Présentation

Cette page est consacrée à l’organisation et à la maintenance du cadre Wikipédia:Lumière sur de la page d’accueil de Wikipédia. Celui-ci est rempli par l’appel de la page correspondante, dont le contenu est renouvelé quotidiennement de façon automatique. Lorsqu'un article est labellisé à la suite d'un vote AdQ ou BA, il faut créer une sous-page « Wikipédia:Lumière sur/Nom de l'article labellisé ». Cette dernière comprend le résumé introductif de l'article (avec un maximum de 400 mots). L'article sera ensuite mis en lumière sur la page d’accueil le jour programmé.

Il n'y a pas de « sélection », tous les articles de Wikipédia apparaissent sur la page d'accueil, une fois labellisés. Ils peuvent également repasser une nouvelle fois après plusieurs années, s'ils ont été remis à neuf par le projet Après label.

Pour rédiger une Lumière sur un article, suivez les instructions de la page d'aide.

Programme du mois

Jeudi 1er mars 2018

Metroid: Samus Returns (ou Samus Returns) est un jeu vidéo d'action-aventure développé par MercurySteam en collaboration avec Nintendo et édité par ce dernier le 15 septembre 2017 sur la console portable Nintendo 3DS. Samus Returns, jeu de la série Metroid, est un remake de Metroid II: Return of Samus, sorti sur Game Boy en 1991. Yoshio Sakamoto, le réalisateur historique de la série, supervise le projet en tant que producteur principal.

L'histoire et la structure du jeu sont similaires à Metroid II, mais Samus Returns intègre des contrôles, des visuels et un gameplay améliorés, et introduit de nouvelles fonctionnalités dans les jeux Metroid II en deux dimensions, comme une contre-attaque, la possibilité de tirer librement dans n'importe quel angle, et une sélection de capacités. Le développement commence en 2015 et dure deux ans, le jeu étant produit par le développeur historique de la série Yoshio Sakamoto.

Le jeu est plutôt bien accueilli par la presse spécialisée et reçoit des critiques positives pour ses visuels et son gameplay amélioré par rapport au concept original, mais aussi quelques bémols comme le rythme de jeu saccadé provoqué par les contre-attaques.

Vendredi 2 mars 2018

Tour Saint-Paul.
Tour Saint-Paul.

Cormery (prononcé /kɔʁməʁi/) est une commune française de la vallée de l'Indre située dans le département d'Indre-et-Loire en région Centre-Val de Loire.

Le bourg se crée peu à peu dans les deux derniers siècles du premier millénaire au contact de l'abbaye bénédictine Saint-Paul, fondée en 791 au bord de l'Indre. L'un des artisans de cette fondation monastique est Alcuin, chancelier de Charlemagne. Cormery bénéficie dès lors des privilèges économiques (foires, marchés) accordés à l'abbaye et grandit peu à peu jusqu'à atteindre plus de 1 000 habitants au début du XIXe siècle. Sa population connaît toutefois par la suite une érosion et il faut attendre la seconde moitié du XXe siècle pour que la proximité de Tours permette à la démographie cormerienne de repartir à la hausse. En 2015, la commune compte 1 770 habitants.

Cormery est une commune d'assez petite taille où l'agriculture, même si elle n'a pas totalement disparu, n'est plus depuis longtemps une composante majeure de l'activité locale. Au XXIe siècle, son économie repose sur les secteurs secondaire mais surtout tertiaire et bénéficie de la présence d'une importante zone d'activités, le « Node Park Touraine » qu'elle partage avec sa voisine Tauxigny-Saint-Bauld.

Bien que démembrée à la Révolution française, l'abbaye de Cormery a laissé d'importants vestiges au cœur de la ville ; ils constituent la plus grande part du patrimoine bâti remarquable de la commune et font toujours l'objet d'études et de restaurations. L'église paroissiale et, dans le cimetière, un monument à la fonction controversée (lanterne des morts ou croix hosannière) font partie, comme l'abbaye, des édifices protégés au titre des monuments historiques. Cormery partage avec des communes voisines deux ZNIEFF et deux sites naturels inscrits. Le « macaron de Cormery », dont plusieurs légendes et traditions évoquent l'origine, est la spécialité pâtissière locale.

Samedi 3 mars 2018

Vue d'artiste d'une planète de lave.
Vue d'artiste d'une planète de lave.

Mustafar est une planète de lave de l’univers de fiction Star Wars. Située dans la Bordure extérieure, cette petite planète orbite autour de l'étoile Priate. Elle est notamment célèbre pour être le lieu du premier affrontement entre Anakin Skywalker, devenu Sith sous le nom de Dark Vador, et son ancien maître Jedi Obi-Wan Kenobi.

Malgré son hostilité naturelle, elle est néanmoins habitée par les Mustafariens et très prisée pour ses ressources minières par la Confédération des systèmes indépendants durant la guerre des clones puis par l'Empire galactique. L'influence du côté obscur de la Force étant forte sur cette planète, Dark Vador y fait construire son château durant la période de domination de l'Empire.

Apparue principalement dans les films La Revanche des Sith et Rogue One, la planète est générée en grande partie par images de synthèse mais aussi à travers des prises de vue réelles d'une éruption de l'Etna.

En plus des films, Mustafar est représentée dans les séries télévisées Star Wars: The Clone Wars, Star Wars Rebels, dans les mises en roman des films dans lesquelles elle apparaît (comme le roman Rogue One), ainsi que dans plusieurs romans, jeux vidéo et bandes dessinées.

Dimanche 4 mars 2018

Le livre L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle de René-Louis Vallée.
Le livre L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle de René-Louis Vallée.

La théorie synergétique ou simplement la synergétique (appelée encore la Synergie par son auteur) est une théorie pseudo-scientifique développée par René-Louis Vallée et diffusée à partir de 1971, date de la publication de son livre L'énergie électromagnétique matérielle et gravitationnelle.

Le magazine Science et Vie publie quelques articles sur le sujet, puis relate en 1975 une expérience qui aurait produit plus d'énergie que celle qui a été apportée au système : commence alors une longue controverse sur cette découverte d'une énergie libre. Dans l'année qui suit, le magazine La Recherche s'intéresse au livre de Vallée et, sur ses indications, fait faire une expérience rigoureuse à des physiciens, permettant de vérifier ou de réfuter le premier test. Les résultats se montrent négatifs : aucun excès d'énergie n'est observé.

L'analyse de la théorie elle-même révèle de nombreuses incohérences, il s'avère que l'auteur est parti de ses propres convictions pour écrire un ensemble de formules qui ne sont pas vraiment liées entre elles. En effet, Vallée était contre la physique moderne dont les développements théoriques du XXe siècle étaient devenus trop complexes à ses yeux et ne pouvaient être conformes à la réalité.

Inscrit au Cercle de physique Alexandre Dufour et soutenu par les adeptes des énergies libres jusque dans les années 2000, Vallée parvient à obtenir une certaine présence médiatique avant que la synergétique ne disparaisse de cet espace.

Lundi 5 mars 2018

Wikipédia:Lumière sur/Liste des rois de Kent

Mardi 6 mars 2018

Metroid: Zero Mission (ou simplement Zero Mission) est un jeu d'action-aventure en deux dimensions à défilement latéral développé par Nintendo R&D1 et édité par Nintendo sur Game Boy Advance en 2004. C'est un remake du premier jeu de la série sorti en 1986 simplement intitulé Metroid, qui a pour but de remanier cet opus en intégrant un gameplay similaire à celui de Super Metroid.

