Mohamed Larbi Zitout

diplomate algérien
Mohamed Larbi Zitout
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Biographie
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Ancien diplomate
Activiste politique
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Membre de
Rachad

Mohamed Larbi Zitout né le 29 juillet 1963 à Laghouat en Algérie, est un ancien diplomate algérien exilé en Grande-Bretagne, cofondateur et porte-parole du mouvement Rachad (en), un mouvement descendant du Front islamique du salut[1], classé comme organisation terroriste en mai 2021 par le gouvernement algérien[2].

Biographie modifier

Mohamed Larbi Zitout obtient un diplôme de l'École nationale d'administration d'Alger en 1986 et il est désigné comme premier secrétaire de l'ambassade d'Algérie en Libye en 1991[3]. Il démissionne de son poste en 1995 et s'exile à Londres sous le statut de réfugié[4]. Il déclare à Al-Jazeera en 1997 que le GIA aurait été infiltré et manipulé par le gouvernement algérien[5].

Adepte de la théorie appelée péjorativement Hizb França, il affirme qu'en 1992 l'Algérie est devenue à nouveau une colonie française, dirigée par des « officiers français » (« cabranat frança », les « caporaux français », Algériens formés par la France et ayant rallié le mouvement indépendantiste, dont il cite souvent comme exemple le général Khaled Nezzar), une administration française et des lois françaises, et continue à appliquer la culture et l'éducation française[6].

Il crée en 2007 le mouvement Rachad en relation avec Dhina et Anouar Hadam[7], un mouvement politique fondé par plusieurs anciens militants du FIS[3], et qui est accusé de vouloir infiltrer le Hirak pour créer un « califat islamique » en Algérie[8]. Il s'en présente comme le porte parole[3].

Il est également porte-parole de l'association Alkarama. En 2009, il déclare que le gouvernement FLN post-indépendant est contrôlé par les militaires[9].

Très présent sur les réseaux sociaux lors du soulèvement populaire du Hirak, il est condamné à 20 ans de prison par contumace le 17 décembre 2019 par le tribunal d'Oran pour « intelligence avec une puissance étrangère, atteinte à l’autorité de l’armée, insulte et diffamation »[10].

Notes et références modifier

  1. « Algérie : Un militant du mouvement islamiste Rachad appelle les citoyens à s'armer », sur Observ'Algérie, (consulté le )
  2. L'Algérie classe comme "organisations terroristes" deux mouvements anti-régime basés à l'étranger, site francetvinfo.fr, 19 mai 2021.
  3. a b et c Sofiane Orus-Boudjema, « Algérie : qui sont les figures de Rachad, le mouvement islamiste accusé d’infiltrer le Hirak ? – Jeune Afrique », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  4. (en) Economist Intelligence Unit (Great Britain), Country Report: Algeria, The unit, , p.3
  5. (en) New Zealand. Refugee Status Appeals Authority, « Refugee Status Appeals Authority, New Zealand: Refugee appeal no. 74540 », Refugee Status Appeals Authority,‎ , p. 223
  6. (en) Yassine Belkamel, Military Regimes, Political Power and Human Rights Violations in Postcolonial Algeria, University of Waikato, (lire en ligne), p.159
  7. « Rachad, un mouvement démocrate ou un adepte de la «taqiyya» ? | El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  8. Hamdi Baala, « Avenir du Hirak en Algérie : conservateurs et progressistes se déchirent », sur JeuneAfrique.com, (consulté le )
  9. (en) Thomas Stubbs, Forging Military Identity in Culturally Pluralistic Societies: Quasi-Ethnicity, Washington, Lexington Books, , 154 p. (ASIN B01564SDC6), p.98
  10. (ar) جيلالي. ع, « عشرون سنة سجنا نافذا لزيطوط بتهمة التخابر مع دولة أجنبية والتحريض ضد الجيش », sur Ennahar

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier