Les Sibitti (en akkadien ; on trouve aussi Sebittu, en sumérien Iminbi), les « Sept », désignent des groupes de divinités secondaires de la Mésopotamie antique.

Le nombre de divinités constituant ces groupes est lié au fait que le nombre sept est paré d'une symbolique forte dans la Mésopotamie antique : il est courant d'invoquer sept génies protecteurs ou bien de combattre sept démons malfaisants, de la même manière qu'on doit répéter sept incantations ou gestes dans des rituels. C'est de là que dérivent les groupes de sept divinités ayant pris plus de personnalité dans des rituels, le culte ou des textes mythologiques.

Les divinités protectrices appelées Sibitti sont invoquées dans des incantations, afin de combattre des maux causés par des démons. Ils sont souvent associés à la déesse Narudu, présentée comme leur sœur, et qui semble être une adaptation mésopotamienne de la déesse élamite Narundi, ce qui pourrait indiquer que ce groupe de divinités est d'origine élamite. D'autres textes évoquent les sept fils d'Ishkhara, les associant parfois aux sept fils d'Enmesharra, des divinités mésopotamiennes. C'est surtout dans l'Assyrie que ce groupe de divinités bienfaisantes a pris de l'importance, se voyant dédier des temples à Kalkhu (Nimrud), Dur-Sharrukin (Khorsabad), et Ninive, capitales de ce royaume. Ils sont représentés sur un bas-relief du palais d'Assurbanipal à Ninive, comme des hommes barbus vêtus d'une longue tunique, une tiare cylindrique sur la tête, et portant dans leurs mains une dague et une hache, ou bien un arc et un carquois. On sait par ailleurs par des textes qu'on plaçait des figurines les représentant dans des résidences afin d'en assurer la protection contre les forces maléfiques. Les Sept sont par ailleurs assimilés au groupe des sept étoiles constituant les Pléiades, et par suite ils sont parfois symbolisés par sept points (plus rarement sept étoiles) dans l'iconographie des sceaux-cylindres.

Le terme Sibitti sert également à désigner un groupe de sept autres divinités, cette fois-ci démoniaques, associées au dieu infernal et Nergal, en particulier sous sa forme destructrice Erra. Dans le récit mythologique appelé Épopée d'Erra, ils l'assistent dans ses méfaits.

Bibliographie modifier

  • (en) Jeremy Black et Anthony Green, Gods, Demons and Symbols of Ancient Mesopotamia, Londres, British Museum Press, , p. 162

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