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Henri Bergson

Henri Bergson
Henri Bergson

Henri Bergson, né le à Paris où il est mort le , est un philosophe français. Il a publié quatre principaux ouvrages : d’abord en 1889, l’Essai sur les données immédiates de la conscience, ensuite Matière et mémoire en 1896, puis L'Évolution créatrice en 1907, et enfin Les Deux Sources de la morale et de la religion en 1932. Il a obtenu le prix Nobel de littérature en 1927. Son œuvre est étudiée dans différentes disciplines : cinéma, littérature, philosophie, neuro-psychologie, etc.

Bergson donne l'impression d'avoir vécu la vie calme et sans surprises d’un professeur de philosophie. Or, s'il a toujours été d'une grande discrétion, il a joué un rôle important du point de vue de la politique internationale. Sa participation à la création de la Commission internationale de coopération intellectuelle, ancêtre de l'UNESCO, en 1921 peut illustrer l'importance qu'il accordait à l'éducation pour favoriser la paix internationale. Mais sa participation à la création de la Société des Nations date du moment où il a été le délégué de la France pour négocier avec les États-Unis et leur président Woodrow Wilson pour que ceux-ci s'interposent contre la triplice lors de la Première Guerre mondiale. En 2008, on a pu déterminer toute l'influence que Bergson aura eue sur les 14 résolutions proposées par Wilson afin de créer une instance gouvernementale internationale pour prévenir les conflits armés. Son ouvrage Les Deux Sources de la morale et de la religion explore notamment, du point de vue philosophique, les causes de la guerre et les moyens de les atténuer.

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Rhétorique

Démosthène s’exerçant à la parole, toile de Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy (1842-1923).
Démosthène s’exerçant à la parole, toile de Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouy (1842-1923).

La rhétorique ῥητορικὴ τέχνη, « technique, art oratoire », désignant au sens propre « l’art de bien parler », est l’art ou la technique de persuader, généralement au moyen du langage. Elle est née au Ve siècle av. J.-C. en Sicile, selon la légende, puis fut introduite à Athènes par le sophiste Gorgias, où elle se développa dans les milieux judiciaires et politiques. Selon Ruth Amossy : « Telle qu’elle a été élaborée par la culture de la Grèce antique, la rhétorique peut être considérée comme une théorie de la parole efficace liée à une pratique oratoire. » Elle vise donc à persuader un auditoire sur les sujets les plus divers. Elle a progressivement laissé place à un art de bien dire plutôt qu’un art de persuader, se restreignant à un inventaire de figures relevant des ornements du discours.

La rhétorique est à la fois la science (au sens d’étude structurée) et l’art (au sens de pratique reposant sur un savoir éprouvé) qui se rapporte à l’action du discours sur les esprits, « bene dicendi scientia », selon les mots de l’orateur romain Quintilien. À ses débuts, la rhétorique s’occupait du discours politique oral, avant de s’intéresser de manière plus générale aux textes écrits et surtout aux textes littéraires et dramatiques, discipline nommée aujourd’hui la « stylistique ».

La rhétorique se distingue de l’argumentation et de la dialectique par l’usage des effets pathétiques ou éthiques du discours sur le public.

Victor Hugo

Portrait de Victor Hugo par Nadar (vers 1884).
Portrait de Victor Hugo par Nadar (vers 1884).

Victor HugoÉcouter est un poète, dramaturge, prosateur et dessinateur romantique français, né à Besançon le (le 7 ventôse an X selon le calendrier républicain encore en vigueur) et mort le à Paris. Il est considéré comme l’un des plus importants écrivains de langue française. Il est aussi une personnalité politique et un intellectuel engagé qui a joué un rôle majeur dans l’histoire du XIXe siècle. Il occupe une place marquante dans l’histoire des lettres françaises au XIXe siècle, dans des genres et des domaines d’une remarquable variété.

Au théâtre, Victor Hugo se manifeste comme un des chefs de file du Romantisme français lorsqu'il expose sa théorie du drame romantique dans les préfaces qui introduisent Cromwell en 1827, puis Hernani en 1830 qui sont de véritables manifestes, puis par ses autres œuvres dramatiques : Ruy Blas en 1838, mais aussi Lucrèce Borgia et Le Roi s'amuse.