Comme dans la plupart des autres jeux de la série, le joueur contrôle le protagoniste nommé Samus Aran, une chasseuse de primes qui explore la planète Zèbes pour éliminer les Pirates de l'espace, qui réalisent des expérimentations sur les métroïdes dans le but de les dupliquer et utiliser leur puissance à leur propres fins. Le gameplay privilégie l'exploration et la recherche de power-ups, qui permettent de débloquer des zones précédemment inaccessibles, ouvrant d'autres espaces à explorer, et ainsi d'avancer dans le jeu. Ce remake propose de nombreux éléments nouveaux comme des objets, des zones inédites, des mini-boss, plusieurs niveaux de difficulté, et un scénario remanié qui permet d'explorer le passé de Samus.

L'accueil Zero Mission est très positif lors de sa sortie. Les critiques apprécient les apports, mais opposent la durée de vie du jeu assez courte. Il s'écoule en 2016 à plus de 440 000 copies aux États-Unis, 200 000 unités en Europe et 83 000 unités au Japon. Le jeu est par la suite réédité sur la console virtuelle de la Wii U à partir de 2014.

Mercredi 7 mars 2018

L'Ultimate Warrior en 2014.
L'Ultimate Warrior en 2014.

Warrior (né James Brian Hellwig le à Crawfordsville et mort le à Scottsdale) est un catcheur (lutteur professionnel) et un culturiste américain. Il est connu pour son travail à la World Wrestling Federation (WWF) (qui est devenue par la suite la World Wrestling Entertainement (WWE)) et à la World Championship Wrestling sous le nom de ring de The Ultimate Warrior.

Culturiste devenu catcheur, il a remporté à deux reprises le championnat intercontinental de la WWF et le championnat du monde poids-lourds de la WWF à WrestleMania VI en battant Hulk Hogan devenant une des principales vedettes de cette fédération entre la fin des années 1980 et le début des années 1990.

Il quitte cette fédération à l'été 1991 après un désaccord concernant son salaire avant de revenir moins d'un an plus tard. Il se fait renvoyer cette fois-ci pour avoir échoué à un contrôle antidopage positif aux stéroïdes. Il retourne à la WWF en 1996 une dernière fois pour quelques mois. En 1998, il signe un contrat avec la World Championship Wrestling mais l’expérience tourne court après l'échec de son match face à Hogan à Halloween Havoc.

Il organise ensuite des séminaires de motivation dans les années 2000. En 2014, il entre au WWE Hall of Fame et meurt trois jours après son intronisation. Un an après sa mort, la WWE crée le Warrior Award, un prix pour récompenser une personnalité qui montre une force inébranlable, de la persévérance, et qui vit avec le courage et la compassion qu'incarne l'esprit de l'Ultimate Warrior.

Jeudi 8 mars 2018

Plaquette représentant un dieu mort dans son cercueil, probablement Dumuzi. Époque paléo-babylonienne (IIe millénaire av. J.-C.), terre cuite, musée du Louvre (n° OA8823).
Plaquette représentant un dieu mort dans son cercueil, probablement Dumuzi. Époque paléo-babylonienne (IIe millénaire av. J.-C.), terre cuite, musée du Louvre (n° OA8823).

Les Enfers mésopotamiens, ou Kur (« montagne » en sumérien), Ershetu (« terre » en akkadien), Irkalla (« grande cité » en akkadien), sont le séjour des morts des Mésopotamiens. Ils sont aussi nommés Arallu (« Grand En-bas ») ou Ganzer. Ce lieu apparaît dans plusieurs mythes ou épopées mésopotamiens comme la Descente d'Inanna aux Enfers, Nergal et Ereshkigal, Enlil et Ninlil ou encore l’Épopée de Gilgamesh ainsi que dans de nombreux textes d'exorcisme.

Selon les époques ou les mythes, les Enfers mésopotamiens, situés sous terre, sont parfois représentés comme une grande citadelle aux sept portails qui donnent accès au séjour des morts. Un grand fleuve coule devant l'un de ces portails : l'Hubur qui sépare le monde des morts de celui des vivants. Les Enfers sont dirigés par la déesse Ereshkigal ou le dieu Nergal. Ils sont gérés par le vizir Namtar ou les juges Anunnaki et l’entrée est surveillée par Petû le portier. Les chemins pour parvenir aux Enfers sont nombreux : une longue traversée du désert aride et sec, une échelle entre Ciel et Enfers, les failles creusées dans la croûte terrestre ou tout simplement la tombe où est placé le mort.

Parmi les différents aspects que la mort peut revêtir, les Mésopotamiens retiennent son caractère inévitable : « il s’en va vers son destin » ou « son destin l’a saisi ». Le mort laisse son cadavre derrière lui et part vers les Enfers, sous la forme d’un Etemmu (ou fantôme). À l'entrée des Enfers, l’Etemmu ne subit pas de jugement. Exception faite des rois et des princes, le sort des morts est le même pour tous : vivre une existence morne, insipide et sans affection dans l’Ershetu. Cependant, l'esprit du mort peut être rappelé parmi les vivants désireux de lui poser des questions ou d'intercéder auprès des dieux. Mais en cas de mauvais renvoi aux Enfers ou en l'absence de tombe ou de rites funéraires, l'esprit du mort erre à travers la steppe à la recherche du Ganzer. Il devient alors indésirable car il peut créer de nombreuses maladies chez les vivants, aussi existe-t-il de nombreux rites d'exorcismes destinés à renvoyer les esprits des morts dans le Grand En-bas.

La morne existence de l’Etemmu aux Enfers peut être allégée par les rites funéraires et par une sépulture confortable. Le mort est toujours enterré. Sa sépulture peut aller de la simple fosse au mausolée royal en passant par la tombe, le caveau, la jarre ou un simple caisson d'argile. Les funérailles et l’exécution des rites sont assurés par le plus vieux descendant masculin. Les vivants répètent quotidiennement le nom des ancêtres morts tout en déposant un peu de nourriture et de boisson sur leur tombe ou le sol. Ils mènent aussi le rituel mensuel du Kispu, un repas funèbre partagé entre vivants et morts. D’où la nécessité pour chaque vivant de laisser derrière lui beaucoup d’enfants. En échange de rituels funèbres, les morts peuvent intercéder auprès des dieux pour protéger leur descendance.

Vendredi 9 mars 2018

Empire est le deuxième album studio du groupe britannique de rock indépendant Kasabian sorti le sur le label Sony Music Entertainment. Enregistré en quinze jours dans les studios Rockfield au pays de Galles avec le producteur Jim Abbiss, ce disque aux sonorités plus glam rock que le précédent marque le départ de Chris Karloff et l'arrivée de Jay Mehler au sein du groupe. Accompagné de trois singles et globalement bien accueilli par la critique, il entre directement à la première place du classement britannique des ventes d'albums et y obtient un double disque de platine en moins d'un an. Il est aussi disque de platine en Irlande et disque d'or en Australie.

Kasabian entame la promotion de l'album dès l'été via des émissions de télévision et de radio, ainsi qu'en se produisant dans des festivals et en première partie des Rolling Stones pour sa tournée A Bigger Bang. Les musiciens poursuivent leurs concerts en Amérique du Nord, en Europe, au Japon, en Océanie et au Brésil jusque fin 2007. Malgré de multiples nominations pour les cérémonies de récompenses musicales, ils ne remportent que le titre de « meilleur groupe sur scène » lors des NME Awards 2007.

Samedi 10 mars 2018

Tombe de Philippe Pétain, ici en 2008.
Tombe de Philippe Pétain, ici en 2008.

Le vol ou l'enlèvement du cercueil de Philippe Pétain a été commis au cimetière de Port-Joinville à l'île d'Yeu, île côtière atlantique française, dans la nuit du 18 au 19 février 1973. L'opération réalisée par un commando de six hommes proches de l'extrême droite avait pour but de transférer la dépouille du maréchal à l'ossuaire de Douaumont, près de Verdun, ce qui aurait constitué une sorte de « réhabilitation » pour les défenseurs de Philippe Pétain. Le « cerveau » de l'opération est l'avocat et homme politique d'extrême droite Jean-Louis Tixier-Vignancour. Un de ses proches, Hubert Massol, est chargé de sa réalisation, à la tête d'une équipe qu'il forme avec cinq autres personnes.

