais la requalification des friches industrielles et le verdissement des terrils et des cavaliers miniers sont aussi devenus un atout environnemental, avec notamment l'inscription d'une partie des milieux renaturés dans la trame verte du bassin minier dont le prolongement est le parc de la Deule et la trame verte de Lille-LMCU qui déclineront ou compléteront localement le Réseau écologique paneuropéen dans le cadre de la trame verte et bleue nationale à la suite du Grenelle Environnement.

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Lens est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens, une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes[13] et 503 966 habitants en 2017, dont elle est ville-centre. L'agglomération de Douai-Lens est la dixième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse, Bordeaux, Nice, Nantes et Toulon[14],[15].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[16],[17].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (97,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (92,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (77,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), terres arables (0,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Logement modifier

Avec plus de 60 % de logements sociaux[19], une situation héritée de l'exploitation houillère, la ville de Lens reste accrochée à son passé minier.

Lens a deux ensembles urbains classés en « zone urbaine sensible » et « zone de rénovation urbaine » : le collectif de la Grande Résidence au nord (64 ha, 5 400 habitants), la Résidence Sellier et la Cité du Quatre juste à l'ouest de la gare et du centre-ville (36 ha, 2 800 habitants).

Le nombre de logements est de 16 668, dont 15 536 en résidence principale. 93 % de la population est en résidence principale, 24 % sont propriétaires et 64 % sont locataires (n'inclut pas les résidences secondaires).

À Lens, le prix moyen de l'immobilier au est de 1 695 euros au mètre carré.

Projets d'aménagement modifier

Afin d’accompagner l’ouverture du musée du Louvre (voir plus haut), plusieurs projets d’envergure sont conçus pour offrir à la ville de Lens une véritable dimension métropolitaine à l’horizon 2015.

  • Le tramway Liévin - Lens - centre commercial Noyelles-Godault (Tram Artois-Gohelle) abandonné en 2013 par la SMT Artois-Gohelle et remplacé par de nouvelles BuLLes Tadao (Bulle1)[pourquoi ?] ;
  • Développement du pôle Gares : la nouvelle adresse tertiaire et hôtelière de l'agglomération desservie par la première ligne de tramway et création dans l'ancien cinéma Apollo d'un centre commercial, culturel et hôtelier ;
  • Renforcement de l’attractivité du centre-ville ;
  • L'Établissement public de coopération culturelle (EPCC) du musée du Louvre-Lens disposera aussi d'un auditorium de plus de 300 places assises, La Scène, « un espace modulable et pluridisciplinaire qui proposera des manifestations culturelles (conférence, débat, spectacle vivant, etc.) organisées en lien étroit avec le musée du Louvre »[20].
  • Un casino exploité par le groupe Partouche couplé avec un hôtel de luxe, le tout relié au stade Bollaert par un parking souterrain ;
  • Aménagement de nouveaux quartiers :
    • Nexans : le site de la câblerie Nexans, ex-Alcatel, abandonné en 2006 au profit de Noyelles-sous-Lens, laisse une friche de 55 ha qui va être affectée à la construction de 350 logements pour cadres, d’un supermarché, d'une galerie des antiquaires et d'une maison de retraite médicalisée[Quand ?].
    • Van Pelt : aménagement d'un nouveau quartier mixte en entrée de ville.
    • Garin : développement d'un projet immobilier haut de gamme dans les abords immédiats du musée ;
  • Une coulée verte : le tissu urbain conserve de vastes emprises ferroviaires et le grand stade de football Bollaert, ce qui va permettre la mise en place d'une coulée verte et d'un alignement monumental à l'ouest et au nord-ouest du centre-ville avec le Louvre, le stade et l'université, complétés un peu plus au nord par le centre hospitalier et relayés au sud-est par le parc de la Glissoire, qui est un autre espace vert pourvu d'étangs[réf. nécessaire].
  • Nouveaux projets pour les BuLLes Tadao, travaux des routes et mise en place d'une nouvelle disposition de la Gare de Bus.

Voies de communication et transports modifier

Voies de communication modifier

Lens est desservi par l'autoroute A21 (appelée « rocade minière ») qui forme un semi-boulevard périphérique au nord et à l'est de la commune et relie la ville à Douai, Valenciennes et d'autres autoroutes, l'autoroute A1 (Paris-Lille) à l'est, et l'autoroute A26 (Calais-Reims) à l'ouest.

Transport ferroviaire modifier

La gare de Lens est desservie par six aller-retour TGV par la LGV Nord (h 10 de Paris) mais aussi par les lignes TER Nord-Pas-de-Calais 6, 13, 21 et 23 allant vers Valenciennes, Arras, Dunkerque et Lille (réduit à 30 minutes par Libercourt depuis le ).

La commune était desservie, de 1895 à 1948, par la ligne de chemin de fer Lens - Frévent, une ancienne ligne de chemin de fer qui reliait les communes de Lens et de Frévent.

Transport routier modifier

Les transports en commun sont assurés par la société Tadao, sous l'autorité d'un syndicat mixte qui regroupe la communauté d'agglomération de Lens-Liévin, la communauté d'agglomération Hénin-Carvin, la communauté d'agglomération de l'Artois et la communauté de communes de Nœux et environs. Un projet de tramway reliant Liévin à Hénin-Beaumont par Lens est prévu pour remplacer la ligne buLLe de Tadao[21]. De plus, une nouvelle gare routière est aménagée en 2009.