Victor Hugo est aussi un poète lyrique avec des recueils comme Odes et Ballades (1826), Les Feuilles d'automne (1831) ou Les Contemplations (1856), mais il est aussi poète engagé contre Napoléon III dans Les Châtiments (1853) ou encore poète épique avec La Légende des siècles (1859 et 1877).

Ses romans rencontrent également un grand succès populaire, avec notamment Notre-Dame de Paris (1831), et plus encore avec Les Misérables (1862).

Son œuvre multiple comprend aussi des discours politiques à la Chambre des pairs, à l'Assemblée constituante et à l'Assemblée législative, notamment sur la peine de mort, l’école ou l’Europe, des récits de voyages (Le Rhin, 1842, ou Choses vues, posthumes, 1887 et 1890), une correspondance abondante, ainsi que de nombreux croquis et dessins à la plume et au lavis.

Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre. Il a été admiré par ses contemporains et l’est encore, mais il a aussi été contesté par certains auteurs modernes. Il a permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l’engagement de l’écrivain dans la vie politique et sociale grâce à ses multiples prises de position, choisissant de s'exiler pour vivre à Guernesey pendant les vingt ans du Second Empire.

Ses choix, à la fois moraux et politiques, durant la deuxième partie de sa vie, et son œuvre hors du commun ont fait de lui un personnage emblématique, que la Troisième République a honoré par des funérailles nationales, qui ont accompagné le transfert de sa dépouille au Panthéon de Paris le , dix jours après sa mort.

Maurice Genevoix

Portrait au trait (crayon papier) de Maurice Genevoix, dessin réalisé par Anne Tassin.
Portrait au trait (crayon papier) de Maurice Genevoix, dessin réalisé par Anne Tassin.

Maurice Genevoix ( - ) est un romancier-poète français, héritier du réalisme. L’ensemble de son œuvre témoigne des relations d’accord entre les hommes, entre l’Homme et la Nature, mais aussi entre l’Homme et la Mort. Son écriture est servie par une mémoire vive, le souci d’exactitude, et le sens poétique. Normalien lettré, il admire tout autant l’éloquence des artisans ou des paysans. D’une grande vitalité malgré ses blessures reçues lors de la Première Guerre mondiale près du village des Éparges, en , et animé de la volonté de témoigner, il écrit jusqu’à ses derniers jours. Son œuvre, portée par le souci de perpétuer ce qu’il a tenu pour mémorable, produit d’une grande longévité littéraire, rassemble 56 ouvrages.

Ernest Renan

Ernest Renan
Ernest Renan

Joseph Ernest Renan, né le à Tréguier et décédé le à Paris, est un écrivain, philologue, philosophe et historien français.

Fasciné par la science, Ernest Renan adhère immédiatement aux théories de Darwin sur l'évolution des espèces et partage les idées racistes de Gobineau sur les races supérieures et inférieures. Il consacre très vite une part essentielle de son œuvre aux religions avec par exemple son Histoire des origines du christianisme (7 volumes de 1863 à 1881) et sa Vie de Jésus (1863).

Ernest Renan est considéré aujourd'hui comme un intellectuel de référence avec des textes célèbres comme Prière sur l'Acropole (1865) ou Qu'est-ce qu'une nation ? (1882) où il formule l'idée qu'une nation repose à la fois sur un héritage passé, qu'il s'agit d'honorer, et sur la volonté présente de le perpétuer.

Son intérêt pour sa Bretagne natale a été également constant de L'Âme bretonne (1854) à son texte autobiographique Souvenirs d’enfance et de jeunesse (1883).

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Les Bienveillantes

Jonathan Littell en 2007.

Les Bienveillantes est un roman en langue française de l’écrivain français d’origine américaine Jonathan Littell, paru en . Il s’agit des mémoires d’un personnage fictif, Maximilien Aue, qui a participé aux massacres de masse nazis comme officier SS.

Le livre est l’un des principaux ouvrages de la rentrée littéraire de 2006 : le , il obtient le grand prix du roman de l'Académie française, suivi du prix Goncourt dix jours plus tard. À la fin 2007, le livre avait été vendu à plus de sept cent mille exemplaires. C'était sans compter la réédition du roman, revu par l'auteur, dans la collection « Folio » (no 4685) en et les éditions en langues étrangères.

Paul Bourget

Portrait de Paul Bourget.
Portrait de Paul Bourget.

