Venera 7

sonde spatiale
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La capsule de Venera 7.
Données générales
Organisation URSS
Constructeur Drapeau de l'URSS Lavotchkine
Programme Venera
Domaine Atterrissage sur Vénus
Lancement à h 38 min 22 s UTC
Lanceur Molnia 8K78M
Fin de mission
Identifiant COSPAR 1970-060A
Caractéristiques techniques
Masse au lancement 1 180 kg
Source d'énergie Panneaux solaires

Venera 7 (en russe : Венера-7) est une sonde spatiale du programme Venera lancée par l'Union soviétique vers Vénus. C'est la première sonde qui réussit à atterrir avec succès sur une autre planète et à transmettre des informations depuis celle-ci vers la Terre.

Déroulement de la mission modifier

Comme lors des précédentes fenêtres de tir vers Vénus, les soviétiques lancèrent une sonde jumelle le , qu'ils ne purent placer sur la trajectoire vers Vénus, et qu'ils renommèrent Cosmos 359[1].

Le , à 31,5 millions de km de la Terre, la sonde effectue une correction de trajectoire.

Elle entre dans l'atmosphère de Vénus le , largue une capsule de 495 kg, plus lourde et plus résistante que les précédents modèles, qui atterrit sur la planète le même jour à h 34 min 10 s UTC (coordonnées d'atterrissage 5° S, 351° E). La réalité de cet atterrissage fut incertaine pendant plusieurs semaines, compte tenu des fins d'émissions en cours de descente des précédentes Venera, jusqu'au communiqué de l'agence Tass du , qui décrit le scénario suivant[2] : le freinage aérodynamique ralentit la sonde de 11 km/s à 200 mètres par seconde, et les parachutes s'ouvrirent à environ 60 km d'altitude, sous une pression de 0,7 atmosphère et une température de 25 °C. L'antenne de la capsule fut dépliée et des signaux furent envoyés à la Terre pendant les 35 minutes de descente. Le sol fut touché à h 34 min 10 s (heure française), la pression est alors de 90 atmosphères à plus ou moins 15 atmosphères près, et la température 475 °C à 20 °C près. Durant 23 minutes, des signaux cent fois plus faibles que lors de la descente furent émis après que la sonde eut atterri[2], probablement parce que la capsule avait rebondi sur le côté et que l'antenne de transmission n'était pas correctement dirigée pour une bonne transmission avec la Terre.

Références modifier

  1. Le Monde du .
  2. a et b Le Monde du .

Bibliographie modifier

  • (en) Wesley T. Huntress et Mikhail Ya. Marov, Soviet robots in the Solar System : missions technologies and discoveries, New York, Springer Praxis, , 453 p. (ISBN 978-1-4419-7898-1, lire en ligne).
  • (en) Brian Harvey et Olga Zakutnayaya, Russian space probes : scientific discoveries and future missions, Springer Praxis, (ISBN 978-1-4419-8149-3).
  • (en) Brian Harvey, Russian Planetary Exploration : History, Development, Legacy and Prospects, Berlin, Springer Praxis, , 351 p. (ISBN 978-0-387-46343-8, lire en ligne)
    Historique des missions interplanétaires russes des débuts jusqu'en 2006.
  • (en) Paolo Ulivi et David M Harland, Robotic Exploration of the Solar System Part 1 The Golden Age 1957-1982, Chichester, Springer Praxis, , 534 p. (ISBN 978-0-387-49326-8)
    Description détaillée des missions (contexte, objectifs, description technique, déroulement, résultats) des sondes spatiales lancées entre 1957 et 1982.
  • (en) Boris Chertok, Rockets and people, vol. 2 : creating a rocket industry, NASA, coll. « NASA History series », (ISBN 978-1-288-54781-4, OCLC 829378424).
  • (en) Boris Chertok, Rockets and people, vol. 3 : Hot days of the cold war, NASA, coll. « NASA History series », , 832 p. (ISBN 978-0-16-081733-5, OCLC 656365714).
  • (en) Andrew J. Ball, James R.C. Garry, Ralph D. Lorenz et Viktor V. Kerzhanovichl, Planetary Landers and entry Probes, Cambridge University Press, (ISBN 978-0-521-12958-9).
  • (en) Asif A. Siddiqi, The soviet space race with Apollo, University Press of Florida (en), , 489 p. (ISBN 978-0-8130-2628-2).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

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