Samuel Sarphati
Portrait de Samuel Sarphati, en 1860.
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AmsterdamVoir et modifier les données sur Wikidata
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Samuel Sarphati (né le , mort le ) était un médecin, chimiste, urbaniste et philanthrope néerlandais qui joua un rôle majeur dans le développement de la ville d'Amsterdam, tant en matière d'urbanisme que dans les secteurs de l'enseignement, de l'industrie et de la santé, au cours du XIXe siècle. À la suite de sa mort, son nom fut donné au Sarphatipark, où figure un buste à son effigie, en 1885.

Après avoir suivi des études de médecine à l'Université de Leyde, dont il fut diplômé en 1839, Sarphati s'installa comme médecin généraliste à Amsterdam. Son activité le confronta directement à la pauvreté et à la précarité des habitants d'Amsterdam de l'époque, alors que 8 % de la population habitait dans des caves, que la moitié des enfants étudiaient dans des « écoles de charité », et que les statistiques sur la population s'apparentaient à celles d'une ville du tiers-monde: une forte natalité et une forte mortalité, couplées à la puanteur des odeurs de soufre et de fumier, ainsi qu'aux ordures[1].

De nombreuses actions entreprises par Sarphati permirent une amélioration de ces conditions de vie. Il participa à la conception d'un plan d'expansion de la ville d'Amsterdam, milita en faveur de l'installation d'un abattoir, encouragea le développement des pharmacies vers 1842 et créa la première usine de pain des Pays-Bas sur le Vijzelgracht, avec une production hebdomadaire de 9000 pains bon marché. Dans le secteur de l'industrie, il créa la banque Het Crediet Mobilier. En 1842, il créa également une école de commerce privée à Amsterdam. La plupart de ses initiatives furent ainsi déployées jusqu'au milieu des années 1840.

Sarphati joua également un rôle important dans la création d'un système de gestion des déchets. En 1847, il obtint l'autorisation de collecter les ordures, et créa une entreprise de collecte des ordures, la Maatschappij ter bevordering van Landbouw en Landontginning[2]. Cette dernière avait pour objectif de collecter les déchets (déjections, carcasses d'animaux, etc.) mais pas de nettoyer les rues, dont l'insalubrité les rendait parfois impraticables. En 1852, il créa la Vereeniging voor Volksvlijt qui permit la construction du Paleis voor Volksvlijt, et en 1855, la Maatschappij voor Meel- en Broodfabrieken qui proposait du pain à un prix 30 % inférieur à celui des boulangeries. Toutes ces initiatives contribuèrent à l'amélioration des conditions de vie dans la ville constatées vers 1870[3].

Notes et références modifier

  1. (nl) Descriptions de la ville, extraites de: Daniël Schipper, Een kleine stadsgids. Wandelingen door het Amsterdam van Geert Mak, Atlas, Amsterdam, 2009, p. 236.
  2. (nl) 100 jaar stadsreiniging, bronnenuitamsterdam.nl Consulté le 27 août 2013.
  3. (nl) Fanta Voogd, Fabrieksbrood, De Ingenieur, 19 janvier 2007.

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