Relizane

commune d'Algérie
Relizane
De haut en bas, de gauche à droite : la mosquée Ennour ,pont romain , Hotel Mina et le centre-ville.
Noms
Nom arabe غليزان
Nom amazigh ⵖⵉⵍⵉⵣⴰⵏ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Plaine de la Mina
Wilaya Relizane
Daïra Relizane
Président de l'APC
Mandat
Satal Benouda (élu en octobre 2023)
2021-2026
Code postal 48000
Code ONS 4801
Démographie
Population 130 094 hab. (2008[1])
Densité 1 174 hab./km2
Géographie
Coordonnées 35° 44′ 00″ nord, 0° 33′ 00″ est
Altitude 98 m
Min. 50 m
Max. 250 m
Superficie 110,82 km2
Localisation
Localisation de Relizane
Localisation de la commune dans la wilaya de Relizane
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Relizane
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Relizane
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Relizane

Relizane (en arabe : غليزان, en berbère: Ɣilizan ⵖⵉⵍⵉⵣⴰⵏ), est une ville et commune de la wilaya de Relizane, dont elle est le chef-lieu, en Algérie. En 2008, sa population est de 130 094 habitants, dont 109 689 résidant dans la ville de Relizane, chef-lieu éponyme de la commune.

Toponymie modifier

Le nom de Relizane provient du berbère ⵉⵖⵉⵍ ⵉⵣⵣⴰⵏ (Iɣil Izzan) qui signifie « colline brûlée/grillée »[2]. Les Turcs y construisent un bordj, d'où le nom Bordj Ighil Izan, pour contrôler la route d'Oran. La population est majoritairement issue des Flittas[3]et des Beni-Ouragh de l'Ouarsenis.

Géographie modifier

Situation modifier

Relizane se situe à 135 km à l'est d'Oran.

Climat modifier

Topographie modifier

Lieux-dits, quartiers et hameaux modifier

La commune compte une agglomération secondaire, Bormadia (ou Adda Benaouda).

Transport modifier

L'Autoroute Est-Ouest passe à 6 km nord de la ville au niveau de la commune de Belassel depuis le . La RN4 traverse la commune d'est en ouest. Deux routes nationales y démarrent, la RN7 vers le sud-ouest en direction de Mascara et la RN23 vers le sud-est en direction de Tiaret.

La gare de Relizane est desservie par plusieurs trains chaque jour permettant de rejoindre Alger et Oran [4].

La ville abrite un petit aérodrome en cours de réhabilitation.

Histoire modifier

Antiquité modifier

L’histoire de la région remonte à l’époque du royaume de Numidie qui se situe entre 203 et 213 av. J.-C. La région tire son nom d'un cours d'eau appelé Mina. La région de la Mina connait sous la domination romaine qui a duré près de cinq siècles, son apogée dans le développement agricole et commercial en raison de la fertilité de ses terres et de la richesse de son sol. Relizane est fondée sur l’emplacement de l’antique Castellum de Mina.

La carte géographiques de Maurétanie césarienne

Époque de la conquête arabe modifier

L’islam fait son apparition dans la région de l’Ouest en 681 ; en 719-720 les tribus de Relizane sont toutes converties à l’islam avec l’arrivée de Moussa Ibn Noçaïr.

Époque coloniale française modifier

plan de Relizane

Au XIXe siècle, l’agriculture est très souvent menacée par de fréquentes sécheresses. Ce n’est qu'en 1852 que

les troupes françaises occupent Relizane, un centre de peuplement colonial est créé par décret impérial le , il est élevé au rang de commune de plein exercice le [5].

