Venera 12

sonde spatiale soviétique

Description de l'image Cut-away model of a Soviet communications satellite.JPEG.
Données générales
Organisation URSS
Constructeur Drapeau de l'URSS Lavotchkine
Programme Venera
Domaine Étude de Vénus et astronomie gamma
Type de mission Atterrisseur et survol
Statut Mission achevée
Lancement
Lanceur Proton
Fin de mission avril 1980 (vaisseau mère)
Identifiant COSPAR 1978-086A
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 4461 kg
Source d'énergie Panneaux solaires

Venera 12 (en russe : Венера-12) est une sonde spatiale soviétique lancée le dont la mission était d'étudier l'atmosphère et la surface de la planète Vénus dans le cadre du programme Venera. Elle se composait d'un vaisseau porteur chargé de recueillir des données lors du survol de la planète et d'un atterrisseur. L'atterrisseur est parvenu sur le sol vénusien mais n'a obtenu que des résultats partiels à la suite de la panne de deux de ses instruments. Deux détecteurs de sursaut gamma fonctionnant conjointement avec un instrument similaire installé sur la sonde spatiale jumelle Venera 11 et le satellite Prognoz 7 ont permis de dresser un premier catalogue des sources à l'origine de ce phénomène.

Déroulement de la mission modifier

Venera 12 d'une masse totale de 4,464 tonnes a été lancée par une fusée Proton. L'atterrisseur a été largué par le vaisseau mère le deux jours avant de pénétrer dans l'atmosphère de Vénus. Après une descente d'une durée de 1 heure, l'atterrisseur s'est posé le vers 3 h 24 UTC sur le sol de Vénus à une vitesse comprise entre 7 et 8 m/s. Les données scientifiques ont été transmises durant environ 110 minutes. De son côté, le vaisseau mère a survolé la planète à une distance de 34 000 km en collectant des données grâce à plusieurs instruments scientifiques embarqués puis a poursuivi sur une orbite héliocentrique en effectuant des mesures dans l'espace interplanétaire.

Caractéristiques de la sonde spatiale modifier

La sonde spatiale Venera 12 est une version légèrement améliorée de la génération précédente des sondes vénusiennes soviétiques : les Venera 9 et 10 lancées en 1975. La fenêtre de lancement étant moins favorable en 1978, le vaisseau mère (porteur de l'atterrisseur) ne s'insère pas en orbite contrairement à ses prédécesseurs mais effectue un simple survol de Vénus en relayant les données fournies par l'atterrisseur. L'atterrisseur emporte des instruments scientifiques nouveaux ou améliorés[1].

Équipements scientifiques du vaisseau mère modifier

Le vaisseau mère de Venera 12 était équipé avec plusieurs instruments scientifiques utilisé dans l'espace interplanétaire et durant le survol de Vénus. Venera 12 emportait notamment deux détecteurs de Sursaut gamma Konus, développé par les soviétiques et SIGNE 2 développé par les chercheurs français. SIGNE 2 était également installé à bord de deux autres engins spatiaux, la sonde spatiale jumelle Venera 11 et le satellite Prognoz 7 ce qui permettait de localiser les sources des sursauts gamma par triangulation. Dans le cadre de cette mission conjointe, 143 sources ont pu être ainsi détectées et situées dans le ciel avant et après le survol de Vénus permettant la constitution d'un premier catalogue recensant ces événements. Le vaisseau mère embarquait également[2] :

  • un spectromètre fonctionnant dans l'ultraviolet extrême (30-166 nm) fourni par la France ;
  • un spectromètre à plasma ;
  • un magnétomètre ;
  • un détecteur de particules à haute énergie comprenant 4 compteurs à semi-conducteur, deux compteurs à décharge gazeuse et 4 compteurs à scintillation ;
  • un détecteur de vent solaire (télescope à protons).

La mission du vaisseau mère s'est achevée en .

Équipements scientifiques de l'atterrisseur modifier

L'atterrisseur emportait une batterie d'instruments destinés à étudier l'atmosphère durant sa descente vers le sol de Vénus et la composition des roches de la surface. Les caméras embarquées n'ont pas fonctionné à la suite d'une erreur de conception qui n'a pas permis d'éjecter les obturateurs placés sur les objectifs. Le système d'analyse de la composition du sol a également été victime d'une panne. Le chromatographie en phase gazeuse a permis de détecter un ratio particulièrement élevé d'Ar36/Ar40 et la présence de monoxyde de carbone dans les couches basses de l'atmosphère. Des éclairs et des grondements de tonnerre ont été également enregistrés[3].

Les instruments scientifiques embarqués comprenaient :

Références modifier

  1. Huntress et Marov p. 312op. cit.
  2. Huntress et Marov p. 313-314op. cit.
  3. Huntress et Marov p. 315-316op. cit.

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • (en) Wesley T. Huntress et Mikhail Ya. Marov, Soviet robots in the Solar System : missions technologies and discoveries, New York, Springer Praxis, , 453 p. (ISBN 978-1-4419-7898-1, lire en ligne)
  • (en) Brian Harvey et Olga Zakutnayaya, Russian space probes : scientific discoveries and future missions, Springer Praxis, (ISBN 978-1-4419-8149-3)
  • (en) Brian Harvey, Russian Planetary Exploration : History, Development, Legacy and Prospects, Berlin, Springer Praxis, , 351 p. (ISBN 978-0-387-46343-8, lire en ligne)
    Historique des missions interplanétaires russes des débuts jusqu'en 2006
  • (en) Paolo Ulivi et David M Harland, Robotic Exploration of the Solar System Part 1 The Golden Age 1957-1982, Chichester, Springer Praxis, , 534 p. (ISBN 978-0-387-49326-8)
    Description détaillée des missions (contexte, objectifs, description technique, déroulement, résultats) des sondes spatiales lancées entre 1957 et 1982.
  • (en) Boris Chertok, Rockets and people, vol. 2 : creating a rocket industry, NASA History series, (ISBN 978-1-288-54781-4, OCLC 829378424)
  • (en) Boris Chertok, Rockets and people, vol. 3 : Hot days of the cold war, NASA, coll. « NASA History series », , 832 p. (ISBN 978-0-16-081733-5, OCLC 656365714)
  • (en) Andrew J. Ball, James R.C. Garry, Ralph D. Lorenz et Viktor V. Kerzhanovichl, Planetary Landers and entry Probes, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-12958-9)
  • (en) Asif A. Siddiqi, The soviet space race with Apollo, University Press of Florida, , 489 p. (ISBN 978-0-8130-2628-2)

Articles connexes modifier

Liens externes modifier