Transport aérien modifier

La commune est proche de l'aérodrome de Lens - Bénifontaine (6 km) et de l'aéroport de Lille-Lesquin (34 km).

Toponymie modifier

Logo de la ville.

L’origine de la ville n’est pas complètement connue, comme en témoigne l'incertitude sur sa toponymie.

La première explication fut que le nom de Lens venait d’un proconsul romain appelé Lentulus, mais elle fut écartée après des découvertes de vestiges romains ne donnant aucun crédit particulier à cette hypothèse. Des pièces de monnaie, datant de l'époque mérovingienne, attestent l'existence de Lenna cas[trum]. Si le deuxième mot signifie simplement que la cité était fortifiée, le premier est en revanche plus mystérieux : certains chercheurs pensent qu'il vient du mot gaulois « onna » signifiant fleuve, source. Lenna cas serait alors la « forteresse des sources »[22]. Cependant, l'assimilation de -enna à l'élément onna est purement hypothétique, et l'initiale L- reste dans ce cas inexpliquée.

Histoire modifier

Fondation modifier

La tradition rapporte qu'au début du XIIIe siècle, Gautier et Eustache, co-châtelains de Mons, fondèrent un hôpital tenu par les frères Trinitaires. Le rayonnement de cette institution incita Jean, châtelain de Mons et seigneur de la terre de Lens, à la doter de revenus fixes : c'est ainsi qu'en 1245 il établit le couvent des Trinitaires de Lens[23][Information douteuse], dont le missionnaire Chrétien Le Clercq sera le père supérieur quelques siècles plus tard.

En 1415, Henri de Récourt dit de Lens, Jean de Récourt dit de Lens et Philippe de Récourt dit de Lens, combattent et trouvent la mort lors de la bataille d'Azincourt[24].

Période espagnole modifier

C'est en 1526, lors de l'essor de l'Espagne en Europe, que la ville de Lens passe aux mains du roi d'Espagne et fait donc partie des Pays-Bas espagnols[25]. Il faudra attendre le siège de Lens en 1647 puis le Grand Condé et la bataille de Lens, le , pour voir le début du déclin espagnol dans la région. Cette bataille a permis à Mazarin de signer les traités de Westphalie, mettant fin à la guerre de Trente ans. L'Artois sera rendu à la France lors du traité de paix des Pyrénées dix ans plus tard, le .

Découverte du charbon modifier

Rame des Chemins de fer économiques du Nord (CEN), une compagnie de chemin de fer secondaire, qui exploita une ligne à voie métrique de Lens à Frévent de 1895 à 1948[26]. Elle circule sur le boulevard des Écoles, où se tenait, en ce jour d'avant la Première Guerre mondiale, un marché.

Des industriels lillois, MM. Casteleyn, Tilloy et Scrive, découvrent du charbon à 151 mètres de profondeur dans le bois de Lens lors de sondages en 1849. Le décret du attribue à la Compagnie de Lens une concession de 6,051 ha. Lens s’imposa progressivement comme un centre urbain d’importance.

XXe siècle modifier

Le passage au XXe siècle n'empêche pas que certaines traditions anciennes survivent : le , un duel au pistolet oppose à Lens un journaliste et un lecteur s'estimant offensé[27].

Le , 100 000 personnes sont rassemblées à Lens pour entendre Le Couronnement de la Muse, œuvre musicale lyrique en la présence du compositeur Gustave Charpentier[28].

Première Guerre mondiale modifier

La ville de Lens, située à proximité du front, a énormément souffert de la Première Guerre mondiale. En , elle connaît l'invasion allemande puis jusqu'en 1918, l'occupation, pendant laquelle elle est un centre logistique important pour l'armée allemande. Elle est durant cette période très largement pilonnée par des obus de tout calibre dont un grand nombre n'ont pas explosé, qui rendront la reconstruction dangereuse. Avant leur fuite, les occupants noient et détruisent tous les puits de mines.

La population de la ville a diminué de moitié à la fin de la guerre[29], en janvier-, les civils sont évacués sur ordre des Allemands[30]. Elle a reçu la Légion d'honneur le [31]. En 1918, la ville et une grande partie du bassin minier sont presque totalement rasés[32]. Il faut de longs mois pour nettoyer les décombres des munitions non explosées, puis pour entamer la reconstruction.

Fin 1918, alors que les premiers habitants reviennent déjà, le paysage est lunaire. L'hiver arrive et le papier et le carton bitumé manquent, de même que la nourriture pour les habitants, les prisonniers et le groupe d'ouvriers chinois qui nettoient et reconstruisent la ville, alors que la grippe espagnole apparaît et fait des ravages, emportant de nombreux adultes qui avaient échappé à la mort sur le front, ainsi que des femmes et des enfants. Début , les Pays-Bas offrent des maisons de bois à 300 familles lensoises (et à 200 familles de Liévin)[33].

Le monument aux morts est édifié sept ans plus tard, sur la place du Cantin, par Augustin Lesieux, marbrier et sculpteur à Paris, avec l'aide de l'architecte Barthelet et d’ouvriers spécialisés. Il est inauguré le devant environ 100 000 personnes et le président de la Chambre des députés (Édouard Herriot). Il rend hommage aux mineurs de fond, par un bas-relief présentant une galerie de mine au boisage brisé et envahie par les eaux, ainsi qu'aux ouvriers qui, au retour de la guerre, ont retrouvé leur outil de travail rasé par des bombardements[34].