Différents aléas font échouer l'opération, le cercueil étant retrouvé trois jours plus tard en banlieue parisienne et les principaux protagonistes arrêtés. Le cercueil est réinhumé dans le cimetière de Port-Joinville dès le 22 février. L'affaire fait pendant trois jours la une des médias français et mobilise fortement les autorités et la police.

Dimanche 11 mars 2018

Photo d'un homme âgé, assis, souriant, en chemise et cravate.
Portrait de Donald Triplett, premier homme diagnostiqué comme autiste et ayant eu un emploi.

L’emploi des personnes autistes est un problème sociétal récent. Ces personnes subissent l'un des taux d'emploi les plus bas parmi les travailleurs en situations de handicap, entre 76 et 90 % d'entre elles étant au chômage en Europe en 2014. La majorité des personnes avec troubles du spectre de l'autisme (TSA) souhaitent un emploi et en ont les capacités, des exemples de carrières fructueuses ayant été médiatisés. Les autistes ont longtemps été maintenus en établissement spécialisé, une majorité restant dépendants de leur famille. Les adultes autistes sont en sous-emploi contraint, et accèdent généralement à des postes peu qualifiés, de façon discontinue et à temps partiel, en environnement dit « protégé », sans que soient pris en compte leurs souhaits et aspirations. Les perspectives les plus fermées concernent les personnes non-verbales avec des troubles du comportement.

Une grande variété de carrières et de postes sont potentiellement accessibles, bien que les postes nécessitant peu de relations humaines soient notoirement privilégiés, et associés à davantage de réussite. Des secteurs tels que le renseignement et le traitement de l'information dans l'armée, les métiers de hôtellerie-restauration, de la traduction-rédaction, de l'informatique, de l'art, de l'artisanat, de la mécanique ou encore de la nature, de l'agriculture et de l'élevage, sont plus particulièrement recherchés, ainsi qu'adaptés.

Les problèmes rencontrés dans l'accès à l'emploi et dans l'emploi ont plusieurs explications. Généralement liés à une mauvaise communication entre employeurs et travailleurs autistes, ils découlent surtout des difficultés rencontrées par les personnes autistes pour comprendre les relations sociales et gérer leurs hypersensibilités sensorielles, et de l’intolérance des employeurs vis-à-vis de ces particularités, bien plus que de la déficience intellectuelle. De fréquentes discriminations à l'embauche ferment l'accès du marché du travail aux personnes autistes, par ailleurs souvent victimes d'une organisation du travail inadaptée. Différentes mesures peuvent être mises en place pour résoudre ces difficultés, notamment l'accompagnement à l'emploi, et l'adaptation des conditions de travail en termes de sensorialité et d'horaires. Certaines entreprises pratiquent une discrimination positive, en particulier dans l'informatique, un domaine dans lequel les personnes autistes dites « à haut niveau de fonctionnement » sont considérées comme un atout de compétitivité.

Lundi 12 mars 2018

Coyote au festival de Bande dessinée de Mandelieu.
Coyote au festival de Bande dessinée de Mandelieu.

Litteul Kévin est une bande dessinée française humoristique créée par Coyote et publiée aux éditions Fluide glacial de 1993 à 2003 puis aux éditions Le Lombard de 2009 à 2014.

La série raconte la vie de famille de Kévin, un enfant d'une dizaine d'années à l'humour corrosif. Il évolue entre son père motard et sa mère au physique de pin-up. L'humour y est principalement constitué de blagues et de jeux de mots. Bien que se déroulant au sein d'une famille de motards, les histoires racontent avant tout les petits travers familiaux. Dans ses derniers albums, Coyote aborde également des thèmes de société comme l'homosexualité.

Litteul Kévin est créé en 1991 par Coyote peu de temps après son entrée au sein du magazine Fluide glacial. Les histoires sont d'abord pré-publiées dans ce magazine puis éditées dans sept albums. En 2005, Coyote quitte le magazine pour rejoindre les éditions Le Lombard. Il y réalise trois albums supplémentaires et un hors-série. Sa mort en 2015 met un terme à la série.

Héritier du style graphique de Gotlib et d'Uderzo, le dessin de Coyote est apprécié pour son côté soigné et détaillé. Les scénarios des histoires sont estimés par les critiques qui en soulignent l'humour « bon enfant » et les bons sentiments.

Mardi 13 mars 2018

Cosplay de Chrono.
Cosplay de Chrono.

Chrono Trigger (クロノ・トリガー?) est un jeu vidéo de rôle, développé et édité par Square sur Super Nintendo le au Japon et le en Amérique du Nord. Le jeu affiché en deux dimensions, se déroule au tour par tour dans une carte du monde en vue de dessus. Le scénario, qui s'inscrit dans une uchronie, relate les exploits d'un groupe de jeunes aventuriers transportés accidentellement dans le temps, qui découvrent que le monde court à sa destruction et cherchent les moyens de le sauver.

Le jeu est développé par une équipe composée de Yūji Horii, créateur de la série Dragon Quest, Hironobu Sakaguchi, celui de Final Fantasy, et Akira Toriyama, créateur de Dragon Ball. Yasunori Mitsuda compose la bande-son et est remplacé sur la fin du processus par Nobuo Uematsu, le compositeur de Final Fantasy, qui la finalise. Le jeu intègre plusieurs innovations, telles que son système de combat, abandonnant les rencontres aléatoires. Les combats se déroulent dans l'aire de jeu plutôt que dans une fenêtre de combat dédiée et l'usage du système Active Time Battle rajoute également du dynamisme au système au tour par tour. En outre, le joueur peut combiner les magies des personnages, et les attaques peuvent être choisies en fonction de leur effet dans l'espace et du placement des personnages. Enfin, le jeu propose un panel de plus d'une dizaine de fins différentes.

Chrono Trigger est un succès critique et commercial. Au moment de sa sortie, il est vu comme un chef-d'œuvre, atypique et innovant, rapidement considéré comme révolutionnaire. La plupart des observateurs et les fans le jugent comme un jeu culte, étant l'un des meilleurs jeux vidéo de rôle et l'un des meilleurs jeux de tous les temps. Il est réédité plusieurs fois, notamment en 1999, puis 2001. En , il est adapté sur Nintendo DS au Japon puis en Amérique du Nord, avant de sortir en en Europe, traduit notamment en français. À partir de 2011, il est réédité sur plusieurs plates-formes mobiles, sur console et sur PC. Le succès de Chrono Trigger permet la création d'une suite, Chrono Cross, éditée en 1999.

Mercredi 14 mars 2018

Maus est une bande dessinée de l'Américain Art Spiegelman publiée de 1980 à 1991 aux États-Unis. L'œuvre se fonde sur les entretiens entre l'auteur et son père, rescapé des camps de la mort : c'est le récit de la transmission de la Shoah, en particulier les persécutions et l'extermination des Juifs en Pologne dans les années 1930 et 1940.

La trame narrative se développe à deux époques : d'une part le présent d'Art Spiegelman quand débute le reportage, en 1978 à New York et d'autre part le récit de son père, Vladek, qui commence à Częstochowa dans le milieu des années 1930 et se termine à la Libération par les Américains en 1945. Le livre présente donc deux narrations entremêlées : Vladek racontant sa déportation et Art Spiegelman racontant ses relations difficiles avec son père.

L'œuvre comporte 292 planches et quelque 1 500 cases en noir et blanc. Art Spiegelman recourt aux techniques post-modernes et transpose les deux récits dans un univers animalier, où les Polonais prennent l'apparence de cochons, les nazis sont représentés en chats et les Juifs en souris (Maus en allemand). Pour les critiques, Maus correspond à plusieurs catégories : biographie, autobiographie, mémoires, témoignage historique, récit de fiction, ou une association de plusieurs genres.

