Sim

acteur et humoriste français
Sim
Sim, dans le téléfilm Les Rats de cave, réalisé par Jean-Claude Morin en 1981 pour FR3.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Fréjus (Var, France)Voir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Simon Jacques Eugène BerryerVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Simon Berryer, dit Sim, est un acteur, humoriste, chanteur, parolier et écrivain français, né le à Cauterets (Hautes-Pyrénées) et mort le à Fréjus (Var).

Il est connu entre autres pour ses interprétations parodiques (notamment la « baronne de La Tronche-en-Biais »), sa participation à l'émission radiophonique Les Grosses Têtes et pour avoir tenu le rôle d'Agecanonix dans les adaptations cinématographiques d'Astérix et Obélix.

Biographie modifier

Simon Berryer est le fils d'Henri Berryer et de Marie-Thérèse Bonnemazou[1]. À l'époque de la naissance de Sim, son père était électricien du réalisateur Abel Gance et tournait les raccords du film Napoléon.

Enfance modifier

La famille s'installe à Paris dans un petit appartement du cinquième arrondissement, rue du Fer-à-Moulin[2] où Simon passe la première partie de son enfance notamment aux numéros 26 puis 28[3]. Très tôt, son oncle d'origine russe travaillant à la maison Synchro-Standard l'emmène voir les premiers films parlants, qui vont le marquer toute sa vie[2]. En 1936, la famille Berryer s'installe à Nantes au 2 quai Jean-Bart. Le père de Sim a en effet trouvé un emploi de technicien au cinéma Le Majestic[4] (qui deviendra plus tard L'Olympic, puis la salle de spectacle « Fabrique Chantenay-Bellevue »), place Jean-Macé dans le quartier du Bas-Chantenay.

Adolescence modifier

À l'âge de onze ans[5] (ou quatorze selon les sources[2],[6]), il crée une compagnie de comédiens connue sous le nom de « Sim-Art » et qui se produit devant une arche ensablée de l'Erdre récemment comblée en guise de décor. En 1939, avec son copain Jojo, Sim obtient son tout premier cachet en remportant un concours de grimaces organisé le à Saint-Julien-de-Concelles[5],[4]. À l'âge de quatorze ans et durant deux mois, la bande de la « Sim-Art » joue des sketchs dans une cave grâce à des faux soi-disant écrits de leurs parents pour justifier leur absence du lycée[2]. Le jeune Simon suit alors ses études au collège technique De Launay, l'actuel lycée Leloup-Bouhier de Nantes[5],[1]. En 1941 ses parents reprennent un cinéma, L’Éden, dans la petite ville d'Ancenis (entre Nantes et Angers)[7]. La famille quitte Nantes pour Ancenis en 1942 et rouvre le cinéma. Sim poursuit alors sa scolarité au lycée Joubert d'Ancenis et travaille comme opérateur dans le cinéma familial[8].

Dans l'univers du spectacle modifier

En 1946, la famille Berryer cesse son activité à Ancenis[8] pour prendre la gestion d'une maison de sous-distribution de films à Rennes, sans succès[6]. Les parents Berryer rentrent à Ancenis tandis que Sim, désormais marié, reste employé comme opérateur au cinéma Le Royal à Rennes. L'établissement présentant également des spectacles de music-hall, Sim admire les grands artistes de l'époque (Piaf, Montand, Salvador, Chevalier, Bourvil, etc.) et exerce son talent d'amuseur, seul, après les spectacles. Il décroche un contrat de chanteur humoristique pour une salle de bal. Il est repéré par Étienne Perrin avec qui il monte un numéro de clown Etty et Balta[6].

À partir de 1953, il présente un tour de chant comique dans des cabarets parisiens, souvent en travesti, comme chez Madame Arthur à Montmartre. Il travaille aussi au Crazy Horse Saloon comme dresseur de tétons afin de faire pointer les seins des filles. Cette époque de sa carrière sera évoquée dans Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais... elle cause ! de Michel Audiard, où il incarne un éducateur d'enfants obligé de se travestir en « Libellule » pour payer des colonies de vacances à des orphelins de banlieue.

En 1956, pour ses spectacles et chansons, Sim est inscrit à la Sacem.

Télévision et cinéma modifier

Dans les années 1960, il fait partie de l'équipe animant les émissions télévisées pour la jeunesse organisées le jeudi après-midi par Jean Nohain, puis interprète la « baronne de la Tronche-en-Biais »[9] dans une émission de Guy Lux.