Entre-deux-guerres modifier

La période qui suit la Grande Guerre va voir l'influence de Lens grandir, de même que sa démographie. Cet essor est symbolisé par la construction des Grands Bureaux de la Société des mines de Lens à la fin des années 1920, un bâtiment qui montre la puissance industrielle de la ville[35].

Michał Kwiatkowski transfère à Lens, en 1924 le quotidien Narodowiec (fondé à Herne en 1909). Une importante communauté polonaise arrive après la Grande Guerre et les décennies qui suivent et se réunit autour de la chapelle Sainte-Élisabeth de la fosse no 1. Le premier numéro sort des presses régionales le de la même année. Le journal écrit en polonais accompagne les nombreux mineurs polonais qui se sont installés dans la région et plus largement la polonia (diaspora polonaise). Sabordé en 1940, le quotidien ne sera de nouveau imprimé qu'à la Libération. Il cesse de paraître en 1989.

Le , symboles de la reconstruction de la ville et de la marche en avant, Lens inaugure son hôtel de ville et sa nouvelle gare[36].

Le , la banque industrielle et commerciale du Nord de Lens fait faillite. Elle laisse un passif de plus d'un million de francs. Les victimes sont toutes de petites gens[37].

Édouard Herriot, président du conseil, inaugure le le nouvel hôpital de Lens[38].

Seconde Guerre mondiale modifier

La Maison syndicale (2005).

Lens dut subir aussi les dégâts matériels de la guerre de 1939-1945, mais dans une moindre mesure que lors de la Grande Guerre. Dans la nuit du 10 au , 528 juifs (dont 123 femmes et 288 enfants) sont raflés avec la complicité de la préfecture de police, et seront gazés à Auschwitz[39]. Il s'agit de la rafle du 11 septembre 1942, la plus importante pour la région, où elle a lieu partout mais frappe particulièrement la communauté de Lens, qui n'a pu compter sur le soutien de la population[40]. Une partie de la communauté juive étrangère était d'origine polonaise et était arrivée à Lens dans les années 1920, avec les autres Polonais s'étant engagés dans les mines. Ceci n'avait d'ailleurs pas eu lieu sans une certaine dose de xénophobie et d'antisémitisme, notamment à la fin de l'entre-deux-guerres, avec la création en d'un « Comité provisoire de défense du commerce français » qui dénonçait, par affichage, la venue d'un « NOUVEAU FLOT DE 300 000 JUIFS ÉMIGRÉS […] réparti entre la France, l’Angleterre et les États-Unis »  [sic][41]. Selon les historiens N. Mariot et Cl. Zac qui ont analysé les archives départementales du Pas-de-Calais :

« Malgré l’exode d’une bonne moitié de la communauté dès mai 1940, le recensement de dénombre encore 482 individus dits « israélites » dans le bassin. Moins de deux ans plus tard, celui du premier n’en compte plus que treize[41]. »

Une rue de Lens, rue des 528-Déportés-juifs, créée dans les années 2000, commémore l'évènement. Une plaque a également été posée en 2002 sur le quai numéro 1 de la gare où a eu lieu l'embarquement dans le train vers Auschwitz[42].

Au début de la Seconde Guerre mondiale, la ville héberge le « comité central de grève » du premier des actes de résistance collective à l'occupation nazie en France, et le plus massif en nombre, la grève patriotique des cent mille mineurs du Nord-Pas-de-Calais de mai-juin 1941, qui prive les Allemands de 93 000 tonnes de charbon[43] pendant près de deux semaines, déclenchant 400 arrestations, des exécutions et la déportation de 270 personnes[44].

Début , a lieu à Lens la première réunion du comité départemental de libération du Pas-de-Calais[45].

La ville est bombardée par les alliés le , ce qui provoque la mort de 250 personnes[46].

Après-guerre et Trente Glorieuses modifier

L'après-guerre vit la nationalisation des anciennes compagnies houillères avec l'ordonnance du du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) dirigé par le général de Gaulle. Avec les Trente Glorieuses, la ville s'agrandit encore pour atteindre en 1962 les 42 733 habitants, puis accueille de nombreux immigrés d'Afrique du Nord. Elle prend une importance suffisante pour scinder en deux l'arrondissement d'Arras, et créer en 1962 celui de Lens qui englobe sa conurbation minière de Lens avec entre autres les villes de Liévin, Carvin et Hénin-Beaumont. C'est son bassin houiller qui a permis à Lens de devenir une cité industrielle orientée vers la carbochimie (Mazingarbe, Drocourt, Vendin-le-Vieil) et la métallurgie (chaudronnerie, tréfilerie).

Deux bâtiments furent alors protégés des Monuments historiques : la gare (en forme de locomotive) inscrite en 1984[47] et la Maison syndicale des mineurs partiellement inscrite en 1996[48].

Crise et reconversion modifier

La rue de Paris dite « rue piétonne ».

