Mevlüt Çavuşoğlu

homme politique turc

Mevlüt Çavuşoğlu
Illustration.
Mevlüt Çavuşoğlu en 2023.
Fonctions
Député de la Grande Assemblée nationale de Turquie
En fonction depuis le
(9 mois et 26 jours)
Élection 14 mai 2023
Circonscription Antalya
Législature 28e
Ministre turc des Affaires étrangères

(7 ans, 6 mois et 10 jours)
Président Recep Tayyip Erdoğan
Premier ministre Ahmet Davutoğlu
Binali Yıldırım
Gouvernement Davutoğlu III
Yıldırım
Erdoğan IV
Prédécesseur Feridun Sinirlioğlu
Successeur Hakan Fidan

(11 mois et 30 jours)
Président Recep Tayyip Erdoğan
Premier ministre Ahmet Davutoğlu
Gouvernement Davutoğlu I
Prédécesseur Ahmet Davutoğlu
Successeur Feridun Sinirlioğlu
Député de la Grande Assemblée nationale de Turquie

(2 ans, 8 mois et 9 jours)
Élection 1er novembre 2015
Réélection 24 juin 2018
Législature 26e et 27e
Groupe politique AKP

(12 ans, 7 mois et 4 jours)
Élection 3 novembre 2002
Réélection 22 juillet 2007
12 juin 2011
Législature 22e, 23e et 24e
Ministre des Affaires européennes

(8 mois et 4 jours)
Président Abdullah Gül
Recep Tayyip Erdoğan
Premier ministre Recep Tayyip Erdoğan
Ahmet Davutoğlu (intérim)
Gouvernement Erdoğan III
Prédécesseur Egemen Bağış
Successeur Volkan Bozkır
Biographie
Date de naissance (56 ans)
Lieu de naissance Alanya (Turquie)
Nationalité Turque
Parti politique AKP
Diplômé de Université d'Ankara
London School of Economics
Religion Islam

Signature de Mevlüt Çavuşoğlu

Mevlüt Çavuşoğlu
Ministres turcs des Affaires étrangères

Mevlüt Çavuşoğlu[1], né le à Alanya, est un homme politique turc, cofondateur du Parti de la justice et du développement (AKP). Il est ministre des Affaires étrangères de 2015 à 2023.

Biographie modifier

Mevlüt Çavuşoğlu, à Strasbourg, le 7 septembre 2016.

Le , il est élu par acclamation, président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, premier Turc à ce poste. Il représente la province d'Antalya dans la Grande assemblée nationale de Turquie. Élu une première fois en 2002, il est un membre fondateur de l'AKP.

En 1988, Mevlüt Çavuşoğlu est diplômé de l'université d'Ankara où il étudie les relations internationales. Il obtient ensuite un mastère en économie à l'université de Long Island à New York et a participé aux cours de doctorat à l'université Bilkent et a assisté à un programme de recherche London School of Economics, où il est un certain temps président de la Turkish Society. Il est marié et a un enfant.

En tant que parlementaire, il y a présidé la commission des Migrations, Réfugiés et Population.

Alors que la Turquie est vivement critiquée pour son absence d'engagement contre l'État islamique dans le cadre de la guerre civile syrienne, Mevlüt Çavuşoğlu, rappelant en les positions de la diplomatie turque, annonce qu'« il faut éradiquer les causes de cette situation. C’était le régime Maliki en Irak, […] et c’est le régime d’Assad en Syrie ! »[2].

Le , Çavuşoğlu se voit interdire d'atterrir à Rotterdam après des propos prononcés par lui sur la manière dont les Pays-Bas traitent les immigrés turcs[3],[4], après que le gouvernement néerlandais a menacé de réduire les droits d'atterrissage. Çavuşoğlu avait prévu d'organiser une grande manifestation à propos du référendum constitutionnel turc du pour lequel les immigrés turcs ayant obtenu la nationalité néerlandaise pouvaient voter[4]. Cependant sa présence est considérée par les autorités néerlandaises comme une menace à la sécurité publique et Çavuşoğlu est interdit d'atterrir malgré sa fonction de ministre des Affaires étrangères[4]. Le président Recep Tayyip Erdoğan qualifie alors les Pays-Bas de « vestige du nazisme » et de « fascistes »[4], ce à quoi le Premier ministre néerlandais Mark Rutte réplique en considérant qu'il s'agit d'une « remarque folle »[3]. Aussitôt Çavuşoğlu prend la défense d'Erdoğan en soutenant ses propos[5] et en ajoutant que les Pays-Bas sont « la capitale du fascisme. » Pire encore, le ministre des Affaires étrangères turc déclare le au lendemain des élections législatives aux Pays-Bas qu'« une guerre de religions allait éclater en Europe. »[6]