Paul Bourget est un écrivain et essayiste français, né à Amiens le et mort à Paris le .

Ayant donné le signal d’une réaction contre le naturalisme en littérature, Bourget est d’abord tenté par le roman d’analyse expérimental. La finesse de ses études de mœurs et de caractères séduit le public mondain qu’il fréquente dans les salons parisiens de la Troisième République. Ses premiers romans – Cruelle énigme (1885), Un crime d'amour (1886) et Mensonges (1887) – ont ainsi un grand retentissement auprès d’une jeune génération en quête de rêve de modernité.

Le romancier change ensuite de direction et s’oriente à partir du roman Le Disciple (1889), considéré comme son œuvre majeure, vers le « roman à thèse », c’est-à-dire le roman d'idées. Il ne se contente plus de l’analyse des mœurs mais en dévoile les origines et les causes, soumises à des lois inéluctables et dont la transgression amène tous les désordres individuels et sociaux. Cette nouvelle voie conduit Paul Bourget à écrire des romans davantage psychologiques : L’Étape (1902), Un divorce (1904) et Le Démon de midi (1914). Il est alors influencé dans son engagement littéraire et dans son orientation romanesque par sa conversion au catholicisme et tente une synthèse entre la science et la foi. L’écrivain est amené à appliquer son talent de romancier psychologue et moraliste aux problèmes sociaux, politiques et religieux de son temps de ce début de XXe siècle.

Son œuvre multiple comprend aussi des poèmes de jeunesse, des essais et quelques pièces de théâtre. L’engagement politique de Paul Bourget même s’il reste souvent cantonné à l’expression littéraire s’est cependant manifesté au sein de mouvements militants et les nombreuses prises de position du romancier traditionaliste, catholique et antidreyfusard en faveur de la monarchie brouillent la lecture de son œuvre, aujourd’hui incomprise voire méprisée et tombée dans l’oubli.

Adolphe Thiers

Adolphe Thiers
Adolphe Thiers

Louis Adolphe Thiers (Marseille, 15 avril 1797 - Saint-Germain-en-Laye, 3 septembre 1877) est un historien et homme politique français. Il fut notamment ministre et président du Conseil sous la monarchie de Juillet, député sous le Second Empire et le premier président de la République lors de l'instauration de la Troisième République.

Né à Marseille en 1797, Adolphe Thiers est un enfant naturel, légitimé par le mariage subséquent de ses parents. Il devient avocat à Aix-en-Provence avant de s'installer en 1821 à Paris où, partisan d'une monarchie parlementaire de type anglais, il fréquente les milieux libéraux et parvient à devenir proche de Talleyrand au moment où celui-ci prend ses distances avec la Seconde Restauration.

Avec l'appui de son compatriote Jacques-Antoine Manuel, député provençal d'extrême-gauche, Thiers est introduit auprès du banquier libéral Jacques Laffitte.

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Georges-Louis Leclerc de Buffon

Portrait de Buffon par François-Hubert Drouais
Portrait de Buffon par François-Hubert Drouais

Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, plus connu sous le nom simple de Buffon, né à Montbard le et mort à Paris le est un naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, philosophe et écrivain français.

À la fois académicien des sciences et académicien français, il participe à l'esprit des Lumières. Ses théories ont influencé deux générations de naturalistes, en particulier Jean-Baptiste de Lamarck et Charles Darwin. Salué par ses contemporains pour son maître ouvrage Histoire naturelle, Buffon a été qualifié de « Pline de Montbard.

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André Dupin

Dupin, procureur général à la Cour de cassation (1856).
Dupin, procureur général à la Cour de cassation (1856).

André Marie Jean Jacques Dupin, dit « Dupin aîné », était, en France, avocat, procureur général près la Cour de cassation, député, né à Varzy dans la Nièvre le et mort à Paris le . Il fut député en 1815, président de la Chambre des députés en 1832, membre de l'Assemblée constituante en 1848, président de l'Assemblée législative en 1849 et enfin sénateur en 1857. Il fut également membre de l'Académie française, après son élection en 1832.