Le recul de l'extraction du charbon, à partir des années 1960, puis l'arrêt total de l'extraction en 1990, a entraîné une grave crise de reconversion. Lens voit pendant une trentaine d'années sa population reculer, ses magasins et ses cinémas fermer et le chômage grimper. Depuis, la ville a diversifié ses activités industrielles autour de l'industrie textile, de la métallurgie, de la construction automobile et de l'industrie alimentaire, ainsi qu'autour des fonctions médicales (Centre hospitalier important), tertiaires (banques, centres d'appels) et administratives (sous-préfecture, université d'Artois).

La ville a néanmoins été classée neuvième ville la plus pauvre de France en 2010 par le Journal du Net en raison de l'importance du chômage (15,21 %* de la population active) et de la faiblesse de revenus de ses habitants (10 074,3 euros annuels en moyenne). En effet, plus de la moitié des foyers fiscaux y déclarent moins de 11 250 euros de revenus par an (revenu fiscal de référence).

Politique et administration modifier

L'université d'Artois, dans les anciens Grands bureaux des Houillères.

Découpage territorial modifier

La commune est le chef-lieu d'arrondissement de l'arrondissement de Lens du département du Pas-de-Calais.

Commune et intercommunalités modifier

Lens fait partie de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte 241 268 habitants en 2019. Elle fait aussi partie du SCOT de Lens-Liévin et d'Hénin-Carvin.

Circonscriptions administratives modifier

  • canton de Lens-Nord-Ouest
  • canton de Lens-Nord-Est
  • canton de Lens-Est.

Circonscriptions électorales modifier

Pour l'élection des députés, la commune fait partie de la troisième circonscription du Pas-de-Calais.

Élections municipales et communautaires modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Lors du premier tour des élections municipales de 2014, huit listes s'affrontent : la liste Parti socialiste de Sylvain Robert (27,52 %), la liste Front national de Hugues Sion (19,98 %), la liste divers gauche d'Arnaud Sanchez (18,22 %), la liste divers gauche de Sébastien Piociniczak (12,61 %), la liste d'union de la droite de Sophie Gauthy (10,99 %), la liste divers gauche de Naceira Vincent (5,56 %), la liste Front de gauche de Jean-Michel Humez (3,22 %) et la liste d'extrême gauche de Flore Lataste (1,86 %). L'abstention est de 44,39 %. Le second tour est une triangulaire : la liste de Sylvain Robert remporte l'élection (42,01 %), il est suivi par celle d'Arnaud Sanchez (33,93 %) et par celle de Hugues Sion (24,04 %). L'abstention au second tour est de 44,67 %[49].

Si la ville de Lens connaît une forte tradition de gauche due à l'industrialisation du bassin minier, celle-ci connaît un déclin au profit du parti de Marine Le Pen. À titre d'exemple, cette dernière a obtenu 36,70 % des suffrages exprimés au premier tour de la présidentielle de 2017, suivie par Jean-Luc Mélenchon (22,72 %)[50].

Élections municipales 2020 modifier

  • Maire sortant : Sylvain Robert (PS)
  • 39 sièges à pourvoir au conseil municipal (population légale 2017 : 31 415 habitants)
  • Dix sièges à pourvoir au conseil communautaire (CA de Lens-Liévin)
Résultats des municipales de 2020 à Lens
Tête de liste Liste Premier tour Sièges
Voix % CM CC
Sylvain Robert[Note 3],[51] PS-PCF 3 962 55,48 32 9
Bruno Clavet[52] RN 1 625 22,75 4 1
Bruno Ducastel[53] SE 885 12,39 2 0
Naceira Vincent[53],[54] EÉLV-AE 390 5,46 1 0
Frédéric Cotton[53] DVG-LFI-PRCF 187 2,61 0 0
Michel Darras[55] LO 92 0,40 0 0
Inscrits 22 583 100,00
Abstentions 15 271 67,82
Votants 7 312 32,38
Blancs et nuls 171 2,33
Exprimés 7 141 31,62

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs depuis 1944[56]
Période Identité Étiquette Qualité
31 décembre 1944 23 avril 1945 Paul Sion[57] SFIO Mineur
Député du Pas-de-Calais (1936 → 1940 puis 1945 → 1955)
Conseiller général de Lens-Est (1928 → 1940 puis 1949 → 1951)
23 avril 1945 19 octobre 1947 Auguste Lecœur[58] PCF Métallurgiste
Sous-secrétaire d’État à la Production charbonnière (1946)
Député du Pas-de-Calais (1945 → 1955)
19 octobre 1947 23 septembre 1966 Ernest Schaffner[59] SFIO Docteur en médecine
Député du Pas-de-Calais : 13e circ. (1958 → 1966)
Conseiller général de Lens-Est (1951 → 1966)
Décédé en fonction[60]
4 décembre 1966[61] 14 octobre 1998 André Delelis[62] SFIO
puis PS
Représentant de commerce
Ministre du Commerce et de l'Artisanat (1981 → 1983)
Député du Pas-de-Calais : 13e circ. (1967 → 1981)
Sénateur du Pas-de-Calais (1983 → 1992)
Conseiller général de Lens-Nord-Ouest (1962 → 1982)
Président du district urbain de Lens-Liévin (1968 → 1998)
14 octobre 1998 16 juin 2013[63] Guy Delcourt PS Retraité de la fonction publique territoriale
Député du Pas-de-Calais : 13e puis 3e circ. (2007 → 2017)
Conseiller général de Lens-Nord-Ouest (2001 → 2007)
1er vice-président de la CA de Lens-Liévin (2001 → 2008)
Démissionnaire
16 juin 2013[64] En cours
(au 25 mars 2022)
Sylvain Robert PS Cadre territorial
Président de la CA de Lens-Liévin (2014 → )
Réélu pour le mandat 2014-2020[65],[66]
Réélu pour le mandat 2020-2026[67],[68]

Jumelages modifier

Lens a été jumelée avec Plauen (Allemagne) en 1985 mais ce jumelage a pris fin, et au , Lens n'est jumelée avec aucune ville[69].

