Offensive de Tasil (2016)

Offensive de Tasil

Informations générales
Date 21 mars
Lieu Tasil
Issue Victoire des rebelles
Belligérants
Brigade des martyrs de Yarmouk
Harakat al-Muthanna
Armée syrienne libre Front al-Nosra
Ahrar al-Cham
Commandants
Abou Obeida Qahtan Abou Saleh al-Moussalima †
Forces en présence
inconnues inconnues
Pertes
inconnues inconnues

Guerre civile syrienne

Batailles

Coordonnées 32° 50′ 07″ nord, 35° 58′ 17″ est
Géolocalisation sur la carte : Syrie
(Voir situation sur carte : Syrie)
Offensive de Tasil

L'offensive de Tasil de 2016 a lieu pendant la guerre civile syrienne.

Prélude modifier

En 2014, un groupe rebelle, la Brigade des martyrs de Yarmouk intègre le Front du Sud, une grande alliance rassemblant plusieurs factions de l'Armée syrienne libre actives dans le gouvernorat de Deraa, au sud de la Syrie[1]. Cependant la Brigade se radicalise progressivement et en 2015 elle est exclue du Front du Sud, accusée d'avoir secrètement prêtée allégeance à l'État islamique, ce qu'elle nie[2],[3]. La guerre éclate alors entre d'un côté la Brigade des martyrs de Yarmouk et de l'autre le Front al-Nosra et l'Armée syrienne libre[4],[5],[2].

Déroulement modifier

Le , la Brigade des martyrs de Yarmouk attaque et prend d'assaut la petite ville de Tasil, à une dizaine de kilomètres de la frontière jordanienne et du plateau du Golan après des combats contre le Front al-Nosra et les rebelles[6]. Abou Saleh al-Moussalima, le commandant d'al-Nosra pour le sud de la Syrie, est tué lors du combat[6],[7]. Par cette prise, la Brigade des martyrs de Yarmouk fait sa jonction avec les zones contrôlée par le Harakat al-Muthanna et noue une alliance avec ce groupe[7],[8].

Début avril, les rebelles et le Front al-Nosra parviennent cependant à prendre les villages de Sheikh Saad, Tal Ashtra et Jellin[9]. Puis, le soir du 8 avril, le Front du Sud, le Front al-Nosra et Ahrar al-Cham reprennent Tasil[10].

Suites modifier

Le , la Brigade des martyrs de Yarmouk, une partie du Harakat al-Muthanna et Jaych al-Jihad fusionnent et forment ensemble l'Armée Khalid ibn al-Walid, affiliée à l'État islamique[11].

Notes et références modifier

  1. Aron Lund, « Does the “Southern Front” Exist? », Carnegie,
  2. a et b [vidéo] Mediapart, « MOYEN-ORIENT EXPRESS "2016, la fin de l'État islamique?" », sur youtube,
  3. Romain Caillet, « Syrie : la brigade des Martyrs de Yarmouk réaffirme à nouveau son indépendance et dément tout lien avec l'EI », sur twitter,
  4. (en) Aymenn Jawad Al-Tamimi, « ISIS and Syria’s Southern Front », Middle East Institute,
  5. Abo Bakr al Haj Ali, « EXCLUSIF : des militants de Daech réapparaissent dans le sud de la Syrie », Middle East Eye,
  6. a et b « Combats près de Palmyre, 26 morts », Le Figaro avec Reuters,
  7. a et b Wassim Nasr, « #Syrie Liwa chouhada al-Yarmouk & Harakat al-Mouthana unissent leurs forces contre le Front al-Nosra #AlQaeda et l'#ASL », sur twitter,
  8. Luc Mathieu, « Les rebelles syriens en passe de libérer Dabiq, ville symbole de l'EI », Libération,
  9. (en) « The factions and Nusra advance in western countryside of Daraa and control more areas », OSDH,
  10. Reuters, « Des rebelles chassent l'EI d'une ville dans le sud de la Syrie », sur boursorama,
  11. (en) Phil Sands et Suha Maayeh, « Far from Raqqa and Fallujah, Syria rebels open new front against ISIL in the south », The National,