Primero Justicia

Parti politique vénézuélien

Justice d'abord
(es) Primero Justicia
Image illustrative de l’article Primero Justicia
Logotype officiel.
Présentation
Coordinateur national Julio Borges
Fondation 2000 au niveau régional
2003 au niveau national
Siège Edif. Pofili, Urb. Los Palos
Grandes, Caracas, Venezuela
Secrétaire général Tomás Guanipa
Positionnement Centre gauche, centre droit ou droite
Idéologie Social-libéralisme
Couleurs Jaune et noir
Site web primerojusticia.org
Représentation
Parlement du Mercosur
4  /  23
Parlement latino-américain
1  /  12

Justice d'abord (en espagnol : Primero Justicia) est un parti politique vénézuélien.

Historique modifier

En 1992, un groupe d'étudiants de l'université, sous la direction de Alirio Abreu Burelli, crée une association de défense des droits civils en raison de leur perception d'une détérioration du système judiciaire vénézuélien. L’association est transformée en parti politique en 2000. Le National Endowment for Democracy attribue une donation durant cette période à l'International Republican Institute - lié au Parti républicain - pour approfondir le travail avec Primero Justicia[1].

Le parti a été officiellement créé en 2000, à l'occasion des élections législatives, et 5 de ses membres ont alors été élus. Pour les partisans d'Hugo Chávez, le parti est plus à droite qu'il ne le prétend.

En 2005, il était parmi les partis qui se sont retirés des élections législatives du pays en alléguant fraude électorale, et qui ont appelé au boycott du scrutin.

Le , son candidat, Henrique Capriles, perd l'élection présidentielle avec 44,31 % des suffrages exprimés (6 591 304 voix) contre Hugo Chávez, qui obtient 55,07 % des suffrages (8 191 132 voix). Il réalise ainsi le meilleur score pour un candidat de l'opposition face à Chávez depuis la première élection de celui-ci, en 1998. Quelques semaines plus tard, Capriles est réélu au poste de gouverneur de l’État de Miranda.

Le , après la mort d'Hugo Chávez, un scrutin anticipé est organisé. Alors que la plupart des sondages accordaient une avance de 10 à 20 points à Maduro, Capriles obtient 49,12 % des voix. Il refuse de reconnaître ces résultats, dénonçant des milliers d'irrégularités ayant entaché le scrutin, ainsi que mettant en cause l'impartialité du Conseil national électoral, dont quatre membres sur cinq se déclarent chavistes[2]. Deux jours après le vote, des manifestations ont lieu et des affrontements provoquent la mort d'au moins sept personnes[3].

Le , lors des élections législatives de 2015, l'opposition de la MUD remporte le scrutin, et le parti obtient 33 sièges sur 167.

Le , le GPP obtient 17 États contre 1 pour le PJ lors des élections régionales[4]. Le 23 octobre, Juan Pablo Guanipa, gouverneur élu de Zulia et membre de Primero Justicia, refuse de prêter serment devant l'Assemblée nationale constituante, et reçoit le soutien du chef de son parti, Henrique Capriles, contrairement aux quatre gouverneurs issus d'Action démocratique, Antonio Barreto Sira, Ramón Guevara, Alfredo Diaz et Laidy Gómez, qui ont accepté de le faire[5]. Le , Juan Pablo Guanipa est formellement destitué par l'Assemblée constituante et une élection partielle est fixée en même temps que les élections municipales, en décembre 2017[6]. En attendant, Magdely Valbuena, présidente du Conseil législatif de l'État, assure l'intérim[7].

Plusieurs partis associés à la MUD, dont Primera Justicia, boycottent les élections municipales de 2017[8].

Le , le Tribunal suprême de justice décide de remplacer Henrique Capriles par Jose Brito[9].

Positionnement modifier

Le positionnement du parti fait débat et a été différemment apprécié par les sources.

Le parti se présente comme un parti progressiste-humaniste[10], de centre gauche[11]. Il classé par les sources au centre gauche[12],[13], au centre droit[14], au centre[15],[16] ou à droite[17].

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Références modifier

  1. Eva Golinger, Descifrando la intervención de los Estados Unidos en Venezuela, Ciencias Sociales,
  2. Patrick Bèle, « La victoire de Nicolas Maduro contestée au Venezuela », in Le Figaro, mardi 16 avril 2013, p. 5.
  3. Manifestations au Venezuela : au moins 7 morts et 61 blessés, Le Monde, 16 avril 2013
  4. Le Parisien avec AFP., « Venezuela : Nicolas Maduro remporte les élections régionales, colère de l'opposition », sur Le Parisien, (consulté le )
  5. « Venezuela: quatre gouverneurs d'opposition prêtent serment devant la Constituante ».
  6. « Venezuela: un gouverneur révoqué, l'Assemblée convoque de nouvelles élections ».
  7. RadioFranceInternationale, « A la Une: Au Venezuela, un gouverneur de l’opposition «déchu» de ses fonctions - Amériques - RFI », sur RFI, (consulté le ).
  8. « Venezuela: l'opposition boycotte les municipales », sur Le Figaro (consulté le )
  9. « Venezuela: un nouveau parti d'opposition décapité par le tribunal suprême », sur Le Figaro.fr, lefigaro, (ISSN 0182-5852, consulté le ).
  10. (es) Julio Borges (presidente del partido): " Primero Justicia se denominó en su congreso como un partido progresista-humanista.", 20 février 2012.
  11. (es) Julio Borges (presidente del partido):"Somos un partido de centroizquierda.", 20 février 2012.
  12. Paulo A. Paranagua, Forte mobilisation de l’opposition vénézuélienne à Caracas, Le Monde, 9 avril 2017.
  13. (es) Evan Romero-Castillo et Enrique López Magallón, « Venezuela: ¿Es de derecha la MUD? », sur Deutsche Welle, (consulté le ).
  14. « Venezuela : "La composante la plus radicale de l'opposition l'a emporté" », sur IRIS (consulté le )
  15. (en) Steve Ellner, The Heyday of Radical Populism in Venezuela and Its Reappearance, University of Alabama Press, , p. 150.
  16. (en) Robert T. Buckman, The World Today Series, 2012: Latin America, Stryker-Post, , p. 366.
  17. « Venezuela : «Chávez a créé une société soumise» », sur Libération.fr (consulté le )

Liens externes modifier