Équipements et services publics modifier

Espaces publics modifier

La commune qui en 2008 disposait d'environ trente personnes pour la gestion de 111 ha d'espaces verts, a depuis 2007 une démarche de gestion différenciée, avec notamment deux grands espaces verts publics en gestion durable et 29 espaces verts en « végétalisation durable »[70].

En 2023, la commune se voit décerner le label « Deux Fleurs » par le jury national des Villes et Villages Fleuris[71].

Enseignement modifier

Lens a trois collèges publics et un privé, quatre lycées publics dont deux professionnels et un privé. On y trouve le pôle science, technologie et tertiaire de l'université d'Artois, une école d'ingénieurs, l'Institut de génie informatique et industriel (IG2I) et plusieurs IUT. La Faculté Jean-Perrin, installée dans les anciens bureaux des mines de Lens depuis le début des années 1990, est le pôle scientifique de l'université d'Artois. On y étudie la biologie, la biochimie, la physique, la chimie, les mathématiques et l'informatique.

Postes et télécommunications modifier

En 2014, la commune de Lens est récompensée par le label « Ville Internet @ »[72].

Santé modifier

La ville est équipée d'un centre hospitalier de 1 200 lits dont 880 médicaux, de trois instituts médico-éducatifs (180, 90 et 75 places) et de cinq centres d'aide par le travail, ainsi que de maisons de retraite.

Justice, sécurité, secours et défense modifier

Justice modifier

La commune dépend du tribunal de proximité de Lens, du conseil de prud'hommes de Lens, du tribunal judiciaire de Béthune, de la cour d'appel de Douai, du tribunal de commerce d'Arras, du tribunal administratif de Lille, de la cour administrative d'appel de Douai, du pôle nationalité du tribunal judiciaire de Béthune et du tribunal pour enfants de Béthune[73].

Sécurité modifier

Le quartier lensois de la Grande Résidence a été placé en zone de sécurité prioritaire[74]. La circonscription de Lens a un taux de délinquance supérieur à la moyenne dans le Pas-de-Calais « avec des indicateurs éducatifs et sociaux qui sont tous au rouge »[74]. Seul Calais du fait de la problématique des migrants bat le record lensois[74].

Population et société modifier

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[75],[Note 4].

En 2021, la commune comptait 32 618 habitants[Note 5], en augmentation de 7,25 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 0812 3652 3162 3812 5512 6452 6732 8072 796
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
3 3414 5065 7387 2989 38310 51511 78013 86217 227
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
24 37027 74431 81214 25930 15533 51332 73034 34240 753
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
42 59041 87440 19938 24435 01736 20635 58334 19030 689
2021 - - - - - - - -
32 618--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[76] puis Insee à partir de 2006[77].)
Histogramme de l'évolution démographique

Comme la plupart des villes du bassin minier, Lens a connu sa plus forte population durant la période d'extraction de charbon, vers les années 1930, et la chute démographique a commencé en 1962 et plus fortement dans les années 1990. On peut évaluer cette perte à plus de 30 000 habitants pour le SCOT de Lens-Liévin Hénin-Carvin[78]. Malgré une hausse entre 1990 à 1999, la ville perd 903 habitants entre 1999 et 2005, passant de 36 192 à 35 289 habitants[79], soit la troisième plus grosse chute de la région après Calais et Liévin. Depuis, la population baisse tous les ans. 4e ville du département depuis plusieurs décennies, Lens passe pour la première fois 5e en 2014, derrière Liévin, ville de sa banlieue[80].

Pyramide des âges modifier

La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 39,1 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). Le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,9 % la même année, au niveau communal et départemental.

En 2018, la commune comptait 15 041 hommes pour 16 565 femmes, soit un taux de 52,41 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,50 %).

Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[81]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
2,5 
5,5 
75-89 ans
10,1 
13,6 
60-74 ans
17,2 
19,9 
45-59 ans
18,4 
18,8 
30-44 ans
15,1 
21,7 
15-29 ans
19,3 
20,0 
0-14 ans
17,3 
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[82]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ou +
1,6 
5,5 
75-89 ans
8,9 
16,4 
60-74 ans
17,8 
20,3 
45-59 ans
19,3 
19,1 
30-44 ans
18,2 
18,1 
15-29 ans
16,2 
20,2 
0-14 ans
18,1 

Sports et loisirs modifier

Équipe de football modifier

Outre ses activités économiques, Lens bénéficie du rayonnement international de son fameux club de football, le Racing Club de Lens, les « Sang et Or », véritable pôle culturel et sportif de la ville, qui contribue fortement à sa notoriété nationale, et le symbole actif de la mémoire des houillères et de certaines valeurs chères à la ville de Lens et au bassin minier de la région Nord-Pas-de-Calais. L'équipe fut championne de France de football en 1998, vainqueur de la Coupe de la Ligue en 1999, demi-finaliste de la Coupe UEFA en 2000, vainqueur de la coupe Intertoto en 2005 et régulièrement présente sur la scène footballistique européenne. Le club descend néanmoins en Ligue 2 à l'issue de la saison 2007-2008 pour y faire un bref passage et remonter dès la saison suivante en Ligue 1. Malheureusement leur retour au premier plan du football français fut bref puisque le club n'y restera que deux saisons malgré une bonne première saison (11e place et demi-finaliste de la coupe de France en 2010). Le RC Lens joue actuellement en Ligue 1 saison (2020/2021).