Proche de Louis-Philippe d'Orléans, roi des Français en 1830, Dupin aîné fut un acteur politique important de la politique française après la chute de l'Empire napoléonien sous les deux Restaurations. Défenseur devant la Chambre des pairs de nombreux accusés politiques, dont le maréchal Ney et Savary, il fut, à la Chambre des députés, le rapporteur de la Charte de 1830. Sous la monarchie de Juillet, Dupin, que l'on a désigné comme le chef du « Tiers Parti », a été ministre sans portefeuille dans le premier ministère de la monarchie de Juillet. Il a présidé la Chambre des députés de 1832 à 1839.

Valéry Giscard d'Estaing

Valéry Giscard d’Estaing
Valéry Giscard d’Estaing

Valéry René Marie Georges Giscard d’Estaing (parfois appelé VGE), né le à Coblence en Allemagne, est un homme d’État français. Il a été président de la République et coprince d’Andorre du au .

Sous sa présidence, VGE nomme Jacques Chirac Premier ministre, mais les relations entre les deux hommes se tendent et celui-ci démissionne en 1976. Il est remplacé par Raymond Barre, le « meilleur économiste de France » d’après le Président. Durant son septennat, des réformes telles que la législation sur le divorce par consentement mutuel ou encore la légalisation de l’avortement, menée par Simone Veil, sont effectuées. L’âge légal de majorité est abaissé de vingt-et-un à dix-huit ans.

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Richelieu

Armand Jean du Plessis, par Philippe de Champaigne
Armand Jean du Plessis, par Philippe de Champaigne

Armand Jean du Plessis de Richelieu, cardinal, duc et pair de France, ministre de Louis XIII. Né à Paris le 9 septembre 1585, il meurt le 4 décembre 1642.

Il entre en politique et devint secrétaire d’État en 1616 puis cardinal en 1622 et principal ministre de Louis XIII en 1624. Il resta en fonctions jusqu'à sa mort, en 1642 ; le cardinal Jules Mazarin lui succéda.

Le cardinal de Richelieu a été souvent désigné comme Premier ministre. Aussi est-il parfois considéré comme le premier des Premiers ministres que le monde ait connu. Son action englobe aussi bien des dimensions culturelles et religieuses qu'administratives, coloniales, politiques et diplomatiques.

Réputé pour son habileté voire son caractère jugé retors, souvent critiqué pour sa fermeté intransigeante, il fit du concept moderne de raison d'État la clé de voûte de ses méthodes de gouvernement et de sa vision diplomatique et politique. En lutte à l'intérieur contre la noblesse et les protestants, et à l'extérieur contre les Habsbourg, réprimant sévèrement aussi bien les duels meurtriers ou les conspirations nobiliaires que les révoltes antifiscales paysannes, il est considéré comme un fondateur essentiel de l'État moderne en France.

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Louis Pasteur

Portrait noir et blanc de Louis Pasteur
Louis Pasteur, par Nadar.

Louis Pasteur, né à Dole (Jura) le et mort à Marnes-la-Coquette (Seine-et-Oise) le , est un scientifique français, chimiste et physicien de formation, pionnier de la microbiologie.

Fin 1849, Pasteur est informé que l'alcool amylique produit lors de la fermentation de la fécule de pomme de terre dévie le plan de polarisation de la lumière et possède donc une propriété de dissymétrie moléculaire. Il conjecture que cette dissymétrie moléculaire est due à l'action du ferment. Dès sa nomination comme doyen de la faculté des sciences de Lille en 1854, Louis Pasteur recherche les causes de la fermentation et montre que c'est en tant qu'être vivant que la levure agit, et non en tant que matière organique en décomposition. C'est lors de la séance du 8 août 1857 de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille qu'il publie ses premières découvertes sur les fermentations lactiques. C'est l'acte de naissance de la bactériologie

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Joseph Joffre

Portrait du général Joffre en 1915.
Portrait du général Joffre en 1915.

Joseph Joffre, né le à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) et mort le à Paris, est un militaire français. Il s'illustre notamment comme généralissime et maréchal de France durant la Première Guerre mondiale.

Après un début de carrière marqué par les expéditions coloniales (Tonkin, Soudan français et Madagascar), il est nommé en 1911 chef d'État-Major général de l'Armée, notamment parce qu'il est un spécialiste de la logistique ferroviaire. En 1914, en tant que commandant en chef des armées, il met en œuvre le plan de mobilisation et de concentration (le plan XVII), puis fait appliquer le principe de l'« offensive à outrance », alors enseigné à l'École de guerre, qui se révèle extrêmement coûteux en vies humaines, notamment lors de la bataille des Frontières. Il est ensuite l'artisan de la victoire alliée lors de la bataille de la Marne.

