La pyramide des âges est un mode de représentation graphique de la structure (sexe, âge) d'une population qui constitue une image synthétique du passé, du présent et du futur de celle-ci[1]. Cette représentation dérivée de l'histogramme prend la forme générale d'un strobiloïde (grosso modo, une toupie vue en coupe). Et peut avoir plusieurs formes différentes, en as de pique, trèfle et bien d'autres.

Description modifier

La pyramide des âges représente la répartition par sexe et âge de la population à un instant donné. Elle est constituée de deux histogrammes juxtaposés, un pour chaque sexe (par convention, les hommes à gauche et les femmes à droite), où les effectifs sont portés horizontalement et les âges verticalement. Les effectifs par sexe et âge dépendent des interactions passées de la fécondité, de la mortalité et des migrations, mais la forme de la pyramide et les variations de celle-ci avec les années sont avant tout tributaires des variations de la fécondité[n 1].

Interprétation modifier

La forme de la pyramide dépend de trois principaux facteurs :

Il existe différents profils des pyramides des âges :

  • le profil « champignon » : la base très étroite et le sommet large montrent une population vieillissante ;
  • le profil « pyramidal » avec une base large et un sommet fin ;
  • le profil « poire » avec une base qui commence par s'élargir avant de rétrécir vers la fin ;
  • le profil « pagode » elle présente des encoches et rétrécissement à la base, ce qui correspond à une période de natalité ou de mortalité importante ;
  • le profil « sablier » avec une base large qui se rétrécit au milieu avant de s'élargir de nouveau vers le sommet ;
  • le profil « ballon de rugby » avec une base étroite qui s'élargit au milieu avant de se rétrécir de nouveau vers le sommet ;
  • etc.

Lien avec la fonction de survie modifier

Dans l'analyse de survie, on définit la fonction de survie R comme étant la proportion de la population encore en vie à un âge t donné. La courbe R (t) est la pyramide des âges tournée d'un quart de tour vers la droite. Cependant, dans ce contexte, on considère une population « à l'équilibre », c'est-à-dire n'ayant pas subi de vague de natalité ou de mortalité ; la fonction R (t) est uniformément décroissante.

Bibliographie modifier

  • Graziella Caselli et Jacques Vallin, Démographie, analyse et synthèse : la dynamique des populations, t. 1, Paris, Institut National d'Études Démographiques, .
  • Léon Gani et Laurence Simmat-Durand, Démographie expliquée : Méthode d'analyse et étude de cas, Paris, Nathan Université, .
  • Roland Pressat, L'analyse démographique, Paris, PUF, .
  • Catherine Rollet, Introduction à la démographie, Paris, Armand Colin[n 2], .

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Définition de l'Institut national de la statistique et des études économiques, INSEE.
  2. Deuxième édition.

Références modifier

  1. Rollet 2006, p. 38.

Voir aussi modifier

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