Après une première esquisse de trois planches dans Funny Aminals (sic) en 1972, la version développée de Maus paraît sous forme de série entre 1980 et 1991 dans RAW, revue avant-gardiste de comics et d'illustration dirigée par Art Spiegelman et sa femme Françoise Mouly. Par la suite, les chapitres rassemblés ont été publiés en deux tomes en 1986 et 1991 ; en anglais chez l'éditeur Pantheon Books puis en français par Flammarion.

L'œuvre a été saluée par la critique aux États-Unis et à l'étranger. Elle a reçu plusieurs récompenses culturelles, dont un prix Pulitzer spécial en 1992, évènement sans précédent pour une bande dessinée. Des dessins originaux sont exposés dans divers musées du monde et le livre a été traduit en trente langues. Maus est aussi l'un des premiers romans graphiques qui retiennent l'attention des universitaires anglophones.

Jeudi 15 mars 2018

Femmes passant un test d'intelligence générale (Allemagne, 1931).
Femmes passant un test d'intelligence générale (Allemagne, 1931).

L'intelligence humaine est caractérisée par plusieurs aptitudes, surtout cognitives, qui permettent à l'individu humain d'apprendre, de former des concepts, de comprendre, d'appliquer la logique et la raison. Elle comprend la capacité à reconnaître des tendances, comprendre les idées, planifier, résoudre des problèmes, prendre des décisions, conserver des informations, et utiliser la langue pour communiquer.

En psychologie scientifique, l'intelligence a été très étudiée par la psychométrie qui a donné naissance aux mesures de quotient intellectuel (QI). Depuis le début du XXe siècle, des milliers d'études ont été menées dans le monde, donnant lieu à des méta-analyses de grande ampleur. Ces méta-analyses ont donné naissance au modèle de l'intelligence fluide et cristallisée de Raymond Cattell et John L. Horn dans les années 1960, suivi du modèle à trois strates de John Carroll (1993). La combinaison des deux donne le modèle de Cattell-Horn-Carroll (CHC), où une faculté générale d'intelligence (facteur g) est prédite par plusieurs fonctions cognitives générales, elles-mêmes mesurées par des fonctions cognitives spécifiques. Les théories sur l'intelligence et les tests d'intelligence ont des applications très nombreuses en psychopathologie (déficience intellectuelle), éducation (comprendre l'échec scolaire), et orientation scolaire ou professionnelle.

Bien que très étudiée scientifiquement, il n'existe pas de définition claire de l'intelligence et de nombreuses questions restent posées. Ainsi, des théoriciens défendent qu'il pourrait exister plusieurs types d'intelligences relativement indépendantes (l'intelligence pratique, par exemple), mais ces idées ne font pas consensus chez les scientifiques. De plus, bien que minoritaires, certains courants de recherche remettent en cause les interprétations du facteur g comme indice d'une intelligence générale.

Les avancées technologiques de l'imagerie cérébrale, des neurosciences cognitives et de la génétique ont renouvelé l'intérêt sur les questions des relations entre intelligence et biologie humaine. Elles ouvrent de nouveaux domaines scientifiques qui cherchent à relier les données de la biologie du développement cérébral et les modèles psychologiques et psychométriques.

Plusieurs grandes controverses génèrent de nombreuses études scientifiques : les interactions entre la génétique et l'environnement et leur impact sur le développement de l'intelligence ; les différences entre les groupes et entre les générations (effet Flynn) ou encore les relations entre santé physique et santé cognitive (ou épidémiologie cognitive).

Vendredi 16 mars 2018

Chat d'Iriomote naturalisé, musée national de la nature et des sciences de Tokyo.
Chat d'Iriomote naturalisé, musée national de la nature et des sciences de Tokyo.

Le Chat d'Iriomote (Prionailurus bengalensis iriomotensis, anciennement Prionailurus iriomotensis) est une sous-espèce de Chat-léopard, endémique de l'île d'Iriomote, dans la préfecture d'Okinawa, au Japon. Associé localement à un animal légendaire appelé Yamapikaryā, et découvert en 1965 par l'écrivain japonais Yukio Togawa, après des recherches sur la présence d'un mystérieux félin sur l'île, le Chat d'Iriomote est d'abord considéré comme une nouvelle espèce de félin avant que les études génétiques le classent comme une sous-espèce du Chat-léopard. Il s'agit du seul félin sauvage du Japon avec le Chat de Tsushima. Le ministère de l'Environnement du Japon l'a classé monument naturel national en 1972. Et, en 2010, les habitants du bourg de Taketomi, qui comprend l'île d'Iriomote, l’ont choisi comme mascotte municipale.

Un peu plus grand qu'un chat domestique, le Chat d'Iriomote a une fourrure courte brun foncé, marquée de taches rondes indistinctes. Sur la face, des lignes blanches débutent au coin interne de l’œil jusqu'au front et cinq à sept rayures noires marquent le front jusqu'au cou. Le comportement du Chat d'Iriomote est similaire à celui du Chat-léopard : actif essentiellement au crépuscule et à l'aube, c'est un félin solitaire et territorial. La saison de reproduction s'étale de février à mai. La femelle élève seule les chatons qui atteignent l'indépendance en automne ou en hiver de la même année. L'alimentation, très variée, est composée en majeure partie de rongeurs, complétée par des oiseaux et des scinques selon la disponibilité des proies.

Le Chat d'Iriomote habite les forêts côtières humides de l'île. Il est très sensible à l'urbanisation, ses populations étant en déclin dans les zones de développement humain. La population sauvage est estimée à une centaine d'individus. Depuis 1918, l'espèce insulaire et son habitat font l'objet de mesures de conservation dans les cadres législatifs local et national. Depuis 2008, le Chat d’Iriomote est considéré en danger critique d'extinction par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Samedi 17 mars 2018

Un coyote au refuge faunique national de Ridgefield, aux États-Unis.
Un coyote au refuge faunique national de Ridgefield, aux États-Unis.

Le Coyote (Canis latrans), du nahuatl coyotl (prononcé [kwajɔtl] Écouter) est une espèce de canidés du genre Canis originaire d'Amérique du Nord. Il est plus petit que son parent proche, le loup gris (C. lupus), et légèrement plus petit que le loup de l'Est (C. lycaon) et le loup rouge (C. rufus), qui lui sont étroitement apparentés. Il occupe pratiquement la même niche écologique que le chacal doré (C. aureus) en Eurasie, ce qui lui vaut d'être parfois appelé « chacal américain » par les zoologistes, mais il est plus gros et plus prédateur.

Le coyote est inscrit comme espèce à préoccupation mineure par l'Union internationale pour la conservation de la nature en raison de sa répartition étendue et de son abondance dans toute l'Amérique du Nord et plus au sud, au Mexique et en Amérique centrale. L'espèce est polyvalente, capable de s'adapter et de se développer dans des environnements modifiés par les humains. Son aire de répartition est en expansion, avec l'arrivée des coyotes dans les zones urbaines de l'Est des États-Unis, et l'espèce a été observée pour la première fois en 2013 dans l'Est du Panama, de l'autre côté du canal.

