Wikipédia:Lumière sur/Projet de référendum sur l'indépendance de Chuuk

Ce « Lumière sur » a été ou sera publié sur la page d'accueil de l'encyclopédie le jeudi 5 mai 2022.


Carte en couleur. Les quatre États de Micronésie (Yap, Chuuk, Pohnpei et Kosrae) sont des îles entourées de couleur.

Un référendum sur l'indépendance de l'État de Chuuk, un temps envisagé en 2015, reporté à 2019, 2020 puis 2022 et finalement abandonné était prévu pour se tenir dans l'État de Chuuk, aux États fédérés de Micronésie.

L'État de Chuuk, fortement endetté, est le plus peuplé des quatre États des États fédérés de Micronésie et représente, avec 50 000 habitants, environ 50 % de la population du pays. Mécontent de la répartition des subsides offerts par le Traité de libre-association qui lie les États fédérés de Micronésie et les États-Unis, le gouvernement chuukois crée en 2012 la Chuuk state political status commission (CPSC) chargée d'étudier les différentes possibilités quant à la souveraineté future de l'État de Chuuk. L'indépendance est jugée la plus à même de répondre aux besoins et un référendum auprès de la population de l'État est projeté. Un tel vote est combattu par le gouvernement fédéral et une partie de l'électorat chuukois. Sa légalité constitutionnelle fait débat.

La campagne pour le « oui » argue que l'indépendance permettrait une élection par scrutin direct du président du pays, un contrôle sur les affaires étrangères la concernant, la possibilité d'instaurer des impôts ou des taxes pour abonder substantiellement le budget, une meilleure croissance économique et de meilleures infrastructures grâce à une amélioration de l'efficacité dans l'action. Il est espéré que le nouveau pays puisse signer un traité de libre-association, plus en accord avec les besoins de Chuuk, avec les États-Unis. Toutefois, l'administration américaine fait savoir qu'aucun traité de ce type ne serait signé avec la nouvelle entité et que les Chuukois vivant sur le territoire américain seraient expulsés.

Les opposants arguent de l'illégalité du référendum et craignent un trucage du vote. Ils avancent que l'idée de sécession n'est utilisée que pour servir les intérêts d'une partie de la classe politique, pointent la méconnaissance et l'impréparation des leaders chuukois sur les implications politiques, économiques et migratoires de l'indépendance, la perte financière qu'impliquerait la sortie du Traité de libre-association.