Stade Félix-Bollaert - André Delelis modifier

Stade Bollaert-Delelis.

La ville de Lens dispose avec le stade Bollaert-Delelis (puis Bollaert Delelis) d'un équipement sportif de renommée internationale. Situé en plein cœur de ville, il est bâti sur le modèle des stades anglais. L'image de la ville est indissociable de cette enceinte consacrée au football. Il reflète la passion que les Lensois et la population régionale éprouvent pour le RC Lens. D’importance nationale, il a une capacité supérieure à la population totale de la ville. Son affluence record a été de 48 912 spectateurs en 1992, avant sa mise aux normes internationales et travaux qui ont ramené sa capacité à 42 000 places. Lens est la plus petite ville à avoir accueilli une coupe du monde de football (en 1998) et une coupe du monde de rugby (en 1999 puis en 2007). Le stade a également accueilli, outre les rencontres européennes du club local, plusieurs matches à domicile de celui de Lille, une agglomération beaucoup plus grande mais qui n'était pas dotée d'un tel stade.

Lens accueille l'euro 2016 au stade Bollaert Delelis dont les rencontres Albanie-Suisse, Angleterre-Pays de galles et Turquie-République tchèque et la rencontre Croatie-Portugal comptant pour les 8e de finale. Une fan-zone est créée pour toutes les rencontres durant l'Euro au centre-ville.

Jeux olympiques modifier

Le , le Louvre-Lens accueille la flamme olympique des Jeux olympiques d'été de 2024, officiellement appelés les Jeux de la XXXIIIe olympiade, qui se dérouleront du au à Paris[83].

Économie modifier

Lens est la ville centre d’une agglomération qui compte de nombreux établissements industriels et commerciaux. Elle est également le siège de la Chambre de commerce et d'industrie de l'Arrondissement de Lens.

Tertiaire modifier

Les plus gros employeurs sont les supermarchés Carrefour Market (deux magasins), Auchan Supermarché (deux magasins), et la librairie Le Furet du Nord. Le centre commercial Lens 2 (hypermarché, galerie marchande, grandes surfaces de bricolage et d’équipement de la maison) se situe en périphérie, à quelques kilomètres à Vendin-le-Vieil. Un marché alimentaire se tient les mardis et vendredis en centre-ville et un marché classique les samedis entre la grande résidence et les commerces fixes. Le poids de la fonction publique est très important, puisqu’il représente 29 % du total des emplois salariés de la ville ; les cinq plus gros employeurs sont le centre hospitalier, la mairie, le commissariat de police, le lycée technique et la communauté d’agglomération.

Le Louvre, ouvert le , emploie actuellement 65 agents. Conséquence directe de l'implantation du Louvre dans la ville, un pôle numérique et culturel va voir le jour sous le nom de Louvre Lens Vallée. Avec ce « pôle de compétitivité », la ville, et plus largement le bassin minier, prétendent à occuper les premiers rangs mondiaux dans une « industrie de la connaissance » et une nouvelle économie voulue en plein essor. Le projet doit permettre l'émergence d'un pôle regroupant entreprises, centres de recherches et de formations, acteurs culturels spécialisés dans la numérisation du patrimoine culturel, dans le développement de technologies permettant sa transmission. Cet équipement devrait créer 1 000 à 1 500 emplois dans les cinq prochaines années.[réf. nécessaire]

Dans les activités tertiaires apparaissent les bureaux d'informatique JSI (130 salariés) et Euro Techni Contrôles (85 sal.), un centre d’appels Orange (170 sal.), la Caisse d'Épargne (290 sal.), la Brink's (60 sal.), Ed (85 sal.), Adrexo (390 sal.), Mediapost (180 sal.), Arvato spécialisé dans le marketing direct (1 740 salariés répartis sur trois sites), les transports Lezier (210 sal.), Dumont (130 sal.), Accart (100 sal.), le brasseur Soldib et le garage Lallain (55 sal.). Le Racing Club de Lens emploie quant à lui 70 salariés, auxquels il faut ajouter son centre de formation, La Gaillette (150 sal.). La commune proche de Vendin-le-Vieil comprend depuis 2014 un centre pénitentiaire de 238 places, avec une unité spéciale pour détenus condamnés pour terrorisme.[réf. nécessaire]

Artisanat et industries modifier

Les établissements industriels ne sont pas de très grande taille. Ils comprennent une usine de production du plasturgiste Novares (190 sal.)[84] qui travaille pour l'automobile, et TT Plast (90 sal.) ; la métallerie Etci (120 sal.), la Lensoise du Cuivre (groupe Nexans 75 sal.), Semeca (mécanique générale, 75 sal.).