D'après l'édition 2005 de l'encyclopédie Mammal Species of the World, 19 sous-espèces de coyotes sont reconnues. Le mâle pèse en moyenne de 8 à 20 kg et la femelle en moyenne de 7 à 18 kg. La couleur de leur fourrure est principalement gris clair et rousse ou fauve, entrecoupée de noir et blanc, bien qu'elle varie quelque peu selon la géographie. Le coyote a une organisation sociale très flexible, vivant soit dans une unité familiale, soit dans des groupes d'individus non-apparentés. Il a un régime alimentaire varié principalement composé de viande animale, notamment de cervidés, de lapins, de lièvres, de rongeurs, d'oiseaux, de reptiles, d'amphibiens, de poissons et d'invertébrés, bien qu'il puisse aussi manger des fruits et des légumes à l'occasion. Sa vocalisation caractéristique est un hurlement poussé par les individus solitaires. Les humains sont la plus grande menace du coyote, suivi des couguars et des loups gris. Malgré cela, les coyotes s'accouplent parfois avec des loups gris, de l'Est ou rouges, produisant des hybrides appelés « coyloups ». Dans le Nord-Est des États-Unis et l'Est du Canada, le coyote de l'Est (une sous-espèce plus grande, quoique toujours plus petite que le loup) est le résultat de plusieurs croisements historiques et récents avec différents types de loups. Des études génétiques montrent que la plupart des loups nord-américains contiennent un certain pourcentage d'ADN de coyote.

Le coyote est un personnage proéminent du folklore amérindien, principalement dans le Sud-Ouest des États-Unis et au Mexique, habituellement représenté comme un fripon qui prend alternativement la forme d'un vrai coyote ou d'un homme. Comme d'autres figures farceuses, le coyote utilise la tromperie et l'humour pour se rebeller contre les conventions sociales. L'animal était particulièrement respecté dans la cosmologie mésoaméricaine comme symbole de la puissance militaire. Après la colonisation européenne des Amériques, il a été blâmé dans la culture anglo-américaine comme un animal lâche et indigne de confiance. Contrairement aux loups (gris, de l'Est ou rouges) qui ont vu leur image publique s'améliorer, les jugements ou connotations occidentales vis-à-vis du coyote restent largement négatives. Il est ainsi un personnage dans le dessin animé Bip Bip et Coyote.

Dimanche 18 mars 2018

Dražen Petrović sous le maillot des Nets en 1992.
Dražen Petrović sous le maillot des Nets en 1992.

Dražen Petrović est un joueur de basket-ball croate, né le à Šibenik en Yougoslavie et mort le à Ingolstadt en (Allemagne). Ayant remporté quatre Euroscar Award et deux Mr. Europa, il est l'un des meilleurs joueurs de sa génération. Il évolue d'abord sur la scène européenne, remportant deux coupes des clubs champions, une Coupe des Coupes et participant à trois finales de Coupe Korać avant de tenter sa chance aux États-Unis en NBA en 1990.

Petrović rejoint alors les Trail Blazers de Portland qui l'ont sélectionné quatre années auparavant. L'entraîneur de Portland Rick Adelman ne lui fait pas confiance et le laisse sur le banc pendant deux saisons. En janvier 1991, Dražen Petrović est échangé aux Nets du New Jersey où il explose lors des deux saisons suivantes. Lors des saisons 1991-1992 et 1992-1993, le Croate devient la vedette de l'équipe des Nets dont il est le meilleur marqueur et est aux portes du All-Star Game.

L'arrière a porté le maillot de deux sélections nationales au cours de sa carrière. D'abord, il fait partie d'une grande équipe de Yougoslavie avec laquelle il remporte un titre de champion d'Europe en 1989, un titre de champion du monde en 1990 ainsi que deux médailles olympiques. Suite aux guerres de Yougoslavie et à l'éclatement de la république fédérative socialiste de Yougoslavie, Petrović évolue sous la bannière de la Croatie avec qui il remporte la médaille d'argent aux Jeux olympiques de Barcelone.

À l'été 1993, Dražen Petrović meurt à l'âge de 28 ans dans un accident sur une autoroute allemande. Son numéro de maillot est retiré par les Nets en fin d'année 1993. Introduit au Basketball Hall of Fame et au FIBA Hall of Fame, l'arrière des Balkans a une stèle au musée olympique de Lausanne et un musée en son nom à Zagreb.

Lundi 19 mars 2018

Jument Kundudo grise.
Jument Kundudo grise.

Les Kundudo sont une population de chevaux retournés à l'état sauvage, propre au mont Kundudo, dans l'Est de l'Éthiopie. Ils sont très peu nombreux, mais connus depuis deux siècles par la population locale. Ils pourraient provenir d'un petit groupe de chevaux abyssiniens, perdus à la suite de conflits militaires au XVIe siècle.

Ils sont redécouverts en 2008, à l'occasion d'une expédition de chercheurs. De morphologie peu avantageuse, souffrant de consanguinité, les Kundudo sont alors ponctuellement capturés et mis au travail de labour par un agriculteur local, qui vend par ailleurs les poulains. Les autorités de préservation de la biodiversité éthiopienne recommandent de transformer leur biotope en réserve ouverte au tourisme dès 2011. Cependant, du fait de la diminution des effectifs entre leur découverte et la dernière expédition documentée, en 2013, ces chevaux en danger critique d'extinction pourraient être virtuellement déjà éteints.

Mardi 20 mars 2018

Ilia Répine en 1900.
Ilia Répine en 1900.

Ilia Iefimovitch Répine (en russe : Илья́ Ефи́мович Ре́пин) est un peintre russe né le 24 juillet 1844 ( dans le calendrier grégorien) et mort le à Kuokkala (Finlande).

Répine naît à Tchouhouïv, près de Kharkiv (à l'époque dans l'Empire russe, aujourd'hui en Ukraine). Ses parents font du commerce de chevaux, son père est un ancien soldat cosaque et sa mère tient une petite école rurale. Il travaille dans sa jeunesse comme peintre d'icônes, étudie le dessin avec Ivan Kramskoï, et poursuit sa formation à l'Académie impériale des beaux-arts.

Il est membre, à partir de 1878, des ambulants (un groupe de peintres réalistes), et est ensuite nommé académicien de l'Académie impériale des beaux-arts. Professeur, maître d'atelier (1894-1907) puis recteur (1898-1899) de l'académie, enseignant à l'école d'art et d'artisanat de Maria Tenicheva, il a parmi ses élèves Boris Koustodiev, Igor Grabar, Ivan Koulikov, Philippe Maliavine, Anna Ostroumova-Lebedeva et Nikolaï Fechine. Il est aussi le maitre d'étude de Valentin Serov.

Dès le début de son activité créatrice, dans les années 1870, Répine devient une des figures clés du réalisme russe. Il réussit à refléter dans sa production picturale la diversité de la vie qui l'entoure, à embrasser dans son œuvre toutes les dimensions de la contemporanéité, à aborder les thèmes qui traversent la société et à réagir vivement à l'actualité. Son langage pictural a une plasticité qui lui est personnelle, et il s'approprie différents styles, depuis celui des peintres espagnols et hollandais du XVIIe siècle jusqu'à ceux d'Alexandre Ivanov ainsi que des éléments des impressionnistes français qui lui sont contemporains, mais qu'il n'a jamais vénérés.

L'œuvre de Répine s'épanouit dans les années 1880. Il compose alors une galerie de portraits de ses contemporains, travaille comme peintre d'histoire et de scènes de genre. Dans la peinture historique, il est attiré par la possibilité d'exprimer la force émotionnelle de la scène représentée. Il trouve aussi son inspiration dans la peinture de la société qui lui est contemporaine, et même quand il dépeint un passé légendaire, il reste un maître de la représentation de l'immédiat, en abolissant toute distance entre le spectateur et les héros de son œuvre.

Selon Vladimir Stassov, l'œuvre de Répine est ainsi une « encyclopédie de la Russie d'après l'abolition du servage ». Il passe les 30 dernières années de sa vie en Finlande, dans sa propriété des Pénates à Kuokkala. Il continue à y travailler, bien que moins intensément qu'avant. Il écrit des mémoires, dont une partie est publiée dans le livre de souvenir (ru) Далёкое близкое (Loin et proche).

Mercredi 21 mars 2018

La grande-duchesse Alexandra vers 1890.
La grande-duchesse Alexandra vers 1890.