Napoléon III à Relizane Mai 1865

En 1844, le Génie militaire français répare l’ancien barrage (les anciens ouvrages hydrauliques rétablis en partie au XVIIIe siècle). En 1853, les premiers Européens s’installent dans la plaine et cultivent de petites superficies en blé et en orge plus quelques surfaces de tabac vite abandonnées (le paludisme décime à l’époque des populations entières). Mais la création de Relizane n’est décidée qu'en janvier 1857. Depuis, certaines maisons construites après le chemin de fer Alger-Oran lui donnent un visage nouveau. Entre-temps la population européenne augmente. Les Français viennent du Midi (Gard) et les Espagnols de Valence, d’Alicante, de Murcie, d’Almería. Une vingtaine de fermes faisaient la culture du coton. La ville connaît alors un développement prodigieux, mais les maladies, la sécheresse, les récoltes insuffisantes freinent tout progrès. Ajoutons à la catastrophe naturelle, les événements qui ont précédé le voyage impérial[6] et dont les séquelles[Lesquelles ?] firent la raison principale de l’incident[7] de mai 1865. Dans le Sud oranais éclate la révolte des Ouled Sidi cheikh, révolte due au mécontentement de la population depuis 1860. Les désillusions et promesses[Lesquelles ?] non tenues par l’occupant sont à l’origine d’une des plus grandes insurrections qui va durer jusqu’en 1896.

Un camp de travail est installé pour emprisonner les réfugiés républicains espagnols à la fin de la guerre d'Espagne (voir Retirada)[8].

Guerre d'Algérie modifier

La région de Relizane a été le théâtre d'évènements liés à la guerre d'Algérie [2].

Administration modifier

Le 5 février 2020, le président de l'APC est placé sous mandat de dépôt dans le cadre d'une enquête sur des faits de corruption[9]. Un nouveau président, Satal Benouda, est élu en octobre 2023[10].

Démographie modifier

Évolution démographique
1987 1998 2008
83 864111 186130 094

Ethnographie modifier

repartirion des tribus berbères et arabes à Relizane - Université de Harvard - 1902

Au XIXe siècle Ernest Carette et Auguste Warnier célèbres explorateurs et membres de la commission scientifique de l'Algérie ont évalué à 26 200 habitants la population de l'Aghalik de Mina et Chélif (aujourd'hui Relizane) dont 15 000 berbères et 11 200 arabes soit 57,7% de la population relizanaise est d'origine berbère et 42,3% est d'origine arabe[11].

Sports modifier

Rapid Club de Relizane modifier

La commune compte un club de football appelé: le RC Relizane (Ligue 2) fondé en 1934 qui évolue au stade Tahar-Zoughari.

Personnalités liées à la ville modifier

Notes et références modifier

  1. « Wilaya de Relizane : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  2. a et b « Le long rêve de liberté de Relizane », sur Djazairess, un article de Kaddour M´Hamsadji paru dans L'expression le sur le livre d'Abdellah Righi, Relizane (1954-1962), Alger, Casbah-Editions, , 574 p..
  3. Auzas, Colette, « Les Flittas, étude ethnologique et sérologique. », Bulletins et Mémoires de la Société d'Anthropologie de Paris, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 8, no 5,‎ , p. 329–340 (DOI 10.3406/bmsap.1957.2683, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  4. http://www.sntf.dz/index.php?gd=349&ga=69&dd=20120409&h1=0005&h2=2355&option=com_sntf&view=train&lang=fr
  5. « Recherche géographique », sur anom.archivesnationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. « Les six heures de Napoléon III à Relizane (1) », sur Djazairess (consulté le ).
  7. « mina-medical.e-monsite.com/pag… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  8. Evelyn Mesquida, La Nueve, 24 août 1944. Ces républicains espagnols qui ont libéré Paris, Paris, Le Cherche-Midi, 2011, collection « Documents ». (ISBN 978-2-7491-2046-1), p. 47
  9. Le Président de l'APC de Relizane et cinq autres personnes sous mandat de dépôt , Agence APS, 5 février 2020.
  10. Collectivités locales : Satal Benouda, nouveau maire de Relizane, site elwatan-dz.com, 12 octobre 2023.
  11. Société de Géographie de la Province d'Oran, Bulletin trimestriel, (lire en ligne)