Dans le bâtiment et l'entretien, Lens accueille le traitement des eaux Veolia (120 salariés), les nettoyages GSF Stella (200 sal.), Concerto (90 sal.) et Cofraneth (65 sal.) ; les installations électriques Soleg (65 sal.), les constructions Miroux (180 sal.) et DG (70 sal.), les finitions de bâtiment BIP (85 sal.), Ramery Enveloppe (50 sal.), les travaux publics Eiffage (80 sal.) et Colas (75 sal.).

Parmi les industries importantes, on peut citer dans l’industrie automobile, la grosse usine de moteurs d'une filiale commune de Renault, Peugeot et Volvo sous le nom de Française de mécanique (4 000 salariés), les semi-remorques en aluminium Benalu (310 sal.), la carrosserie Durisotti (430 sal.) ; dans la métallurgie, Nexans (160 sal.), dans l’agroalimentaire, l'usine MacCain (590 sal.) qui transforme 420 000 tonnes de pommes de terre par an et en tire 700 t de frites par jour, la boulangerie Eurorol (140 sal., groupe américain Earthgrains) et la biscuiterie Eurodough du même groupe (75 sal.), dans l'alimentation les conserves de poisson Dutriaux (55 sal.), les salaisons Norvia (50 sal.), les viandes PCB (50 sal.) ; dans le textile, le linge de maison Descamps (220 sal.), Filartois (140 sal.), dans la distribution, les hypermarchés Carrefour (430 sal.) et Cora (380 sal.), des magasins Brico-Dépôt (65 sal.) et Boulanger (électroménager, 70 sal.) ; un centre Leclerc (110 sal.), des supermarchés Champion (160 sal.), Simply Market (40 sal.), Intermarché (40 sal.), Match (105 sal.), des magasins Leroy Merlin (130 sal.), Conforama (75 sal.), Decathlon (50 sal.), Boulanger (50 sal.), Locagel (85 sal.), plus les entrepôts Logidis du groupe Carrefour (160 sal.), le nettoyage Alliance (200 sal.) et Clean Service (55 sal.), la gestion immobilière Soginorpa (160 sal.), France-Loisir (210 sal.)…

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Patrimoine mondial modifier

Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 63 de Lens, riche en éléments, est composé de la cité pavillonnaire no 12, de l'église Saint-Édouard, de son presbytère, du groupe scolaire, avec le logement du directeur, du monument aux morts de la Compagnie de Lens, de la cité moderne n° 12 bis, la cité de corons no 1, près de la fosse no 1 des mines de Lens, de la cité pavillonnaire des Provinces, son presbytère, son groupe scolaire, avec la maison du directeur et la maison des sœurs, de la cité pavillonnaire no 9, dite cité Saint-Théodore, l'église Saint-Théodore, l'école, le logement de l'instituteur, la maison de l'ingénieur en chef, la cité pavillonnaire Jeanne-d'Arc, éléments liés à l'exploitation de la fosse no 9 des mines de Lens, le site no 64 est formé par les grands bureaux de la Compagnie des mines de Lens, le site no 65 est formé par la cité de corons no 2, construite pour les mineurs de la fosse no 2 - 2 bis des mines de Lens, le site no 66 est formé par la maison syndicale des mineurs, le site no 67 est formé par le monument à Émile Basly, le site no 68 est formé par la gare de Lens, et le site no 69 est formé par le monument aux morts[85],[86].

Édifices religieux modifier

Catholique modifier
L'église Saint-Léger de Lens.
  • Église Notre-Dame-de-Boulogne, rue Prosper-Mérimée, construite en 1954[87].
  • Église Saint-Édouard, parvis de l'église Saint-Édouard, cité no 12, avec le presbytère et l'ancien logement des Sœurs (inscription en 2009)[88],[89] ;
  • Église Sainte-Élisabeth, rue du Père Joseph Puchala (dite église du Millénium) regroupe la paroisse polonaise[90] ;
  • Église Saint-Léger, rue Berthelot, centre-ville ;
  • Église Saint-Théodore, rue Molière, cité numéro 9 ;
  • Église Notre-Dame-des-Mines-Saint-Wulgan, route de Lille, construite en 1961-1962[91].
  • Église Sainte-Barbe, rue Saint-Valentin (désaffectée).
  • Chapelle Saint-Pierre, rue Saint-Esprit.
  • Chapelle Sainte-Thérèse, route de la Bassée (désaffectée).
Protestant modifier
  • Temple protestant de Lens, rue Victor Hugo.
  • Temple baptiste, avenue Alfred Maes.
  • Église évangélique protestante l'Essen'Ciel, 50 Rue de la Gare.
  • Église évangélique réunions chrétienne, chemin Chevalier.
Islam modifier
  • Mosquée Abou Bakr, rue Mansart.
Judaïsme modifier
  • Synagogue ACI, rue Casimir Beugnet.

Architecture civile modifier

Patrimoine culturel modifier

Théâtre municipal Le Colisée modifier

Au départ un cinéma ouvert en 1965, puis racheté par la ville en 1979 et inauguré le 9 octobre 1982, le théâtre municipal Le Colisée de Lens est situé dans la rue piétonne du centre-ville.

Le Colisée comporte une salle d'exposition ainsi qu'une salle de spectacles.

Louvre-Lens modifier

La Galerie du Temps du Louvre-Lens.