Confronté à l'impasse de la guerre de position sur le front Ouest, ses offensives de l'hiver 1914-1915 (en Champagne), du printemps 1915 (en Artois), de l'automne 1915 (de nouveau en Artois et en Champagne) et de l'été 1916 (sur la Somme) échouent. Fin 1916, il est élevé à la dignité de maréchal de France et remplacé par le général Nivelle. En , il conduit avec Viviani la délégation française envoyée aux États-Unis et convainc le président Wilson de hâter la formation et l'envoi de l'armée américaine sur le front. En 1918, il est élu à l'Académie française.

Henri Lacordaire

Henri-Dominique Lacordaire au couvent de Sainte-Sabine à Rome, par Théodore Chassériau (1840), musée du Louvre

Henri Lacordaire (1802-1861), religieux, restaurateur en France de l’Ordre des Prêcheurs (dominicains), prédicateur et journaliste, est considéré comme l’un des précurseurs du catholicisme moderne. Marqué par les idéaux révolutionnaires et le romantisme, il tenta de réconcilier la religion catholique et les aspirations libérales de son temps.

Favorable à la séparation de l’Église et de l’État, à la liberté d’enseignement et d’association, il créa en 1830 avec Lamennais le journal l’Avenir, à l’origine du catholicisme libéral. Il entreprit ensuite la restauration des dominicains en France, mobilisant l’opinion publique au nom de la liberté religieuse, avant de soutenir la révolution de 1848 et l’installation de la République, puis de s’opposer à la dictature de Napoléon III.


Voltaire

Buste de Voltaire, 1778, par Jean-Antoine Houdon (1741 - 1828).
François Marie Arouet, dit Voltaire - l'origine la plus couramment acceptée de ce peudonyme est l'anagramme obtenue à partir des lettres capitales AROUET L(e) J(eune) écrites en latin AROVETLI -, né le à Paris où il meurt le , est un écrivain et philosophe qui a marqué le XVIIIe siècle et qui occupe une place particulière dans la mémoire collective des Français. Il inaugure en effet la figure de l’intellectuel engagé au service de la vérité, de la justice et de la liberté de penser.

Symbole des Lumières, chef de file du parti philosophique, son nom reste attaché à son combat pour le progrès et la tolérance, et contre « l’infâme », nom qu’il donne au fanatisme religieux. Il est déiste et son idéal social est celui d’une monarchie modérée et libérale, éclairée par les « philosophes ».

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Maurice Barrès

Maurice Barrès en 1885
Maurice Barrès en 1885

Maurice Barrès, né le à Charmes (Vosges) et mort le à Neuilly-sur-Seine (Seine), est un écrivain et homme politique français, figure de proue du nationalisme français.

Le premier axe de sa pensée est « le culte du moi » : Barrès affirme que notre premier devoir est de défendre notre moi contre les Barbares, c'est-à-dire contre tout ce qui risque de l'affaiblir dans l'épanouissement de sa propre sensibilité.

Le second axe est résumé par l'expression « La terre et les morts » qu'approfondissent les trois volumes du Roman de l'énergie nationale : Les Déracinés (1897), L'Appel au soldat (1900) et Leurs Figures (1902) qui témoignent de l'évolution de Maurice Barrès vers le nationalisme républicain et le traditionalisme, l'attachement aux racines, à la famille, à l'armée et à la terre natale.

Il est resté le maître à pensée de la droite nationaliste durant l'entre-deux-guerres et jusqu'au régime de Vichy.

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Pierre Benoît

Pierre Benoît
Pierre Benoît

Pierre Benoit, né le 16 juillet 1886 à Albi (Tarn) et mort le à Ciboure (Pyrénées-Atlantiques), est un écrivain et académicien français, dont les romans d'aventures, au premier rang desquels L'Atlantide, ont connu un succès considérable dans la première moitié du XXe siècle.

Homme de droite, nationaliste et réactionnaire, Pierre Benoit reflète un aspect du monde intellectuel de l'entre-deux-guerres qu'il a marqué par son œuvre romanesque. Mêlant aventure et un certain érotisme, il a créé un type nouveau d'héroïne troublante, qu'il qualifiait lui-même de « bacchante » ou d'« amazone », qui hypnotise les personnages masculins et les poussent au crime et/ou à leur perte comme Antinéa dans L'Atlantide.