Alexandra de Grèce (en grec moderne : Αλεξάνδρα της Ελλάδας / Alexándra tis Elládas et en russe : Александра Георгиевна из России / Alexandra Gueorguievna iz Rossii), princesse de Grèce et de Danemark puis, par son mariage, grande-duchesse de Russie, est née le , au palais de Mon Repos, à Corfou, et morte le dans le domaine d'Ilynskoe, en Russie. C'est une personnalité de la famille impériale russe.

Fille préférée du roi des Hellènes Georges Ier, la princesse Alexandra passe une enfance dorée entre la Grèce, le Danemark et la Russie. Éduquée avec soin par une myriade de gouvernantes et de préceptrices, la jeune fille a la réputation d'être la plus jolie des enfants du couple royal. En 1889, Alexandra épouse, au palais d'Hiver, le grand-duc Paul Alexandrovitch de Russie, plus jeune frère du tsar Alexandre III.

Après leur mariage, Alexandra et Paul emménagent dans le palais du grand-duc, situé sur le quai des Anglais, à Saint-Pétersbourg. Pour la jeune femme, l'intégration à sa nouvelle patrie n'est pas facile, d'autant que Paul s'absente régulièrement à cause de ses fonctions militaires. Elle est cependant rapidement enceinte et donne le jour à une fille, la grande-duchesse Marie Pavlovna, en 1890. Peu de temps après, le grand-duc Paul est nommé commandant de la garde impériale et le couple déménage à Tsarskoïe Selo. À l'été 1891, Alexandra et Paul séjournent, avec le grand-duc Serge Alexandrovitch et son épouse, dans le domaine d'Ilynskoe. Enceinte de sept mois, Alexandra a un malaise, qui la conduit à accoucher d'un fils prématuré, le grand-duc Dimitri Pavlovitch. Elle perd alors conscience et meurt, entourée de ses parents, après six jours de coma.

Inhumée à la cathédrale Pierre-et-Paul de Saint-Pétersbourg le , la dépouille de la princesse est finalement rapatriée en Grèce à la demande de sa mère, en .

Jeudi 22 mars 2018

Saint Jean de la Croix.
Saint Jean de la Croix.

Juan de Yepes Álvarez (en religion Jean de la Croix ou Juan de la Cruz), né à Fontiveros (Espagne) le et mort au couvent d'Úbeda le , est un prêtre carme, saint mystique espagnol, souvent appelé le réformateur et « Saint du Carmel ». Ses écrits mystiques, toujours populaires, font qu'il fut déclaré Docteur de l'Église en 1926. Liturgiquement il est commémoré le 14 décembre.

Né dans une famille aristocratique d'Espagne, il devient carme après ses études alors qu'il songeait à se faire ermite chez les chartreux. Thérèse d'Avila, réformatrice de l'ordre du Carmel, lui demande de prendre en charge l'ordre masculin du carmel. Il accepte et fonde l'ordre des Carmes déchaux. Il accompagne spirituellement les sœurs du Carmel, avant d'être enfermé par les autorités de l'Ordre qui refusent sa réforme. Jean de la Croix fait alors l'expérience mystique qu'il appelle La Nuit obscure (Noche oscura). Il la décrit et développe tout au long de sa vie à travers des traités tels que La Montée du Carmel (Subida del Monte Carmelo), La Nuit obscure (Noche oscura), La Vive Flamme d'amour (Llama de amor viva), ou encore Le Cantique spirituel (Cántico espiritual). Il cherche à y témoigner du chemin des âmes vers Dieu. Après avoir été nommé prieur de divers couvents de carmes déchaussés, il finit par être mis au ban de sa communauté avant de mourir en décembre 1591.

Après sa mort, il est très vite considéré comme un saint et comme l'un des plus grands mystiques espagnols, au même titre que Thérèse d'Avila. L'Église catholique le béatifie en 1675 puis le canonise en 1726. Il est fêté le 14 décembre. Les querelles sur l'illuminisme conduisent cependant à remettre ses écrits en cause, mais la religieuse carmélite française Thérèse de Lisieux contribue fortement à promouvoir l'importance de sa doctrine. Il est proclamé « docteur de l'Église » entre les deux guerres mondiales, le .

Il est reconnu comme l'un des plus grands poètes du Siècle d'or espagnol. Il est depuis 1952 le saint patron des poètes espagnols. Certains philosophes s'appuient sur ses écrits pour conceptualiser le détachement.

Vendredi 23 mars 2018

La grande-duchesse Hélène Vladimirovna.
La grande-duchesse Hélène Vladimirovna.

Hélène Vladimirovna de Russie (en russe : Еле́на Влади́мировна из России / Eléna Vladímirovna iz Rossii et en grec moderne : Ελένη Βλαδιμήροβνα της Ρωσίας / Eléni Vladimírovna tis Rosías), grande-duchesse de Russie puis, par son mariage, princesse de Grèce et de Danemark, est née le 17 janvier 1882 ( dans le calendrier grégorien) à Tsarskoïe Selo, en Russie, et morte le , à Athènes, en Grèce. Fille du grand-duc Vladimir Alexandrovitch de Russie et épouse du prince Nicolas de Grèce, c'est une personnalité de la maison Romanov.

Issue de l'une des branches les plus brillantes, mais aussi les plus orgueilleuses, de la famille impériale de Russie, Hélène Vladimirovna passe une enfance dorée entre l'Empire russe, pays de son père, le grand-duché de Mecklembourg-Schwerin, pays de sa mère, et la France, où ses parents effectuent de longs séjours avec leurs enfants. À l'adolescence, la mère de la grande-duchesse essaie de la marier à l'héritier d'un trône européen, mais ses projets échouent et, après des fiançailles avortées avec le prince Max de Bade, Hélène finit par épouser un simple cadet de famille, le prince Nicolas de Grèce et de Danemark, en 1902.

À partir de cette date, Hélène vit à Athènes, dans une résidence cossue offerte par son cousin, le tsar Nicolas II de Russie. Dans son nouveau pays, elle donne le jour à trois filles, les princesses Olga, Élisabeth et Marina. Quand elle ne s'occupe pas de ses enfants, la grande-duchesse se consacre à la religion orthodoxe ou à des activités charitables. Pendant les guerres balkaniques, elle organise ainsi un hôpital de campagne pour secourir les victimes des combats (1912-1913). La Première Guerre mondiale bouleverse l'existence de la grande-duchesse et de sa famille. Le conflit divise en effet la classe politique grecque et aboutit au « Schisme national », puis à l'exil du roi Constantin Ier et de sa parentèle (1917). Dans le même temps, la guerre amène la révolution en Russie, ce qui conduit au massacre de nombreux membres de la famille impériale et à l'exil des survivants. Chassés de Grèce et privés de tout revenu, Hélène et Nicolas passent trois années en Suisse, avant de rentrer à Athènes en 1920. Exilés par une nouvelle révolution en 1922, la grande-duchesse et ses proches s'installent en France, où ils restent jusqu'en 1936. À Paris, Hélène se consacre alors aux réfugiés russes blancs et à ses filles, qu'elle essaie, sans succès, de marier à des princes héritiers.

Rentrée en Grèce un an après la restauration de Georges II, Hélène perd son mari en 1938. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle choisit de rester vivre à Athènes avec sa belle-sœur, la princesse Alice de Battenberg. Traitée avec bienveillance par l'occupant, la grande-duchesse se consacre aux plus défavorisés et organise des soupes populaires dans la capitale. À la Libération, Hélène s'inquiète de la montée en puissance des communistes grecs et elle accueille avec soulagement le retour de la famille royale en 1946. Peu après, la grande-duchesse renoue également avec ses filles et ses gendres, qu'elle n'avait pas revus depuis 1941. Elle s'éteint finalement en 1957, dans sa villa du quartier de Psychiko.

