Renault Frégate

automobile

Renault Frégate
Renault Frégate

Marque Drapeau de la République française Renault
Années de production 1951 - 1960
Production 180 463 exemplaire(s)
Classe Routière
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la République française Flins
Drapeau de la République française Boulogne-Billancourt
Moteur et transmission
Moteur(s) 4 cyl. 1 996 cm³ (60 ch), puis 2 141 cm³ (77 ch)
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses BV4 et semi-auto Transfluide 3 rapports
Masse et performances
Masse à vide 1 253 (berline),
1 318 (break) kg
Châssis - Carrosserie
Carrosserie(s) Berline et break
Dimensions
Longueur 4 690 (berline),
4 700 (break) mm
Largeur 1 700 mm
Hauteur 1 540 mm
Chronologie des modèles

La Renault Frégate est une berline grande routière de la marque Renault, présentée à la presse au Palais de Chaillot à Paris le par Pierre Lefaucheux, administrateur général de la Régie Renault, avant d'être officiellement lancée au Salon de l'auto de 1951.

Renault Frégate Transfluide 1958
Renault Frégate Transfluide 1958

La Frégate a été produite en France à Billancourt (Hauts-de-Seine) puis à l'usine Renault de Flins (Yvelines) nouvellement créée.

Historique et caractéristiques modifier

Il s'agit d'une berline tricorps avec moteur avant et transmission aux roues arrière qui avait pour ambition de concurrencer la Citroën Traction Avant, sur le marché depuis une quinzaine d'années.

Conçue hâtivement après l'abandon du projet 108 à moteur arrière à la fin de l'année 1949, la Frégate a traîné de nombreux défauts au début de sa carrière. Malgré des lignes élégantes et fluides, elle doit se contenter d'un moteur à 4 cylindres en ligne à longue course (85 × 88 mm) d'une cylindrée de 1 996 cm3 (type 668) ne développant qu'une puissance de 60 ch, pour un poids annoncé de 1 230 kg.

Grâce au changement de vitesse au volant et au plancher plat, l'habitacle était très vaste, avec deux banquettes pouvant accueillir six personnes, et un coffre volumineux.

Elle disposait d'une excellente tenue de route grâce à ses quatre roues indépendantes et d'un excellent freinage grâce aux freins Bendix à commande hydraulique. Seule la direction, assez lourde, et la boîte de vitesses (type 277), au maniement assez dur, venaient noircir le tableau.

La Frégate évolua assez peu entre l'année de son lancement et 1955, seule la version dépouillée « Affaires » fut proposée (elle deviendra par la suite « 2 litres », puis « Caravelle »), en parallèle de la version « Amiral » plus richement équipée, les ingénieurs de Renault cherchant surtout à corriger les défauts de jeunesse dont souffrait la voiture en raison de son lancement anticipé. Un boîtier de direction Gemmer remplaça ainsi avantageusement la direction à crémaillère des premiers modèles.

Pour les modèles 1956, la Frégate reçut le nouveau moteur carré « Étendard » (type 671-01 : 88 × 88 mm) de 2 141 cm3, délivrant 77 ch, tandis que Renault lançait une version luxe dénommée « Grand Pavois » ainsi qu'un break du nom de « Domaine » qui remplaçait la Renault Colorale Prairie. L'année 1956 est l'année du principal restylage de la Frégate, avec une nouvelle calandre ovale en remplacement de celle à trois barres des modèles des années précédentes.

Un nouveau pont arrière hypoïde et une nouvelle boîte de vitesses entièrement synchronisée (type 295) firent leur apparition en 1957, avant la présentation de la version Transfluide à boîte de vitesses semi-automatique pour 1958. L'ensemble Transfluide était composé d'un convertisseur de couple et d'une boîte de vitesses (appelée gammes chez Renault), type 293, disposant des rapports ville-voute, montagne et exceptionnel. Le moteur étendard (type 671-03) de la Frégate Transfluide fut poussé à 80 ch grâce à une culasse améliorée : taux de compression augmenté, arbre à cames plus performant, soupapes d'admission de plus grand diamètre.

Une version luxueuse break de la Frégate, la Manoir, équipée de cette transmission, est apparue en 1959, mais sa carrière commerciale ne dépassa pas les dix-huit mois.

Malgré des défauts de jeunesse évidents, sous-motorisée, mais dotée d'un excellent freinage et d'un très grand confort, la Frégate, dotée à partir de 1956 d'un moteur plus robuste, aurait mérité plus d'attention. Malgré toutes ces améliorations et une fiabilité enfin présente, les ventes du haut de gamme de Renault n'étaient pas à la hauteur des attentes, surtout depuis la sortie de la DS 19 de Citroën.

Elle a été utilisée par de nombreux services ministériels et officiels, (et pas seulement la police et la préfectorale) comme voiture de grande liaison pour les officiers généraux ; elle a connu des versions bicolores et de jolis coupés et cabriolets fabriqués à la demande par des carrossiers privés, souvent équipées de roues à rayons Robergel. Elle est très présente dans les films noirs des années 1950.

Une version spéciale carrossée par Ghia, en limousine avec rehausse du pavillon, a été utilisée par la présidence de la République en 1958.

La production de la Frégate cessa en avril 1960 après environ 180 000 exemplaires.

Divers modifier

C'est au volant d'une Frégate que le président de la Régie Renault, Pierre Lefaucheux, s'est accidentellement tué en dérapant sur une plaque de verglas le .

Notes et références modifier

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • René Bellu, Toutes les Renault : de 1898 à nos jours, Paris, Jean-Pierre Delville, , 311 p. (ISBN 2-85922-023-2, lire en ligne).
  • Marc-Antoine Colin, La Renault Frégate de mon père, E.T.A.I, 1997 (ISBN 2726883168)
  • Automobilia, no 15,
  • Hors série Gazoline Renault Frégate
  • Rétro Bourse mai juin 2008 dossier et guide d'achat Frégate 56 ans
  • Rétromania et les catalogues Frégate

Liens externes modifier