Manuel González García

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Manuel González García
Image illustrative de l’article Manuel González García
Saint, évêque, fondateur
Naissance
Séville, royaume d'Espagne
Décès  
Madrid, État espagnol
Nationalité Espagnol
Vénéré à Cathédrale San Antolín de Palencia
Béatification
par Jean-Paul II
Canonisation
par François
Vénéré par l'Église catholique
Fête 4 janvier

Manuel González García (Séville, - Madrid, ) est un homme d'Église espagnol, d'abord archiprêtre de Huelva, puis évêque de Malaga et de Palencia. Il est aussi le fondateur des Missionnaires eucharistiques de Nazareth. Connu comme l'Apôtre des tabernacles abandonnés. Il est vénéré comme saint par l'Église catholique, canonisé par le pape François le .

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Manuel González García naquit dans la paroisse de San Bartolomé, ses parents étaient nés à Antequera, Malaga. Il intégra le collège San Miguel de Séville, où se formaient les enfants du chœur de la Giralda. Avant l’âge de dix ans, il fut l’un des seize de la cathédrale de Séville, groupe d’enfants de chœur qui dansaient et chantaient devant le Saint-Sacrement durant les célébrations du Corpus Christi et de l’Immaculée Conception. Séminariste à douze ans, il obtint d'excellentes qualifications dans toutes les matières. Après quinze années d’études, il obtint le doctorat en théologie et la licence en droit canon.

Prêtre modifier

Il fut ordonné prêtre par le cardinal Spinola en 1901. Il célébra sa première messe le , dans l’église de la Sainte-Trinité, consacrée à Marie Auxiliatrice, à laquelle il se recommandera toujours comme Médiatrice. En 1902, il fut envoyé par l’archevêque de Séville à Palomares del Rio (Séville) pour prêcher une mission ; ignoré par les autorités, il se rendit à l’église, qu’il trouva sale et abandonnée. À genoux, devant le tabernacle abandonné, devant Jésus Sacrement, Manuel Gonzalez pensa à la quantité de tabernacles abandonnés qu’il y avait dans le monde, recevant ainsi la grâce charismatique qui transforma sa vie et orienta ses œuvres eucharistiques. Sa première charge fut comme aumônier de la résidence de personnes âgées des Sœurs des Pauvres de Séville. Le , il fut nommé curé de la paroisse de San Pedro de Huelva. Durant 11 ans, il y vécut jusqu’à ce qu’il fut proposé comme évêque auxiliaire de Malaga. À Huelva, il est institué archiprêtre de la ville où il fonda les écoles du Sacré Cœur de Jésus avec l’avocat et pédagogue Manuel Siurot.

Évêque de Malaga modifier

Le , le pape Benoît XV le nomma évêque auxiliaire de Malaga. À la mort de l'évêque, il devint administrateur apostolique puis évêque.

La nuit du , la foule incendia le palais épiscopal de Malaga, réduisant en cendres les archives, œuvres d'art et documents, ainsi que la plupart des temples et couvents de Malaga. L'évêque s'échappa in-extremis, avec des proches et des religieux, par une porte arrière de l'édifice en flammes. Après une nuit passée chez un prêtre diocésain, devant le climat de tension et le manque de garantie de la part des autorités, il quitta la ville, où il ne reviendra jamais ; et partit le pour Gibraltar, où il fut accueilli par l'évêque local, Richard Joseph Fitzgerald. Il resta 6 mois à Gibraltar, jusqu'au . Il voyagea ensuite jusque Ronda, puis Madrid, d'où il dirigea le diocèse à partir de 1932.

Évêque de Palencia modifier

Le , le pape Pie XI le nomma évêque de Palencia. Ce seront les cinq dernières années de sa vie. Il y connut, dans le monastère de San Isidro de Dueñas, saint Rafael Arnaiz Baron. Depuis Palencia, il trouva encore le temps de créer sa dernière publication périodique, la revue pour enfants Reine.

Il décéda au sanatorium de l'hôpital universitaire Notre-Dame du Rosaire à Madrid, le . Il fut enterré dans la cathédrale de Palencia, dans la chapelle du Saint Sacrement, sous l'inscription par lui dictée : « Je demande d'être enterré à côté d'un tabernacle, pour que mes os, après ma mort, comme ma langue et ma plume pendant ma vie, continuent à dire à ceux qui passent : ici est Jésus ! ici est-Il ! ne L'abandonnez pas ! ».

Béatification et canonisation modifier

Sources modifier

Voir aussi modifier

Liens externes modifier