Samedi 24 mars 2018

Buste de Jean Mabillon, Église Saint-Germain-des-Prés.
Buste de Jean Mabillon, Église Saint-Germain-des-Prés.

Jean Mabillon est un religieux et un historien français, né le à Saint-Pierremont, dans les Ardennes, et mort le à Saint-Germain-des-Prés.

Moine bénédictin de la congrégation réformée de Saint-Maur, cet intellectuel a exercé un rôle déterminant dans la transmission des savoirs au XVIIe siècle. Il a introduit pour la première fois un « discours de la méthode » sur l'analyse des documents, qui fait ensuite référence pour les historiens et les chartistes. Il est à ce titre connu comme le fondateur de la diplomatique, cette science nouvelle définissant les règles pour établir la date, la provenance, la nature, l’authenticité et les versions successives d’un document écrit. De même, la publication de son ouvrage De Re Diplomatica a été considérée a posteriori par l'historien Marc Bloch comme « une grande date en vérité dans l’histoire de l’esprit humain ».

Son esprit critique et rigoureux se retrouve également dans ses éditions des œuvres des Pères de l'Église et des grands théologiens. Les travaux de Jean Mabillon dans ce domaine ont donné un nouvel élan à l'étude des premiers textes chrétiens et de la patristique. Enfin, ce voyageur et épistolier a entretenu un réseau de contacts dans la République des Lettres européennes, notamment en Flandre, en Bourgogne, en Lorraine, en Champagne, en Suisse, en Allemagne et en Italie.

Sa vie est marquée par son caractère, fait à la fois de sérénité et de ténacité dans l'analyse et l'argumentation, et par sa capacité à associer sa vocation intellectuelle et scientifique à sa vocation religieuse.

Dimanche 25 mars 2018

Poney des Amériques
Poney des Amériques

Le poney des Amériques (en anglais : pony of the Americas, POA) est une race de poneys de selle développée dans l'État de l'Iowa, aux États-Unis. Portant toujours une robe tachetée, il rappelle l'Appaloosa en plus petit. Il est créé à partir de ce dernier, et de croisements entre chevaux Arabes et poneys Shetland. Fondé en 1954, le registre d'élevage inscrit 12 500 poneys en l'espace de 15 ans.

L'objectif d'élevage est axé sur l'équitation des enfants. Le Pony of the Americas Club forme la société de race la plus active à destination des jeunes aux États-Unis. Bien qu'il soit appelé poney, le phénotype est celui d'un petit cheval, combinant principalement les attributs de l'Arabe et du Quarter horse. Le registre de race est ouvert, ce qui permet des croisements. Ces derniers suivent des critères stricts d'entrée, notamment pour la robe tachetée, la hauteur au garrot et d'autres caractéristiques physiques. Bien que principalement élevée pour l'équitation Western, la race est utilisée pour de nombreuses autres disciplines, telles l'attelage, l'endurance et la monte à l'anglaise. Le poney des Amériques connaît une grande popularité sur tout le continent américain. La race est confidentielle en Europe.

Lundi 26 mars 2018

Mouvements des troupes avant le choc : en rouge, progression des Impériaux depuis Asti ; en bleu, marche du duc d'Enghien depuis Carignano.
Mouvements des troupes avant le choc : en rouge, progression des Impériaux depuis Asti ; en bleu, marche du duc d'Enghien depuis Carignano.

La bataille de Cérisoles a lieu le lors de la neuvième guerre d'Italie près du village piémontais de Cérisoles (actuelle ville de Ceresole Alba). Elle oppose les Français, parmi lesquels le jeune Gaspard II de Coligny, commandés par François de Bourbon, comte d'Enghien, aux troupes de Charles Quint commandées par Alfonso de Ávalos, marquis del Vasto.

Les combats, d'une durée inhabituelle, se soldent par une victoire française. Toutefois, malgré les pertes infligées à l'ennemi, les Français n'exploitent pas leur avantage, alors que Milan se trouve sans défense, comme l'a indiqué Blaise de Monluc.

Le comte d'Enghien et le marquis d'Ávalos déploient leurs armées sur deux crêtes parallèles : du fait de la topographie du champ de bataille, les actions individuelles s'engagent sans réelle coordination. La bataille s'ouvre par plusieurs heures d’escarmouches et de tirs d'artillerie à l'efficacité douteuse, après quoi le marquis d'Ávalos donne l'ordre de marcher sur l'ennemi sur toute la largeur du front. Au centre, les lansquenets viennent au contact des mercenaires suisses au service de la France, et subissent d'énormes pertes. Au sud, l'infanterie piémontaise, harassée par les charges de la cavalerie française, ne se replie qu'à l'annonce que le centre allemand est enfoncé. Au nord, l'infanterie française se débande, le comte d'Enghien entreprenant une série de charges de cavalerie aussi coûteuses qu'inutiles contre les lignes austro-espagnoles, jusqu'à ce que celles-ci finissent par battre en retraite sous la menace d'enveloppement par les mercenaires suisses victorieux au centre.

Cérisoles est l'une des rares batailles rangées des dernières guerres d'Italie. Connue des historiens pour le combat à outrance qui suit le choc des arquebusiers et des piquiers au centre, elle témoigne de l'importance conservée par la cavalerie lourde dans des engagements désormais dominés par les fantassins armés d'arquebuses et de piques.

Mardi 27 mars 2018

Au son de la cornemuse, les hommes du 7e Seaforth Highlanders progressent à travers champs au cours de l'opération Epsom.
Au son de la cornemuse, les hommes du 7e Seaforth Highlanders progressent à travers champs au cours de l'opération Epsom.

L’opération Epsom est une offensive britannique de la Seconde Guerre mondiale qui se déroule entre les 26 et au cours de la bataille de Normandie. Le but de cette manœuvre est de reprendre la ville de Caen, alors occupée par les Allemands : c'est l'un des principaux objectifs alliés lors du débarquement de Normandie et dès le début de la bataille de Normandie.

Précédée d'attaques destinées à garantir l'avancée des lignes, l'opération Epsom est lancée aux premières lueurs du 26 juin, par des unités de la 15e division d'infanterie (Scottish) progressant derrière un tir de barrage de l'artillerie. Un soutien supplémentaire de bombardiers est initialement prévu, mais de mauvaises conditions météorologiques forcent son annulation. Du coup, la couverture aérienne restera faible pendant une grande partie de l'opération. Appuyée par les chars d'assaut de la 31e brigade blindée, la division d'infanterie fait des progrès réguliers et, à la fin de la première journée, dépasse largement la première ligne allemande, malgré encore quelques difficultés à conquérir les flancs de la percée. À la suite de violents combats au cours des deux jours suivants, un point de passage est finalement pris sur l'Odon, et des manœuvres supplémentaires sont menées afin de capturer des sites stratégiques autour de celui-ci, grâce à la 43e division d'infanterie (Wessex). Toutefois, face à de puissantes contre-attaques allemandes, certaines des positions britanniques sont abandonnées le 30 juin, poussant le commandement britannique à mettre fin à l'opération.

Les historiens militaires ont des interprétations très différentes quant au but réel et à la manière dont a été menée l'opération Epsom, toutefois il existe un consensus concernant ses effets sur l'équilibre des forces en Normandie. Bien que les Allemands aient réussi à contenir l'offensive, ils ont été obligés d'engager toutes leurs forces disponibles, y compris deux divisions de Panzers fraîchement arrivées dans la région et affectées à l'origine à un projet d'offensive contre les positions britanniques et américaines autour de Bayeux.

Les pertes ont été lourdes des deux côtés mais, contrairement au général Bernard Montgomery, le commandement allemand n'a pu permettre à ses unités de se replier pour les laisser se reposer après la bataille, car elles ont été nécessaires au maintien de la ligne de front. Les Britanniques ont conservé l'initiative, lancé de nouvelles opérations au cours des semaines suivantes et capturé Caen le 9 juillet.

Mercredi 28 mars 2018

Narquois, Anglo-normand né en 1891.
Narquois, Anglo-normand né en 1891.

L'Anglo-normand est une race de chevaux de selle originaire de Normandie, en France. Issue de croisements entre des Pur-sangs, des trotteurs du Norfolk et des chevaux normands lourds, elle naît dans les années 1830 et prend forme jusqu'au début du XXe siècle, en absorbant des chevaux locaux comme le Merlerault et le carrossier noir du Cotentin. « Cheval à deux fins », utilisé tant comme trotteur que comme carrossier et sous la selle, l'Anglo-normand devient très populaire sous le Second Empire et constitue la principale monture de la cavalerie française. La loi Bocher, votée en 1873, augmente significativement les effectifs de la race et leur utilisation militaire, bien qu'il soit peu réputé comme cheval de troupe.

Au XXe siècle, la modernisation des transports et des armées entraîne la fin de l'utilisation militaire et carrossière de ces chevaux, ainsi qu'une réorganisation de leur élevage. Dans les années qui suivent la Seconde Guerre mondiale, l'Anglo-normand devient une monture de sport équestre, en particulier de saut d'obstacles. La race s'illustre grâce à des champions comme Lutteur B, médaille d'or aux jeux olympiques d'été de 1964, et plus tard des raceurs comme Condor, Furioso II, Almé Z et Cor de la Bryère. La fusion de toutes les races de demi-sang françaises en 1958 inclut ce cheval régional à la race nationale du Selle français. Son influence y est primordiale, les origines normandes restant les plus représentées chez le Selle français. L'Anglo-normand n'existe officiellement plus entre 1958 et 2015, année de réouverture d'un stud-book. Le retour de cette race régionale vise à offrir une alternative à la race Selle français.

Jeudi 29 mars 2018

Gabriel García Márquez en 2002.
Gabriel García Márquez en 2002.

Le Général dans son labyrinthe (en espagnol : El general en su laberinto) est un roman de l'écrivain colombien et prix Nobel de littérature Gabriel García Márquez. Il s'agit d'un récit romancé des derniers jours de Simón Bolívar, le libérateur et premier président de la République de Colombie (« Grande Colombie »). Publié pour la première fois en 1989, le livre raconte le voyage de Bolívar de Bogota à la côte nord de la Colombie, alors qu'il cherche à quitter l'Amérique du Sud pour s'exiler en Europe. Ce sera le dernier qu'il entreprendra puisque, au bout de celui-ci, il meurt des suites d'une maladie mystérieuse sans avoir pu prendre la mer pour le vieux continent.

Ses précédents romans tels que Cent ans de solitude et L'Amour aux temps du choléra ayant été des succès, García Márquez décide d'écrire un livre sur « Le Libérateur » après avoir lu un ouvrage inachevé d'Álvaro Mutis sur ce sujet. García Márquez demande alors à son confrère la permission de rédiger un ouvrage sur l'ultime voyage de Bolívar. Après deux ans de recherches pendant lesquels il étudie notamment les 34 tomes des mémoires de Daniel Florence O'Leary (l'aide de camp de Bolívar) et divers documents historiques, García Márquez publie son roman sur les sept derniers mois de la vie du général sud-américain. C'est la vie de Bolívar qui constitue le « labyrinthe » évoqué dans le titre, un labyrinthe fait des mille souvenirs que l'ouvrage rappelle et dans lequel il nous introduit.

Le mélange des genres dans Le Général dans son labyrinthe le rend difficile à classer dans l'un de ceux-ci et les critiques ne s'accordent pas sur la place exacte à lui donner entre le roman et le récit historique (et toutes les nuances dans les différences qui les distinguent). La présence de passages romancés doit tout à l'inspiration de García Márquez. Il traite de certains des incidents les plus intimes de la vie de Bolívar, ce qui provoque une certaine indignation dans quelques pays d'Amérique latine où le livre a été publié. De nombreuses et éminentes personnalités latino-américaines ont estimé que le roman a sali la réputation de l'une des plus importantes figures historiques de cette partie du monde et en a donné une image négative dans les autres continents. D'autres voient dans Le Général dans son labyrinthe une manière féconde de provoquer la culture latino-américaine et un défi lancé à ce continent par rapport aux problèmes qu'il doit affronter.

Vendredi 30 mars 2018

Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.
Le phare par temps calme ; la tour Temperley (aujourd'hui disparue) était située sur la droite.

Le phare de la Vieille est un phare maritime du Finistère (France) construit de 1882 à 1887 sur le rocher de Gorlebella (« la roche la plus éloignée » en breton).

Il éclaire et sécurise fortement le passage dangereux du raz de Sein, de concert avec la tourelle de la Plate (cardinale ouest). Il est situé dans le raz de Sein à moins d'un mille marin à l'ouest de la pointe du Raz sur la commune de Plogoff et appartient à l'État français.

L'« Enfer » de la Vieille doit sa célébrité à sa situation isolée en mer dans une zone agitée. De plus, il se démarque par son histoire et son passé riches : entre les études de faisabilité et le premier allumage, près de dix ans ont été nécessaires pour sa construction. Lors de son automatisation en 1995, les gardiens en place refusèrent la relève en signe de protestation.

Il a été inscrit monument historique par arrêté du 31 décembre 2015.

Samedi 31 mars 2018

Sainte Thérèse d'Avila avec son habit de carmélite (scapulaire marron recouvert d'une cape blanche, guimpe qui lui enserre le visage, long voile noir) et ses attributs de docteur de l'Église (livre et plume), représentée sur une peinture de Pierre Paul Rubens.
Sainte Thérèse d'Avila avec son habit de carmélite (scapulaire marron recouvert d'une cape blanche, guimpe qui lui enserre le visage, long voile noir) et ses attributs de docteur de l'Église (livre et plume), représentée sur une peinture de Pierre Paul Rubens.

Thérèse d'Ávila (en religion : Teresa de Jesús) est une religieuse espagnole, née le à Gotarrendura (Vieille-Castille) et morte le à Alba de Tormes. Profondément mystique, elle laisse des écrits sur son expérience spirituelle qui la font considérer comme une figure majeure de la spiritualité chrétienne.

La réforme qu'elle impulse dans l'Ordre du Carmel espagnol entraîne quelques années après sa mort la création d'une branche autonome au niveau de l'ordre : l'Ordre des Carmes déchaux. Cette nouvelle branche monastique s'étendra rapidement dans toute l'Europe puis le monde : le nombre des carmes réformés dépassera rapidement, et dépasse toujours, le nombre des carmes non réformés.

Thérèse est canonisée en 1622, sa fête liturgique est fixée le 15 octobre. Au XXe siècle elle est déclarée docteur de l'Église catholique ; elle est la première femme à obtenir ce titre. Si son influence spirituelle, associée à celle de saint Jean de la Croix, a été très forte au XVIIe siècle, de nos jours, elle reste une référence au-delà de sa famille monastique et même à l'extérieur de l’Église catholique.

Elle est l'auteur de nombreux ouvrages tant biographiques que didactiques ou poétiques. Ceux-ci sont régulièrement réédités dans le monde entier. Elle est encore aujourd’hui le sujet de nombreuses publications.

Après sa mort, le corps de Thérèse, incorrompu, est exhumé plusieurs fois. Très vite, sa dépouille se trouve être une relique disputée entre les couvents d'Ávila, son lieu de naissance, et d'Alba de Tormes, son lieu de décès. Elle repose désormais dans un tombeau de marbre placé dans l'église du couvent d'Alba de Tormes en 1760. Plusieurs reliques ont été extraites de sa dépouille et sont présentes dans différentes églises d'Espagne.