Occurrence (cabinet d'études et de conseil)

cabinet d'études et de conseil français

Occurrence
logo de Occurrence (cabinet d'études et de conseil)

Création 1995
Fondateurs Assaël Adary
Benoît Volatier
Forme juridique SAS
Siège social Paris
Drapeau de la France France
Direction Assaël Adary (président)
Société mère IFOP
Filiales Occurrence Healthcare
Deep Opinion
Start Cities
Effectif 23
SIREN 401 197 934
Site web http://occurrence.fr/

Chiffre d'affaires 3 099 000 € au 30 juin 2018
Résultat net 115 300 € au 30 juin 2018

Occurrence est un cabinet d'études et de conseil français spécialisé dans l'évaluation de la communication[1], filiale depuis 2022 du groupe IFOP[2].

Depuis 2017, le cabinet est mis en avant du fait de ses opérations de comptage des manifestants pour un collectif de médias[3],[4].

Histoire modifier

Fondé en 1995 par Assaël Adary et Benoît Volatier, le cabinet Occurrence réalise principalement des études dans le domaine de la communication, qui reste son activité première[5],[6],[7]. Benoît Volatier met fin à ses fonctions opérationnelles en [8],[9], laissant Assaël Adary seul président du cabinet.

Une vidéo corporate précise la philosophie de l'entreprise : « Tous les PDG vous le diront : “Ce qui ne se mesure pas n’existe pas.” (…) Si vous considérez la réputation de votre entreprise comme un actif majeur et une stratégie de communication bien pensée comme le meilleur moyen de l’entretenir, Occurrence est à vos côtés[10]. »

Occurrence intègre le groupe IFOP en avril 2022[11].

Comptage de manifestants modifier

Occurrence se lance, au milieu des années 2000, dans le comptage de foule. Commençant par des salons et des conventions, le cabinet décide en 2007 de l'adapter au comptage de manifestations, avec une première opération le lors d’une manifestation contre la suppression des régimes spéciaux dans la fonction publique.

Ce n'est qu'en 2017 que ces comptages trouvent un écho médiatique, à la suite de la création d'un collectif de médias à l'initiative du journaliste politique Thomas Legrand[12]. Une fois la fiabilité de sa méthode vérifiée grâce à un recomptage de l'intégralité de la manifestation du sur la base d'une vidéo enregistrée par BFM TV[13], Occurrence est officiellement mandaté pour réaliser le comptage des manifestations[14]. Le premier d'entre eux est effectué à l’occasion d’une manifestation parisienne de cheminots et fonctionnaires, le [15]. La presse publie désormais, en plus des comptages de la police et des manifestants, le comptage réalisé par Occurrence, comme celui pour la mobilisation étudiante pour le climat du vendredi [16].

Le cabinet rend publique la méthode qu'il emploie, et invite les journalistes comme les organisateurs des manifestations à une présentation de cette méthode pour en démontrer l'impartialité[17]. Il utilise le système Eurecam à base de capteurs vidéo, placés en hauteur et qui tracent une ligne virtuelle sur un écran. Les capteurs peuvent compter les personnes qui dépassent la ligne dans le sens de la manifestation, et ce même sur les trottoirs. Le cabinet complète ses résultats par des micro-comptages humains permettant de réajuster les chiffres[18].

Polémique sur l'impartialité et la fiabilité modifier

Les chiffres produits par le collectif de médias demeurent régulièrement contestés par les organisateurs des défilés[19]. Ils accusent notamment le cabinet de connivence avec le parti LaREM, en pointant du doigt les prises de parole de son président Assaël Adary sur les réseaux sociaux. Le professeur Bruno Andreotti, expert en mesures statistiques, souligne les limites techniques et méthodologiques du dispositif mis en place par le cabinet Occurrence pour le comptage des manifestants[20],[21],[22].

Le cabinet répond à ces accusations en invitant ses détracteurs à assister à un comptage pour témoigner de son indépendance et de sa fiabilité technique[23]. En revanche, l’algorithme de comptage, propriété commerciale de l’entreprise Eurecam, n’est pas public[10]. Le sujet a d’ailleurs été traité par le service de vérification des faits de Libération, Checknews, qui a conclu : « Certes, la méthode est perfectible. Mais cela ne suffit pas pour autant à balayer entièrement le chiffre donné. »[24].

Notes et références modifier

  1. « Le Salon du management : Occurrence », sur www.lesalondumanagement.com (consulté le )
  2. « IFOP rachète Occurrence », sur CB News (consulté le )
  3. 20 minutes avec AFP, « Pour éviter les traditionnels écarts de comptage, les médias adoptent leur propre système pour compter les manifestants », sur 20minutes.fr, (consulté le )
  4. « Pourquoi les médias n'ont-ils pas recours à leur méthode de comptage pour les gilets jaunes ? », sur Libération.fr, (consulté le )
  5. « Observatoire BNP Paribas de l’Entrepreneuriat Féminin par Occurrence », sur group.bnpparibas, (consulté le )
  6. Sacha Montagut, « Alimentation et communication : à quelle sauce sommes-nous mangés ? », sur influencia.net, (consulté le )
  7. franceinfo avec AFP, « Autisme info Service, une nouvelle plateforme pour orienter les familles », sur francetvinfo.fr, (consulté le )
  8. « Linkedin - Benoit Volatier », sur linkedin.com (consulté le )
  9. « Benoît Volatier : que devient-il ? », sur occurrence.fr, (consulté le )
  10. a et b Pierre Rimbert, « Compter les manifestants : la vérité en sous-traitance », sur Le Monde diplomatique,
  11. « Le groupe Ifop fait l'acquisition du cabinet Occurrence », sur Stratégies, (consulté le )
  12. Nicolas Chapuis, « Des médias s’associent pour compter les participants aux manifestations », sur lemonde.fr, (consulté le )
  13. Cédric Mathiot, « Où en est le comptage des manifestants mis en place par les journaux? », sur liberation.fr, (consulté le )
  14. Dominique Seux, « Manifestations : des médias lancent leur propre système de comptage », sur lesechos.fr, (consulté le )
  15. Christian Meyze, « Les grands médias testent aujourd'hui leur propre système de comptage de manifestants », sur france3-regions.francetvinfo.fr, (consulté le )
  16. Géraldine Marcon, « Des milliers de personnes ont à nouveau marché pour le climat ce samedi en France », sur francebleu.fr, (consulté le )
  17. « Comment est réalisé le comptage indépendant utilisé par Le Monde et d’autres médias ? », sur lemonde.fr, (consulté le )
  18. Sébastien Olland, « Manifestations : comment fonctionne le nouveau système de comptage ? », sur videos.lesechos.fr, (consulté le )
  19. « "Fête à Macron" : les chiffres d'Occurence sont-ils vraiment fiables ? », sur nouvelobs.com, (consulté le )
  20. « Controverse technico-scientifique sur le comptage des manifestants », sur arretsurimages.net, .
  21. « Décompte des manifestants: les failles du cabinet Occurrence », sur blogs.mediapart.fr,
  22. « Le décompte des manifestants, une science fragile: les limites du comptage par le cabinet Occurrence », sur lemonde.fr, .
  23. Juliette Gramaglia, « Comptage des manifestants : des scientifiques à la rescousse ? », sur arretsurimages.net, (consulté le )
  24. Pauline Moullot, « Occurrence, le cabinet qui a compté les manifestants, est-il indépendant? Que pense Libé des critiques à son encontre? », sur liberation.fr, (consulté le )

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier