Wikipédia:Lumière sur/Natation aux Jeux olympiques de 1912

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La piscine des Jeux olympiques : nageurs dans l'eau ainsi que sur les plages entourant le bassin, avec les juges-arbitres ; les tribunes remplies de spectateurs, au centre, la loge royale.
La piscine des Jeux olympiques : nageurs dans l'eau ainsi que sur les plages entourant le bassin, avec les juges-arbitres ; les tribunes remplies de spectateurs, au centre, la loge royale.

Les épreuves de natation lors des Jeux olympiques de 1912 de Stockholm se déroulent du samedi au lundi .

Pour la première fois, le programme masculin est, pratiquement, le même que lors des Jeux précédents : en nage libre : 100, 400 et 1 500 mètres et un relais 4 × 200 mètres ; en dos : 100 mètres ; en brasse le même 200 mètres qu'à Londres auquel est ajouté un 400 mètres. Pour la première fois aussi, des épreuves féminines se déroulent (celles de 1908 ayant été annulées), en nage libre : un 100 mètres individuel et un relais 4 × 100 mètres. La première championne olympique de natation est l'Australienne Fanny Durack. Au total, 188 nageuses et nageurs venus de 17 nations sont engagés. Avec les 67 forfaits intégralement masculins, les concurrents effectifs sont 27 nageuses et 94 nageurs.

Les épreuves ont lieu dans un bassin de 100 mètres de long construit pour l'occasion dans la Djurgårdsbrunnsviken, une petite baie abritée des courants par l'île de Djurgården, au cœur de la capitale suédoise. Le bassin qui abrite aussi les épreuves de plongeon et de water-polo est démonté à l'issue des Jeux et les matériaux sont revendus. Avec les entrées (48 560 spectateurs payants), l'organisation des compétitions aquatiques est largement bénéficiaire. Les sommes ainsi récoltées sont reversées au Comité olympique suédois et à l'Association suédoise de natation amateure.

Les diverses courses sont prévues pour se dérouler en quatre étapes : d'abord des séries éliminatoires, puis un second tour qualificatif pour les demi-finales et enfin la finale. Le grand nombre de forfaits oblige les officiels à réorganiser les séries, juste avant le départ des épreuves, avec des conséquences parfois négatives. Ainsi, au 100 mètres nage libre masculin, les concurrents américains, dont Duke Kahanamoku qui vient d'établir le record du monde de la distance, persuadés d'être qualifiés pour la finale à l'issue de ce qui n'est que le deuxième tour ne se présentent pas aux demi-finales. Ils auraient alors dû être disqualifiés. Le nageur australien Cecil Healy qui aurait pu voir s'ouvrir devant lui un boulevard jusqu'au titre olympique, annonce que si les Américains n'étaient pas autorisés à concourir, il déclarerait lui aussi forfait. Le jury organise alors une troisième « demi-finale ». La finale est ensuite remportée par Kahanamoku devant Healy.

Les 400 et 1 500 mètres masculins sont dominés par le même trio qui monte (dans le même ordre) sur les deux podiums : le Canadien George Hodgson, le Britannique Jack Hatfield et l'Australien (sous les couleurs de l'Australasie) Harold Hardwick. Hodgson fait voler en éclats les records olympiques et du monde des deux distances. En finale du 1 500 mètres, il s'adjuge même au passage le record du monde du 1 000 mètres et poursuit son effort pour établir le record du monde du mile...