Le , lors d'une visite à Lens, le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a annoncé que l'ancienne cité minière avait été choisie pour recevoir l'antenne décentralisée du musée du Louvre. Le , un nouveau bâtiment de 18 000 m2 a été inauguré par le président de la République François Hollande dans un parc paysager sur les vingt hectares de l'ancien carreau de la fosse 9/9bis. Il reçoit en alternance avec le musée parisien 500 à 600 œuvres majeures ainsi que des expositions temporaires. Différents espaces pédagogiques ont été construits.

Les organisateurs espéraient accueillir 700 000 visiteurs l'année de l'ouverture, puis un demi-million par an. Finalement, le nombre de visiteurs pour la première année s'établit à environ 900 000[102].

Événements modifier

Le salon du livre policier « PolarsLens » se tient tous les ans en mars depuis 1996.

La Route du Louvre relie Lens à Lille depuis 2006 au mois de mai, par une compétition de course à pied.

Du 31 janvier au 1er février 2022, la ville a accueilli la réunion informelle du Conseil de Compétitivité européen à l'occasion de la Présidence française du Conseil de l'Union européenne. Cette réunion, présidée par Agnès Pannier-Runacher, Ministre déléguée chargée de l'Industrie, s'est déroulée au Louvre-Lens.

Lens dans les arts modifier

Plusieurs films ont été tournés à Lens, dont le film à succès Bienvenue chez les Ch'tis de Dany Boon.

Personnalités liées à la commune modifier

Naissance modifier

Décès modifier

Héraldique modifier

Blason Blasonnement :
D'azur au château formé d'une tour d'or crénelée de cinq pièces, ouverte et ajourée de sable, l'ouverture chargée d'un monde d'or, la tour flanquée de deux tourelles du même ouvertes et ajourées de sable, le tout accosté de deux fleurs de lys d'or.

Pour approfondir modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

  • P. Feuchère, « Les origines urbaines de Lens-en-Artois », Revue belge de philologie et d'histoire, no 30,‎ , p. 91-108 (lire en ligne).
  • Loïc Leclercq, « Les Detœuf: un chimiste, un polytechnicien, un député et un physicien », dans Gauheria, no 73, 2010, p. 57–63.
  • Loïc Leclercq, « André Detœuf (1884-1931): pharmacien, industriel et chimiste », dans Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 59, no 369, 2011, p. 85–93.
  • Nicole Duchon, Jean Lebert, Auguste Béhal, de Lens à Mennecy, Amattéis, 1991.
  • Loïc Leclercq, « Auguste Béhal ou l'Essor de la chimie organique moderne », dans Gauheria, no 60, 2006, p. 47–54.
  • Loïc Leclercq, « Auguste Béhal, précurseur et visionnaire de la chimie organique moderne », dans Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 55, no 355, 2007, p. 329–340.
  • Loïc Leclercq, « Amand Valeur : Lensois, chimiste et... béhalien », Gauheria, no 63, , p. 55–61.
  • Loïc Leclercq, « Amand Valeur et Raymond Delaby : L’œuvre de deux pharmaciens « béhaliens » en chimie organique au XXe siècle », Rev. Hist. Pharm., no 361, 2009, p. 41–54.
  • Loïc Leclercq, « Le professeur Raymond Delaby : Le dernier grand chimiste lensois ? », dans Gauheria, no 65, 2008, p. 49–56.
  • Cent ans de vie dans la région : 1900-1914, t. I, éditions la Voix du Nord, .
  • Cent ans de vie dans la région : 1914-1939, t. II, éditions la Voix du Nord, .
  • Cent ans de vie dans la région : 1939-1958, t. II, éditions la Voix du Nord, .

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Liste du maire sortant ou de la maire sortante
  4. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Prononciation en français de France standardisé retranscrite phonémiquement selon la norme API.
  2. Sandre, « Fiche cours d'eau - canal de Lens (E3010750) » (consulté le )
  3. Sandre, « Fiche cours d'eau - Souchez (E3010770) » (consulté le )
  4. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  6. « Orthodromie entre Lens et Douai », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Douai » (commune de Douai) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Station Météo-France « Douai » (commune de Douai) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune urbaine - définition », sur Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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  15. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Lens - Liévin », sur insee.fr (consulté le ).
  17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  19. « Lens est à la croisée des chemins » - La Voix du Nord - Édition du 20 janvier 2008, no 19 793, p. 3.
  20. Le projet de musée Louvre-Lens officiellement lancé, Le Point, 12 janvier 2011
  21. « Transport en commun en site propre », ArtoisComm (page consultée le 14 avril 2008)
  22. Association Mémoire de Lens - Les origines.
  23. Jacques de Guyse, Chroniques de Hainaut [« Annales Historiæ Illustrium Principum Hannoniæ »], vol. XV, Paris, libr. Paulin, .
  24. « Azincourt 1415 : d'où venaient les chevaliers français morts à la bataille ? ».
  25. Ville de Lens - Époque moderne
  26. Henri Domengie, José Banaudo, Les petits trains de jadis - Nord de la France, p. 248.
  27. Cent ans de vie dans la région 1998, tome I, p. 39.
  28. Cent ans de vie dans la région 1998, tome I, p. 59.
  29. Ville de Lens - La Première Guerre mondiale
  30. Cent ans de vie dans la région 1999, tome II, p. 39.
  31. Légion d'honneur - Collectivité décorée de la Légion d'honneur - Ville française
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