Les romans du grand voyageur qu'était Pierre Benoit ont souvent pour cadre des pays étrangers, voire exotiques pour les lecteurs de son époque : L'Atlantide (1919), l'Algérie ; le Lac salé (1921), les États-Unis ; La Chaussée des géants (1922), l'Irlande ; La Châtelaine du Liban (1924) la Syrie...

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François-René de Chateaubriand

François-René de Chateaubriand
François-René de Chateaubriand

François-René de Chateaubriand, né à Saint-Malo le et mort à Paris le , est un écrivain romantique et homme politique français. Il est considéré comme l'une des figures centrales du romantisme français.

Si le rôle politique de Chateaubriand dans la mouvance royaliste au moment du Premier Empire et de la Restauration est resté mineur, il en va tout autrement dans le domaine littéraire où sa place est grande. En effet ses descriptions de la nature et son analyse des sentiments du moi en ont fait un modèle pour la génération des écrivains romantiques en France. Il a aussi, le premier, dans René, ou les Effets des passions (1802) formulé le « vague des passions » qui deviendra un lieu commun du romantisme et fera de René le personnage emblématique de cette sensibilité nouvelle, créé avec une prose ample et rythmée que ses détracteurs qualifieront d'ampoulée.

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Eugène Ionesco

Eugène Ionesco (né Eugen Ionescu à Slatina, Roumanie le et mort à Paris le ) est un auteur dramatique et écrivain français d'origine roumaine. Coopté 'satrape' au Collège de ’Pataphysique en 1957, élu à l'Académie française en 1970, il est un représentant du théâtre de l'absurde.

Au-delà du ridicule des situations les plus banales, le théâtre de Ionesco représente de façon palpable la solitude de l'homme et l'insignifiance de son existence. Il refusait cependant lui-même la catégorisation de ses œuvres sous la dénomination de Théâtre de l’absurde. « Je préfère à l’expression absurde celle d’insolite. » Il voit dans ce dernier terme un caractère d’effroi et d’émerveillement face à l’étrangeté du monde alors que l’absurde serait synonyme de non-sens, d’incompréhension. Par ailleurs Ionesco réclamait « sur un texte burlesque un jeu dramatique ; sur un texte dramatique, un jeu burlesque ».

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Léopold Sédar Senghor

Léopold Sédar Senghor
Léopold Sédar Senghor

Léopold Sédar Senghor (Joal, Sénégal, - Verson, France, ) était un poète, écrivain et homme politique sénégalais. Il a été le premier président du Sénégal (1960-1980) et il fut aussi le premier Africain à siéger à l'Académie française.

En politique, il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néo-colonialisme français en Afrique pour ses détracteurs.

Sa poésie essentiellement symboliste, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l'espoir de créer une Civilisation de l'Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs il approfondira le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire, en la définissant ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ».

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Pierre Loti

Pierre Loti
Pierre Loti

Pierre Loti, né Louis Marie Julien Viaud, né à Rochefort le 14 janvier 1850, mort à Hendaye le 10 juin 1923, est un écrivain français qui a mené une carrière d'officier de marine.

Pierre Loti s'est inspiré de ses voyages de marin pour écrire ses romans, par exemple à Tahiti pour Le Mariage de Loti (Rarahu) (1882), au Sénégal pour Le roman d’un Spahi (1881) ou au Japon pour Madame Chrysanthème (1887). Il a gardé toute sa vie une attirance très forte pour la Turquie où le fascinait la place faite à la sensualité qu'illustrent Aziyadé (1879), et sa suite Fantôme d’Orient (1892).

Pierre Loti a également exploité l'exotisme régional dans certaines de ces œuvres les plus connues comme celui de la Bretagne dans Mon frère Yves (1883) ou Pêcheur d'Islande (1886) et du Pays basque dans Ramuntcho (1897).

Sa maison à Rochefort est devenue un musée où l'on retrouve l'univers magique et exotique de l'écrivain.

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Montesquieu

Montesquieu
Montesquieu

Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, connu sous le nom de Montesquieu, né le à la Brède (Guyenne, à côté de Bordeaux), mort le à Paris, est un moraliste, penseur politique et écrivain français des Lumières.

