Mohammad Yaqoub

commandant en chef des opérations militaires talibanes

Mohammad Yaqoub
ملا محمد يعقوب
Illustration.
Mohammad Yaqoub en 2022.
Fonctions
Ministre de la Défense
En fonction depuis le
(2 ans, 7 mois et 13 jours)
Chef de l'État Haibatullah Akhundzada
Premier ministre Mohammad Hassan Akhund
Gouvernement Hassan Akhund
Prédécesseur Abdul Qayyum Zakir (intérim)
Asadullah Khalid
Biographie
Surnom Mollah Yaqoub
Date de naissance
Nationalité Afghane
Parti politique Taliban
Père Mohammad Omar
Profession Militaire
Religion Islam sunnite deobandi

Mohammad Yaqoub
Mohammad Yaqoub

Surnom Mollah Yaqoub
Naissance (33-34 ans)
Allégeance Taliban
Grade Commandant en chef
Années de service années 2010
Commandement Commission militaire de l'émirat islamique d'Afghanistan (2020-2021)
Force de défense de l'émirat islamique d'Afghanistan (depuis 2021)
Conflits Guerre en Afghanistan
Faits d'armes Offensive des talibans de 2021
Famille Mohammad Omar (père)

Le mollah Mohammad Yaqoub (pachto : ملا محمد يعقوب), né en 1990, est un militaire et homme politique afghan.

Il est le fils aîné du mollah Omar, le moudjahid afghan, fondateur des taliban et premier commandeur des croyants de l'émirat islamique d'Afghanistan[1]. À partir de 2016, il acquiert lui-même un rôle clé dans le commandement des taliban, en devenant l'adjoint de leur nouveau chef suprême Haibatullah Akhundzada. En 2020, il est promu chef de la commission militaire des taliban (qu'il dirigeait déjà dans 15 provinces sur 34). En 2021, il est nommé ministre de la Défense (en) dans le gouvernement de Mohammad Hassan Akhund après le rétablissement de l'émirat islamique d'Afghanistan.

Biographie modifier

Le mollah Yakoub est un Pachtoune de la tribu Hotak (en) (qui a donné à l'Afghanistan sa plus grande dynastie : les Hotaki), qui fait partie de la confédération tribale des Ghilzai. Il suit une éducation religieuse dans différentes écoles coraniques (madaris) de Karachi au Pakistan. Lorsque son père décède le et que les rumeurs (alimentés notamment par Daech) sur un assassinat commandité par son rival Akhtar Mansour se multiplient, Yaqoub intervient pour les infirmer[2]. Il s'oppose néanmoins à son élection à la tête des taliban, le et refuse de le servir par la suite.

Commandement chez les Talibans modifier

En 2016, les taliban le nomment à la tête de leur commission militaire dans 15 des 34 provinces afghanes. La commission militaire dirigée par le mollah Ibrahim Sadr est chargée de superviser toutes les activités militaires du mouvement. En outre, le mollah Yaqoub est intégré dans le plus haut conseil décisionnel des taliban : la choura de Quetta[3].

La mort du mollah Akhtar Mansour est annoncée le et il est remplacé quelques jours plus tard par le mollah Haibatullah Akhundzada. Seraj Haqqani, adjoint de Mansour et chef du réseau Haqqani conserve son poste de chef adjoint des taliban avec Akhundzada, tandis que le mollah Yaqoub est nommé second adjoint du nouveau chef taliban[4].

Le , il est nommé chef de la commission militaire des taliban, faisant de lui le chef militaire des insurgés. Son rôle exact reste sujet à spéculations, et il est possible que cette nomination ne soit que symbolique, pour bénéficier de son image unificatrice, issue à son ascendance et ses liens avec son père[5].

Le , il est nommé ministre de la Défense (en) dans le nouveau gouvernement taliban dirigé par Mohammad Hassan Akhund[6].

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. (en-GB) « Database » [archive du ], www.afghan-bios.info (consulté le )
  2. « Taliban's Mullah Omar died of natural causes in Afghanistan, son says » [archive du ], Reuters, (consulté le )
  3. « Senior Taliban military position given to Mullah Omar's son Mullah Yaqoob », (consulté le )
  4. Ayaz Gul, « Taliban Names New Leader, Confirms Mansoor Death », Voice of America VOA News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Jean-Pierre Perrin, « Qui est aujourd’hui le chef des talibans ? », sur Mediapart (consulté le )
  6. « Afghanistan : une partie du nouveau gouvernement taliban dévoilée », sur Radio France internationale, .