Il participe à plusieurs feuilletons télévisés, ainsi que, dans les années 1970, avec l'humoriste Édouard Caillau, à des duos de chansons et des sketchs comiques pour Chansons à la carte sur la RTBF. Sim incarne toujours son personnage de la « baronne de La Tronche-en-Biais ». En France, il intervient régulièrement pour de courts sketches comiques, souvent déguisé, dans les émissions de Guy Lux.

Les années 1970 sont pour lui les plus riches cinématographiquement. Sim participe aussi à l'émission radiophonique (et plus tard télévisée) des Grosses Têtes, dès sa création en 1977, ainsi qu'au jeu télévisé L'Académie des neuf dont il est un invité régulier.

En 1981, il joue face à Romain Bouteille dans une comédie policière chantée et dansée, Les Rats de cave, réalisée pour France 3 par Jean-Claude Morin (voir photo en première page). En 1983, une nouvelle inédite qu'il a écrite quelques années plus tôt, Le Brin de muguet, est adaptée pour France 3 par Marie-France Briselance et réalisée également par J.-C. Morin. Sim y tient le rôle d'un marin pêcheur, amoureux transi de l'épouse d'un collègue (jouée par France Dougnac) réussissant impunément un crime parfait. C'était son premier rôle tragique.

En 1990, il joue dans le film italien de Federico Fellini La voce della luna.

Il participe à la rédaction de scénarios pour la série Louis la Brocante, dans laquelle il joue, en outre, le rôle de Théodore dans plusieurs épisodes.

Mort modifier

Il meurt le dimanche , à l'âge de 83 ans, d'une embolie pulmonaire, à l'hôpital intercommunal Bonnet de Fréjus[10],[4] dans le Var où il avait été hospitalisé quelques jours auparavant pour une pneumonie.

Ses obsèques ont eu lieu le en l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Roquebrune-sur-Argens (Var), commune où il résidait depuis neuf ans[11] et où il est inhumé[réf. nécessaire], après son incinération à Vidauban[12]. En plus de sa femme Marie-Claude et de sa fille Laurence, de nombreuses personnalités du spectacle, dont Victor Lanoux, Jacques Balutin, Évelyne Buyle, Philippe Bouvard, Pierre Sisser, étaient présentes à la cérémonie, célébrée par le père Jérôme Renard[13].

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Télévision modifier

Théâtre modifier

Discographie modifier

Publications modifier

Notes et références modifier

  1. a et b « Biographie Sim : Comédien, écrivain », sur whoswho.fr, Who's Who in France.
  2. a b c et d Jean Nohain, « Sim un pitre de génie : Portrait de notre temps », Notre temps, no 138,‎ , p. 5-7.
  3. Régis Iglesias, « Les souvenirs de Sim », sur regis.iglesias.over-blog.com (consulté le ).
  4. a b et c « Sim n'a jamais oublié son adolescence à Nantes », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  5. a b et c Véronique ESCOLANO, « À 11 ans, Sim créait la Sim-Art à Nantes », Ouest France,‎ (lire en ligne)
  6. a b et c Sim, Elle est chouette ma gueule !, Flammarion, , 257 p.
  7. « Petites annonces : Cession de salle », Le Film, no 23,‎ , p. 40 (lire en ligne [PDF]):

    « EDEN à Ancenis (Loire-Inférieure), impasse Emilien Maillard, vendu par M. Raoul Cuisnier à M. Émile Lethin (8 août 41) et cédé par M. Émile Lethin à Sté à R. L. « Eden-cinéma Berryer et Cie » (9 août 41). »

  8. a et b « Histoire du Cinéma Eden », sur cineeden.com (consulté le ).
  9. a et b « Sim et Pierre Louis "La baronne de la tronche en biais" » [vidéo], sur ina.fr, Antenne 2, (consulté le )
  10. « Mort de Sim : ses proches lui ont fait un dernier adieu très émouvant »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur purepeople.com, (consulté le ).
  11. Le Figaro, « Sim : « un copain universel » (Mitterrand) », sur lefigaro.fr, .
  12. Cimetières de France et d'ailleurs
  13. « 2 000 personnes rendent hommage à Sim », sur 20minutes.fr.

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