Wikipédia:Sélection/Afghanistan

Embuscade d'Uzbin

Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.
Avant poste de Tora, ville de Surobi, vallée d'Uzbin et village de Sper Kunday.

L'embuscade d'Uzbin (aussi écrit Uzbeen) ou embuscade de Surobi, ou bataille de Surobi (aussi écrit Saroubi), est un engagement militaire entre une patrouille de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) composée de soldats français, afghans et américains, et d'insurgés talibans et du Hezb-e-Islami Gulbuddin dans le cadre de la guerre d'Afghanistan. Elle s'est déroulée les 18 et à une cinquantaine de kilomètres au nord-est de Kaboul autour du village de Sper Kunday, dans la vallée d'Uzbin, dans le Nord du district de Surobi.

Au total, lors de l'embuscade et des opérations de contre-offensive qui ont suivi, dix soldats français ont été tués ainsi que l'interprète afghan, 21 soldats français ont été blessés ainsi que 2 soldats de l'armée afghane, environ 40 talibans sont mis hors de combat et 20 à 40 civils sont tués. Les pertes pour l'armée française ont été les plus élevées en une seule fois depuis l'attentat du Drakkar en 1983 à Beyrouth, qui avait coûté la vie à 58 soldats français. Cette embuscade a infligé le plus grand nombre de victime à la FIAS depuis deux ans et a suscité une réaction politico-médiatique internationale. En France, les répercussions ont provoqué un débat politique sur la pertinence de la présence française et internationale en Afghanistan, ainsi que sur le niveau opérationnel de l'armée française.

Pamir

légende=Carte topographique du Pamir.
légende=Carte topographique du Pamir.

Le Pamir est un massif de haute montagne centré sur l'Est du Tadjikistan avec des prolongements en Afghanistan, en Chine et au Kirghizistan. Situé à la jonction entre plusieurs systèmes orographiques d'Asie centrale et du Tibet, il possède trois sommets principaux de plus de 7 000 mètres dont le pic Ismail Samani, généralement considéré comme son point culminant à 7 495 mètres d'altitude, ce qui a valu au massif le qualificatif de « toit du monde ». Son nom s'applique aussi bien à un certain type de vallée glaciaire plus fertile que les montagnes et les plateaux qui les entourent. Ces derniers sont généralement soumis à des conditions climatiques extrêmes, avec des précipitations très faibles et des écarts de températures importants, en particulier dans la moitié orientale désertique du massif. Toutefois, le Pamir est l'une des régions qui abritent le plus de glaciers en dehors des pôles, dont le glacier Fedtchenko avec 77 kilomètres de long. Ceci lui permet d'être parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l'Amou-Daria à l'ouest et du Tarim à l'est, et de contenir des centaines de lacs. Alors que la pauvreté de la flore caractérise l'écorégion unique des toundra et désert d'altitude du Pamir, la faune est très diversifiée. Ainsi, l'Argali de Marco Polo est une espèce tout à la fois endémique et menacée de disparition.

Le massif est fréquenté depuis plusieurs millénaires. Il s'est trouvé sur des itinéraires secondaires de la route de la soie dès l'Antiquité. Toutefois, seuls les Tadjiks dès le IIe siècle puis les Kirghizes à partir du XVIe siècle y demeurent. Marco Polo est le premier Européen à faire mention, au XIIIe siècle, de sa traversée du Pamir. Rares sont ceux qui suivent ses pas jusqu'au milieu du XIXe siècle, lorsqu'il est exploré et placé au cœur d'un conflit géopolitique, le « Grand Jeu », entre l'Empire russe au nord et l'Inde britannique au sud. Le massif retombe dans l'oubli occidental au XXe siècle. Au XXIe siècle, il est peuplé par différentes populations qui se sont adaptées à la montagne : des Tadjiks, à l'ouest et au sud, et des Kirghizes, au nord et à l'est. Ces derniers mènent une vie semi-nomade, emmenant paître leurs animaux dans les quelques pamirs fertiles. Ils ont perpétué une culture riche de nombreuses traditions particulières.

Le Pamir reste une des régions les plus isolées au monde. Les infrastructures sont peu développées et la population continue à dépendre de l'aide extérieure. Le tourisme, essentiellement axé sur l'alpinisme, le trekking et l'écotourisme peine à se développer, malgré la présence de nombreuses aires protégées, notamment le parc national du Pamir qui est le plus grand d'Asie centrale.

Opération Athéna

L'opération Athéna est la contribution des Forces canadiennes à la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS) lors de la guerre d'Afghanistan. L'opération fut divisée en deux phases : la première se déroula de juillet 2003 à juillet 2005 dans la région de Kaboul et la seconde d'août 2005 à décembre 2011 dans la région de Kandahar. L'objectif global de l'opération était d'améliorer la sécurité et la gouvernance de l'Afghanistan. L'opération Athéna à Kandahar a constitué la plus longue mission de combat de l'histoire des Forces canadiennes. Avec près de 40 000 militaires canadiens engagés, il s'agit du plus grand déploiement des Forces canadiennes depuis la Seconde Guerre mondiale.

Aï Khanoum

Chapiteau découvert sur le site d'Aï Khanoum, dans la citadelle lors de travaux menés par les hommes du commandant Massoud, 81,5 × 81 × 74 cm.
Chapiteau découvert sur le site d'Aï Khanoum, dans la citadelle lors de travaux menés par les hommes du commandant Massoud, 81,5 × 81 × 74 cm.

Aï Khanoum ou Ay Khanum (littéralement « Dame Lune » en ouzbek) est une cité antique située aujourd'hui dans le Nord-Est de l'Afghanistan, dans la province de Kondoz, près la frontière tadjike. Elle se situe au confluent du fleuve Amou-Daria (anciennement Oxus) et de la rivière Kokcha.

Elle est fondée au IVe siècle av. J.-C. par les Grecs dans le sillage de l'épopée d'Alexandre le Grand dans sa route vers l'Inde. La ville est surnommée l’Alexandrie de l’Oxus par Ptolémée et peut-être appelée plus tard Eucratidia sous le règne du souverain gréco-bactrien Eucratide Ier.

Un temps capitale du royaume gréco-bactrien, elle est détruite durant la seconde moitié du Ier siècle par des attaques successives de nomades et des prédations aux fins de récupération de matériaux de construction effectuées par des populations autochtones après l'évacuation de la région par les populations hellénisées...