Jeune homme passionné par les sciences et à l'aise dans l'esprit de la Régence, Montesquieu publie anonymement en 1721 Lettres persanes, un roman épistolaire qui fait la satire amusée de la société française vue par des Persans exotiques. Il voyage ensuite en Europe et séjourne un an enAngleterre où il observe la monarchie constitutionnelle et parlementaire qui a remplacé la monarchie autocratique. De retour dans son château de La Brède au sud de Bordeaux, il se consacre à ses grands ouvrages qui associent histoire et philosophie politique : Considérations sur les causes de la grandeur des Romains et de leur décadence (1734) et De l'esprit des lois (1748) dans lequel il développe sa réflexion sur la séparation des pouvoirs.

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Maurice Druon

Maurice Druon
Maurice Druon

Maurice Druon, né le à Paris XIIIe et mort le , est un écrivain et homme politique français, ministre des Affaires culturelles entre 1973 et 1974 et membre de l'Académie française dont il a été le secrétaire perpétuel durant quatorze ans.

Engagé dans la Résistance, il écrit à Londres avec son oncle Joseph Kessel le Chant des Partisans que met en musique Anna Marly.

Après la guerre il devient un homme de lettres à succès avec Les Grandes Familles (Prix Goncourt 1948) et surtout la saga historique des Rois maudits, roman historique publiée entre 1955 et 1977. Il est élu à l'Académie française en 1966 à 48 ans et en devient le secrétaire perpétuel de 1985 à 1999. Il a écrit d'autres romans mais aussi des pièces de théâtre et des essais.

Gaulliste et engagé dans l'action politique, Maurice Druon a été ministre des Affaires culturelles entre 1973 et 1974.

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Vincent-Marie de Vaublanc

Profil de Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc.
Profil de Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc.

Vincent-Marie Viénot, comte de Vaublanc (né le 2 mars 1756 à Fort Dauphin à Saint-Domingue, aujourd’hui Fort-Liberté à Haïti, et mort le 21 août 1845 à Paris) est un homme politique, écrivain français, catholique et de tendance royaliste.

Sa carrière politique l’amène à côtoyer successivement Louis XVI, Barras, Napoléon Ier, le comte d’Artois, futur Charles X, et enfin Louis XVIII. Proscrit et recherché par quatre fois par les différents régimes politiques, jamais arrêté, il parvient à chaque fois à rentrer en grâce. Dans une carrière longue et mouvementée, il est successivement député monarchiste sous la Révolution et pendant le Directoire, proscrit sous la Terreur, préfet de Napoléon, ministre de l’Intérieur de Louis XVIII et pour finir sa vie politique, député ultra-royaliste. Il est notamment connu pour l’éloquence fougueuse de ses discours et sa réorganisation controversée de l’Académie française en 1816 en tant que ministre de l’Intérieur.

Il fait partie de ces personnages secondaires qui traversent et marquent cette période de l’histoire de France. Homme d’ordre au caractère affirmé, partisan modéré des « évolutions » de 1789, il finit sa vie politique sous la Restauration dans une position d’extrémiste contre-révolutionnaire.

Georges Cuvier

Portrait de Georges Cuvier par François-André Vincent
Portrait de Georges Cuvier par François-André Vincent

Georges Jean Léopold Nicolas Frédéric Dagobert Cuvier, dit Georges Cuvier, né à Montbéliard le et mort à Paris le 13 mai 1832, inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 8), est un biologiste français, promoteur de l'anatomie comparée et de la paléontologie.

Comme naturaliste, Cuvier a rendu de grands services. Il a commencé à donner à la zoologie un début de classification. Il a fait faire à l'anatomie comparée un pas immense en reconnaissant qu'il existe entre tous les organes d'un même animal une subordination telle que de la connaissance d'un seul organe, on peut déduire celle de tous les autres : c'est ce qu'il appelait la Loi de corrélation des formes. À la faveur de cette loi, il a pu établir qu'il a dû exister à la surface du globe des animaux et des végétaux qui ont disparu aujourd'hui [...]

Son œuvre ne lui permit cependant pas de comprendre l’intérêt du transformisme de Lamarck, contre lequel il s’insurgea, et de deviner les perspectives de la théorie de l'évolution...


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