Union générale des travailleurs algériens

Union générale des travailleurs algériens
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Cadre
Forme juridique Confédération syndicale
Zone d’influence Drapeau de l'Algérie Algérie
Fondation
Fondation 24 février 1956
Fondateur Aïssat Idir
Identité
Siège Alger
Drapeau de l'Algérie Algérie
Secrétaire général Amar Takdjout
Affiliation internationale Confédération syndicale internationale
Financement Cotisations des membres
Membres 2 millions[1]
Slogan Vive les travailleurs algériens
Site web www.ugta.dz

L'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) (en arabe : الاتحاد العام للعمال الجزائريين) est le premier syndicat à avoir vu le jour en Algérie. Considéré très proche du pouvoir algériens, il est le seul syndicat avec qui les autorités dialoguent régulièrement.

Début 2024, son secrétaire général revendique 2 millions d'adhérents[1].

Sur le plan international, l'UGTA est affiliée à la Confédération syndicale internationale.

Histoire modifier

L'UGTA est fondée le [2] par Aïssat Idir, Mohamed Flissi (frère de Lâadi Flici, son nom a été modifié pendant la guerre d'Algérie), Benyoucef Benkhedda, Si Ali Abderrahmani[3], Benaissa Atallah, Abane Ramdane, Boualem Bourouiba, Hassen Bourouiba, Hannachi Mayouf (dit "Abdellah")[4] et Tahar Gaïd, dans la mouvance du Front de libération nationale. Depuis l'indépendance, elle est l'unique syndicat considéré comme représentatif auprès des pouvoirs publics.

Abdelhak Benhamouda est assassiné par le Front islamique du salut (FIS) en janvier 1997[5]. Abdelmadjid Sidi-Saïd occupe le poste de 1997 à 2019. La présidence de Sidi-Saïd n'a pas amené d'« avancées majeures pour les travailleurs » selon la journaliste Rania Hamdi. Proche du président Bouteflika, il sert le gouvernement en limitant l'influence de syndicats autonomes plus revendicatifs[6].

Salim Labatcha est élu secrétaire général le pour une durée de cinq ans[7].

En 2019, la direction de l'UGTA apporte son soutien à la tenue de l'élection présidentielle du de la même année[8], une prise de position qui n'est pas partagée par l'ensemble des adhérents du syndicat[9].

Salim Labatcha démissionne pour « des motifs personnels » en mars 2023 et Hamou Touahria assure l'intérim[10]. En juillet 2023, Amar Takdjout est plébiscité pour un mandat de cinq ans ; il invoque alors la « nécessité de permettre aux structures de l'organisation de retrouver leur légitimité »[11].

Secrétaires généraux modifier

Assemblée de l'UGTA en 2011
  • 1956 : Boualem Bourouiba, secrétaire à l’Union algérienne des syndicats de cheminots
  • 1956 : Hassen Bourouiba
  • 1956 : Mohamed Flissi[12].
  • 1969-1978 : Abdelkader Bennikous
  • 1978-1982 : Abdallah Demene Debbih
  • 1982-1990 : Tayeb Benlakhdar
  • 1990-1997 : Abdelhak Benhamouda
  • 1997-2019 : Abdelmadjid Sidi-Saïd
  • 2019-2023 : Salim Labatcha[7]
  • Mars 2023- 23 juillet 2023 : Hamou Touahria (intérim)[10]
  • 23 juillet 2023 : Amar Takdjout[11]

Notes et références modifier

  1. a et b Syndicat : L’UGTA dévoile le nombre total de ses adhérents, site maghrebemergent.net, 8 janvier 2024.
  2. « UGTA VS syndicats autonomes - Actualité - El Watan », sur www.elwatan.com (consulté le )
  3. Le moudjahid Si Ali Abderrahmani n'est plus, site aps.dz, 14 novembre 2021.
  4. Le moudjahid Hannachi Mayouf, membre fondateur de l'UGTA, n'est plus, site aps.dz, 16 octobre 2020.
  5. Le parcours semé d’embûches de la centrale syndicale, site elwatan-dz.com, 24 juillet 2023.
  6. Rania Hamdi, « Algérie : ce que la justice reproche à Abdelmadjid Sidi Saïd », sur JeuneAfrique.com (consulté le )
  7. a et b M. Labatcha Salim nouveau Secrétaire général de l’UGTA, Agence APS, 21 juin 2019.
  8. Algérie : les manifestants pro-élection se mobilisent aussi, Le Point, 1er décembre 2019.
  9. L’UGTA rejoint l’appel à la grève de 4 jours à Béjaïa, El Watan, 5 décembre 2019.
  10. a et b Hamou Touahria SG par intérim de l'UGTA, site aps.dz, 5 mars 2023.
  11. a et b Amar Takdjout, nouveau SG de l'UGTA, site aps.dz, 23 juillet 2023.
  12. Trésorier puis Coordinateur lors de l'arrestation de Hassen Bourouiba, Mohamed Flissi sera lui aussi arrêté à son tour le par les autorités françaises à proximité de la mosquée Ketchaoua (Alger).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier