Wikipédia:Lumière sur/André Routis

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le jeudi 12 mai 2022.


André Routis en 1925.
André Routis en 1925.

André Routis, né le à Bordeaux et mort le dans le 14e arrondissement de Paris, est le quatrième boxeur français à devenir champion du monde de boxe anglaise. En 1928, il est sacré dans la catégorie des poids plumes en battant Tony Canzoneri au terme d'un combat épique au Madison Square Garden de New York.

Orphelin à l'adolescence, André Routis s'essaie à la boxe anglaise parmi d'autres sports. Ses premiers combats amateurs l'incitent à s’y entraîner plus sérieusement. Prometteur boxeur du Sud-Ouest de la France, sa carrière pugilistique prend un tournant lors de son service militaire à Casablanca où il rencontre l'ancien champion d'Europe Louis de Ponthieu. L'entraîneur apprend un autre style de boxe au Bordelais, dans l'agression constante, qui le fait progresser rapidement jusqu'à affronter le champion européen incontesté Charles Ledoux auquel il résiste jusqu'à la fin du combat. Sa carrière pugilistique se poursuit sous la direction de Robert Eudeline à Paris où il s'impose comme l'un des meilleurs boxeurs français de sa catégorie. Après un deuxième échec contre Charles Ledoux, il le détrône et s'empare du titre de champion de France des poids coqs de son rival. Malgré ce triomphe, Routis est boudé dans la capitale et part tenter sa chance en Amérique.

Son accueil aux États-Unis est excellent, les sportifs américains apprécient son style. L'influent promoteur Tex Rickard le fait régulièrement combattre contre les meilleurs boxeurs de sa catégorie. Le , André Routis devient champion du monde à la surprise générale, des deux côtés de l'océan Atlantique. Le Français conserve sa ceinture mondiale un an, la défend avec succès une première fois contre Buster Brown avant de s'incliner face au jeune Battling Battalino en . Un mois plus tard, André Routis met un terme à sa carrière de boxeur après une opération d'un décollement de rétine à l'œil droit. Il ouvre, en face du Palais des Sports, le café « Chez Routis », qu'il fait prospérer. Manager de plusieurs boxeurs et investi dans l'enseignement de la boxe, il meurt d'une crise cardiaque le jour de son 69e anniversaire.