Après l'incident maritime entre les marines turque et française en , le chef de la diplomatie turque Çavuşoğlu déclare : « La France, que Macron dirige ou plutôt qu'il n'arrive pas à diriger en ce moment, ne se trouve (en Libye) que pour poursuivre ses intérêts avec une mentalité destructrice »[7]. À l'issue d'une réunion avec le Haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell, le suivant, il souligne que l'Union européenne doit faire partie de la solution et non du problème, qu'« elle ne doit pas permettre que nos relations soient prises en otage par certains Etats membres [la France] et que si des mesures sont adoptées à notre encontre, nous leur rendrions alors la pareille. »[8] De fait, après les incidents contre la Grèce en Méditerranée et les insultes du président Erdoğan à l'encontre du président Macron après l'hommage de ce dernier à la Sorbonne, consécutif à l'attentat de Conflans-Sainte-Honorine, l'Allemagne bloque le les sanctions contre la Turquie demandées par la France et l'Autriche[9].

Le , Çavuşoğlu renouvelle le soutien « infaillible » de la Turquie avec l'Azerbaïdjan contre l'Arménie sur le terrain[10]. Il reçoit le Emine Djeppar, vice-ministre des Affaires étrangères d'Ukraine (et d'origine tatare de Crimée) pour l'assurer du soutien de la Turquie contre la reconnaissance de la Crimée comme partie de la fédération de Russie après le référendum de 2014[11]. Il est décoré par l'Ukraine à deux reprises.

Décorations modifier

Ruban Décoration Pays Date Lieu Note Réf.
Ordre du Mérite d'Ukraine (3e classe) Drapeau de l'Ukraine Ukraine Kiev [12],[13]
Grand Cordon de l'ordre du Soleil levant Drapeau du Japon Japon Ankara [14]
Ordre de l'Amitié Drapeau de l'Azerbaïdjan Azerbaïdjan Bakou [15]
Ordre du Mérite d'Ukraine (2e classe) Drapeau de l'Ukraine Ukraine Kiev [16]

Notes et références modifier

  1. Prononcé [mev'lyt ʧavuʃo:'ɫu]
  2. Exclusif : "La Turquie ne peut pas armer des civils" pour combattre l'EI, France24.com, 3 avril 2015
  3. a et b Thomas Escritt et Tuvan Gumrukcu, « Dutch PM bars Turkish foreign minister in escalation of rally row », Reuters,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c et d Le Figaro, Erdogan qualifie les Pays-Bas de vestige du nazisme, 11 mars 2017
  5. Elizabeth Roberts, « Turkish minister tells Dutch: 'I am not a terrorist' », CNN,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. (de) Deniz Aykanat: Wahl in den Niederlanden: Die Reaktionen aus der Türkei, in: Süddeutsche Online, 16 mars 2017.
  7. Le Point magazine, « Libye : la Turquie fustige l'approche « destructrice » de la France », sur Le Point, (consulté le )
  8. Ministère des Affaires étrangères de Turquie
  9. Thomas Schnee, Marianne, article du 2 novembre 2020
  10. TRT, Ankara prête à aider Bakou, 28 septembre 2020
  11. Ukrinform
  12. (uk) « УКАЗ ПРЕЗИДЕНТА УКРАЇНИ №452/2013 », Présidence d'Ukraine (consulté le )
  13. « ÇAVUŞOĞLU'NA DEVLET NİŞANI VERİLDİ », Alanyaajans.net,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Agence Anadolu, « FM Çavuşoğlu receives top Japanese order », Daily Sabah,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en) Présidence d'Azerbaïdjan
  16. (uk) « УКАЗ ПРЕЗИДЕНТА УКРАЇНИ №341/2020 », Présidence d'Ukraine (consulté le )

Liens externes modifier