Michel Cabieu

militaire français
Michel Cabieu
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
Nationalité
Activité
Prononciation
Plaque commémorative

Michel Cabieu, né le à Ouistreham[1] où il est mort le [2], est un sergent des milices garde-côtes français.

Michel Cabieu repoussant les Anglais à Ouistreham.

Exploit modifier

En 1762, pendant la guerre de Sept Ans, la France et l’Angleterre sont de nouveau en guerre. Dans la nuit du 12 au , les Anglais envahissent Sallenelles et sont sur le point de débarquer à Ouistreham, quand ils tirent deux coups de canon qui alertent les habitants. Ces derniers prennent la fuite sur-le-champ. Michel Cabieu se porte seul face à l’ennemi pour tenter de l’effrayer. Muni d’un tambour et d’une arme, il fait feu de place en place, ordonne à ses soldats inexistants de faire feu et fait ainsi croire aux Anglais que les troupes françaises sont nombreuses. Les Anglais intimidés battent en retraite, abandonnant un officier que Cabieu avait blessé au hasard de ses coups de fusil[3].

Gérard de Clussy, député du Calvados, donna lecture de ces évènements à l’Assemblée Constituante le , en présentant Cabieu à la barre de l’Assemblée. Oudot, représentant du Calvados, les relata à la Convention nationale le 25 thermidor an II[4].

Le général Hoche, allant prendre son commandement à Cherbourg, passa par Ouistreham pour faire la connaissance de Cabieu, auquel il fit don de ses épaulettes et de son épée, ce qui valut à ce dernier le surnom de « général[5] ».

La plaque commémorative du fait d’armes de Michel Cabieu rapporte qu’il fut fait général par la Convention à la suite de cet exploit.

Commémoration modifier

Une plaque de marbre, scellée dans la clôture du cinéma Cabieu à Ouistreham, posée le par Henry Chéron, ministre des finances et sénateur du Calvados de l’époque, commémore ce fait d’armes et une rue de Caen en rappelle la mémoire, ainsi qu’une avenue à Ouistreham.

La petite maison de Michel Cabieu se situe encore rue de la Grève, à Ouistreham. Une plaque est également visible sur la maison dans laquelle il mourut au no 5 de la rue Carnot, à Ouistreham.

Notes et références modifier

  1. « Acte de baptême », sur le site des Archives départementales du Calvados
  2. « Acte de décès », sur le site des Archives départementales du Calvados
  3. Jean Provot, Histoire de Ouistreham des origines à 1939, Lafond, Caen, 1981, p. 115.
  4. Jean Provot, Histoire de Ouistreham des origines à 1939, Lafond, Caen, 1981, p. 117.
  5. Jean Provot, Histoire de Ouistreham des origines à 1939, Lafond, Caen, 1981, p. 118.

Pour en savoir plus modifier

Bibliographie modifier

  • Émile Gérard-Gailly, L'héroïque sergent d'Ouistreham, Pont-l'Évêque, Éditions du Pays d'Auge, , 47 p.
  • Thierry Chardon, "La nuit du général Cabieu" ou le dernier raid anglais de la guerre de Sept Ans sur les côtes normandes (Ouistreham, 12-13 juillet 1762), Bulletin de la Société des Antiquaires de Normandie, tome LXXVII, 2018, pp=63-84

Liens externes modifier