Sebastian Haffner

écrivain et journaliste allemand (1907–1999)
Sebastian Haffner
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 91 ans)
BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Lichterfelde (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Raimund Werner Martin PretzelVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Sebastian HaffnerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domiciles
Formation
Lycée Schiller (Berlin-Lichterfelde) (d) (à partir de )
Université Humboldt de BerlinVoir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Père
Carl Pretzel (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Oliver Pretzel (d)
Sarah Haffner (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Kurt Hirsch (beau-frère)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinctions
Œuvres principales
Allemagne, 1918 : une révolution trahie (1968)
Un certain Adolf Hitler (1978)
Plaque commémorative
Vue de la sépulture.

Sebastian Haffner (Nom de plume de Raimund Pretzel), né le à Berlin (Allemagne) et mort le dans la même ville[1], est un écrivain et journaliste allemand.

Biographie modifier

Issu d'une famille de la moyenne bourgeoisie protestante, Sebastian Haffner commence sa carrière dans le droit et devient référendaire, c'est-à-dire magistrat stagiaire[2]. En 1938, il quitte son pays, jugeant le régime nazi exécrable. Après un passage de quelques semaines à Paris, où il fréquente d'autres Allemands exilés, il s'installe en Angleterre.

Il mène alors une vie extrêmement précaire. Avant le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, l'éditeur Warburg lui commande un livre où il raconterait son expérience d'Allemand anti-nazi. Mais la guerre éclate et le manuscrit n'est pas publié.

Sebastian Haffner retourne dans son pays en 1954. Il y mène une carrière de journaliste et d'historien reconnu.

Après son décès, son manuscrit Histoire d'un Allemand est retrouvé par son fils[3] et est publié pour la première fois en Allemagne en 2000[4], puis en 2003 en France, sous le titre : Histoire d'un Allemand, souvenirs, 1914-1933.

Alain Finkielkraut consacre au témoignage de Haffner un chapitre important dans son essai Un cœur intelligent (« L'encamaradement des hommes »), Éd. Folio, 2010.

Œuvres (traduites en français) modifier

  • 1967 - Churchill: un guerrier en politique, Alvik, 2002.
  • 1968 - Allemagne, 1918: une révolution trahie, Complexe, 2001 ; Agone, collection "Éléments", 2018.
  • 1969 - Le Pacte avec le diable: les relations germano-soviétiques 1917-1941

Traduction du livre publié en allemand en 1968 sous le titre "Der Teufelspakt: 50 Jahre deutsch-russische Beziehungen" par Pierre Kamnitzer (1969, Collection "L'histoire que nous vivons", Robert Laffont) / (Réédition 2006, Alvik)

  • 1979 - Un certain Adolf Hitler.

Traduction du livre publié en allemand en 1978 sous le titre "Anmerkungen zu Hitler" par Sylvie Courtine-Denamy, Ole Hansen-Løve (1979, Bernard Grasset) / (Réédition 2014, Perrin sous le titre "Considérations sur Hitler").

ce texte est le manuscrit qui lui avait été commandé avant-guerre. Il a été retrouvé dans les archives de l'auteur après sa mort.

Notes et références modifier

  1. « Sebastian Haffner (1907-1999) : Allemagne je t’aime, moi non plus », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Sebastian Haffner, Histoire d'un Allemand, Actes Sud, , 435 p., p. 154
  3. « Sebastian Haffner (1907-1999) : Allemagne je t’aime, moi non plus », sur www.franceculture.fr,
  4. (de) Volker Ullrich, « Faszination durch das Monstrum », Die Zeit, (consulté le )

Liens externes modifier