Unité populaire (Grèce)

parti politique grec

Unité populaire
(el) Λαϊκή Ενότητα
Image illustrative de l’article Unité populaire (Grèce)
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire général Nikólaos Chountís
Fondation
Scission de SYRIZA
Scission dans Cap sur la liberté
Slogan ΟΧΙ στο Ευρώ της καταστροφής!
(« Non à l'Europe destructrice! »)
Positionnement Gauche[1],[2] à gauche radicale[3] ou extrême gauche[4]
Idéologie Socialisme[3],[5]
Altermondialisme[5]
Euroscepticisme[3],[5],[6]
Populisme de gauche
Affiliation nationale Alliance de la rupture (depuis 2023)
Groupe au Parlement européen GUE/GNL
Couleurs Rouge
Site web laiki-enotita.gr

Unité populaire (en grec moderne : Λαϊκή Ενότητα (Laiki Enótita), abrégé en LAE) est un parti politique grec fondé le par des dissidents de SYRIZA.

Histoire modifier

En , 25 députés frondeurs membres de SYRIZA opposés à l'accord passé entre le gouvernement Tsípras et l'Union européenne sur une nouvelle aide de 86 milliards d'euros sur trois ans[7], en échange de nouvelles mesures d'austérité quittent leur parti et fondent Unité populaire[8],[9],[10],[11],[12]. Panayiótis Lafazánis, ancien ministre de l'Énergie démissionnaire du gouvernement Tsípras en , prend la tête du parti[13], qui devient la troisième force du Parlement grec, jusqu'aux élections du .

Yánis Varoufákis, l'ancien ministre des Finances, qui avait été très critique sur la signature de ce troisième plan d'aide, indiquant que le Premier ministre avait cédé trop facilement aux exigences des créanciers de la Grèce, et qui est décrit comme proche de ce parti, n'y adhère toutefois pas[14],[15],[16]. Varoufákis décide même de rester au sein de son parti[17], avant de fonder le Front de désobéissance réaliste européen.

Zoé Konstantopoúlou, la présidente du Parlement grec rejoint le parti fin [18], mais le quitte le , pour créer un nouveau parti, Cap sur la liberté.

Le nom du parti est inspiré d'Unité populaire, l'alliance chilienne mené par Salvador Allende en 1970[19].

Le , un premier sondage crédite le parti de 5,4 % des voix. Lors des élections législatives du 20 septembre suivant, Unité populaire ne totalise que 2,87 % des voix, ce qui est insuffisant pour lui permettre de conserver ses sièges au Parlement[20].

Idéologie modifier

Unité populaire, qui est principalement issu du courant Plate-Forme de Gauche de SYRIZA[21], se classe dans le rang des eurosceptiques[6] est d'idéologie socialiste, marxiste et internationaliste.[réf. nécessaire] Il est favorable à un retrait de la Grèce de l'OTAN et de l'euro, « si les politiques d'austérité continuent »[6], ainsi qu'à un gel des relations diplomatiques avec Israël[14],[22].

Personnalités du parti modifier

Anciens députés modifier

Le groupe parlementaire se composait jusqu'au des députés suivants :

Objectifs modifier

Selon le magazine américain de gauche Jacobin, Unité populaire a pour objectif de rompre avec l'austérité et le mémorandum, ce qui implique la nationalisation des secteurs stratégiques de l'économie, le refus des privatisations et l'annulation d'une partie de la dette grecque. Dans cette perspective Unité populaire compte s'allier avec 13 autres formations ayant signé, le , un texte appelant à la constitution d'un « Front du non »[14],[23].

Chefs modifier

Résultats électoraux modifier

Élections parlementaires modifier

Année Voix % Sièges Gouvernement
09/2015 155 320 2,86
0  /  300
Extra-parlementaire
2019 15 930 0,28
0  /  300
Extra-parlementaire

Élections européennes modifier

Année Voix % Sièges Rang Groupe
2019 31 671 0,56
0  /  21
22e Aucun

Identité visuelle (logo) modifier

Notes et références modifier

  1. (en) « Greece crisis: Syriza rebels form new party », sur BBC News, .
  2. (en) « SYRIZA rebels clash with gov’t as parties prepare to draft candidate lists », sur I Kathimeriní, (consulté le ).
  3. a b et c (en) « Introducing Popular Unity », sur Jacobin Magazine, (consulté le ).
  4. (en) « Greece's new far-left party to seek mandate to form govt », sur I Kathimeriní, (consulté le ).
  5. a b et c (en) Wolfram Nordsieck, « Parties and Elections in Europe » (consulté le ).
  6. a b et c « Panagiotis Lafazanis, un eurosceptique grec entré en rébellion contre Syriza », news.yahoo.com, 24 août 2015
  7. « La plateforme de gauche répond à Alexis Tsipras », mediapart.fr,
  8. La liste sur le site du Parlement
  9. « Aléxis Tsípras face au défi parlementaire », liberation.fr,
  10. « Grèce: « Unité populaire », le nouveau parti des dissidents de Syriza » sur ladepeche.fr,
  11. « Grèce : les frondeurs de Syriza font scission », lejdd.fr,
  12. « Grèce: une partie de Syriza fait sécession avant les élections », humanite.fr,
  13. « Grèce: « Unité populaire », le nouveau parti des dissidents de Syriza », leparisien.fr,
  14. « Grèce: les frondeurs de Syriza créent leur parti - Yanis Varoufakis, l’ancien ministre des finances et Zoé Konstantopulou, présidente du Parlement, ne figurent pas dans la liste des parlementaires ralliant ce nouveau parti », mediapart.fr,
  15. « Grèce : « L’Unité populaire » est née ! », penseelibre.fr,
  16. « Grèce: Varoufakis ne rejoindra pas le nouveau parti des frondeurs de Syriza », lesoir.be,
  17. « Grèce : Les Grecs vont revoter pour la deuxième fois en huit mois », sur itele.fr (consulté le ).
  18. (en) « Greece rebels form new party ahead of snap polls », jamaicaobserver.com,
  19. (en) « Résultats officiels des élections législatives grecques de septembre 2015 ».
  20. « Au Comité central de Syriza, la plate forme de gauche », ensemble-fdg.org,
  21. « Grèce : la grande responsabilité de la Plateforme de gauche », sur blogs.mediapart.fr, (consulté le ).
  22. « Grèce : vers la constitution politique d'un front du Non », mediapart.fr,